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Tess Lauvergne (Autre) Audiolib (Autre)
EAN : 978B092W6R5YR
Audiolib (19/05/2021)
Édition audio (Voir tous les livres audio)
4.25/5   4944 notes
Résumé :
« Je m'appelle Virginie. Aujourd'hui, de Nina, Adrien et Etienne, seul Adrien me parle encore.

Nina me méprise. Quant à Etienne, c'est moi qui ne veux plus de lui. Pourtant, ils me fascinent depuis l'enfance. Je ne me suis jamais attachée qu'à ces trois-là. »
1986. Adrien, Etienne et Nina se rencontrent en CM2. Très vite, ils deviennent fusionnels et une promesse les unit : quitter leur province pour vivre à Paris et ne jamais se séparer.
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Critiques, Analyses et Avis (707) Voir plus Ajouter une critique
4,25

sur 4944 notes
Il y a des livres qui sonnent comme des rendez-vous.

Juste avant de se lancer, on se prépare, on se languit, on s'apprête et on s'impatiente. On frémit au moment de franchir le seuil, la fameuse première page. On espère aussi secrètement. Vivre la magie, ce petit éblouissement du coeur. On l'espère cette folle étincelle. Lire, puis tomber en amour, au fil des pages.

Ce livre-là.

Et ces trois-là.

Ils s'appellent Adrien, Etienne et Nina. Ils embarquent dans la vie comme on ne peut avoir rien à craindre lorsqu'on se sent accompagné, entouré. Ils sont inséparables, ils sont cette équation à trois inconnus que la vie va s'attacher à ne pas résoudre. Ils sont la somme de leurs différences. Ils sont ces trois qui ne font qu'un dans les couloirs du collège, à l'aube d'une vie.

Mais le temps passe, les mois, les années et cette vie qui toque à la porte, furieusement.

De ces trois-là, il me reste une trace. Comme un baiser échangé. Celui que l'on ne peut oublier tant il fut sincère et délicat. Cette sensation d'avoir lu un peu de nos vies. Un peu de nous dans les pages précieuses de ce roman fleuve pas si tranquille.

Valérie Perrin est au rendez-vous. Avec sa plume et ce regard sur les autres à nul autre pareil. Elle offre au temps qui passe un écrin précieux et déroule, pour son lecteur, la vie et ces mystères. Ces infimes détails qui nous reviennent en mémoire et donnent corps à une histoire ancrée dans nos petites vérités quotidiennes.

Un roman comme un polar sentimental. Entre hier et aujourd'hui. Comme on fredonne une chanson qui nous revient subitement en mémoire sans l'avoir réentendu depuis des années. Comme on s'abandonne à vivre, dans le bruit de nos fureurs.

Il y a des rendez-vous qu'on ne peut rater.

Et ce livre en est un.
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Clairement je me suis régalée du début à la fin. Après je suis le public visé, j'ai l'âge des protagonistes, donc les références très présentes, qu'elles soient musicales, historiques (comme le chute du Mur de Berlin. Mais dans mon cas pas de champagne par mon prof d'allemand...).
J'avoue avoir a passé un bon moment de lecture dans ce roman choral. Plusieurs narrateurs pour raconter le vie des 3 protagonistes : Nina, Etienne et Adrien, de la fin du primaire à leurs 40 ans passés.
Leur vie, leurs amours, leurs réussites, leurs échecs....
.
Plusieurs thèmes sociétaux s'entremêlent autour des 3 héros.
J'avais aimé Les oubliés du dimanche et Changer l'eau des fleurs. Je me demande si je n'ai pas préféré celui-ci, sans doute que ce livre a agi comme une madeleine de Proust en réveillant les références de ma jeunesse.
Je ne peux que vous en conseiller la lecture !
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Le roman que désormais j'offrirai à mes amis.
Le roman d'une génération (la mienne), et un roman intemporel.
Un roman d'amitié. Et d'amour.
Un roman sur l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte. L'âge d'homme. Et de femme.
Un roman sur la complicité. Les serments. La fidélité. À la vie à la vie.
Sur “trois silhouettes qui ne projettent qu'une ombre”.
Sur la chance inestimable qu'ont certains, d'avoir des amis qui les attendent au volant d'une « voiture neuve avec le plein d'essence ».
Un roman lumineux comme l'eau de la piscine. Sombre comme les eaux du lac.
Un roman éclatant comme des rires d'enfants.
Étincelant comme une boule à facettes.
Mystérieux comme le regard d'un chat.
Un roman qui dit “la certitude que nous sommes faits de peut-être”.
Un roman puzzle, un roman origami, un roman Rubik cube.
Un roman dans lequel on entend Indochine, Étienne Daho, Mylène Farmer, Cure, Depeche Mode, Francis Cabrel et Sonic Youth.
Un roman à l'encre de Chine, au fusain, à l'aquarelle. Rose comme la tendresse, vert comme le blé en herbe, bleu comme les bleus à l'âme, noir comme le tableau des vieilles salles de classe, jaune comme le soleil qui chasse la tristesse, blanc comme le blanc d'Espagne qui masque les désertions.
Un roman qui sent le chlore, les frites, la vanille, le chien mouillé et le café partagé au petit matin.
Un roman qui fond sur la langue, qui éclate comme des bulles de champagne, qui nourrit, qui rassasie.
Une très belle histoire, car c'est celle de la vie.
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Il aura fallu très peu de temps pour qu'ils se reconnaissent ces trois-là : l'échange de quelques regards les unit pour toujours, ou presque. D'année en année, sur les bancs de l'école, ou sur la cour de récré lorsqu'un hasard les aura éloignés en classe, Adrien, Nina, Etienne se tiennent la main. Jusqu'à ce que la rencontre de l'amour ou de ce qui lui ressemble détend les liens si forts entre eux.
Et puis il y a ce secret, si bien gardé, et révélé si tard qu'il ressemble un peu à un lapin sorti d'un chapeau !

Comme dans Changer l'eau des fleurs, les personnages donnent immédiatement envie de passer quelques heures auprès d'eux, le temps de parcourir ce que l'auteur leur a concocté comme destin. Leur complexité, leurs fragilités en font des héros très humains.

L'intrigue en elle-même offre peu de rebondissement, à part ce fameux secret, c'est la vie qui passe, avec ses accidents et ses bonheurs.

Par contre, 672 pages, c'est très long, et cela donne l'impression d'être un peu pris en otage. Quelques redites et des détails pas indispensables auraient peut être pu être évités.

Une lettre plaisante, une très belle histoire d'amitié, et de trahison, sans doute idéale pour les après-midis sur la plage ou à l'ombre d'un arbre.

challenge pavés Babelio 2021
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Sur proposition de mon amie québécoise @Siabelle, nous avons lu de concert ce roman de Valérie Perrin, le troisième pour ma part, une première découverte pour ma co-lectrice. Alors j'en vois déjà qui lèvent les yeux au ciel rien qu'au nom de l'auteur, « encore un de ces feelgood sirupeux et mal écrits ! ». Mon credo étant d'essayer avant de descendre en flammes, même si j'avoue que j'avais également quelques préjugés avant de lire « Changer l'eau des fleurs », je les ai vite mis de côté.
Et d'abord, mettons les choses au point : « Trois » n'est pas du tout ce que j'appelle un feelgood, au contraire j'y ai trouvé plus de moments sombres que de légèreté, et des thèmes plutôt sérieux, entre autres le harcèlement (scolaire, puis conjugal), la difficulté à appréhender son identité de genre, la maladie (grave), le deuil, l'abandon par un parent, la grossesse non désirée à l'adolescence...ça vous suffit, ou on est encore dans les bons sentiments ?

