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EAN : 9791026212843
169 pages
Librinova (04/10/2017)
4.19/5   18 notes
Résumé :
Londres, 1899.
Florence Jones, jeune mère célibataire, décide de faire adopter sa fille Sélina, faute de pouvoir la garder auprès d'elle. Elle se tourne alors vers Mrs Hewetson, l'une de ces fermières de bébés qui pullulent dans la capitale et qui affirme pouvoir s'occuper de son enfant. Mais Florence ignore encore que cette femme, loin d'être la bonne âme qu'elle prétend être, est déjà impliquée dans la disparition de nombreux enfants...
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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sur 18 notes
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Londres, 1899, depuis Juin 1837 l'Angleterre a pour Reine Victoria. Une chape de puritanisme s'est abattue sur le pays, condamnant entre autre les jeunes femmes célibataires à l'opprobre public en cas de grossesse hors mariage. Rejetées par leur famille, systématiquement renvoyées de leur travail, sachant que leurs enfants ne pouvaient pas être officiellement adoptés , assumant la responsabilité entière de la faute, ces jeunes femmes montrées du doigt par toute une société impitoyable n'avaient que peu de solutions devant elles ! Soit mettre fin à leurs jours, soit confier moyennant finances, leurs enfants à des "fermières". Ces fermières récupéraient les enfants et étaient censées leur trouver des familles adoptives . Malheureusement par appât du gain certaines se débarrassaient des enfants qui leur étaient confiés.C'est le cas d'Ada Williams qui fut condamnée à la pendaison pour la mort de Sélina Jones , la petite fille de Florence Jones. Ce fait divers macabre sert de toile de fond à ce roman.
Audrey Perri a gagné son pari . A la fois rester au plus près des contingences historiques , de l'autre nous plonger dans la vie de ces deux femmes. L'écriture est plaisante, fluide , les personnages principaux sont bien croqués mais aussi toutes les figures secondaires ce qui rend le roman aussi plaisant qu'instructif.
Merci à Audrey Perri via le site simplement pro pour cette belle découverte, un premier roman qui n'augure que du bon ! Auteure à suivre...
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Un premier roman tout à fait à la hauteur d'un auteur qui aurait je ne sais combien de livres déjà publiés. Une écriture fluide, une très belle couverture, une atmosphère sombre, une ambiance de l'époque du XIXè siècle à l'époque Victorienne bien restituée et une intrigue tirée d'un fait divers des plus macabres si l'on en tient rigueur au puritanisme anglais de l'époque.
Tout est réuni pour en faire un bon roman, je ne rappellerai pas les faits car ils ont déjà été évoqués mais ce thème m'a bien instruite car lisant beaucoup d'oeuvres de ce siècle et de plus anglo saxonnes eh bien je ne connaissais pas ce genre de pratique, la condition de la femme étant déjà non reconnue, on se dit parfois qu'ils auraient plutôt fait d'être indulgents face au libre choix de ces femmes et le pire aurait sans doute été évité.
Cela dit, je souhaite à Audrey Perri beaucoup d'inspiration et d'avenir avec ses futurs romans et merci à Sylvaine de me l'avoir fait découvrir.
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Une bonne âme est le premier roman écrit par Audrey Perri. Il a remporté la seconde place d'un concours organisé par Librinova. Il a pour sujet un fait divers de l'époque victorienne concernant les fermières de bébés. Celles-ci s'occupaient de récupérer des bébés que des femmes célibataires ne pouvaient pas garder dans une Angleterre puritaine.
L'autrice s'est inspirée d''un fait divers réel avec de vrais éléments rapportés de l'époque, le contexte et le déroulement de ce que pu être la vie des principaux personnages ayant été imaginés par Audrey Perri.
Cela donne un court roman bouleversant et signifiant qui cible le sujet des femmes rejetées par la société lorsqu'elles mettaient au monde un enfant hors mariage et qui devaient en assumer seules les conséquences, les hommes étant relativement souvent exempt de tous les tracas qui s'en suivaient.
