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3,68

sur 64 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir erré sur les bancs de la fac, un an en droit, deux en gestion, puis avoir tenté sa chance dans un IUT de commerce et bien qu'obtenant de bonnes notes, Ève Dubois craque, ayant « la sensation d'échouer sérieusement au bonheur ». Elle rassemble ses petites économies, quitte sa ville natale, Limoges, pour Toulouse où elle trouve un job par une agence d'intérim comme vendeuse dans un magasin de matelas. C'est là qu'elle rencontre June, cette rousse flamboyante qui va vite devenir sa meilleure amie lui prodiguant maints conseils.
En effet, Ève est une timide maladive et le Smic ne lui permet pas de s'inscrire à des activités excentriques comme le reggaeton sportif ou le yoga tantrique et c'est June qui la pousse à s'inscrire à un groupe de parole pour les personnes timides, dans l'espoir de la transformer en une meilleure vendeuse. Lors de sa présentation, plutôt qu'assumer le vide de sa vie, Ève a préféré mentir et déclarer être dessinatrice. Elle rejoint également d'autres groupes comme celui des Jeunes Mamans dynamiques ou celui des Addicts anonymes, se créant chaque fois de nouveaux profils, mentant sur sa personnalité et ses névroses, découvrant le plaisir, le temps d'une réunion, d'être une autre femme.
Mais l'arrivée dans le groupe des Timides, de Thomas, ce jeune libraire trentenaire, va rapidement perturber Ève.
Damien qu'elle côtoie au groupe des Addicts lui fait découvrir les tutos relationnels et, les vidéos qu'elle enchaîne avec avidité l'aident à discuter avec Thomas. Mais comment lui avouer la vérité ?
Comment construire une histoire d'amour alors qu'il la prend pour une autre ?
Elle, qui a menti à tellement de monde, s'inventant une autre personnalité pour chaque groupe, une profession différente, une famille, un mari et un fils ou une addiction au shopping, voulant tellement appartenir à un groupe, n'importe lequel, ne sait comment se dépêtrer de cette situation, ne voulant pas non plus perdre les amitiés créées lors de ses affabulations.
Pauline Perrier, cette jeune femme passionnée du web et des mots, apporte un regard contemporain sur la solitude que peuvent ressentir les jeunes aujourd'hui, connectés en quasi permanence sur la Toile, mais souvent incapables d'énoncer leurs difficultés et leur détresse à voix haute à ceux qu'ils aiment.
Les discussions au sein du groupe des Jeunes Mamans confiant leurs doutes et leurs peurs ont ce grand mérite de mettre en exergue les difficultés de ces jeunes mères qui, de retour de la maternité, se retrouvent à devoir se débrouiller seules avec leur bébé, et de la charge qui leur incombe.
Elle déconstruit ainsi le mythe de la glorification de la maternité qui est servi aux filles depuis leur enfance.
La solitude des grandes villes est aussi un roman sur l'amitié, cette amitié précieuse dans la vie et qui devient indispensable et tellement bienfaisante dans la confrontation à la mort et c'est aussi l'histoire d'une jeune femme en quête de son identité.
Les thèmes sont intéressants, mais l'écriture simple, de nombreuses répétitions comme notamment cette « zone de confort » souvent utilisée, une fin heureuse très prévisible me semblent davantage convenir à des ados. Un livre qui peut faire du bien à qui souffre de timidité et de solitude et un bon moyen de détente.
À souligner que chaque court chapitre porte le titre d'une chanson avec le nom de son auteur, évidemment en anglais...
Un petit conseil : Éviter de le lire en ayant un petit creux, ou si vous faites un régime, tant les talents en pâtisserie d'Ève risquent de vous faire craquer !
Merci à Babelio et aux éditions Hugo pour cette découverte.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Quand on s'appelle Eve Dubois et qu'on n'a aucun projet d'avenir, on se retrouve à vendre des matelas dans un magasin à deux doigts de la faillite, Royal Matelas.
Que dis-je ? Vendre ? Pour vendre, il faut un minimum de tchatche ! Voilà qui manque totalement à cette jeune fille qui se cache dans la réserve et évite autant que possible le contact avec les clients car elle est d'une timidité maladive.
Attention ! Elle est timide, mais elle se soigne : elle fait partie d'un groupe de parole pour des personnes comme elle. Un groupe qui se réunit une heure par semaine. Tout va bien jusqu'au jour où débarque, dans le groupe, un mec super canon…

Critique :

C'est agréable de démarrer une lecture en tenant en main un livre avec une splendide couverture originale. Mais qu'en est-il du contenu ?
Indépendamment de l'histoire de la grande timide qui s'invente des vies de rêve dans des groupes de discussion où elle joue des personnages à des lieues de ce qu'elle est vraiment, nous avons une histoire d'amour peu évidente entre deux timides, une solide amitié entre Eve et June, une jeune femme qui est tout son opposé, un drame lourd, un homme qui refuse de se laisser soigner car il pense qu'il n'a plus rien à apporter à la vie et que la vie n'a plus rien à lui apporter… Et des pincées d'humour, glissées ici et là. Vous aurez compris que cette histoire sentimentale est très proche d'un genre qui ne m'émeut pas particulièrement, le feel good ! Pourtant, lorsque Babelio et les éditions « Hugo et compagnie » m'ont proposé la lecture de cet ouvrage, je n'ai guère hésité, ayant lu une suite de gros pavés du genre sanglant, et avec la triste actualité qu'est la nôtre, j'éprouvais le besoin d'un petit peu de légèreté. Et c'est là que vous qui me lisez, le regard angoissé, vous vous demandez si ce livre de Pauline PERRIER a réussi à me faire oublier quelques heures durant les crimes horribles d'un Jean-Christophe Grangé, les trahisons à répétition d'un Romain Slocombe, une pandémie mondiale liquidant plus de 95% de la population grâce à Deon Meyer, ou une troisième guerre mondiale d'un Ken Follet, à moins que nous n'envisagions celle de Poutine les yeux fixés sur l'Ukraine martyrisée… Permettez-moi de faire perdurer encore quelques instants l'insoutenable suspens qui s'est abattu sur vous à la lecture de cette chronique…
Eve, en accédant au groupe de timides, a menti. Elle s'est présentée comme dessinatrice plutôt que d'assumer le vide de sa vie. (Eve, ce n'est pas bien de mentir !) Lorsqu'elle y rencontre Thomas, le beau gosse, rappelons-le, elle se trouve coincée dans son mensonge : Thomas est libraire ! Va-t-elle arriver à se tirer de cette situation ?
Mais oui ! Ou pas ! C'est une gentille romance, pas un de ces horribles drames où une jeune fille paraplégique est jetée dans le canal par ses parents désireux d'avoir une bouche de moins à nourrir. Sauvée par un jeune homme presque beau, au moment où leur incroyable amour démarre, il lui apprend que cet amour est impossible car il a une tuberculeuse qu'aucun antibiotique ne saurait guérir, sans compter son cancer de la prostate et la greffe de foie dont il ne peut bénéficier à cause de ses autres pathologies. Il meurt dans d'atroces souffrances. La jeune fille fait rouler son fauteuil jusqu'au canal de Bruxelles et s'y précipite, et cette fois, personne pour la sauver. Fin de l'histoire ! Eh bien, voilà à quoi vous échappez en lisant « La solitude des grandes villes ». On dit merci qui ? Merci Pauline Perrier pour cette chouette histoire ! (Pas celle de la jeune paraplégique pour laquelle je réclame mes droits d'auteur ! Celle de la timide Eve. Si je ne suis pas clair, vous me le dites et je recommence l'explication !)
Alors, Eve va-t-elle sortir de sa coquille de Timide (et de ses mensonges) et démontrer ses capacités relationnelles, notamment ? … Heu… Là vous m'en demandez trop… Vu le grand âge de mes neurones, je crains d'avoir oublié la réponse à cette question…

Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Hugo pour cet envoi dans le cadre d'une Masse critique pour les privilégiés dont je fais partie...
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Ce roman m'a fait sortir de ma zone de confort agréablement le temps d'une lecture .
C'est l'histoire d'une toute jeune femme Eve qui vit un quotidien qui ne lui correspond pas , nous sommes nombreuses dans ce cas n'est ce pas .
Eve manque d'un cruel manque de confiance en soi , elle a pourtant elle qualité qui la rend sympathique aux yeux de ses amis , elle est experte en pâtisserie .
La jeune femme travaille comme vendeuse dans un magasin de matelas , elle est plus souvent cachée dans la réserve qu'auprès des clients .
Alors Eve trouve la parade , elle s'inscrit dans des groupes de paroles , oh dans plusieurs groupes de paroles où elle trouve facilement sa place même si elle n'a rien à y faire , elle va jusqu'à faire partie d'un groupe de paroles pour jeunes mamans en manque de contacts humains alors qu'elle est célibataire sans enfants .
A chaque fois , elle s'intègre parfaitement au groupe , où elle s'invente de multiples vies , elle s'enferre dans ses mensonges sans oser dévoiler la supercherie .
Et puis évidemment tout s'écroule , la jeune femme doit pour la première fois , oser être elle-même , ne plus se cacher derrière des mensonges .
Une lecture sans prise de tête qui donne le sourire .
Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Hugo pour cet envoi dans le cadre d'une Masse critique privilégié .
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Eve se sent différente, à côté de ses pompes et n'a absolument aucune confiance elle. Elle décide de quitter sa ville natale pour se construire une nouvelle vie. Une vie plus belle, plus riche. Mais elle déchante rapidement, submergée par une profonde solitude.
Eve finit vendeuse de matelas. Mais difficile de vendre quoi que ce soit lorsque l'on évite les clients en se cachant dans la réserve. Par chance cet emploi lui a permis de faire la connaissance de June, sa collègue, une flamboyante rouquine qui est tout son contraire. Elles se lient d'une solide amitié.
June la pousse à s'inscrire dans un groupe de parole pour timides. Eve s'y rend mais honteuse de son quotidien trop banal, elle s'invente un métier de rêve : dessinatrice. Elle rejoint d'autres groupe, fière de sa première expérience où elle est tour à tour maman, accroc au shopping, ...
Un jour, Thomas, un libraire passionné de B. D. , débarque à la réunion des timides en détresse. Eve tombe sous le charme. Mais mentir n'apporte jamais rien de bon et elle va l'apprendre à ses dépens ...

Une agréable découverte qui nous parle de solitude, de la peur d'être soi, d'amour, de maladie, de suicide, d'amitié, de vies cabossées ...

"Alors les mensonges s'accrochent à moi comme une seconde peau. Parce que j'ai peur qu'on me voie pour de vrai. "

"On ne désigne jamais "la mince", ou "la belle", voire " la saine d'esprit". En revanche, "la grosse", "la folle dingue" ou "l'anorexique" semblent être des indicateurs convenables pour le reste du monde."

"Dans les grandes villes, on se croise sans se regarder. Il a beau y avoir quantité d'habitants déracinés, les rues les brassent sans les rapprocher. Et cette solitude peut vite vous consumer."

Un livre qui se veut optimiste, en nous démontrant que le bonheur reste accessible car nous seuls tenons les rênes de notre existence.

"La plupart des gens passent leur vie à jouer un rôle, à courir après la perfection, sans se rendre compte que c'est le meilleur moyen de renoncer au bonheur. Accepter. C'est ça, le secret pour une vie épanouie. Être heureux, être bien dans ses pompes, ce n'est pas ressembler à un top-model, avoir l'air d'une photo Instagram en toutes circonstances, terminer une chute par une roulade et un grand écart. C'est accepter les moments de creux, de solitude, les jours de tristesse, et se promettre de trouver les ressources nécessaires pour les surmonter."

Les personnages sont vrais, variés et attachants. J'ai beaucoup apprécié les échanges lors des groupes de paroles qui nous offrent une image non édulcorée du monde actuel, dans lequel nous avons parfois bien du mal à nous épanouir et à trouver notre place.

Le titre d'une chanson donne le ton de chaque chapitre qu'il ouvre. La plume de l'auteure est simple, légère et fluide. On se laisse emporter. Une note de douceur dans ce monde de brutes.

