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Critique de Sarindar


Ce travail à quatre mains, réparti entre Régine Pernoud et Marie-Véronique Clin, a donné lieu à une biographie de Jeanne, l'héroïne et la femme dans l'accomplissement de sa mission, de 1429 à 1431, donc jusqu'à son procès et à son supplice : plus une biographie du personnage public qu'un suivi de parcours de la naissance à la mort. L'ouvrage démarre sur la rumeur qui précède l'entrée en scène effective de Jeanne : "On dit qu'une Pucelle...", et l'on voit se dérouler la geste de la jeune fille, jusqu'à ce que se produise ce qu'elle redoutait : "Ces Anglais me feront mourir". Heureusement, il y a un "après", et c'est le travail de "Charles le Victorieux", puis la relecture des événements et de tout le parcours de Jeanne, à la faveur du procès dit de réhabilitation (ou d'annulation du procès de condamnation).
Une deuxième partie nous fait découvrir, de plus près, quelques contemporains de Jeanne, amis ou ennemis, parmi ceux qui ont joué un rôle significatif dans cette histoire ; elle est justement intitulée : "Les acteurs".
La troisième partie - "Débats" - permet à Régine Pernoud de dire ce qu'il faut penser de certaines questions qui se sont posées au sujet de Jeanne, notamment en ce qui concerne son nom et ses origines (réelles pour l'historienne qui sait bien qu'elle fut fille de laboureur ou fantasmées pour ceux qui voulaient et veulent encore donner à la Pucelle des origines princières qu'elle n'eut pas), mais aussi de fournir des descriptions (Orléans au moment du siège) ou de développer des points factuels (la fameuse journée des Harengs, du 12 février 1429, qui vit les assiégés échouer dans leur tentative pour intercepter un convoi de ravitaillement destiné aux assiégeants anglais ; la capture de Jeanne devant Compiègne, le 23 mai 1430 ; etc.). Ici, il s'agit de synthèses rapides, qui permettent de se faire une idée générale grâce à quelques détails donnés, sans pour cela aller plus loin que des conclusions sommairement argumentées.
Des annexes, appendices, une chronologie et une bibliographie complètent cet ensemble.
C'est un ouvrage, qui fut utile, pour faire le point, lorsqu'il parut chez Fayard en 1986, mais qui appelait nécessairement de nouveaux travaux, car, depuis, la manière de répondre aux questions soulevées a évolué.
François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
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