Démunies et la plupart du temps mises à l'écart également par leur famille, ces filles-mères n'avaient guère d'autres solutions que de confier leur enfant à l'adoption. Sauf qu'aucune forme légale d'adoption n'existait encore. Alors souvent, ces mères faisaient confiance à ces fermières de bébés en qui elles trouvaient une solution salutaire bien que terrible à prendre et à supporter. D'ailleurs, il n'était pas rare que, prises de remords, certaines revenaient sur leur décision voulant récupérer leur enfant. Cependant, il n'était pas rare non plus que certaines fermières une fois avec le bébé dans les bras se trouvaient être en réalité très peu scrupuleuses. Car une fois l'argent empoché, elles se débarrassaient de l'enfant de la plus funeste des façons.
Pour ma part, j'ignorais tout de ce genre de pratique de fin de XIX ème siècle mais n'ai aucune difficulté à me la représenter à présent. Ce roman fut très instructif à ce sujet. Et, malgré quelques maladresses du fait qu'Audrey l'ait écrit seule sans aucun regard extérieur, je l'ai trouvé très prometteur, à la fois pour son écriture fluide et pour la rigueur avec laquelle le thème est traité dans le respect de la période historique concernée et des faits relatés.
Une bonne âme laisse à mon avis présagé de futurs romans historiques de qualité, à n'en pas douter, si tant est que l'autrice poursuive cette aventure.
Si le roman est sombre et poignant dans son ensemble quant aux circonstances vécues par les personnages, il se termine sur une note positive des plus réjouissantes.
www.ladyromance.over-blog.com
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Une destinée tragique au coeur du Londres victorien
*
J'ai choisi ce livre chez Simplement-pro en recherchant un thème historique du 19ème siècle. Merci à Audrey Perri pour son premier ouvrage, élu 2ème prix Librinova.
Londres au 19ème siècle. le prologue démarre fort: une ambiance sourde qui nous plonge directement dans l'horreur des bas-fonds londonien. le ton est donné. Plus de place à la joie et à l'insouciance.
On suit 2 jeunes femmes: Florence Jones et Ada;
Florence, jeune fille un peu naîve, bonne à tout faire, enceinte et abandonnée par son fiancée se retrouve, à l'issue de son accouchement, à devoir chercher une famille adoptive pour sa fille. Forcément, en ces temps, la réputation est ce qui compte le plus, même dans les milieux les moins lotis.
Ada, jeune fille fragile, "fermière de bébés" cherchant dans ces petits êtres, son enfant mort-né.
L'histoire est linéaire. Une ambiance à la Dickens. Une intrigue policière tout à fait propice au sujet délicat d'enlèvement/meurtres d'enfants.
La fin est assez triste mais l'auteure a voulu "coller" à l'ambiance de l'époque.
Le sort de ces jeunes mères célibataires de tous milieux m'a ému. Elles n'avaient aucun autre moyen de faire autrement. L'absence de personnages masculins dans ce roman n'est pas anodin, c'est un détail qui a toute son importance ici.
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Londres, 1899.
Florence Jones, jeune mère célibataire, décide de faire adopter sa fille Sélina, faute de pouvoir la garder auprès d'elle. Elle se tourne alors vers Mrs Hewetson, l'une de ces fermières de bébés qui pullulent dans la capitale et qui affirme pouvoir s'occuper de son enfant. Mais Florence ignore encore que cette femme est loin d'être la bonne âme qu'elle prétend être...

Une bonne âme est arrivé deuxième au concours de Librinova, ce court roman s'inspire d'un fait divers qui s'est déroulé à Londres, au 19ème siècle.
Il nous permet de découvrir le métier de "fermière de bébés" dont j'ignorais absolument l'existence. Il s'agit ni plus ni moins de femmes qui étaient payées pour récupérer les enfants abandonnés par d'autres femmes qui ne voulaient ou ne pouvaient pas s'en occuper et revendaient les enfants à des couples voulant adopter, mais bien souvent, cela tournait plutôt à l'escroquerie....
