AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 241 notes
5
7 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis
Veuillez vous lever: la Cour !
Mesdames et messieurs, nous débutons aujourd'hui, au Château d'Ussé, le procès du Prince Charmant, accusé d'avoir embrassé la jeune Aurore, sans son consentement...
Elle était endormie et, fait accablant, mineure au moment des faits...

-Madame la procureure?
-Madame la présidente, mesdames et messieurs du jury. Il y a séduction et agression sexuelle sans consentement formel, abus de faiblesse sur mineure, car la jeune Aurore n'était pas réveillée au moment de l'acte, du baiser...
Sans parler de violation de domicile, de plus la robe de la jeune fille était retroussée! Pire, elle était toute décoiffée...

-La parole est à la défense !
-Le Prince Charmant parle d'une malédiction, envers une jeune fille, (même si elle n'a que 16 ans) et qu'il n'a fait que son devoir de Prince, son "Job". Car cela faisait 100 ans qu'elle l'attendait, Lui, son "Prince Charmant!"
-Objection votre honneur! La défense veut nous faire croire aux contes de fées !

-Voyez donc la jeune Aurore, comme ses yeux enamourés contemplent le Prince, son Prince! Il n'y a pas lieu, dans ce prétoire, de juger de l'attirance entre 2 jeunes gens... Sans l'intervention du Prince, cette jeune fille serait encore endormie et prisonnière d'un sort.
Et justement, qui a porté plainte? Pas Aurore, mais une fée, c'est encore et toujours de la jalousie! Maléfique qui n'a pas réussi à empêcher la réunion de ces deux êtres que le Destin et l'Amour ont ...

-Réservez vos effets de manche, maître. Cependant, ce Prince Charmant a déjà sévi, il me semble, auprès d'autres princesses!
Une Blanche...

- Votre honneur! Une oie blanche, cette Blanche Neige, mesdames et messieurs. Enfin, écoutez donc ce que Blanche Neige et les autres filles chantaient:
"Un jour, mon Prince viendra..."

- Justement, nous parlons de cela! Ce sort, cette charge mentale qu'on jette sur les jeunes filles en leur faisant croire, qu'elle doivent se marier (avec un Prince Charmant ou n'importe qui, du moment qu'elles se marient...)

-Enfin, le Prince Charmant reconnaît les faits et il est prêt à consentir au mariage (pour une fois). Pourquoi ce procès ? Mon client risque d'être transformé en Crapaud, à perpétuité, en cas de condamnation...

Pourquoi ne pas donner la parole à Aurore?
Écoutez la, elle chante:
- ❤️"Mon amour, je t'ai vu au beau milieu d'un rêve ! Mon amour, un si doux rêve est un présage d'amour 💞. La la la"

Et vous mesdames, messieurs du jury, quel est votre verdict ? le Prince est-il coupable de détournement de mineure, entre autres ?
Commenter  J’apprécie          10816
La légende veut que ce soit en séjournant au Château d'Ussé que Charles Perrault ait eu l'inspiration d'écrire La Belle Au Bois Dormant. Peut-être n'est-ce là qu'un conte à dormir debout même pas auprès d'un bois, peu importe. Ceci continue de générer quelques substantiels bénéfices sur place au château et les petites filles, peu soucieuses en réalité des vérités historiques, y trouvent tout à fait leur compte.
J'ai eu l'occasion de le tester avec la mienne lors du circuit de ronde où tout y est clairement aménagé dans l'esprit Disney avec même la musique du film (non, non, pas celle de Tchaïkovski, celle de Disney, car il faut la VRAIE musique que les petites filles mondialisées connaissent).
Malgré tout ce que ma fibre résolument hostile à toute forme de mercantilisme culturel en pense, force est de constater que les enfants adorent, que le château est effectivement propice au débridement de nos songeries moyenâgeuses et que le conte de Perrault, en lui-même, présente quelque intérêt.
C'est ce dernier point qu'il convient de développer ici. Tout d'abord, il s'agit du conte qui ouvrait le recueil dans lequel il figurait originellement et qui était le plus long avec le Petit Poucet, qui lui, clôturait l'ouvrage.
Ce n'est donc probablement pas totalement un hasard s'il occupe cette position. C'est également le conte où l'on entend le plus clairement, au détour de quelques remarques apparemment anodines, les quelques échos de la pensée propre de l'auteur, notamment sur les gardes suisses et leur penchant avéré pour l'alcool, les effets de mode vestimentaire, etc.
C'est aussi l'un des contes dont la valeur symbolique est la plus facile à déchiffrer (quoiqu'il faille toujours se méfier de ce qui a l'air facile).
On nous parle d'une jeune fille qui, malgré ses atours, doit savoir se montrer patiente afin de rencontrer celui qui lui conviendra. (C'est la partie « Disney » du conte, reprise sous forme gnan-gnan par les frères Grimm.)
On nous dit également que la jeune mariée devra apprendre à se méfier de sa belle-mère, qui restera, tant qu'elle vivra, une rivale potentielle. (C'est la partie qui est totalement éludée du conte dans le dessin animé et dont les frères Grimm ont remixé les ingrédients pour en faire Blanche-Neige.)
Donc, derrière ces monceaux de présages et de féeries, il y a des réflexions, somme toute, très terre-à-terre sur les combinaisons du mariage et les réjouissances à en attendre dans la belle-famille. Ces avertissements et mises en garde seront renforcés dans Cendrillon où l'on expliquera, au surplus, qu'il faut également se méfier de sa propre famille, et dans Barbe-bleue et le Petit Chaperon Rouge où l'on s'appesantira davantage sur les qualités possibles du mari. Tout un programme et un véritable conte de fées pour nous mesdames...
En tout les cas, une version assez plaisante à privilégier en priorité par rapport à celle des frères Grimm qui, selon moi, ne l'égale pas, mais ce n'est là encore que mon avis, c'est-à-dire, bien peu de choses.
Commenter  J’apprécie          784

