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J'ai beaucoup aimé ‘Stolen' et pourtant je ne peux pas dire que c'est un coup de coeur . La violence verbale des premières pages m'a complètement déroutée. Peut- être le fait que les personnages parlent à la première personne à joué un rôle. J'avais l'impression que ces mots sortaient de ma bouche. C'est un ressenti tout à fait personnel qui ne m'a pas empêché de continuer la lecture.
Jonas, un métis de 15 ans a été adopté et ne sait rien de ses racines. C'est l'apparition de sa soeur Ruby qui va bouleverser son quotidien. Son frère William rejoint la fratrie et une nouvelle page de l'histoire va être dévoilée à travers le parcours différent de chacun des personnages. On découvre de cette manière une vérité douloureuse sur la génération ‘Stolen' en Australie.
Un récit instructif à plusieurs voix où chaque personnage enrichit l'histoire avec ses réflexions et ses doutes.
J'ai apprécié surtout la deuxième partie du récit qui m'a beaucoup émue. Un livre à lire sans hésitation.
PS : Pour les lecteurs qui lisent en numérique, ce serait plus facile de découvrir la postface avant de lire le livre. Il y a beaucoup d'informations qui nous permettent de savoir sur la génération 'Stolen'.
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Adopté à la fin des années 50, début des années 1960 alors qu'il était enfant, Joshua Ward mène une vie paisible dans sa famille traditionnelle Australienne.
L'année de ses quinze ans, cet équilibre familial va être chamboulé. Ruby, une jeune aborigène qui se retrouve de foyer en foyer va le retrouver et lui révéler la vérité sur son passé. Outre le fait que Ruby soit sa soeur, il apprend qu'il est lui même un "abo" et qu'il a été kidnappé lorsqu'il été enfant.
Confronté à la réalité d'appartenir à la stolen generations, Joshua et Ruby n'auront plus qu'un seul objectif, retrouver leur famille et leurs racines.

Ce roman n'est pas seulement dépaysant. Il est un véritable coup de point et met en lumière une époque de l'Histoire Australienne et pourrait même être considéré comme étant un roman témoignage si les personnages n'étaient pas fictifs.

Une belle découverte qui sera apprécié par les young adults ou par les adultes moins jeunes.

Je tiens à remercier la fondation orange et les lecteurs.com pour cette belle découverte à découvrir.

Pioche dans ma PAL : août 2019
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Du rouge, de l'orangé, de cette couverture colorée qui m'a attirée se détache un titre qui l'est encore plus : Stolen. Derrière ce titre évocateur qui veut littéralement dire "volé", se cache un véritable drame historique australien : l'enlèvement des enfants aborigènes par le gouvernement. Oui, vous avez bien lu. de 1869 à la fin des années 70, des milliers d'enfants ont donc été arrachés à leur famille, à leur culture, pour être placés dans des orphelinats, foyers ou autres missions chrétiennes. Certains, comme Joshua protagoniste principal, ont plus de "chance" que d'autres puisque ont étés adoptés, sans toutefois connaître leurs racines et avec pour conséquence l'oubli et le délitement des souvenirs. C'est l'histoire de Joshua qui nous est donc conté ici par Pascale Perrier. L'histoire d'un adolescent confronté au secret, l'histoire d'un passé ignoré rattrapé par le présent, d'un passé gouvernemental honteux, et peut-être d'un futur heureux ou sinon apaisé ? Multipliant les points de vues, l'auteure met en lumière l'histoire des Stolen Generations, fait dont j'ignorais totalement l'existence. du cocon familial à l'Outback, ce roman jeunesse nous embarque pour un road trip fraternel au son du didgeridoo et du scandale. Découverte !

Racisme, culture aborigène, pauvreté et tant d'autres sujets sont abordés dans ce livre qu'il m'est impossible de tous les détailler. Néanmoins, il m'est resté un parfum de scandale et d'indignation en refermant ce roman. Que celle-ci dépende d'une couleur de peau ou d'une religion, comment l'être humain peut-il être aussi abject au nom d'une prétendue supériorité ? Décidément, il y a des choses qui m'échapperont toujours. Ce qui est certain, c'est que cela n'a pas échappé à Pascale Perrier qui s'est imprégnée de l'Histoire afin d'exposer la souffrance et l'inacceptable situation des aborigènes, premier peuple d'Australie.

