AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Soul of London (12)

Paddington la maudite.
Station puante et enfumée qui, pour sortir de terre, l'avait dépossédé de son seul bien. Les contremaîtres l'avaient expulsé de chez lui en échange d'à peine vingt livres sterling : le prix de son existence aux yeux de ceux qui faisaient le monde.
Commenter  J’apprécie          110
Décidément, Henry n'aimait pas ses semblables. Plus le temps passait, plus le sentiment de ne pas appartenir à la horde avec laquelle il était obligé de vivre lui pesait.
Commenter  J’apprécie          60
Londres, 1892.

L’homme scrutait sa flasque désespérément vide, comme si la regarder allait la remplir par magie. Il mit la main à la poche, à la recherche d’un penny, mais ne rencontra là aussi que le néant. Cela le fit rire. Il s’allongea à même le ciment froid du tunnel obscur où il avait désormais élu domicile, loin de la surface et de sa vie trépidante.

Il ferma les yeux. Le tremblement du sol sous sa tête, un courant d’air frais sur sa peau : le dernier métro entrait en gare. L’homme imagina la foule sortant des wagons, les uns habillés de redingotes flambant neuves, avec à leurs bras des femmes drapées dans des robes de taffetas aux couleurs sombres et sobres, tenues agrémentées de camés autour de leur cou fin et gracile et des gants de soie sur leurs mains. Certains couples marchaient tranquillement pour profiter de l’air chaud de la station de Paddington, tandis que les autres, plus modestes dans leur tenue de travail, allaient d’un bon pas, pressés de retrouver la rue. Nulle part ailleurs ces deux mondes si distincts n’auraient pu se côtoyer comme ici. Même les gredins pouvaient se fondre dans la masse et frotter leurs fripes sales et malodorantes aux épaules des gentilshommes, une main noire de suie les délestant de leurs bourses, avant de filer vers la surface.
Commenter  J’apprécie          30
L’air du soir était chargé de fumée et sentait le charbon. Le vent ramenait les nuages pleins de suie en provenance des usines plus au nord sur le quartier de Marylebone, saupoudrant au passage les murs et le chaussée d’une pellicule noirâtre qui persisterait jusqu’au lendemain. L’air de Londres n’avait que faire des frontières entre quartiers. Les docks pouvaient empester jusqu’aux confins de Mayfair et empuantir aussi bien les robes de dentelles que les tenues des ouvriers, tandis que le charbon recouvrait les toits des demeures les plus luxueuses au cœur même de la City. Londres partageait ses atouts avec tout son peuple, sans discernement, sans retenue.
Commenter  J’apprécie          30
Comme celui de tous ces enfants des rues qui disparaissaient chaque jour dans les artères de Londres et dont on ne retrouvait que rarement la trace. Le tout Londres s’indignait de cette situation. Mais personne ne faisait rien.
Commenter  J’apprécie          10
Elle travaillait à l’hospice et avait une sainte horreur de voir partir des patients dans la nature sans plus jamais en entendre parler. Alors, parfois elle allait les voir, prenait de leurs nouvelles, leur apportait une bricole. Elle leur vouait ses journées, ses nuits. Et même sa vie. Rien dans son existence ne lui importait plus que ses patients.
Commenter  J’apprécie          10
Certains couples marchaient tranquillement pour profiter de l’air chaud de la station de Paddington, tandis que les autres, plus modestes dans leur tenue de travail, allaient d’un bon pas, pressés de retrouver la rue. Nulle part ailleurs ces deux mondes si distincts n’auraient pu se côtoyer comme ici. Même les gredins pouvaient se fondre dans la masse et frotter leurs fripes sales et malodorantes aux épaules des gentilshommes, une main noire de suie les délestant de leurs bourses, avant de filer vers la surface.
Commenter  J’apprécie          10
Les fous et autres rebuts de l'humanité étaient parqués loin de l'entrée et de ses services de pointe. La société ne mélangeait pas les siens, pas même dans la maladie.
Commenter  J’apprécie          00
Habituellement, je n'ai pas une appétence démesurée pour les récits situés au XIXe siècle.Le polar ideal ayant pour moi un cadre historique plus contemporain, avec des téléphones portables et des taxis plutot que des coursiers et des fiacres.
J'ai donc abordé ce "Soul of London" sans a priori, mais sans enthousiasme excessif non plus.
Mais comme seuls les imbéciles ne remettent jamais en cause leurs idées reçues, j'ai été agréablement surpris par ce beau roman de GAËLLE PERRIN-GUILLET.
Car si les faits se déroulent à LONDRES en 1892, dans les pas d'un tueur en série, l'auteure à eu le bon goût de ne pas tomber dans les clichés auxquels on pouvait s'attendre. On échappe ainsi au sempiternel fog, aux dialogues surannés, et si Conan DOYLE et Sherlock HOLMES sont brièvement évoqués, celà relève plus du clin d'oeil que de la volonté assumée de nous resservir une énième version de Jack l'Eventreur à Whitechapel.
Bien au contraire, j'ai trouvé très actuel le ton de ce livre tout en sensibilité et sobriété. Le duo de détectives formé par Henry WYLKES et Billy BENNETT se révèle attachant et complémentaire,mais aussi bourré d'humour. De plus on assiste chez ces deux là à une sorte d'inversion de caractères , le jeune gamin des rues étant aussi calme et réfléchi que le vieux flic handicapé est impétueux. Un attelage prometteur qui ne demande qu'à s'étoffer car, bonne nouvelle, un second volet est annoncé sous le titre de Black Past, prélude je l'espère à une longue série !
Commenter  J’apprécie          00
Ne prenez pas trop cela à la légère, les gens sont inquiets. Certains pensent avoir vu quelque chose. Sans trop vraiment dire quoi. Mais c’est suffisant pour que les agents ne se sentent plus en sécurité et laissent à l’abandon certaines zones qu’ils ont peur d’affronter. Si cette situation devait perdurer, les brigands et autres scélérats pourraient bien se réfugier là-bas sans qu’on ne les trouve jamais. Et Dieu sait ce qu’il pourrait bien se passer dans ces sous-sols !
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (255) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2864 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}