#Lasolitudedesgrandesvilles #NetGalleyFrance !
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Quand Babelio me propose une masse critique privilégiée pour une romance, je n'hésite pas, je dis oui, même si ce genre de livre ne fait pas partie des genres que je préfère.
J'ai eu un peu de mal, au début, à rentrer dans l'histoire. Il m'a fallut un petit temps d'adaptation, le temps que les personnages et l'intrigue se mettent en place.
On va suivre Eve, qui a quitté Limoges pour prendre un nouveau départ. Elle s'est installée à Toulouse et est vendeuse dans un magasin de matelas. Étant d'une timidité maladive, elle préfère se réfugier dansune salle afin de préparer et d'enregistrer des bordereaux, plutôt qu'effectuer une vente et d'avoir à parler aux clients. Son amie et néanmoins sa supérieure, June est là pour assurer les ventes. Ce duo est accompagné de Phil, un expert en informatique.
Pour combler un vide et se faire des amies, Eve participe à des groupes de soutien dont celui pour les timides, où un beau jour, la porte est poussée par Thomas, un très beau libraire. Eve ne sait plus quoi faire et perd tous ses moyens.
Y-aura-t 'il une idylle en perspective ?
Eve participe également à d'autres groupes de soutien. C'est addictif pour elle. de ce fait, c'est donc une menteuse invétérée.
Comment va-t-elle s'en sortir ?
J'ai aimé suivre les aventures de Eve. C'est un personnage attachant et nous aussi, on aimerait être son amie.
Ce fût une lecture plaisante et agréable, mais qui confirme que ce n'est pas le genre de lecture que je préfère.
Merci à Babelio pour cette masse critique privilégiée ainsi qu'aux Éditions Hugo et Compagnie de m'avoir permis de découvrir ce livre et je ne regrette pas du tout cette lecture.
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Eve est timide, mais elle se soigne, ou du moins, elle essaie. Vendeuse dans un magasin de literie, elle passe plus de temps en réserve que dans la boutique, tant l'éventualité de s'occuper d'un client la tétanise. Sa cheffe est pourtant plutôt cool et compréhensive, mais rien n'y fait.
Comment dominer ses peurs et sa solitude lorsqu'on se retrouve depuis peu dans une grande ville inconnue ? Comment se faire des amis ? En s'inscrivant dans un groupe de paroles, Eve s'invente des vies, des addictions et se fait quelques amis. Lorsque Thomas, le séduisant libraire croise sa route, Eve se prend à rêver à un avenir à deux, mais, rien n'est simple en ce bas monde.
Eve, June, Thomas, Damien et les autres m'ont accompagné pendant quelques heures.
Pauline Perrier réussi à faire passer beaucoup d'émotions dans son roman en nous faire traverser les vies de ses personnages. C'est fluide, émouvant, parfois sombre et souvent lumineux. On a envie de les serrer dans nos bras pour leur permettre d'avancer autrement, tant on a l'impression de les connaître, tant on aimerait pouvoir les aider à vivre heureux.
Tout en délicatesse et sans prétention « La solitude des grandes ville » est un très joli livre dont on tourne rapidement les pages. Avec subtilité, on touche à la question de la solitude, du manque de confiance en soi, de la peur d'être différent et de ne pas rentrer dans les cases.
C'est aussi une belle histoire d'amour, d'amitié, d'entraide, d'écoute et une leçon d'humanité.
L'histoire est linéaire servie par une écriture simple non dénuée de charme et de sensibilité.
Un bon moment de lecture tout simple qui m'a fait un bien fou.

Merci à Pauline Perrier d'avoir écrit une si belle histoire avec des sentiments nobles et merci à Babelio et aux Editions Hugo qui m'ont permis de la découvrir.
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Pauline Perrier est une jeune auteure Nîmoise, qui a publié plusieurs titres, avant de co-fondéerune maison d'éditions, Cherry Publishing, à tout juste 24 ans. Un beau pedigree pour une auteure qui a de l'avenir !

Dans La solitude des grandes villes, nous faisons la rencontre de Ève, une jeune femme timide maladive, mais vendeuse dans un magasin de matelas à Toulouse. Heureusement que sa collègue et accessoirement meilleure amie, June, a la fibre commerciale : grâce à elle, le chiffre d'affaires reste au beau fixe. Désespérée par la névrose de son amie, June l'encourage à s'inscrire dans des groupes de paroles pour personnes timides. C'est ce qu'Ève fait. Mais là-bas, Ève comprend qu'elle peut être qui elle veut : elle enjolive donc sa vie, mentant ouvertement sur son identité, son métier, allant même jusqu'à s'inventer une famille imaginaire. La thérapie porte ses fruits, Ève s'ouvre aux autres et des liens se crée entre les participants. Jusqu'à l'arrivée de Thomas, un beau libraire, qui vient faire basculer le coeur de notre héroïne. Mais il n'est pas aisé de s'amouracher d'un homme qui croit que l'on est une autre.

