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EAN : 9782200346614
204 pages
Armand Colin (20/02/2008)
4.18/5   31 notes
Résumé :
Quand a-t-on commencé à parler français ? Comment s'exprimaient les rois de France ? Pourquoi des pays dont le français n'est pas la langue maternelle, l'ont-ils choisie comme langue officielle ? Pourquoi le français ne cesse-t-il d'évoluer ? D'où viennent le féminin et le masculin ? Pourquoi l'imparfait du subjonctif est-il en voie de disparition ? Pourquoi les Français sont-ils si attachés à leur orthographe ? Entre tradition et modernité, cette histoire raisonnée... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Les clichés, préjugés, associés à la fainéantise sont souvent des obstacles à la curiosité saine et constructive. de ce fait, certains peuvent penser - à tort - que ce type d'ouvrage n'est pas fait pour eux, arguant qu'il n'y a que les étudiants en lettres ou les universitaires sentant le moisi (à force d'étudier, ces pauvres gens sentent le renfermé... Cela vous choque ? On m'a déjà fait cette réflexion lorsque j'étais à la Fac... sans commentaire) pour comprendre le charabia intellectuel qu'il doit y avoir dedans (bien entendu, la personne n'a tout de même pas poussé le vice jusqu'à l'ouvrir, des fois que ses deux neurones lui tomberaient sur place, foudroyés par l'apport culturel... et elle en a besoin de ses neurones pour regarder Secret Story !).

Bref, trêve de plaisanterie, ou plutôt d'ironie mordante. Quiconque s'intéresse un tant soit peu à ses origines, sa langue, se pose un jour des questions sur son évolution. J'admets qu'il existe des ouvrages rébarbatifs et soporifiques, difficiles à comprendre. Mais celui de Michèle Perret n'appartient en rien à cette catégorie. L'individu lambda peut le lire sans peur (et sans reproche). Il se veut clair, à la portée de tous. Ponctué par des anecdotes historiques, il est aussi accessible qu'il est agréable à lire. Si tous les manuels étaient comme celui-ci, autant vous dire que ce serait un vrai bonheur !

Ah, si j'avais eu un bouquin de grammaire française aussi abordable que celui-ci à l'époque, je ne me serais pas arrachée les cheveux sur la subordination inverse ou autres joyeusetés !!!
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de cet ouvrage lors de sa 3ème édition. Celle-ci est le reflet du travail titanesque de son auteur ainsi que de sa réputation. On sent cette passion qui l'anime : Passion pour la langue mais également passion de faire partager ses recherches et ses connaissances. Un très grand merci !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Loin de moi la prétention d'écrire la critique d'un ouvrage universitaire portant sur une matière que je ne maîtrise absolument pas. Simplement, j'ai eu envie de lire ce manuel parce que l'évolution raisonnée de ma langue maternelle m'intéresse passionnément. le français recèle tant de curiosités dans la manière de prononcer ou d'écrire qu'un tel livre vous ouvre des portes isoupçonnées.

"Le français est une langue issue du latin adoptée par des colonisés d'origine celtique. Cette population gallo-romaine a ensuite subi des invasions germaniques, qui ont aussi influencé la langue française."

Tout le monde sait ça peu ou prou.

Mais avec Michèle Perret, les mutations lexicales et phonétiques deviennent compréhensibles. On y apprend une foule de choses et on profite de son humour : surtout ne pas rater les encadrés !

Dans l'histoire de notre langue, quelques jalons : le premier texte écrit en langue "vulgaire" date de 842 "Les serments de Strasbourg" constituent un pacte de non-agression entre les trois frères qui se partagent le territoire, en 1539 l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui prescrit que les actes de procédures soient rédigés en français, Colbert qui crée une chaire de droit français dispensée en français, l'institution Saint-Cyr pour jeunes filles qui donne l'enseignement en français ...

L'histoire est donc faite d'ajustements successifs, avec une recherche de simplification, de chasse aux homonymes prêtant à confusion, de trucs de transcription par les scribes, avec, à partir du XVIIIème siècle, un long combat contre le latin et les dialectes.

Cependant aujourd'hui, la langue française est devenue la plus normative du monde. Il semble qu'aucune simplification ne soit de nouveau admise. Depuis qu'existe l'enseignement primaire obligatoire, que la guerre de Quatorze a imposé le seul français pour la transmission des ordres, et l'omniprésence de la télévision, les dialectes ont disparu, l'orthographe ne s'améliore plus ... J'ajouterais que sa maîtrise est devenue un fort marquage social.

Dommage, car les facteurs de créativité de la langue, ainsi décrits par H. Frey (La grammaire des fautes), demeurent : ils sont destinés à satisfaire cinq besoins souvent contradictoires : assimilation, invariabilité, clarté, briéveté et expressivité. Un seul petit exemple qui m'a bien fait sourire : le mot "choucroute" ... à l'origine, le terme germanique de "sauerkraut" où "sauer" signifie acide et "kraut" chou. Par glissement et assimilation, on en est venu à substituer chou en tête de mot, quant à croute ????