Siabelle et moi avons toutes les deux été surprises par la relative noirceur de certains passages, nous nous attendions je pense à une belle histoire d'amitié, qui se briserait à l'âge adulte, le temps et la distance faisant leur oeuvre. Certes l'histoire d'amitié est au centre de ces quelques 650 pages, on assiste à sa naissance dans la cour de l'école, quand Nina, Adrien et Etienne se rencontrent à la rentrée, en CM2, et se « reconnaissent » immédiatement comme une évidence. Et des ruptures, il y en aura par la suite, des trahisons (ou du moins des actes vécus comme tels) aussi, mais ce lien reste quand même le fil de vie du roman. Plusieurs trames narratives s'entrecroisent, on suit d'une part l'enfance et l'adolescence des « trois » à partir de la rentrée 1986, sur le mode impersonnel, leur complicité immédiate alors qu'ils sont issus de milieux assez différents, leurs échanges sans filtres sur tous les sujets (du moins le croient-ils), et les premiers drames qui viendront perturber leur équilibre.
Entre ces chapitres que je qualifierais d'apprentissage de la vie, s'intercalent ceux racontés à la première personne par Virginie, revenue à La Comelle (la commune où se déroule une grande partie du récit). Virginie connaît bien le trio, ainsi que Louise, la soeur du bel Etienne. Elle est de retour en tant que journaliste, en 2017, parce qu'une voiture est retirée du fond d'un lac, des restes humains à son bord. Et cette découverte va réveiller bien des démons soigneusement enfouis. Les rapports de Virginie avec les trois sont troubles, et houleux semble-t-il, mais quel lien les relie ? Et en quoi l'enquête concernant la voiture les concerne-t-elle ? Plus on avance dans l'histoire, plus les questions se multiplient, certaines réponses ne nous seront données que dans les tout derniers chapitres.