Dans Une bonne âme, nous suivons donc deux femmes aux envies et aux questionnements diamétralement opposés et dont les chemins vont se croiser. le roman aborde différents thèmes importants comme la position des femmes au 19ème siècle et les difficultés qu'elles pouvaient rencontrer si jamais elles sortaient du cadre bien défini de leur existence, ou les relations mère/fille, terrible entre Florence et sa mère et, très touchante entre Florence et Selina.

Avec une plume fluide, délicate et belle, Audrey Perri nous amène dans un Londres grouillant et âpre, grâce à des descriptions précises et vivantes, on a vraiment l'impression de marcher aux côtés de Florence, de rencontrer Ada, de ressentir leurs douleurs et leurs souffrances... de plus, l'atmosphère de l'époque, la pauvreté, l'aspect social sont particulièrement biens rendus.
Ada et Florence sont vraiment au coeur de ce roman, et j'adore quand un auteur s'attache à décrire ou imaginer le passé de personnalités troubles. Audrey Perri nous propose de voir l'envers du décor, de découvrir les deux figures féminines au centre de son roman, d'entrer dans leur esprit, et de nous proposer une histoire cohérente et humaine pour nous montrer qui elles sont et comment elles ont pu en arriver là...
Il y a très léger aspect policier qui nous est proposé par l'auteure avec l'arrivée de Charles Morton qui mène une enquête sur Ada, mais je suis contente que l'histoire se soit davantage consacrée à ces deux femmes qu'à l'aspect purement policier de l'histoire.
Vous connaissez mon amour pour les polars, mais dans une histoire comme celle-ci les personnalités, le passé des personnages, leurs choix, leurs décisions sont bien plus importantes et il est vraiment passionnant de suivre Florence et Ada dans ce Londres, sale et tellement difficile de l'époque...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ainsi, qu'elles pleurent ou qu'elles aient les joues sèches, qu'elles soient arrivées à pied, en voiture, en transport en commun ou à dos de mulet, elles avaient toutes une chose en commun : la honte. Et cette honte, Ada pouvait les en débarrasser. Il leur suffisait de demander. Il lui suffisait de prendre. Et Ada prenait ces enfants qu'on lui tendait chaque jour. Elle les prenait avec avidité, les serrant dans ses bras maigres, les palpant, vérifiant leurs nippes et ce qu'elle pouvait en tirer.
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Le premier choc passé, Ada s'était longuement attardée sur les expressions de la jeune femme brune, l'observant avec avidité dès que cette dernière détournait ses yeux pâles des siens. Elle avait observé sa physionomie changeante, pouvant en un rien de temps passer de la plus grande douceur à une expression d'amertume et de rancune difficilement contenues. C'était un être de tensions, une âme inflammable qui s'était embrasée au contact d'une mère qui lui avait rappelé la sienne.
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S'il lui avait été possible de parler, à ce moment précis comme plus tard, si elle s'était imaginée pouvoir être entendue, être comprise. [...] Elle aurait expliqué pourquoi. Elle aurait expliqué que sa mère, par sa froideur et son père, par son absence avaient comme glissé un éclat glacé dans son petit cœur chaud d'enfant, l'empêchant d'éprouver ces sentiments tendres qui adoucissaient parfois les plus durs. Elle aurait raconté qu'à cause d'eux, qu'à cause de sa vie, elle s'était toujours sentie éteinte.
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Alors, sans même y penser, comme à chaque fois qu'elle était soumise à ces pulsions qui lui faisaient perdre tout sens commun, Ada s'assit à même le plancher, l'enfant dans ses bras, ses jupes se disposant presque trop joliment autour d'elle. Vaste corole sombre sur le bois clair. La transformant en une fleur noire bâillonnant cette petite vie de ses pétales vénéneux.
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- Aller va, ne t'inquiète pas ! Mais reste toujours sur tes gardes, on sait jamais ! Et dormons maintenant ! Demain sera aussi dur qu'aujourd'hui et certainement pas plus facile qu'hier en tous cas !
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