De la stupeur de Joshua en apprenant l'odieuse vérité de la bouche de cette soeur inconnue, d'une curiosité grandissante en passant par un effroi justifié, on assiste au combat interne non seulement de cet adolescent, mais également de son entourage. Roman choral, la romancière prête peu à peu sa voix à Ruby, puis William, aîné de la fratrie retrouvée, mais aussi aux parents adoptifs de Joshua, comme à sa petite-amie. Ainsi, et avec intelligence, l'auteure multiplie les prises de position pour expliquer l'éventail des sentiments. Sans jugement aucun, sinon celui d'un gouvernement hautement répugnant, Pascale Perrier, fait la part belle à la culture aborigène et tord le cou des préjugés afin de révéler la puissance dévastatrice du déracinement. 

Me faisant penser aux traitements subis par les Indiens d'Amérique ou encore aux enfants de la Creuse (enfants réunionnais déportés par les autorités pour repeupler des départements métropolitains des années 60 à 80), ce livre a véritablement fait son travail d'instructeur auprès de moi et le fera, je l'espère, auprès de vos ados.

Malgré quelques répétitions et un récit un chouia trop court, ce livre clair et concis séduira largement vos têtes blondes et qui sait, vous aussi ?! 

A partir vers des contrées lointaines, ça m'a donné faim tout ça ! A quelle gourmandise australienne puis-je faire appel ? Quelle spécialité est à l'image de cette histoire ? Pour le savoir, rendez-vous sur le blog !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Nous sommes dans les années 70 en Australie, Joshua a été
adopté mais il ignore tout de son passé. Lorsque arrive sa
soeur Ruby qui, elle, a été moins chanceuse lors de son placement
(comme nombre d'enfants aborigènes arrachés, volés à leur famille),
tout son monde est chamboulé. Elle va l'entraîner dans une recherche émouvante
et palpitante pour retrouver leur famille et leurs racines.
Un road-trip book qui permet de découvrir la culture Australienne à travers les
émotions des jeunes héros exprimés avec justesse et tendresse. Une très belle lecture.
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La quête d'identité d'un adolescent tiraillé entre sa vie actuelle et ses origines aborigènes.
Contrairement à sa soeur Ruby qui a grandi en foyer d'accueil, Joshua n'a rien à gagner à engager des recherches sur ses parents biologiques: il vit dans une famille aimante, aisée, réussit scolairement et a même une petite amie, Isabella. Sa couleur de peau n'étant pas très foncée, personne n'a jamais soupçonné son sang "Abo" - lui-même se considère "comme un Blanc un peu bronzé. Même si je sais, au fond de moi, que ce n'est pas vrai". Mais au contact de Ruby, les choses changent imperceptiblement.

Tout d'abord Joshua remarque que la réaction des gens est différente lorsqu'il se promène en compagnie de sa soeur: avec Isabella, il passe inaperçu; avec Ruby, les gens les regardent de travers. le jeune homme se trouve confronté au racisme ambiant, découvre les préjugés liés aux Aborigènes, considérés systématiquement comme des faignants et des incapables, se complaisant dans leur misérable existence ("de la racaille"). Il comprend mieux la hargne de son aînée "qui en a vu de toutes les couleurs et qui doit batailler pour survivre". le roman adopte alternativement le point de vue des différents protagonistes et il est intéressant de s'immerger dans chacun des états d'esprit.

