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Dès les présélections du Prix des Auteurs Inconnus, j'ai été intriguée par la mise en route du récit, même si j'avais un peu peur, que ce soit trop calqué sur les différentes dystopies, manquant ainsi d'originalité.

Ces dernières années, les dystopies ont le vent en poupe et se démarquer en construisant une intrigue originale n'est pas une chose aisée... Pour autant, l'auteur Pauline Perrier arrive très bien à construire un monde semblable au nôtre, ancré dans notre réalité, tout en lui conférant un univers à part.

Ici, nous ne sommes pas dans Hunger Games ou dans Divergentes... Il y a un côté réaliste qui dépasse largement la dystopie...

On transpose la Brèche dans certaines contrées du monde et nous ne sommes plus dans une Dystopie... Mais bien dans une réalité alternative...

Le fait de ne pas ancrer son récit dans une réalité précise, permet au lecteur de se l’approprier et de transposer où il veut.

Avec une plume très imagée et agréable, l'auteur nous entraîne dans le sillage de Blake, un jeune homme de 20 ans, qui a grandit dans un État policier, violent. Le pays est complètement enfermé... Fermé, pour le « bien de tous », pour « protéger ».... Tout est sous contrôle et aucune information ne parvient de l'extérieur...

Pour couronner le tout, l'argent et la nourriture se font rares. La pauvreté et les pauvres sont identifiés comme le rebut de la société... Il est interdit de donner aux mendiants sous peine d'être arrêté. Pour entretenir cette peur, les médias sont manipulés et les émissions diffusées ne font qu'entretenir ce climat de méfiance et de peur...

Avec la Brèche, l'auteur présente une analyse grandiose de la dictature et de la peur. Les personnages sont très bien travaillés, ce qui permet au lecteur de facilement s'identifier et de vivre l'action à leurs côtés, sur un rythme qui va crescendo pour se terminer en apothéose...

Tout est visuel chez l'auteur, les moindres descriptions, les odeurs et surtout cette lutte prégnante qui transpire à travers les lignes. Le tout donne un rythme dense et d'une belle qualité visuelle qui arrive à convaincre le lecteur.

Le récit prend de l’ampleur une fois que la Révolution fait profiler l'espoir d'une vie meilleure... La lutte se construit pour passer à une autre étape et s'affranchir de cette dictature. L'auteur maintien le suspens jusqu'à la toute fin, puisqu'elle n'hésite pas à retourner les situations et à malmener ses personnages. Comme dans la réalité, les échecs permettent de faire avancer les choses, pour mieux appréhender l'avenir...

On sent une certaine maturité dans le récit, mais surtout dans la partie où l'auteur s'adresse au lecteur, avec une pointe de moralité : « Croire en soi et en ses rêves »

Un premier roman, avec une écriture fluide et imagée, l'auteur accroche son lecteur avec des personnages attachants, d'une réalité saisissante et une intrigue de qualité.

Un seul bémol, mais cela n'enlève rien à mon ressenti général, j'aurais souhaité avoir plus d'information, notamment sur l'idéologie du régime ou sur l'intérêt du gouvernement d'isoler les pauvres en les bannissant ?
Lien : https://julitlesmots.com/201..
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Blake Rivers n'est pas « orphelin, ni magicien, ni même plus intelligent que la moyenne ». Mais Blake Rivers a une âme de Robin des bois. S'il subit les règles de la Coalition, ce n'est pas sans broncher. Lorsqu'il peut tendre la main à plus mal loti que lui, il le fait sans réfléchir. Ce qui aurait déjà pu à maintes reprises lui attirer de gros ennuis, car la Coalition est partout : dans les murs, dans les écrans, dans les conduits d'aération. Sous prétexte de sécurité, elle a réquisitionné les médias à la fois pour espionner et pour répandre sa bonne parole (si, si, c'est une fiction). Avoir 20 ans sous un gouvernement qui assassine la liberté d'expression peut donner des envies de révolte et lorsqu'il est repéré pour son audace par un groupuscule qui espère renverser le pouvoir en place, Blake n'hésite pas longtemps : il intègre la Brèche.

