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À travers les montagnes, la jeune Setsuko arpente des chemins caillouteux bordés de kakinoki pour atteindre la ville portuaire où ses parents, qui ont quitté leur village natal, vont tenter de faire fortune. Bien que la route soit longue et harassante, cela reste pour la jeune fille un merveilleux voyage d'autant qu'elle n'a jamais été au-delà des dernières maisons de son village. Une fois la famille installée, Katsujio, le papa de Setsuko, un ancien samouraï, trouve rapidement du travail en menuiserie. Sa maman, Asahi, s'occupe de sa petite soeur, Hana, pendant que la jeune fille va à l'école. Malheureusement, renversé par un tramway, Katsujio est amputé d'une jambe et perd son travail. L'argent commence à manquer très vite. Aussi, conduit-il sa fille dans une maison de Geisha afin de la vendre. