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Pierre Marteau (01/01/1729)
3/5   1 notes
Résumé :
écouter : http://www.litteratureaudio.org/mp3/Charles_Perrault_-_Apologie_des_Femmes.mp3

Pour rappel, Charles Perrault à la fin du XVII entame une querelle avec certains de ses homologues lettreux et artistes autour des buts qu’ils doivent rechercher : humblement copier et reproduire ce que leur prédécesseurs antiques ont fait mieux qu’eux (modèle indépassable) ou créer en pensant qu’il est possible de faire aussi bien sinon mieux. Il s’agit de la que... >Voir plus
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ah ! combien d’un époux les yeux sont-ils contents,
Quand il voit près de lui, pendant sa maladie,
Une épouse attentive, et qui ne s’étudie
Qu’à prévoir ses besoins et qu’à le soulager.
Et qui pleure en secret dès le moindre danger !
Tout plaît d’elle ; il n’est plus de médecine amère,
Dès qu’elle passe à lui par une main si chère ;
Et si le ciel enfin ordonne son trépas,
Sans peine et sans murmure il meurt entre ses bras.


Ainsi s’achève en paix l’heureuse destinée
De celui qu’en ses nœuds engage l’hyménée,
Pendant que le prôneur du libre célibat
Luttant contre la mort, sur son triste grabat,
Confus, embarrassé d’un si pénible rôle,
Voit, l’œil à demi clos, son valet qui le vole,
Et sent, quoi qu’abattu de douleur et d’ennui,
Qu’on tire impudemment son drap de dessous lui.
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Quand le sexe s’oublie, et de tant de façons
Sert de folle matière à de folles chansons,
N’as-tu pas remarqué que de tout ce scandale,
Les maris sont souvent la cause principale,
Soit par le dur excès de leur sévérité,
Soit par leur indolence et leur trop de bonté ?
S’il arrive qu’un jour aux nœuds du mariage,
En suivant mes désirs, ton heureux sort t’engage,
Ne t’avise jamais d’affecter la rigueur.
De vivre en pédagogue, avec trop de hauteur ;
Témoigne de l’amour, du respect, de l’estime,
En mari, toutefois, qui conduit et qui prime.
On a beau publier et prôner en tous lieux
Que le sexe est hautain, qu’il est impérieux,
La femme, en son époux, aime à trouver son maitre,
Lorsque, par ses vertus, il mérite de l’être ;
Si l’on la voit souvent résoudre et décider,
C’est que le faible époux ne sait pas commander.
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L’Autheur de la Satyre agit toûjours sur un principe qui est bien faux & capable de faire faire bien des fautes. Il s’imagine qu’on ne peut manquer en suivant l’exemple des Anciens ; & parce que Horace et Juvenal ont déclamé contre les femmes d’une manière scandaleuse & en des termes qui blessent la pudeur, il s’est persuadé estre en droit de faire la même chose, ne considérant pas que les mœurs d’aujourd’huy sont bien différentes de celles du temps de ces deux Poëtes, où l’on avoit, comme ils disent, divers moyens de se passer du mariage, qui n’estoient parmi eux que des galanteries ; mais qui sont des crimes parmi les Chrétiens, & des crimes abominables.

Sur le mesme principe il croit toûjours qu’il peut maltraiter dans ses Satyres ceux qu’il luy plaira. La Raison a beau luy crier sans cesse que l’Equité naturelle nous défend de faire à autruy ce que nous ne voulons pas qui nous soit fait à nous-mesmes, cette voix ne l’émeut point, & il luy suffit qu’Horace en ait usé d’une autre manière
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Ce n’est point seulement dans les premiers beaux jours,
Ni dans la jeune ardeur des naissantes amours,
Que d’un heureux hymen se goutent les délices.
Son cours n’est pas moins doux que ses tendres prémices,
C’est un bonheur égal, un bien de tous les temps.


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Il est, j’en suis d’accord, des femmes infidèles,
Et dignes du mépris que ton cœur a pour elles ;
Mais, si de deux ou trois le crime est avéré,
Faut-il que tout le sexe en soit déshonoré ?
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Vidéo de Charles Perrault
Ouvrir un livre de contes commence toujours par un amusement. On se réfugie sous sa couette à la venue d'un ogre menaçant, on fait de longues promenades dans des bois inquiétants, on est subjugués par l'éclat d'une baguette magique, mais aussi invités à de somptueuses fêtes… tout semble alors pensé pour notre distraction. Il arrive pourtant que l'aventure aille un peu plus loin et que l'on en tire quelques morales qui nous seront bien utiles, tout au long de la vie…
Conte de Charles Perrault, lu par Julia Boutteville. Ce texte fait partie des Histoires ou Contes du temps passé également connus sous le nom des Contes de ma mère l'Oye, publiés en 1697.
"Les Contes scintillants, histoires de bijoux", une série originale de la Bibliothèque Nationale de France, en partenariat avec l'École des Arts Joailliers, soutenue par van Cleef & Arpels. Coordination scientifique : Charline Coupeau Coordination éditoriale : Constance Esposito Réalisation, et générique original : David Federmann Aide à la réalisation : Benjamin Orgeret Illustrations © Artwork Elisa Seitzinger
Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site des Essentiels de la BnF : https://c.bnf.fr/TRC
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Les Contes de Perrault : Morales

La curiosité malgré tous ses attraits, Coûte souvent bien des regrets ; On en voit tous les jours mille exemples paraître. C'est, n'en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ; Dès qu'on le prend il cesse d'être, Et toujours il coûte trop cher.

Le Petit Poucet
Riquet à la houppe
Cendrillon
Les Fées
Les Souhaits Ridicules
Peau d'Ane
La Barbe bleue
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