Commence alors l'éternelle lutte du bien contre le mal, des opprimés contre l'oppresseur. Et il me manque des choses ici et là.

Ici le fond, ailleurs la forme. Je ne doute pas des bons côtés du personnage, de sa dévotion envers sa famille, mais j'aurais aimé un peu d'originalité dans sa bravoure. Un écu à un mendiant, de la nourriture à un autre, vu et revu. Ça ne me suffit pas, non plus, de rencontrer les mystérieux agitateurs de la Brèche dans un hangar clandestin pour croire qu'ils sont capables de sauver le monde. Certaines situations trop vites établies manquent de consistance et ne m'ont pas donné envie de m'investir dans l'histoire. Mais ne soyons pas trop sévères non plus. Si ce roman n'a rien apporté à ce que je connais du genre, il véhicule des valeurs indiscutables et son réalisme est assez plaisant. Les personnages sont sympathiques, le récit imagé. Pour moi, c'est trop léger, mais il en faut pour tous les goûts.
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Une dystopie dans l'air du temps : Car oui, la Brèche appartient à ce genre que j'apprécie particulièrement. Nous entrons dans la peau de Blake, un jeune homme qui travaille dans une supérette pour faire vivre sa famille. Il évolue dans un état policier violent qui a enfermé le pays dans une autarcie pour le “plus grand bien”. Un moyen bien pratique pour contrôler l'information qui parvient du monde extérieur. Notre héros mène une existence sur le fil : vivant avec sa mère et ses deux frères, l'argent comme la nourriture sont rares. Autre particularité, le régime en place ostracise la pauvreté et les pauvres par extension. Il est interdit de donner aux mendiants sous peine d'être arrêté. En outre, il existe également une télé réalité ultra-violente qui met en scène les gens en extrême pauvreté. Bref, toutes les bases sont là.

En effet, certains éléments rappellent notamment The Hunger Games pour ce côté voyeur qui a été institué par le biais de l'émission susnommée. L'autarcie est aussi une caractéristique commune de nombreuses dystopies. J'aurais cependant aimé quelques détails en plus sur l'idéologie qui guidait le régime en place. En quoi l'ostracisation des pauvres servait-il les intérêts du gouvernement ? Était-ce simplement diviser pour faire régner la peur ? C'est cependant secondaire car c'est dans le dynamisme du rythme ( j'ai difficilement lâché ma lecture) et la qualité de l'écriture, fluide mais dotée de tournures imagées et évocatrices, que le livre parvient à nous convaincre.

Une histoire de révolution et d'espoir : le début du Roman plante notamment le décors, introduction certes longue mais nécessaire pour comprendre les rouages de ce totalitarisme. A partir du moment où Blake rejoint la brèche, groupuscule révolutionnaire, le récit gagne en vitesse pour devenir addictif. L'histoire profite d'un équilibre bienvenu dans les périodes de calme qui permettent de découvrir les compagnons de Blake et leurs passés parfois difficiles. Sophia n'est pas le genre de personnage que j'apprécie habituellement, pourtant dans le Roman je l'ai trouvée extrêmement attachante par exemple, entre froideur et familiarité, force et fragilité. Equilibre également dans les scènes d'action, bien placées, bien construites et bien mises en scène et dont l'issue peut parfois surprendre.

Le livre accorde ainsi une place centrale à l'espoir. La lutte et la résilience au nom de ses idéaux est une étape proéminente pour s'affranchir et affranchir. le suspense est maintenu, notamment car l'auteure n'hésite pas à malmener ses personnages. Morts et échecs ne nous sont pas épargnés et nous offre un récit mature. Cette dimension nous maintient dans l'attente jusqu'à la fin, ce qui est vraiment plaisant et prenant.

En somme, La Brèche est un premier roman brillant et prometteur. Avec une écriture fluide, l'auteur parvient à nous accrocher à son récit tout en rendant ses personnages attachants. Avec un peu de maturation, Pauline Perrier pourrait devenir une plume sur laquelle compter !

