C'est une rencontre imprévue lors d'un salon, qui m'a fait connaître
Edward S. Curtis, le photographe des Indiens.
Au hasard d'un échange avec une romancière dans les allées du Quai du polar, alors que rien ne prédisposait à aborder un tel sujet.
Elle m'a donc parlé de l'album qu'elle venait de terminer, nouvelle expérience dans le monde de la bande dessinée.
Prenant fait et cause pour ces peuples que l'homme blanc visait à faire disparaître, Curtis a réussi, pas toujours avec facilité, à les approcher, à les connaître, à apprendre leurs coutumes et leurs traditions, leurs chants, leurs danses.
Il nous a légué ses photos, ses enregistrements, ses écrits, d'une richesse incroyable, que l'on croyait disparus à jamais.
Sa passion et son acharnement lui auront coûté tout ce qu'il avait, se retrouvant dans le dénuement le plus total.
Ayant sacrifié femme et enfants et même son prestigieux studio de photographe.
Il s'est battu pour financer ses voyages et une oeuvre en 20 tomes, a rencontré et rallié à sa cause quelques mécènes, mais il a terminé sa vie dans l'indifférence générale.
Longtemps oublié, c'est donc aujourd'hui
Vivianne Perret, une autre passionnée par l'Amérique et les Indiens notamment, qui nous raconte son histoire (librement inspirée de la vie du photographe) dans cet album illustré par
Mauro Marchesi et agrémenté des photos signées E. S. Curtis.
C'est chez 21g. Et je vous le conseille.