Un livre édité en 2016, traduit en français en 2019.
Un auteur italien qui se cache sous un pseudonyme estonien … «
le train pour Tallinn » est le premier titre mettant en scène son inspecteur fétiche Marko Kurismaa … suivra «
la neige sous la neige ».
Un livre qui nous parle de l'Estonie comme d'un pays qui s'est débarrassé de la main mise du « grand frère » soviétique sans pour autant que cette emprise est laissée beaucoup de traces dans les souvenirs de la population. Tant de mauvais souvenirs, tant de rancune et de rancoeur !
Une ballade dans Tallinn qui m'a rappelé mon propre séjour et où j'ai pu me ré projeter dans ces lieux qui m'avaient séduite et dont je garde aujourd'hui encore les souvenirs bien vivants.
Un train saint Petersbourg - Tallinn dans lequel on retrouve un cadavre … je n'ai pas trouvé d'information sur l'existence encore aujourd'hui de cette ligne !
L'intrigue nous instruit sur le passé de ce pays balte, sa situation géographique le positionnant comme intermédiaire favorisé (est ce vraiment un avantage par les temps qui courent) entre l'est et l'ouest … l'histoire du ferry Estonia (1) refait surface et la relecture de cette catastrophe est une libre interprétation des faits plus ou moins révélés … la vérité reste enfoui sous les eaux de la mer baltique !
Les personnages sont rendus réalistes avec d'un côté les méchants, les éternels oppresseurs mafieux plutôt russophiles et de l'autre les gentils, les victimes d'une oppression malheureusement toujours active.
Je vais de ce pas me mettre en quête de la suite des aventures de Marko … pourvu que la fosse aux ours, maison d'éditions, poursuive son travail d'édition.
(1)
Mis en service le 1er février 1993 entre Tallinn et Stockholm, l‘Estonia devient le premier car-ferry sous pavillon estonien à relier l'est à l'ouest depuis la chute de l'URSS, en faisant, de ce fait, un véritable symbole de l'indépendance de l'Estonie.
Très apprécié par la clientèle, en particulier les suédois, le navire transporte à lui seul 280 000 passagers au cours de l'année 1993 et 270 000 durant les trois premiers trimestres de 1994.
Le navire fait naufrage les 27 et 28 septembre 1994, entraînant la mort de 852 personnes à bord. Il n'y a que 138 rescapés. L'enquête officielle conclut à la responsabilité de la rupture des systèmes de fermeture de la porte-rampe menant à l'inondation du pont garage à l'origine du chavirement de l'Estonia.
Après la publication du rapport officiel, de nombreux éléments suspects viennent remettre en question les conclusions de l'enquête, à commencer par la réaction des autorités suédoises qui mettent en oeuvre diverses mesures visant à interdire l'exploration de l'épave, mais aussi de révélations troublantes ainsi que des disparitions inexpliquées de survivants.
D'autres éléments troublants sont par la suite révélés, notamment les déclarations d'un ancien douanier suédois affirmant que l‘Estonia transportait du matériel de guerre soviétique volé vers l'ouest y. du matériel militaire a en effet transité à plusieurs reprises à bord du navire, notamment le jour du naufrage, où deux camions militaires ont embarqué ; cependant, aucun élément officiel ne peut prouver qu'il s'agissait de contrebande.
Un autre détail, pour le moins suspect, est la disparition inexpliquée de plusieurs personnes ayant survécu au naufrage, dont le commandant Avo Piht qui voyageait à bord en civil et devait prendre la relève d'Andresson la traversée suivante. La raison officielle de cette disparition fera état d'une erreur lors du recensement des survivants et que Piht serait probablement décédé à bord. Cependant, plusieurs personnes maintiennent l'avoir vu vivant après le naufrage.