Si Ruby est pleine de colère, Isabella se sent écartelée entre son petit ami qu'elle veut soutenir dans ses démarches et son père raciste qui travaille au Service de l'aide à l'enfance par qui transitent les enfants aborigènes volés à leur famille... de même que Margaret, la mère adoptive de Joshua, qui craint de voir son fils lui échapper mais comprend son besoin d'en savoir plus.
"Je me demande ce que je serais devenu si j'étais resté avec eux", s'interroge Joshua. "Comment grandit-on dans un autre cadre? Reste-t-on le même?". A l'issue d'un road trip sur les terres arides de ses ancêtres, Joshua n'en aura guère appris plus: cette culture qui lui est inconnue, il ne l'aura qu'effleurée. Mais cette parenthèse "qui se voulait lien entre le passé et le présent" lui aura permis de se rapprocher de sa soeur (et d'un certain William...) et de "faire la jonction entre deux mondes".
Lien : https://www.takalirsa.fr/sto..
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Joshua a été adopté quand il était enfant. Il le sait, on ne lui a jamais caché. D'ailleurs, sa vie lui convient très bien et ses parents adoptifs l'aiment comme leur fils. Mais un jour, Ruby se présente devant lui comme sa soeur aborigène et tout est remis en question. Alors qu'il se prenait pour un véritable "Aussie", elle lui apprend qu'il appartient probablement à la Stolen génération : ces enfants de familles aborigènes volés et placés dans des orphelinats ou dans des familles de blancs, pour qu'ils acquièrent une meilleure éducation. Reconnues en 2008 par le gouvernement Australien, comme un chapitre noir de leur histoire, ces générations volées ont imprégné le pays. En tout, ce sont pas moins de 5 000 enfants qui ont été retirés à leurs parents. L'auteur s'inspire donc de ces faits réels pour créer son histoire et bâtir un roman percutant.

Joshua et sa soeur mènent l'enquête sur leur passé et leur famille. Élevé loin des problématique de son peuple aborigène, le garçon est tiraillé entre son éducation blanche australienne et ses origines autochtones qui s'imposent à lui. Il a une image stéréotypée des "abos" qu'il perçoit comme des alcooliques bons à rien. Mais il s'interroge et apprend à connaitre une culture, sa culture. Celle des aborigènes ce sont des chants, de l'art, un territoire, des légendes.

Commence alors pour les frères et soeurs un véritable road-trip en plein coeur de l'Australie en direction des terres aborigènes, de leur passé, de leur famille. Ils vont découvrir les lieux de vies des tribus, en retrait de la société sur la seule volonté du gouvernement, mais aussi ma façon dont ceux qui ont le pouvoir traite ce peuple qu'ils jugent inférieurs. Petit à petit, Joshua va comprendre qu'il fait parti de ce peuple, mais qu'il a grandit privilégié.Il va se confronter à la vie, la vraie, à son histoire, et apprend à se connaitre lui-même. C'est un roman qui donne une grande part aux émotions, aux sentiments ressentis par tous ces personnages. D'ailleurs, le récit est construit par un entremêlement des visions, des personnages, qui tour à tout, prennent la parole: Joshua, sa soeur, la petite amie blanche de Joshua, sa mère adoptive... Ce qui nous plonge vers un mode introspectif, vers leurs pensées, leurs interrogations, leurs peurs. Et qui rend le roman émouvant et passionnant. C'est aussi un livre sur l'adolescence, sur l'identité, ce qu'on cherche, ce que l'on veut , ce qui nous fait grandir.

Et enfin ( après j'arrête promis), Stolen c'est aussi une découverte de l'Australie, son histoire, ses légendes, ses paysages, le bush , l'Outback, les chiens dingos, les emeus et l'art aborigène. Dépaysant!

Ce livre bien qu'il reste une fiction renvoie à la situation actuelle des autochtone en Australie. Il nous fait réagir, et c'est tant mieux ! Il n'est pas sans rappelé Sauvages, dans la volonté de nous parler d'un peuple opprimé par la société dont les droits sont bafoués. Il aborde tellement de thématiques différentes, que chacun peut y puiser ce qu'il cherche.
Un très beau livre au message fort et poignant, au style simple mais efficace. Un véritable bijou !
Lien : https://lelamaquilit.blogspo..
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Aborigènes , " stolen générations" ces mots vous évoquent ils quelque chose .?
Lisez ce livre facile à lire sur fond historique nous raconte l histoire de trois enfants à la recherche de leurs racines.
Que c est bon et utile de connaitre la vérité même si celle-ci est dure à appréhender.
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Le thème du roman Stolen m'attirait beaucoup. Les générations volées d'enfants aborigènes en Australie n'est pas forcément un sujet que l'on retrouve souvent dans la littérature jeunesse française.

