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Nous Deux (01/01/1900)
3.32/5   11 notes
Résumé :
En cette nuit de Saint-Barthélemy, le 24 août 1572, les protestants sont massacrés par les catholiques. Après avoir assisté impuissante à l’assassinat des siens, Jeanne de Beaulieu, désespérée, privée de sa famille et de ses biens, se voit jetée sur les chemins. Elle rejoint bientôt une bande de brigands, parmi eux un certain Antoine, toujours prompt à la protéger. Jeanne n’aura désormais qu’une idée en tête : se venger de celui qui a fait massacrer ses parents...>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'avais choisi ce livre en me disant qu'il me ferait passer le temps et j'ai été agréablement surprise.

J'ai tout de suite été plongée dans l'histoire. Jeanne est adolescente, rêveuse, elle a son petit caractère tout en étant attachante. Mais surtout elle est protestante et doit aller à Paris pour le mariage de la célèbre (future) reine Margot, mais aussi pour rencontrer son fiancé qui est catholique. Elle se pose un tas de questions et sera bien déçue en faisant sa connaissance. Il n'est pas déplaisant physiquement mais elle le trouve imbuvable. Il charme même les autres femmes devant elle ! Mais le pire n'est pas là.

L'autrice nous plonge dans la nuit du massacre de la Saint Barthélémy, au cours de laquelle la reine Catherine de Médicis a fait tuer les protestants venus assister au mariage de sa fille (et pas que ceux là). Une partie de l'Histoire qui m'a beaucoup marquée et choquée. Là, j'ai trouvé qu'Anne Perrin décrivait parfaitement l'horreur de cette nuit, j'étais à fond dedans !

Jeanne en réchappe et, sans vous spoiler les détails, se retrouve dans un groupe de brigands. Elle est effondrée mais jamais elle ne baissera les bras. Son désir de vengeance la faisant de tenir. Mais pas que… L'amour va aussi entrer en jeu. Mais là encore, rien n'est simple pour elle.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre ! Honnêtement, vu la collection, je ne m'attendais pas à un roman aussi bon. Il mérite sa place dans une collection plus en vue où les lectrices (et lecteurs) pourront le découvrir et l'apprécier à sa juste valeur ♥ Et avec une couv' avec une croix protestante, tant qu'à faire 😉

Bisous

Casting ?
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Les préjugés sont faits pour être dépassés… finis les petits gloussements ridicules au vu d'une couverture de cette édition, terminés les coups d'oeil moqueurs sur les tables de chevet de mes copines…

Ce tout petit roman, tout mignon, a le mérite de nous plonger au coeur de la Saint Barthelemy et nous rappelle que, derrière les dates et les faits historiques enseignés froidement sur une frise chronologique laborieusement réalisée, se cachent des destins funestes, des réalités endeuillées et des êtres humains malmenés.

Alors, certes, l'histoire personnelle de cette Petit Voleuse n'est pas très réaliste, mais son aspect fleur bleue permet d'aborder ou de réaborder en douceur cette période funeste de notre Histoire.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Depuis son plus jeune âge, il avait reçu des coups, qu’il avait bien rendus. Il avait volé et tué pour survivre. Et elle qui avait grandi dans le confort d’une famille, aujourd’hui, lui ressemblait, comme si la vie à un moment ou un autre, ne voulant plus se montrer bienveillante, vous obligeait à lutter et à haïr pour ne pas sombrer.
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Se montrer était le passe-temps favori des oisifs, qui agitaient une main énervée en direction de la huée de mendiants, pour la plupart des enfants, qui tournoyaient autour de leurs habits bien chauds. Ils ignoraient encore que les doigts experts les avaient déjà délestés de leur montre ou de leur bourse. Ils plaisantaient sur le petit peuple, prétendant que la faim aiguisait leurs mauvaises dents et n’hésitaient pas à flanquer des coups de pied dans les petites fesses maigres.
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Quand l’anarchie règne dans le pays, nous, les voleurs, nous en tirons des avantages ! Les peureux sont prêts à tout pour sauver leur pauvre vie et avouent facilement où leur or est enterré. L’argent n’a pas de religion.
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L’avenir appartient à ceux qui feront taire leurs convictions religieuses. Trop de guerres ont déjà endeuillé notre pays. Nous vénérons le même dieu et cela devrait nous suffire.
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Les souillons prétendent que les rondeurs plaisent aux hommes. Ils prennent cela pour de la douceur.
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