Le comble du romantisme est à mon avis le bisou du jeune prince qui réveilla Aurore ou Thalie de son sommeil de cent ans.
Commenter  J’apprécie          400
Après avoir été émerveillé par toutes les adaptations tirées de ce fabuleux conte, quel plus grand plaisir que j'ai eu en relisant sa première version de Charles Perrault. Délaissant tout attrait au beau prince qui vient délivrer la belle princesse emprisonner et aux fées capables d'assujettir le destin de l'homme par leur volonté ou leurs voeux, ce conte est aussi une véritable école de la patience, le bon résultat vient parfois au tout dernier essai, comme pour atteindre la lumière, il faut passer par les ténèbres...
Commenter  J’apprécie          290
J'hésite à mettre cinq étoiles à ce conte si célèbre qui a bercé mon enfance car il a été controversé pour sa métaphore de l'enfermement de la princesse dans le sommeil, un carcan dont seul le prince charmant pourra l'extraire.

Certes, "La belle au bois dormant" de Charles Perrault publié en 1697 (il y a une autre version des frères Grimm qui date de 1812) n'est pas un conte féministe mais à la relecture j'ai trouvé que la petite Aurore était désirée par ses parents et le fait que ce soit une fille ne dérange personne.
Seule la vieille fée est méchante parce qu'elle n'a pas été invitée à sa naissance et lui jette un sort alors que la princesse était censée avoir toutes les perfections imaginables, beauté, esprit... on connaît la suite, son doigt percé par un fuseau elle va s'endormir pour cent ans jusqu'à ce que le fils d'un roi vienne la réveiller en découvrant son château.
J'en était resté à "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants". Mais pas du tout, d'abord ils en ont deux, Aurore et Jour, et surtout j'avais complètement oublié que la belle-mère était une ogresse mal intentionnée.

Si ce n'est pas mon conte préféré de Charles Perrault, cet album joliment illustré par Pierre-Olivier Leclercq est agréable à lire avec sa taille grand format qui lui donne un côté démesuré. Il y a d'ailleurs un très beau dessin du visage d'une jeune fille les yeux fermés en couverture.
Et puis même si ce sont les hommes qui ont les beaux rôles, cela ne me pose pas vraiment de problème.


Challenge Riquiqui 2024
Challenge Coeur d'artichaut 2024
Challenge Temps modernes 2024
Commenter  J’apprécie          152
Critique littéraire de Gwenaëlle



Charles Perrault est né le 12 janvier 1628 à Paris. Il y est également mort soixante-quinze ans après, le 16 mai 1703. Perrault est un des grands hommes de lettres français et auteurs du XVIIème siècle. Il a publié La Belle au Bois Dormant en 1697, dans Les Contes de ma mère l'Oye.