Il n'est pas facile non plus de se faire des amis, encore plus lorsque l'on habite dans une grande ville. Les gens ont tendance à courir partout, à tracer leur chemin, sans regarder les personnes qu'elles croisent. Alors quand on est timide, la difficulté est disproportionnée. La thérapie de groupe est une bonne méthode pour lier des amitiés, mais il en existe des tas d'autres – pratiquer une activité sportive, une activité artistique… Évoluer seul, c'est bien, ça prouve la force de caractère des gens, mais être entouré est essentiel pour se sentir aimé, pour s'épanouir et pour avancer plus vite dans la vie. On a tous besoin d'avoir des gens sur qui compter. C'est ce que démontre l'auteure dans cette histoire, où les rencontres humaines sont le socle du récit. Ève a trouvé l'amitié, il ne lui reste plus que l'amour.

Vous l'aurez compris, la romance est le deuxième sujet prédominant de ce récit. Ève et Thomas vont débuter une jolie et douce histoire d'amour, dont le maître mot sera : la pudeur. Entre grands timides, forcément, les relations intimes ne sont pas simples. Ève se pose mille et une questions, notamment sur les conséquences que peuvent provoquer ses mensonges auprès de son nouvel amoureux. Quel sera sa réaction lorsqu'il apprendra que Ève, qu'il croit dessinatrice épanouie, n'est autre qu'une vendeuse de matelas qui n'arrive même pas à parler aux clients ? le duo Ève-Thomas n'est pas celui que j'ai le plus apprécié : je l'ai trouvé un peu banal, sans véritable force. En revanche, le duo Ève-June est très intéressant : deux femmes diamétralement opposées qui s'entendent à merveille. On a d'un côté une lionne, dynamique, positive, une pile électrique pleine d'énergie qui ne passe pas inaperçue ; et de l'autre, une Ève réservée, effacée, qui n'a absolument pas confiance en elle, qui reste sur ses acquis et semble se contenter de ce qu'elle a plutôt que de ce qu'elle veut réellement. Un duo original, mais qui fonctionne !

Enfin, Ève voit dépérir sous ses yeux son meilleur ami Damien, atteint d'une maladie incurable. Bien qu'elle essaie vainement de le convaincre de se faire greffer, ce dernier refuse net. Il ne se sent plus utile pour ce monde, il ne se sent plus aimé, il pense qu'il n'a plus rien à accomplir. Des paroles très négatives, qui donnent du fil à retordre à notre protagoniste, désabusée par tant de noirceur. Ce pan-là de l'histoire m'a un peu déstabilisée. Je n'ai pas vraiment compris où l'auteure voulait en venir en ajoutant cette histoire secondaire au récit. Alors que l'histoire se veut légère, cette thématique apporte de la lourdeur et une chape de plomb sur le coeur des lecteurs. Heureusement, dans ce genre d'histoire, il y a toujours un happy end qui vient nous redonner le sourire !

Un roman très humain : entre amitié, amour, nouvelles rencontres, épanouissement personnel et professionnel, ce livre offre douceur et légèreté au lecteur. J'ai bien aimé et je suivrai avec intérêt l'actualité de Pauline Perrier.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Hugo pour cette lecture détente.
Roman léger en apparence, il se lit bien, une plume simple mais efficace.
Les personnages sont bien travaillés et attachants. Plusieurs thèmes sont abordés et intéressants vu par cette génération ultra-connectée mais malheureusement très seule. La solitude n'est pas vouée qu'à nos aînés mais bien à toute une population barricadée derrière leur écran et mur.
C'est pourquoi que le choix d'Eve de se rendre dans divers groupes de paroles est une très belle idée.
On appréciera également les belles astuces pour se dépêtrer de sa timidité, aller de l'avant et oser vivre sa vie celle dont on rêve. C'est bien connu mais pas toujours facile à mettre en application.
Le côté romance, ce n'est pas mon fort, mais ça peut plaire, en revanche j'ai beaucoup apprécié l'amitié entre Damien et Eve. On aborde là plusieurs sujets mais je ne vais pas tout dévoiler et laisse les futurs lecteurs à leur découverte de ce roman ma foi fort sympathique avec des petits défauts mais qui n'empêchent pas une belle lecture plaisante et intéressante pour les sujets divers et variés abordés, notamment pour un public plus jeune.

