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EAN : 9782210989795
48 pages
Magnard (05/10/2012)
3.67/5   358 notes
Résumé :
« Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept enfants, tous garçons… »
Dans cet ouvrage, le conte traditionnel de Charles Perrault est magnifié par les œuvres de papier d'Emmanuel Fornage. Le texte, classique et restitué dans son intégralité, est mis en valeur à la fois par les illustrations et par les découpes ou les ombres chinoises qui viennent en contrepoint du récit.
À la fin du livre sont proposées les deux versions de l'hist... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 358 notes
La question sans cesse se pose, avec les grands hommes, de savoir s'ils sont L'Exception ou au contraire, la suprême représentation d'une Tendance. Dans le premier cas il faut les imaginer tels de gigantesques acacias au milieu des platitudes arides de la savane. Dans le second, il convient de les percevoir comme n'ayant rien d'exceptionnel mais simplement comme d'éminents représentants enchâssés dans les volumes d'une forêt épaisse.

Force est de constater que souvent l'histoire a la mémoire courte et que, de la lame injuste de son amnésie, elle a l'habitude de tronçonner tous les congénères qui croissaient auprès des grands chênes majestueux. Tant et si bien que, des années plus tard, l'imaginaire populaire perçoit tous ces grands chênes, survivants du déboisement de l'oubli, comme des acacias dans une savane.

Il en est ainsi de Shakespeare qui trône bien seul dans le pourtant foisonnant théâtre élisabéthain, mais également de Darwin dans la mouvance des évolutionnistes d'alors, ou même, dans un tout autre registre, de Jésus parmi les multiples clivages du judaïsme de son époque. C'est comme ça, l'histoire oublie les seconds, sauf Raymond Poulidor.

Si l'on en vient à parler du conte en tant que genre littéraire, c'est-à-dire bien après les origines mêmes du conte, forme orale par excellence, et dans la tendance qui a consisté à en proposer une forme écrite, on est bien obligé de reconnaître que Charles Perrault n'a rien d'un initiateur. On peut sûrement même défendre qu'il est un suiveur tardif qui s'est adonné, de plus ou moins mauvaise grâce, à un effet de mode qui faisait fleurir et s'épanouir ce genre littéraire au XVIIème siècle.

Pourtant, de nos jours, aussi loin qu'on se souvienne, aux origines du conte, il y a CE conte. Cet éternel Petit Poucet, l'archétype du conte avec tous les ingrédients d'une recette savoureuse : un opprimé, sorte de personnage récurrent qui campe le petit malheureux, qui cumule sur ses maigres épaules le poids de lourdes injustices, il y a le parent impitoyable, chez Perrault se sera vraisemblablement un homme, chez les frères Grimm une marâtre, il y a la forêt effrayante et le cortège de fantasmes terrifiants qui l'accompagne, notamment la possibilité de tomber nez à nez avec un loup (dans la tradition orientale, il s'agit presque toujours d'un tigre) ou des brigands, il y a le personnage imaginaire et ses pouvoirs magiques comme ici l'ogre, mais qui peut également être une fée ou une sorcière et enfin, il y a l'accessoire décisif, ici, les bottes de sept lieues.

Quand on fait, comme je viens de le faire, le compte des ingrédients constitutifs de ce conte, l'on ne s'étonne plus qu'il fasse figure de référence, de point origine des abscisses et des ordonnées du repère où évoluera désormais ce genre littéraire bien particulier.

Pourtant, l'on a tort de croire que le conte doive se résumer à cela, à une version plutôt enfantine ou au merveilleux. C'est d'ailleurs ce que Maupassant a bien compris en exploitant ce filon. Si l'on considère attentivement une histoire comme Madame Baptiste, est-ce si différent d'un conte de Perrault ? Là aussi tous les ingrédients sont réunis, mais on s'y laisse prendre car l'auteur a rendu floue la frontière entre conte et nouvelle et, surtout, il ne s'adresse pas à des enfants.

Il en est de même pour les contes philosophiques, qui s'inscrivent pleinement dans la tradition de Charles Perrault, mais qui, eux, mettent davantage l'accent sur la double lecture et la moralité, qui est pourtant l'un des grands talents de Perrault, notamment quand on le compare à la sombre balourdise des versions que les frères Grimm ont proposées de ses contes, dépouillés de la finesse et de l'ambiguïté d'interprétation qui en faisait le charme.