Comme nous avons entrecoupé notre lecture avec d'autres livres que nous lisions entre-temps, afin de laisser le temps à chacune d'arriver au même point que l'autre, j'étais sous tension, pressée de connaître la suite, me demandant si les malentendus allaient se dissiper, si les liens distendus allaient se renouer, si celui des trois qui était en difficulté pourrait compter sur les deux autres pour s'en sortir, bref nous avons fait durer le suspense et le plaisir. Et je replongeais goulûment dans le récit au bout de quelques jours, dès que nous avions échangé nos ressentis.
J'ai beaucoup apprécié ce roman, et je suis heureuse de l'avoir partagé avec Isa. J'aurais aimé avoir un vrai coup de coeur, et peut-être que cela aurait été le cas, mais...
Mais pas de chance, le livre que je lisais en même temps, c'était « Glen Affric », et c'est ce dernier qui m'a réellement impactée, au point que je l'ai emporté sur mon île déserte. « Trois » a souffert de la comparaison, il m'a forcément paru plus fade, même s'il est loin d'être une bluette. Je pense que si je l'avais lu à distance du Giebel, sa note s'en serait ressentie, je lui aurais sans doute octroyé une demie-étoile de plus. Comme quoi, selon la phase de lecture où nous sommes, le ressenti ne sera pas le même. Ici, les planètes n'étaient pas parfaitement alignées, je resterai donc sur une lecture très plaisante (et certainement pas mièvre, j'insiste!), mais pas inoubliable.
Merci à toi, Isabelle, de m'avoir invitée une fois de plus à partager cette aventure. Et on renouvellera ! Allez lire son billet qui complète parfaitement le mien.
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critiques presse (6)
LeParisienPresse
17 juin 2021
Après l’ énorme succès de «Changer l’eau des fleurs», Valérie Perrin confirme son talent d’autrice avec «Trois», une pépite à lire d’urgence.
Lire la critique sur le site : LeParisienPresse
LaPresse
14 juin 2021
Avec ce roman de Valérie Perrin, il ne faut pas hésiter. C'est la lecture d'été idéale ! Agréable, attachante, mystérieuse et surprenante d'actualité.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeFigaro
04 mai 2021
Avec deux romans seulement, la scénariste s’est hissée au rang des auteurs qui vendent le plus de livres en France. Elle vient de publier Trois.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaProvence
26 avril 2021
L'autrice sort son troisième roman, une ode à l'amitié et à l'enfance, aux éditions Albin Michel.
Lire la critique sur le site : LaProvence
LeSoir
09 avril 2021
Ils sont « Trois », les personnages dont le nombre est le titre de ce nouveau roman. Prêts à traverser la vie ensemble…
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeSoir
09 avril 2021
Ils sont « Trois », les personnages dont le nombre est le titre de ce nouveau roman. Prêts à traverser la vie ensemble…
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (395) Voir plus Ajouter une citation
- Bonne journée, travaille bien, mon petit.
Il l'a toujours appelée ainsi, "mon petit". Enfant, elle lui avait demandé : "Papy, pourquoi tu m'appelles "mon petit", je suis une fille." Il avait répondu : "Le coeur est au masculin. Et toi, tu es mon petit coeur."
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"Putain de cadeau de Noël", siffle-t-elle entre ses dents. Un chien attaché devant le refuge. Trois centimètres de corde. Terrorisé quand Nina s'approche de lui. Il semble honteux d'avoir été déposé là. Depuis quelle heure s'étrangle-t-il ? Jeune, à peine un an, trempé, affamé, la totale. Un genre de berger des Pyrénées croisé avec la malchance. Nina en pleurerait. Ras le bol. Combien de temps va-t-elle tenir ? Et tous ces cons qui vont d'offrir des chiots pour Noël. Qui va les récupérer quand ils ne seront plus "tout mignons" ? C'est ma pomme. "Qu'est-ce que tu fais pour les vacances ? - Je largue mon clebs. Et peut-être mes gosses et ma femme s'ils me font trop chier. La vie est courte, il faut en profiter." Et toi, pauvre fille, tu récupères la merde des autres.
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Depuis qu'elle travaille au refuge, Nina a vu passer beaucoup de bénévoles. Ils arrivent et repartent. Une sorte de défilé éclectique. Des maçons, des aides-soignantes, des bourgeoises, des veufs, des vieux, des jeunes un rien abîmés. Des âmes solitaires et un peu trop sensibles qui se rapiècent en nettoyant les box, rafistolant les grillages, en faisant connaissance, en tapant la discute autour d'un café chaud, en réparant les tôles ondulées qui recouvrent les chenils. Et puis un jour ils s'en vont parce qu'ils vont mieux ou qu'ils déménagent ou qu'ils se marient. Un jour ils annoncent que c'est trop dur ou trop tard et ils disparaissent comme ils sont arrivés.
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J'aime bien la serveuse. Elle ne me reconnaît pas. Elle s'appelle Sandrine Martin. On était en cinquième ensemble. Dans la même classe que les trois. Après, elle est partie en apprentissage. Elle avait cette particularité de tout le temps cracher par terre. Elle était jolie. Elle l'est toujours. mais les clopes et une vie de contrats à durée déterminée se lisent dans les sillons de son visage et à la commissure de ses lèvres. L'hiver, ses pulls cachent une sirène bleue délavée sur son avant-bras. Une sirène qui ne s'est jamais prélassée aux terrasses des palaces.
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J'observe le chaton comme on observe une de ses conneries. La liste de ses conneries commencée il y a bien longtemps. Le poisson rouge rapporté de la fête foraine, l'école buissonnière, la triche, voler dans les magasins, prendre le volant après avoir bu, faire exploser des pétards en pleine canicule dans un jardin en friche, l'eau du bain qu'on oublie, la demande en mariage, la mauvaise réponse, la mauvaise per-
sonne, le savoir mais y aller quand même, faire des promesses qu'on ne tiendra pas, rater des trains, prendre un crédit à la consommation, annuler au dernier moment ce que l'on attendait depuis toujours, sortir bras nus dans le froid, baisser la tête pour ne pas dire bonjour à quelqu'un parce que ce n'est ni le jour ni le moment et le regretter à jamais, signer un acte de vente chez le notaire, s'engager, se désengager, l'alcool immonde, les soirées dégueulasses, le fameux verre de trop, les méchants matins, monter en voiture avec un inconnu, le pull à
motifs qu'on achète pour changer du noir et qu'on ne mettra pas, le dernier roman de l'écrivain qu'on n'arrive jamais à finir - «Mais cette fois je vais adorer » -, faire les soldes, les fonds de tiroirs, fouiller, cancaner, critiquer, ricaner, le pantalon taille impossible qu'on mettra quand on aura maigri, tous ces trucs dans les placards de nos vies, mais qui font nos vies.
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Vidéo de Valérie Perrin
Extrait du livre audio « Les Oubliés du dimanche » de Valérie Perrin lu par Maeva Méline. Parution numérique le 26 octobre 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/les-oublies-du-dimanche-9791035407216/
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