La Belle au Bois dormant raconte l'histoire d'un roi et d'une reine qui essayaient désespérément d'avoir un enfant. Un beau jour, la reine finit par avoir une petite fille et il y eut une grande fête.
Pour l'occasion, sept fées furent invitées pour que chacune fasse un don à la princesse. Pour les accueillir sept beaux couverts avec un étui en or furent prévus pour le festin royal. L'assemblée allait passer à table quand une vieille fée apparut. Personne n'avait songé à l'inviter, car elle n'était pas sortie depuis plus de cinquante ans et on la pensait morte. La vieille fée reçue elle aussi un couvert, mais il n'y avait plus d'étuis d'or. Se sentant méprisée, elle grommela assez fort pour se faire entendre d'une des jeunes fées présentes. Présageant un mauvais coup, cette dernière se cacha afin d'être la dernière à pouvoir faire un don à la princesse.
La petite princesse fut comblée par les voeux. La première fée lui donna la beauté, la seconde la finesse d'esprit, et la troisième, une grâce admirable. Quant à la quatrième et la cinquième fée, elles lui donnèrent respectivement le don de chanter comme un rossignol et de pouvoir jouer à merveille tous les instruments. Vient alors le tour de la vieille fée. Celle-ci annonça que la princesse se percerait le doigt avec un fuseau et qu'elle en mourrait. Sortant de sa cachette, la dernière fée dont la puissance n'était pas aussi grande que celle de son aînée, s'évertua à conjurer le sort. Elle déclara que la princesse ne mourra pas, mais qu'elle sera endormie pendant 100 ans, et qu'un prince viendrait la réveiller.
Dès lors, le roi interdit l'utilisation des fuseaux dans tout le royaume. Les années passèrent. La princesse eut 16 ans et en se promenant, elle trouva en haut d'un donjon une vieille femme qui filait au fuseau. Cette vieille n'avait jamais entendu parler de l'interdiction du roi. Elle céda à la requête de la princesse de la laisser filer. À peine la princesse toucha l'objet, qu'elle s'endormit. Affligé, le roi la fit installer dans le plus beau lit du château. Prévenue, la jeune fée qui avait réussi à contrecarrer le sort se rendit au château et y endormit tout le monde. Des arbres, des ronces et des épines s'élevèrent tout autour du château jusqu'à le recouvrir totalement empêchant quiconque d'y entrer.
Un siècle passa. le fils d'un roi qui était parti à la chasse aperçut le sommet des tours du château derrière ce qui semblait être une forêt touffue. Il demanda ce que c'était et reçut différentes réponses. Pour certains, c'était un repaire de sorciers, pour d'autres, c'était le domicile d'un ogre qui était le seul à pouvoir s'y rendre. Un vieux paysan lui confia qu'il avait appris de son père qu'il s'agissait du château de la plus belle princesse du monde, qu'elle y dormait pendant 100 ans et que seul un prince pouvait la réveiller. Plein d'entrain et de bravoure le prince décida de tenter sa chance. Dès qu'il s'approcha des bois, ceux-ci s'écartèrent comme par magie pour se refermer aussitôt derrière lui. le prince traversa le château en rencontrant partout des humains et des animaux endormis. Il arriva enfin dans la chambre de la princesse et eut le souffle coupé devant tant de beauté. Il se mit à genoux auprès d'elle et, ... la princesse s'éveilla ! Ce fut la fin de l'enchantement. Tous les habitants du royaume se réveillèrent et tout repris vie.
Des festivités eurent lieu et le prince et la princesse furent mariés le soir même. le lendemain, le prince rentra chez lui, mais préféra ne rien dire. Deux ans passèrent et la princesse mit naissance à une petite fille du nom d'Aurore et à un petit garçon appelé Jour. Bien que la reine, la mère du prince, chercha plusieurs fois à deviner son secret, ce dernier se méfiait, car elle était issue d'une race ogresse.
Toutefois, à la mort de son père, le prince - devenu roi - décida de révéler son mariage et fit venir la princesse et ses enfants. Un jour, il partit à la guerre et la reine-mère ne tarda pas à demander à son maître d'hôtel de cuisiner la petite Aurore pour son dîner. le pauvre homme ne pouvait s'y résoudre. Il cacha la princesse chez lui et tua un petit agneau qu'il servit à la reine qui n'y vit que du feu. Plus tard, elle demanda à manger le petit Jour et elle reçut plutôt un petit chevreau tendre. La reine-mère ne s'arrêta pas là ! Elle voulut manger la jeune reine et savoura à la place, une biche bien cuisinée.
Tout alla bien jusqu'à ce qu'un jour, en promenade, la reine-mère entendit les voix de la jeune reine et de ses enfants. Folle de rage, elle fit venir une grande cuve remplie de serpents pour les y jeter tous, avec le maître d'hôtel et sa maisonnée. Ils en étaient là quand le roi fit soudain son entrée. Enragée, la reine-mère se jeta elle-même dans la cuve et fut dévorée. le roi vécu des jours heureux avec sa belle femme et ses deux enfants.