Nous suivons ici Joshua et son entourage dans les années 1970 alors qu'il rencontre Ruby, sa soeur, et découvre qu'il est d'origine aborigène. le collégien voit sa vie chamboulée et se pose beaucoup de questions sur qui il est vraiment au milieu du racisme anti Aborigène ambiant. Chaque personnage prend la parole à tour de rôle pour évoquer ses inquiétudes sur le comportement et les découvertes récentes de Joshua : Ruby, William, Margaret et Isabella.

J'ai malheureusement été déçue par cette lecture. L'écriture n'est pas désagréable, mais les dialogues sont peu crédibles et les réflexions des personnages redondantes, tout ça rend l'ensemble peu réaliste. de plus l'histoire est trop peu approfondie, tout va trop vite pour que le lecteur y croie vraiment. L'époque à laquelle se passe l'histoire aurait méritée être davantage explicitée, notamment pour le jeune lecteur qui risque de ne pas comprendre pourquoi Joshua n'est pas allé faire des recherches sur les Aborigènes sur Internet.

Je n'ai pas totalement accroché aux personnages, j'avais du mal à comprendre leurs réactions : ce manque de curiosité de la part de Joshua ou de compréhension de la part d'Isabella. L'histoire des parents adoptifs de Joshua est également un peu caricaturale et se termine étrangement . le parti pris de l'auteure sur les découvertes faites par Joshua sur sa famille est étonnant, mais pourquoi pas.

Le racisme et l'historique des générations volées est lui plutôt bien traité. J'ai aussi bien aimé que l'auteure garde du vocabulaire en anglais "Blackie", "Aussie" et bien évidemment "Stolen générations" qui donne son titre au livre. Pour le reste je n'ai pas été emballée. 2,5/5
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Joshua est un aborigène qui a été confié à une famille de blancs dès son plus jeune âge. Un jour,une jeune fille qui se proclame être sa soeur débarque dans sa vie et y chamboule tout. Ré-ouvrant des questions et des souvenirs longtemps enfouis.Que ne sait-il pas sur lui-même et ses origines? Que lui ont cachés ses parents adoptifs?

Il y a pas mal de personnages,et on lit l'histoire à travers lesson les yeux de plusieurs d'entre eux. Joshua est un garçon qui se pose énormément de questions, tout comme Margaret,sa mère d'accueil qui veut faire de son mieux,seulement,elle ne sait pas comment s'y prendre… Et puis il y a Ruby,cette soeur qui apparaît comme une fleur,d'un coup! Dont chacuns des mots crachent une rage de vivre.

J'ai été assez déçue de ce roman qui me semblait pourtant prometteur. le sujet me plaisait beaucoup,mais je trouve qu'il a été traité avec trop peu de profondeur,l'histoire en devenait comme “superficielle”. J'ai eu l'impression de ne jamais entrer dedans et de rester au dessus,spectatrice. de plus,l'histoire a trop vite été bouclée, particulièrement lors de la visite du village… J'en attendais peut-être trop au autre chose...
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Un roman touchant qui embarque son héros dans une quête de ses origines et dans une crise de vérité au travers de l'outback australien aussi fascinant qu'inquiétant où culture, tradition, croyance et famille se mêlent dans une quête de soi. le tout pour dénoncer le phénomène des stolen générations qui a existé en Australie.

Joshua est un adolescent élevé par un couple de blancs qui a perdu un enfant et qui a décidé d'en adopter un autre pour le remplacer. Joshua a toujours accepté cette situation, conscient de la chance de vivre sereinement et dans une famille aimante par rapport à d'autres « abos » non adoptés. Joshua est un peu trop clair de peau pour un aborigène et un peu trop foncé pour un blanc, aussi est-il toujours dans un questionnement identitaire incessant même s'il se considère davantage comme un « Aussie ». Élevé dans l'oubli de ses origines et de ses ancêtres, il connaît peu les us et coutumes des aborigènes, voire même porte un regard plutôt négatif sur ce peuple à la dérive. Il ne se vante pas de ses origines car il est plutôt bien intégré dans sa vie avec les blancs. Mais un jour, une jeune fille débarque dans sa vie, elle dit être sa grande soeur et elle va complètement « fracasser » son quotidien et ses certitudes. Des doutes apparaissent, une certaine distance se crée avec ses parents adoptifs et beaucoup de nouvelles questions sur son identité se posent. Il n'a pas d'autres choix que de suivre les idées de cette grande soeur qui en impose. Joshua va aussi se révéler plus effacé et être certainement le plus perdu dans cette quête d'identité qui n'est au début pas la sienne, mais plus que tout il voudra connaître la vérité.

