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Critique de Godfard


Mélusine, femme légendaire du Moyen Âge, inspire à Jean d'Arras un roman écrit en 1392-1394, dont Michèle Perret s'empare pour nous en livrer une version contemporaine très aboutie (avec postface, repères chronologiques) et fort agréable à lire.

Résumons : fille de la fée Pressine et du roi Elinor, Mélusine est condamnée à voir la moitié inférieure de son corps se transformer en serpent chaque samedi. En forêt poitevine, elle rencontre Raymondin, fou de douleur à la suite d'un accident de chasse ; elle lui demande de l'épouser à la condition qu'il ne cherche pas à la voir, le samedi. Elle va faire de lui un puissant seigneur et ensemble ils fondent avec les Lusignan une des plus grandes familles de France (sur les dix fils qu'ils engendrent, on comptera le roi de Chypre, celui d'Arménie, le duc de Luxembourg, etc.) Non contente d'assurer la réussite de ses « hommes », Mélusine est une grande bâtisseuse : on lui attribue la construction de nombre de bâtiments médiévaux, la fondation de villes et d'églises.

Tout va pour le mieux dans le monde féérique de la dame jusqu'au jour maudit où Raymondin faillira à sa parole, l'observant en sa rampante position. Ce sont alors « Des adieux déchirants » et Mélusine « s'élança dans les airs, traversa le verger et se transforma peu à peu en une énorme serpente ailée, longue de près de cinq mètres. Sur le bord de la fenêtre, elle avait laissé l'empreinte d'un pied… »… Comme on le sait : les histoires d'amour finissent mal en général et la règle vaut pour un couple formé d'un mortel et d'un être surnaturel.

L'une des richesses de cette histoire en forme de conte, ce sont de courtes notes qui éclairent des passages du texte et/ou précisent des coutumes moyenâgeuses. On y apprend beaucoup et elles contribuent à élargir le lectorat de ce livre qui se lit d'une traite, qu'on ait 12 ans (l'âge de ma petite-fille) ou 72 ans (mon âge !)… de beaux partages en perspective avec de l'action, du suspense et du rêve en veux-tu en voilà !
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