Un manuel destiné aux cycles l'et M de sciences du langage et de lettres, pourtant relativement accessible au néophyte, surtout s'il a étudié le latin et le grec ... une pont entre tradition et modernité. Une façon, en s'accrochant, d'accroître sa culture générale !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Un livre de vulgarisation très apprécié des spécialistes et des étudiants, dont je viens de lire la 4° édition. L'histoire commence avec la préhistoire (les indo-européens, et même, en encart, le rift africain d'où serait venue la langue mère commune). Puis, du bas latin à l'ancien français, du français classique aux plus amusantes inventions du parler "djeune", il aborde la façon dont le français est devenu langue nationale, langue majoritaire, langue internationale, à travers l'histoire des institutions juridiques, de la littérature, de la religion, de l'enseignement. On découvre aussi la façon dont une langue change, les besoins d'expressivité, de brièveté, de régularité qui la travaillent, l'évolution du lexique, de l'orthographe, de l'expression du temps etc. Sans parler d'encarts amusants, comme les mots bannis par les puristes du XVII° siècle ou la façon (assez surprenante) dont s'exprimaient les rois de France. Un livre très sérieux dont le charme est qu'il ne se prend pas au sérieux.
(voir le quiz "Histoire de la langue française)
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S'intruire en s'amusant !
Je viens de découvrir ce livre, qui m'a un peu rappelé ceux d'Henriette Walter, mais en plus alerte. C'est aussi un livre fort érudit, qui m'a beaucoup appris, je l'ai dévoré, bien que non-spécialiste, en souriant souvent. Il faut passer sur une terminologie scientifque (pas trop lourde), mais tout est très bien expliqué, très pédagogique, et les anecdotes racontées sont amusantes. J'ai particulièrement apprécié l'orthographe de nos rois et surtout celle d'Henri IV.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Koman on c mi ds 7 galr ?
Le « langage texto », pour reprendre une expression qui date un peu, langage des échanges rapides par SMS surtout mais aussi par mail ou sur les réseaux sociaux, relève, de façon volontairement amusante de ces mêmes besoins de brièveté et d’expressivité, souvent en opposition, d’ailleurs. Si certaines notations, comme C pour c’est ou 7 pour cette permettent d’accélérer l’opération un peu longuette de tapoter sur son portable, si l’envoi d’un émoticone ( :) etc.) en dit autant qu’un long discours, l’utilisation sur quelques phrases de ce langage demande aussi une agilité, une créativité et des connaissances qui ne sont pas des plus « économiques » linguistiquement parlant. On peut admettre avec J. Anis que sur ce sujet aussi « transgresser les règles suppose de les maîtriser » (J.Anis, Parler texto, Le cherche midi, 2001 )
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Le nom de France
• Au VI° siècle, apparaît le nom de "Francia" pour désigner le pays germanophone d'où sont originaires les Francs (de Mayence à la mer du Nord).
• A partir du VIII° siècle, ce nom commence à supplanter le nom de "Gallia"(dans les Gloses de Reichenau, par exemple) pour désigner la « Gaule du nord ».
• Au IX° siècle, sous Charlemagne, il désigne la totalité de l'empire de Charlemagne.
• A la fin du IX° siècle, au moment des serments de Strasbourg et du traité de Verdun, on distingue trois "France": la France orientale (qui échoit à Louis le Germanique), la France du milieu (qui échoit à Lothaire), la France occidentale, royaume de Charles le Chauve.
• Par la suite, seule la France occidentale, celle de Charles le Chauve, conservera le nom de "France".
• Enfin, le nom de France sera réservé au seul "duché de France" (constitué en 847 par Charles le Chauve), fief des Capétiens. L'extension du nom de France suivra ensuite l'extension du pouvoir des rois, capétiens puis Valois.
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Une curieuse façon d'étudier l'origine des langues.

La question de l'origine des langues s'est posée très tôt. Ainsi, selon Hérodote, un prince égyptien voulant savoir si la langue originelle était l'égyptien ou le phrygien fit enfermer deux enfants dès leur naissance, en interdisant qu'on leur adresse la parole. En observant leurs premiers balbutiements, on crut remarquer que l'un d'entre eux avait prononcé le mot "becus", qui signifiait "pain" en égyptien. On en conclut donc, à la grande joie du prince, que l'égyptien était la mère de toutes les langues. (P14)
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LE X FINAL : On a vu que cheval, au pluriel, avait donné chevaus. Mais les scribes du Moyen Âge usaient de nombreuses abréviations qui facilitaient leur travail. Le x final en était une, qui résumait les deux lettres us. On écrivait donc chevax, Dex (Deus, "Dieu"), chevex, cox ("cous") ; au XVIe siècle, quand on a généralisé les digraphes au, eu et réécrit chevaus, cheveus, en supprimant les abréviations, on a gardé ce x, compris comme une marque du pluriel. On a même ajouté quelques x étymologiques là où l'ancien français se contentait d'un s (nois, vois), car ce graphème avait pris une fonction discriminante, indiquant qu'il fallait lire des sons simples et non deux voyelles.
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