Ruby, elle, a connu l'enfer des foyers ; la violence, le racisme et l'éducation difficile par des blancs. Elle a un caractère bien trempé, un certain charisme et impose une certaine force. Son teint est nettement plus foncé que son frère, ses cheveux épais et sombres, son visage porte la force de ses origines et ne trompe pas. Ruby est aborigène dans le sang et fière de l'être. Évidemment, ce sera celle qui sera la plus encline à retrouver sa famille perdue, à trouver une famille tout court, une quête d'amour filiale qu'elle n'a jamais connue et d'un peu d'apaisement dans une vie qui ne la ménage pas. Elle est d'ailleurs prête à beaucoup de choses pour retrouver ses parents quitte à prendre des risques inconsidérés.

Avec des tempéraments aussi différents, la relation entre le frère et la soeur ne sera pas forcément facile et celle tant attendue ; une éducation opposée, une différence d'âge qui fait que les souvenirs ne sont pas les mêmes, des incompréhensions aussi, des déceptions pour l'une, une grande déstabilisation pour l'autre. Ils décident pourtant de s'allier, d'apprendre à se connaître, de retrouver leur frère William et surtout leurs parents et les secrets de leur mise en foyer.

L'auteur dresse une peinture d'une période historique particulièrement sombre de la société australienne ; les blancs volaient les bébés aborigènes à leur famille, considérés comme arriérés et persuadés que ces « sauvages » ne leur inculquaient pas une bonne éducation. Ce sont ce que l'on appelle les stolen generations, symbole d'une période particulièrement horrible pour un peuple qui ne demandait rien d'autres que de vivre et qu'il ne faut pas oublier, des gestes qui ont certainement détruit la vie de milliers d'enfants qui n'auront pas eu la même chance que Joshua, celle d'être adoptée et d'être élevée dans une famille aimante.

On notera aussi cette culture du racisme profondément ancrée dans les moeurs des blancs (anciens colons) avec des idées reçues que même les aborigènes « citadins » ont parfois assimilé à l'image de Joshua par exemple ; l'aborigène est associé à l'alcoolisme, à la drogue et à la criminalité. Les aborigènes sont des membres d'un peuple brimé par les colons blancs qui rappelle évidemment l'histoire du peuple amérindien, une grande richesse de tradition, de croyance et de culture, à l'image de l'art pictural aborigène, un peuple écrasé par des volontés de pouvoir, de puissance et de conquête de colons blancs toujours prêts à faire preuve de force et de violence pour imposer ses propres idéaux et sa façon de vivre. Pourtant ici, la force de ce peuple prend un tout autre sens, il a beau être parqué, dénigré, marginalisé, sous-estimé, il en reste néanmoins très attaché à ce qu'il est au plus profond de lui-même. Une force que l'on découvre à travers un road trip fraternel, avec des descriptions sauvages, arides et rocailleuses du bush australien, l'image d'une Australie de l'intérieur, celle originelle, celle du coeur, celle des esprits, celle qui appartiendra toujours aux aborigènes.

Le tout est écrit avec une belle fluidité et une jolie plume, l'auteur n'hésite pas à multiplier les points de vue pour renforcer l'imprégnation du lecteur dans son histoire et celle de ses personnages, Joshua et Ruby en tête. Les chapitres sont courts ce qui accentuent le dynamisme de lecture.

En bref, un très bel ouvrage sur une tranche de l'histoire aborigène qui n'est pas très reluisante pour l'Australie blanche, des actes qui ont certainement abîmé la jeunesse aborigène de la fin du XIXème au milieu du XXème et surtout contribué à la déchéance de tout un peuple. Il est d'ailleurs intéressant que la réflexion soit menée par des personnages appartenant à cette jeunesse justement. Roman vivement conseillé !

Je remercie les éditions Actes Sud Junior pour l'envoi de ce roman.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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