Retour dans le Londres de la fin du XIXÈME siècle pour
Gaëlle Perrin-guillet et ses personnages le désormais ex-inspecteur Henry Wilkes et son fidèle Billy Bennett.
Une calèche qui explose, causant la mort d'un notable. Des soupçons qui se portent dans l'entourage de l'ancien policier qui voit ressurgir des fantômes de son passé.
Wilkes, qui depuis sa démission, sombre dans une déchéance qu'il tente d'oublier à grandes rasades de laudanum.
Il est peut-être tombé bien bas, mais il saura se reprendre en main pour mener l'enquête dans les bas-fonds londoniens.
Pour avoir discuté avec elle, je connais les sources d'inspiration de Gaëlle,
Conan Doyle, bien sûr, mais aussi le
Antonin Varenne de 3000 chevaux-vapeurs.
Il y a un peu de tout ça dans ce roman.
Les fantômes du passé est, après son
Soul of London, à la hauteur du défi qu'elle se donne. Captiver le lecteur, l'entraîner dans les rues et les quartiers sombres de la capitale anglaise de cette fin de siècle. On pourrait y croiser l'Oliver Twist du grand
Mark Twain, ou le Sherlock de Sir Arthur, tellement elle nous plonge dans l'époque.
Tout y est, les tavernes, les hôtels sordides, les maisons bourgeoises où l'on croise les élégantes , les quartiers de misère où l'ouvrier côtoie le gamin des rues, tantôt ramoneur, tantôt pickpocket, et même le fameux bobby.
Décors et costumes, elle a tout recréé.
Elle y a mis la pluie et la brume.
Elle y a mis les ombres et les mystères
Elle y a mis la misère et la mort.
Et pour adoucir les douleurs, vous avez le choix entre la pinte et ce fameux laudanum (mélange de poudres d'opium et d'alcool).
Une jeune auteure d'aujourd'hui qui écrit dans la droite lignée de ses prestigieux écrivains qui ont si bien, avant elle, restitué l'atmosphère de l'époque victorienne.
Moi en tout cas, je piétine déjà, vivement la suite...