"De langue de femme et cul de poule,
En août l'activité s'écroule,
Les oreilles à l'entour sont quiètes,
Car aucun des deux ne caquette." (226)
Quelle déception ! Où est le Pierre Perret amoureux des mots, l'humaniste au grand coeur tendre, celui qui caresse les femmes avec sa musique ? Dans cette parodie d'almanach, - car je pense bien que c'était le but, respecter les codes du genre populaire tout en grossissant le trait, s'amusant, déconnant - il dévoile les fondements les plus balourds de son univers. Proverbes bricolés à partir du saint du jour qui frisent la stupidité. Florilège de citations mysogines, de lieux communs sur le couple et le mariage. Pensées magiques et potions de campagne arriérées. Même avec la plus grande volonté de mettre du second degré entre mes yeux et le livre, l'expérience est déplaisante, pathétique, déprimante.
Je vais aller l'abandonner au fond d'un bois.
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A 80 ans, notre Pierrrot à l’oeil rieur et curieux de tout avait envie de faire profiter le public de ses trouvailles, des années de lectures d’articles, de livres et de rencontres transformées en anecdotes, citations ou conseils. C’est du Pierre Perret dans le texte, toujours drôle, souvent grivois, jamais vulgaire.
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Saint Amour, lui peut faire l'amour,
A contre-jour ou dans la brume,
Dans le nid des blondes et des brunes,
Pourvu qu'il y ait du poil autour.
Pierre Perret - Ma vie en vin