Merci encore pour ce partage.
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Pour un premier roman, c'est une jolie réussite ! J'ai beaucoup aimé cette histoire servie par une plume sensible et aux accents humoristiques. La narratrice de ce récit, Eve, est une jeune femme rongée par une timidité maladive depuis l'enfance. Elle a depuis peu quitté la Vienne de son enfance pour s'installer à Toulouse, tenter de trouver sa voie professionnelle et construire les bases de sa vie d'adulte.

« Dans les grandes villes, on se croise sans se regarder. Il a beau y avoir quantité d'habitants déracinés, les rues les brassent sans les rapprocher. Et cette solitude peut vite vous consumer. » Eve va souffrir très rapidement de solitude. Sa timidité ne lui permet pas de se faire des amis. Elle va alors décider de s'inventer une identité et de fréquenter divers groupes de parole. En effet, pour coller au thème de chacun des groupes, elle doit mentir sur son identité ; celle d'une jeune femme de 27 ans célibataire, qui gagne sa vie en vendant des matelas. Enfin, qui travaille en tant que vendeuse, mais qui se réfugie dans la réserve du magasin dès qu'un client potentiel en ouvre la porte...

« Parfois, j'ai l'impression que tu ne te rends pas compte de ce que tu dégages. Comme si tu ne remarquais même pas ce qui t'anime, ou que tu cherchais à l'enterrer au plus profond de toi, de peur de prendre trop de place. » June, sa patronne, est à l'origine de sa fréquentation des groupes de parole, prise de compassion pour cette jeune femme si seule et si introvertie. Et un jour, voici que Thomas, un libraire au style vestimentaire désuet, franchit la porte du groupe des timides. Eve craque aussitôt pour ce jeune homme.

« Je n'ai aucune idée de la façon dont j'aimerais gagner ma vie, alors j'ai voulu imaginer un truc cool. Je voulais savoir ce que ça faisait, d'être la file populaire du groupe. » Mais Eve, empêtrée dans ses mensonges, ne sait pas comment faire résonner la vérité aux yeux de Thomas. Son parcours inventé de dessinatrice à succès lui revient en pleine face. La solitude également. Il lui faudra repartir vers ses origines, histoire de comprendre qui elle est véritablement, et enfin donner vie à ses véritablement talents.

Au final, un roman très agréable à lire. le personnage d'Eve est vraiment touchant. Sa quête initiatique, certes réalisée tardivement, est une véritable réflexion sur la personnalité de tout un chacun. Qui n'a jamais menti sur son parcours pour paraître plus « intéressant » aux yeux des autres ? L'émergence des réseaux sociaux favorise cette envie de paraître « mieux » que ce l'on est ; un roman tout à fait en accord avec la société actuelle donc. Par ailleurs, mention spéciale à la Play- List de tubes des années 80 qui ouvre chaque chapitre a été pour moi comme un « doudou » très appréciable des années insouciantes de mon enfance. Une auteure à suivre !

Merci à Babelio pour la Masse critique et à Hugo pour l'envoi du livre.
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Je viens de terminer ce livre et je ne sais pas trop quoi en penser.

Il est agréable à lire et les personnages sont assez attachants. Mais j'ai trouvé quelques incohérences. D'abord l'héroïne gagne le SMIC et il est bien dit qu'elle n'a pas les moyens d'être addict au shopping mais ne semble jamais avoir à se priver de smarthphone, de faire des pâtisseries pour offrir à tout le monde…

Cependant le thème de la solitude vaut qu'on en parle. Je ne suis pas sûre qu'il soit propre aux grandes villes, je pense qu'on peut se sentir seul(e) n'importe où, si l'on est pas doué(e) pour les relations et qu'on est limité par un sentiment d'infériorité réelle ou imaginaire (je sais de quoi je parle).
Il est très positif, peut-être un peu trop happy end mais il peut faire du bien.

Pour toutes ces raisons il vaut la lecture.

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