Lien : https://lageekosophe.com/201..
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Ici, Blake Rivers 20 ans, travaille dans une supérette pour subvenir aux besoins de sa famille (sa mère et ses frères) en attendant le retour de son père (parti pour la bonne cause). le pays dans lequel il vit n'est que dictature, violence et bassesses. La délation va bon train et La Coalition impose des règles de plus en plus strictes. Blake va devoir choisir sa voie lorsque La Brèche, organisation secrète militant contre la dictature, va l'inviter à prendre part à la révolte.
Y a du Hunger Games mais pas que ! Disons que ce roman est bien ancré pour les jeunes adultes mais aussi bien construit autour de la dictature ; ce qui permet aux moins jeunes de le lire . L'auteur a une maturité intéressante dans sa vision de la révolution sociale face au totalitarisme (elle n'a que 22 ans).
L'écriture est fluide, le décor bien planté. le bémol pour moi est le manque d'émotions : les personnages sont à mon sens sympathiques et ont des caractères spécifiques, mais pas si attachants qu'ils auraient pu l'être. C'est un récit très rythmé par l'action. Il lui manque une note de sentiment, bon ou mauvais. Je ne lis pas assez de Y.A. pour être embarquée peut-être ?!?
C'est une lecture plaisante et intéressante mais que je ne trouve pas transcendante.
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Dans un univers oppressant et dystopique, nous suivons les aventures de Blake Rivers face à La Coalition, ce gouvernement totalitaire qui impose la terreur. Un petit air d'Hunger Games? Peut-être, mais La Brèche c'est bien plus que ca! Plus sombre, plus oppressant car surtout bien plus réaliste. L'auteure analyse avec brio les dessous de la dictature et de la peur, aux travers de personnages profonds et bien étudiés. On se projette, on s'identifie, et finalement on se retrouve complètement happé par le suspens et l'action qu'offre La Brèche ( "Allez, encore un chapitre"). La belle plume de Pauline Perrier nous guide au travers de ces 200 pages au rythme haletant: au final, il ne m'aura fallu que 2 jours pour venir à bout de cette lecture! Un premier roman fascinant et bien prometteur pour la suite !

A quand La Brèche 2 ??
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Ouf c'est bon je peux respirer, j'ai fini de lire ce roman. Car je dois avouer que ma lecture a été vraiment très bien mais je plain les personnages de l'histoire ! Pendant toute ma lecture, j'ai été en apnée tellement l'univers décrit est oppressant. Ainsi, on se retrouve dans une société où la délation est courante, où tout est interdit bref, un monde où il faut survivre plutôt que vivre. On rencontre ainsi Blake, un jeune homme tout à fait ordinaire qui essaye de subvenir aux besoins de sa famille, qui va très vite se trouver mêler dans la résistance pour pouvoir libérer le peuple. Ainsi, on le voit évoluer tout au long du roman en une personne normale à un héros. J'ai beaucoup apprécié son évolution dans le roman mais je trouve qu'il accepte un peu vite au début d'en faire partie.

Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est cette ambiance oppressante qui ne cesse d'être pire de pages en pages : dénoncer un vol de son voisin est normal, dénoncer un ami, un proche… J'ai également aimé la brèche et son organisation. On découvre alors de nombreux personnages ayant tous un rôle à tenir dans cette rébellion.

Enfin, j'ai eu un coup de coeur pour la « note au lecteur » à la fin du livre qui nous incite à nous battre pour les bonnes causes et qu'un seul homme ne peut rien faire mais peut être la brique indispensable d'une rébellion !

En Bref, j'ai beaucoup aimé cette histoire qui a une ambiance très particulière tant elle est oppressante mais très passionnante. J'ai aimé la profondeur de chaque personnage et je la recommande vivement à tous !
Lien : https://anneelodielectures.w..
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Une belle découverte littéraire pour ce premier roman de cette jeune auteure qui ne manque pas de talent!
L'intrigue du livre m'a tenu en haleine pendant 200 pages et l'histoire est ponctuée de scènes d'action qui apporte un bon dynamisme à mon goût!
On s'attache extrêmement vite aux personnages et il devient difficile d'arrêter sa lecture entre deux chapitres...
Je recommande vivement la Brèche!
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