Je ne vous apprends rien probablement en précisant que ce conte, l'un des plus connus de Charles Perrault, est le géniteur direct de l'un des plus connus de Jacob et Wilhelm Grimm, à savoir, Hansel et Gretel. Vous ne serez probablement pas surpris non plus d'apprendre que ma préférence va à celui-ci plutôt qu'à sa doublure, et ce sans chauvinisme aucun.

En outre, souvenez-vous. Qu'est-ce que tout ça ? Une suite de petits cailloux blancs qui ne mènent qu'à mon avis, c'est-à-dire, point grand-chose.
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"Le petit poucet", est un bien joli petit conte, de Charles Perrault !
Certes, l'histoire, est connue de tous ; mais la saveur des contes, est aussi là : on aura beau raconté des dizaines de fois l'histoire, on ne s'en lassera pas.
Avec "Le petit poucet", Perrault nous livre un conte en apparence simple, mais profond, avec des réflexions sur la famille, l'altérité, le mal, le bien, le racisme, et la nature humaine, des réflexions, qui y bien y regarder, sont étonnamment modernes. Et les réflexions de Perrault, malgré le folklore enfantin, sont souvent bien sombres, sombres, dans un monde très symbolique, qui plairait beaucoup à Freud, qui y trouverait beaucoup à interpréter.
C'est un conte très court, l'un des plus brefs du recueil des "Contes", de Charles Perrault, l'un des moins féminins aussi, l'un de ceux où les femmes, ont le rôle, le moins important.
C'est aussi le conte le plus violent et le plus noir de Perrault, plus violent et plus noir, encore, que "Barbe-Bleue", un conte, qui dépeint des actes monstrueux, au sein même, de ce que la société, considère, comme le théâtre, de l'amour, par excellence : la famille.
C'est aussi une grande oeuvre littéraire, rédigée avec une très belle plume, dans laquelle, on sent bien que Perrault, était un grand écrivain, du XVIIème siècle.
Intemporel !
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Un livre où l'un ne vaut pas mieux que l'autre !!!
- Les parents du Petit Poucet, des laches qui ne valent pas la corde pour les pendre...
- L'ogre qui veut manger les enfants...
- le Petit Poucet qui fait en sorte que l'ogre mange ses propres filles... aussez tordu quand même... Petit Poucet deviendra grand et surement psychopathe...
- Petit Poucet et ses frères, assez cons pour retourner vers leurs parents au lieu de leur faire la peau une bonne fois pour toute....
-- Voilà mon interprétation de l'histoire --
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Les éditions Mic Mac restituent le Petit Poucet dans sa présentation d'origine du texte adapté par Charles Perrault.

Les parents de Poucet sont trop pauvres pour arriver à nourrir ses sept garçons. Ils sont contraints de les abandonner. Mais le petit dernier, malingre et bouc émissaire va tout mettre en oeuvre pour sauver sa famille...

Découvrez à votre tour, la manière dont le texte était présenté en 1861.

Le format, les couleurs, les illustrations et leur mise à part du texte, tout est réalisé pour que nous revivions la surprise et la modernité de ce conte et de son écrin.

Onze dessins se succèdent qui semblent réalisés à partir de traits minutieux qui font entrer le fantastique avec beaucoup de réalisme. Les forêts sont particulièrement saisissantes et contribuent à créer une atmosphère sombre.

Mais on découvre aussi un vrai travail sur la lumière et la mise en perspective des éléments de ces tableaux qui figurent et font vivre à chaque fois une scène de l'histoire.

Le texte est rigoureusement identique à ce qu'en avait conservé ma mémoire : beau et terrifiant à la fois avec comme fil le thème de la dévoration et de la ruse.

Un conte intemporel qui fait parti des textes pour grandir et dont il faut apprécier cette somptueuse mise en valeur.
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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J'ai remporté mon premier livre à la Masse Critique Babelio ! Yeah ! Je les remercie chaleureusement. Ainsi que Balivernes Editions.
Bon, c'est un ouvrage illustré pour enfants sur le Petit Poucet mais c'est pas mal du tout. de plus, quand j'étais petite, ma maman me la narrait parfois pour m'endormir. Enfin, pas la version identique... Ce qui était d'autant plus intéressant.

