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3,72

sur 498 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une fois n'est pas coutume, j'ai découvert le Capitaine Alatriste, il y a quelques années, via la série TV espagnole « Las aventuras del Capitán Alatriste » avec dans le rôle principal Aitor Luna et j'étais curieuse de lire les livres.

Tout d'abord, que l'on ait aimé ou pas, le travail de l'auteur est remarquable. Il nous fait voyager et décrit à merveille le siècle d'or espagnol.

Ensuite nous rencontrons des personnages attachants : Alatriste lui-même mais aussi notre narrateur : un adolescent que le capitaine a pris sous son aile. Tous deux vivent des aventures pleines de suspense. Malgré tout ça, on ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup d'action dans ces pages. Peut-être dû au fait qu'il s'agit d'un premier tome et que l'auteur souhaite installer son intrigue ? Seule la lecture de la suite le dira.

Pourtant le lecteur ne s'ennuie pas une seconde, l'écriture d'Arturo Perez-Reverte est pleine d'humour et de descriptions passionnantes. C'est une plaisir à lire et il me tarde de lire la suite.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Merci à Menlab pour cette découverte. Je connaissais l'auteur à travers le tableau du maître flamand que j'avais adoré et le Club Dumas que je n'avais pas apprécié. le capitaine Alatriste est un roman historique comme je les aime, avec son lot d'intrigues, de guet-apens et de coups du sort. Je conseille !
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Les Aventures du capitaine Alatriste constituent un fascinant voyage dans le temps. On y découvre l'Espagne du début du XVIIe siècle, des quartiers malfamés de Madrid au cabinet du premier ministre en passant par les endroits les plus pittoresques de la ville. Ce livre fut un véritable coup de coeur. Je n'avais rien lu d'aussi intéressant (dans le genre) depuis Les Trois mousquetaires. le vocabulaire peut représenter un défi pour certains (quelques notions d'histoires ou d'espagnol aident grandement) mais il n'empêche pas de comprendre l'enjeu : l'ancien soldat Alatriste sauve des nobles anglais d'un complot ourdi par des membres influents de la cour espagnole et du Saint-Office et cela lui créer des ennuis. L'histoire de ce courageux homme d'honneur au sang chaud est racontée par Iñigo Balboa, un jeune garçon de treize ans qui lui sert de domestique et page. Ce garçon, au premier coup d'oeil, tombe amoureux d'une noble demoiselle et le lecteur comprend vite que cette flamme lui causera bien des soucis dans les tomes suivants. À tout cela s'ajoutent quelques poèmes et jeux de mots de Francisco de Quevedo. Bref, ce roman a tout pour plaire : aventures (de cape et d'épée), amour, histoire, poésie.
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Qui a dit que le roman de cape et d'épée était une spécialité française ? Eh bien, celui qui l'a dit... n'a pas tout à fait tort, tant la production française en ce domaine est importante : les noms de Dumas, Féval et Zévaco pour ne citer que ceux-là, en font foi. Pour autant, faut-il en penser que les pays étrangers ne s'y sont pas essayé ? Que nenni. Voyez en Angleterre, Anthony Hope (1863-1933) est l'auteur du célébrissime Prisonnier de Zenda et de sa suite Service de la Reine, et Rafael Sabatini (1875-1950) celui du non moins célébrissime Scaramouche, sans oublier la baronne Orczy (1865-1947) autrice de la très remarquable saga du Mouron Rouge. Et en Espagne, voyez... Arturo Perez-Reverte.
Arturo Perez-Reverte Guttierez (né en 1951) est un journaliste et écrivain espagnol. Son oeuvre comporte à ce jour une trentaine de romans, dont quelques uns ont été primés et même adaptés au cinéma ou à la télévision : citons en particulier le Tableau du maître flamand (1990) Club Dumas (1994) et la série des Aventures du capitaine Alatriste (depuis 1996).
Cette série à ce jour compte sept romans plus deux autres en préparation : le Capitaine Alatriste (1996), Les Buchers de Bocanegra (1997), le soleil de Breda (1998), L'Or du roi (2000), le Gentilhomme au pourpoint jaune (2003), Corsaires du Levant (2006), le Pont des assassins (2012).
Comme Les Trois mousquetaires (qui se situent pratiquement à la même époque) Les Aventures du Capitaine Alatriste combine les caractéristiques du roman historique avec celui du roman de cape et d'épée. La différence étant que, écrivant plus de cent cinquante ans plus tard, l'auteur dispose d'une documentation historique et littéraire bien plus étendue. C'est donc avec une grande érudition que Perez-Reverte nous brosse le tableau saisissant de l'Espagne du XVIIème siècle, dans tous ses états : des fastes de la cour de Philippe IV aux bouges des quartiers mal famés, des cachots de l'Inquisition aux galères de la Méditerranée, de Madrid à Venise en passant par Naples, on y croise des personnages célèbres (le roi Philippe IV, le ministre Olivarès, Vélazquez, Lope de Vega) et des dizaines d'inconnus plus ou moins sympathiques, plus ou moins honnêtes...
Alatriste est un ancien soldat, (pas du tout capitaine, en fait) escrimeur de premier ordre, tueur à gages éventuel, mais avec un code d'honneur très affirmé. Il a recueilli le jeune Iñigo Balboa, fils d'un de ses compagnons d'armes mort au combat. Avec son ami Francisco de Quevedo y Villegas (l'auteur de Don Pablo de Segovia, célèbre roman picaresque) il va vivre de nombreuses aventures et affronter des ennemis implacables comme Gualterio Malatesta ou Luis de Alquezar, sans parler de l'Inquisition toute puissante.
La reconstitution historique est parfaite, au point même parfois de freiner un peu l'action. Mais la vivacité des dialogues, la truculence des personnages et la qualité de l'intrigue font que le lecteur ne s'ennuie pas un seul instant.
Perez-Reverte n'est pas Dumas, bien sûr, les deux écrivains ne sont pas comparables, séparés qu'ils sont par l'époque, leur vision d'écriture, et les moyens qu'ils ont de la mettre en application. Mais on retrouve chez Perez-Reverte un peu de l'alacrité d'Alexandre le Grand, et cela suffit pour avoir dans les mains un bon et solide roman de cape et d'épée...