L'oeuvre La Belle au Bois Dormant a une portée morale. En effet, l'auteur, Charles Perrault, met en valeur l'envie d'une femme de se marier vite et jeune. La Belle au Bois Dormant en est un bon exemple car la princesse, ici, doit attendre un siècle avant de pouvoir rencontrer son prince et donc de se marier.
le conte a également une portée sociale puisqu'il est destiné à la haute bourgeoisie. Il fait référence à toutes les qualités et les talents que les aristocrates doivent posséder (ici, ce sont les dons faits par les fées à la princesse à son baptême tels que le chant, la musique, la grâce, l'intelligence,….)

le livre m'a vraiment beaucoup plu. A vrai dire, j'ai connu La Belle au bois Dormant grâce à la version de Walt Disney. Mais je trouve très intéressant de découvrir les versions précédentes car même si au fond cela reste le même conte que l'on relit encore et encore, les petits détails qui varient sont importants puisqu'au fond, cela peut changer décisivement le cours d'une histoire. le personnage de la reine-mère m'a particulièrement plu car je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit descendante d'une lignée d'ogres. Cela m'a en effet surprise car il est vraiment peu commun qu'une personne venant d'une lignée comme celle-ci devienne une aristocrate.

S'il y a bien un passage du conte qui m'a particulièrement plu, c'est à la fin du récit : en effet, pendant que le roi est parti à la guerre, la reine est seule avec ses deux enfants et la reine-mère. Seulement, la reine-mère demande à son maître d'hôtel de tuer les deux enfants puis la reine afin de les manger. Mais ne pouvant s'y résoudre, il tua à la place du gibier pour la reine-mère. Sauf que celle-ci ne se rend pas compte qu'elle a été trompée. Son plat a eu le goût qu'elle voulait qu'il ait.
Commenter  J’apprécie          150
Il est inutile, je pense, de vous résumer l'histoire de la belle au bois dormant. Je peux par contre vous préciser qu'il s'agit dans cette édition de la version classique de Charles Perrault, cette version au langage un peu compliqué qui pourrait déconcerter les plus jeunes. Heureusement, chaque mot ou chaque phrase un peu compliquée est traduite à la fin, ce qui permet de découvrir facilement ce genre de texte un peu vieillot.

Les illustrations de François Place le sont aussi, elles ont un petit goût d'avant que je trouve tout à fait charmant. Je revois les vieux recueils de contes de fées que j'avais quand j'étais toute petite.. forcément, je suis séduite. Je ne sais pas si les nouveaux petiots apprécieront mais j'aime bien cette façon de garder intacte ces classiques, sans y attacher le côté super princesse Disney, le côté 3D, etc etc. C'est peut-être un poil moins sexy mais moi ce côté authentique, ça me plaît! C'est exactement ça que j'aimerais partager plus tard avec mes garçons.. même si je doute que cette histoire les intéresse vraiment un jour. (Quoique, avec la méchante belle-mère ogresse je pourrais y arriver.)

Bref, un classique indémodable à découvrir dans sa version originale de manière légère et très claire. Un chouette mini-livre pour les plus de huit ans!
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
Commenter  J’apprécie          140
L'édition que j'ai eu en main est la version minimaliste et mignonette du Père Castor. Une version pour les tout petits donc, nettoyée des aspects angoissants de ce conte qui m'a toujours paru sulfureux, au profit d'un dessin tout en douceur et couleurs joyeuses. le parcourir aura donc été un moment de nostalgie un peu fade.
Commenter  J’apprécie          130
Un joli conte, on y trouve des gentils et des méchants et surtout l'un des premiers dragons de mon enfance. le beau prince doit le terrasser. Je me souviens avoir été passionnée par ce conte, une sorcière maléfique, 3 petites bonnes fées, et une robe magique qui fait tant rêver les jeunes filles. Un de mes préférés malgré la lenteur de l'histoire à certains moments.
Commenter  J’apprécie          120
Le conte était tel que dans mes souvenirs, sauf la dernière partie qui raconte la suite, prenant la place du traditionnel "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants". On est loin de la version de Disney, mais le conte de Perrault est plus haut en couleur avec ses sorcières, dragons et ogres...
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (2784) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Contes de Perrault : Morales

La curiosité malgré tous ses attraits, Coûte souvent bien des regrets ; On en voit tous les jours mille exemples paraître. C'est, n'en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ; Dès qu'on le prend il cesse d'être, Et toujours il coûte trop cher.

Le Petit Poucet
Riquet à la houppe
Cendrillon
Les Fées
Les Souhaits Ridicules
Peau d'Ane
La Barbe bleue
Le Petit Chaperon rouge
La Belle au bois dormant
Le Chat botté

16 questions
211 lecteurs ont répondu
Thème : Contes de Charles PerraultCréer un quiz sur ce livre

{* *}