L'histoire parle d'une famille de bûcherons ayant 7 jeunes enfants à nourrir. le petit dernier avait la taille d'un pouce quand il est né, il a donc été appelé « Petit Poucet ». Aucun enfant n'est majeur, ils ne peuvent donc aider leurs parents à ramener de l'argent à la maison alors que leur pauvreté les tue à petits feux... Je ne peux en dire plus au risque de vous raconter toute l'histoire. Je préfère vous laisser imaginer !

Je trouve le grand format du livre agréable, chouette. Un vrai ouvrage de conte pour enfants contenant des illustrations mignonnes et bien dessinées. Elles ne sont pas complexes, simples en restant jolies. de quoi satisfaire les marmots !

L'écriture va droit au but, sans grands détails superflus. Néanmoins, les mots ne sont pas trop gaga ; ayant 17 ans, j'ai même trouvé ça bien écrit, ça m'a replongée dans mon enfance. Les étapes du conte sont respectées et comme tout ne peut être imagé, il reste des scènes que l'on peut nous-mêmes s'imaginer.

C'est pas long, je l'ai lu sur le temps de mon petit-déjeuner et je pense le lire souvent à ma petite soeur pour l'endormir, le soir. le fil de l'histoire est apaisant pour petits et grands. Dans mon cas, vu que j'aime les trucs glauques, je suis donc déçue de la fin. Mais, c'est un livre pour les enfants, ça ne peut pas être non plus trop « hard », déjà que le contexte de l'intrigue est quand même vache. (Bahui, ceux qui connaissent leurs classiques, vous saurez pourquoi je dis cela).

Chaque personnage a sa petite introduction sans développement, ce qui est plutôt logique et parfaitement adapté. Je me vois mal apprécier une histoire enfantine avec des descriptions excessives morales et physiques sur chaque protagoniste. Ce ne serait plus une lecture évasive et apaisante, sinon ! Là est le but, garder une sensation de légèreté le long du récit. ​

Grosso modo, si vous êtes parents, ce livre est parfait pour endormir vos enfants le soir et si vous êtes un adolescent avec un besoin de retour à l'enfance, laissez-vous guider par le Petit Poucet revisité par Perrault !
Lien : http://papillon-voyageur.wee..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
On ne s'afflige point d'avoir beaucoup d'enfants,
Quand ils sont tous beaux, bien faits et bien grands,
Et d'un extérieur qui brille ;
Mais si l'un d'eux est faible ou ne dit mot,
On le méprise, on le raille, on le pille ;
Quelquefois cependant c'est ce petit marmot
Qui fera le bonheur de toute la famille.
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Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept enfants, tous garçons. L’aîné n’avait que dix ans, et le plus jeune n’en avait que sept. On s’étonnera que le bûcheron ait eu tant d’enfants en si peu de temps ; mais c’est que sa femme allait vite en besogne, et n’en faisait pas moins que deux à la fois.
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Ils se mirent à Table, et mangèrent d'un appétit qui faisait plaisir au Père et à la Mère, à qui ils racontaient la peur qu'ils avaient eue dans la Forêt en parlant presque toujours ensemble. Ces bonnes gens étaient ravis de revoir leurs enfants avec eux, et cette joie dura tant que les dix écus durèrent.
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L'ogresse (...) fut bien surprise lorsqu'elle aperçut ses sept filles égorgées et nageant dans leur sang. Elle commença par s'évanouir (car c'est le premier expédient que trouvent presque toutes les femmes en pareilles rencontres).
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L'Ogre s'étant éveillé sur le minuit eut regret d'avoir différé au lendemain ce qu'il pouvait exécuter la veille.
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Savez-vous qui a inventé cette formule que tout le monde utilise aujourd'hui quand il veut raconter une histoire : « Il était une fois »… ? C'est un écrivain français !
Les « Contes », de Charles Perrault c'est à lire au Livre de Poche.
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Les Contes de Perrault : Morales

La curiosité malgré tous ses attraits, Coûte souvent bien des regrets ; On en voit tous les jours mille exemples paraître. C'est, n'en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ; Dès qu'on le prend il cesse d'être, Et toujours il coûte trop cher.

Le Petit Poucet
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Les Fées
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