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Ayant écouté un podcast de Paroles d'histoire (le 102. le siècle d'or espagnol à l'écran: Alatriste, avec Alexandre Jubelin et Mehdi Girard) et fort des informations contenues dans ce balado, j'ai cherché le premier tome et, clairement, c'est un traquenard !!
Un excellent traquenard qui nous tient en haleine du début à la fin. Certes, c'est un roman de cape et d'épée mais truffé d'informations historiques, le tout se lit fort bien.
Bref, un peu de mal à m'en détacher alors que j'ai plein d'autres ouvrages à lire !!
Très distrayant et rappelant l'ambiance en Espagne à cette période fastueuse en apparence !
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Bon, alors là, c'est l'histoire d'une histoire d'amour. Entre moi et le livre. Non, soyons honnête, c'est l'histoire de moi qui tombe encore amoureuse d'un personnage de livre. Après Vasco de Melo, mon espion romantique de L'Empire des Moineaux (de João Paulo Oliveira e Costa) j'étais de nouveau prise dans les filets de ce mystérieux capitaine. Ah l'Espagne, l'Espagne ! Et le siècle, Madrid, le décor, la nuit, le danger, l'aventure... Et disons-le tous ces mots un peu désuets qui mettent du baume au coeur ! Et quel bonheur, quel bonheur de se dire qu'il y a une suite !!
Sans rien spoiler : Vous avez vu la série ? Bon l'acteur choisi n'a (comme toujours) rien à voir avec l'idée que je m'étais fait de mon spadassin (
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Amateur d'art, journaliste et amoureux de la culture livresque, Arturo Pérez-Reverte, nous livre ici le premier volume d'une trilogie consacrée aux aventures d'un vétéran de l'armée espagnole du début du 17ème siècle au temps de la fin de la guerre des Flandres et de Philippe IV; à une époque où l'Espagne fait encore trembler l'Europe avec l'écho de ses succès passés. (d'autres livres sont sortis depuis).
Il s'agit d'un roman de cap et d'épée raconté dans un style digressif, avec de nombreux clins d'oeil à L Histoire et à Alexandre Dumas dont l'auteur est un grand fan (ne pas manquer de lire son "Club Dumas", certainement son meilleur ouvrage).
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N°745 – Avril 2014.
LE CAPITAINE ALATRISTE – Arturo Perez-Reverte – le Seuil
Traduit de l'espagnol par Jean-Pierre Quijano

L'histoire de Diego Alatriste y Tenorio, nous est contée par Iňigo, un pauvre petit garçon de douze ans que sa mère, veuve de Lope Balboa, un ami d'Alatriste, lui confia un jour pour être son domestique à cause de la misère qui régnait alors en Espagne. C'est un personnage que cet homme qui n'avait de capitaine que le surnom, rescapé des combats de Flandres et qui survivait en louant son épée « pour quatre maravédis la journée »,c'est à à dire pas grand chose, à ceux qui n'avaient ni le courage ni l'adresse de vider leurs querelles, autrement dit un vulgaire spadassin qui tâtait parfois des cahots du roi, pour dettes évidemment ! Bref, il était maintenant un homme de main à la petite semaine qui vivotait à Madrid mais la réputation de ce rescapé des champs de bataille des Flandes et d'ailleurs, aux états de service prestigieux, était cependant établie. Il fut contacté par deux curieux commanditaires masqués qui lui proposèrent d'agresser, mais sans les tuer, deux voyageurs anglais qui devaient arriver dans la capitale du royaume. Ce « contrat » était d'autant plus bizarre que leur succéda un dominicain de l'Inquisition qui lui demanda d'exécuter ces deux voyageurs en lui adjoignant un comparse italien du nom de Malatesta. le voilà donc transformé malgré lui en bras armé du Saint-Office. Alatriste, habitué aux ordres simples des champs de bataille se vit donc confronté à une situation qui le dépassait. Cette affaire lui paraissait d'autant moins claire que, le combat une fois engagé, l'un des deux anglais demanda grâce... mais pour son compagnon ! Diego les épargna donc tous les deux et renvoya Malatesta bien décidé à lui faire payer sa forfaiture. du coup sa vie fut menacée puisqu'il s'était mis à dos l'Église espagnole.
Ce qui aurait pu n'être qu'un simple incident vite oublié prit un tour diplomatique puisque les deux voyageurs n'étaient autres que le duc de Buckingham et Charles Stuart, jeune Prince de Galles et futur roi d'Angleterre venu incognito faire le connaissance de sa futur épouse Doňa Maria, soeur du roi Philippe IV. L'affaire prit donc un tour politique puisque ce mariage entre un hérétique et une catholique était évidemment refusé par l'Église et menaçait l'équilibre précaire de l'Europe. le prince avait simplement voulu précipiter un peu les choses ! Pourtant, tout n'alla pas pour le mieux dans le meilleur des mondes et les projets capotèrent malgré la liesse populaire. Cela est bel et bon mais n'arrangea pas vraiment les affaires d'Alatriste qui craignait toujours pour sa vie même s'il pouvait compter sur son protecteur le comte de Guadalmedida. On le pressa donc de voyager au loin mais apparemment lui n'était guère pressé de disparaître, échappa à la mort de peu, avec il est vrai un eu de chance.

Mais revenons à Iňigo. Il servit correctement la capitaine jusqu'à risquer sa propre vie pour lui mais il n'échappa pas à la condition du commun des mortels puisqu'il tomba amoureux de la jeune et jolie Angélica d'Alquezar. Cela aurait pu être une bonne chose pour lui mais elle se révélera être son pire ennemi. Dans ce roman, il tient la plume mais aussi l'épée et malgré son jeune âge il sauva la vie du capitaine ce qui fit de lui son compagnon d'armes.

Je l'aime bien cet Alastriste, soldat courageux, fin bretteur, intègre mais tendre à l'occasion, respectueux de la parole donnée mais capable de se remettre en question si sa conscience le lui demande. C'est un homme cultivé aussi qui fréquente Lope de Vega et cite son ami Francisco de Quevedo, fin poète mais aussi prêt à en découdre à chaque occasion, l'épée à la main.



C'est donc dans une Espagne du XVII°siècle, celle du Siècle d'Or, que nous invite l'auteur. Pourtant c'est un pays misérable, noyauté par l'Inquisition où se côtoient une noblesse oisive et imbue d'elle-même, un clergé tout-puissant, un petit peuple misérable et une société interlope, bref un pays corrompu ou tout est à vendre parce que le Trésor est miné autant par la guerre des Flandres que par l'or des Indes. le roi Philippe IV nous est présenté comme un monarque cultivé qui favorisa les arts mais qui laissa le gouvernement du royaume au Comte d'Olivares. Dans ce court récit passionnant qui tient du roman de cape et d'épée mais aussi un peu du roman picaresque se mêlent personnages historiques et fictifs, l'auteur en profite non seulement pour promener son lecteur dans Madrid et à évoquer l'histoire de l'époque, mais aussi pour donner son avis sur le siècle de Philippe IV, sur la politique qu'il mena, sur les succès qu'il obtient, sur les échecs aussi. Reverte ne se prive d'ailleurs pas d'émailler son propos de citations polémiques ou flatteuses de poètes de l'époque, quand ces derniers ne règlent pas leurs comptes personnels par sonnets interposés.

J'ai retrouvé avec plaisir le style d'Arturo Prerez Reverte, son érudition, le dépaysement qu'il procure à son lecteur et le suspens qui baigne ce texte. Il n'est pas un inconnu pour cette chronique où son oeuvre a déjà été largement mentionnée (La Feuille Volante n° 384-385-387-390-735) aussi bien je poursuivrai assurément la découverte de cette saga.

©Hervé GAUTIER – Avril 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Arturo Perez-Reverte nous plonge avec délice dans l'Espagne du XVIIe siècle et nous offre un roman de cape et d'épée flamboyant.
Des personnages truculents, haut en couleurs ; une transcription parfaite de l'âge d'or espagnol où les pressions politiques et religieuses s'allient pour broyer les hommes ; un complot machiavélique... Tout est réuni pour enchanter le lecteur.
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Un formidable roman historique de cape et d'épées, décrivant l'époque des grandes puissances européennes en guerre de domination, et mettant en scène des personnages hauts en couleurs. le capitaine Alatriste remplit les scènes de sa présence taciturne et puissante et la poésie n'est n'est jamais très loin. La série est captivante.
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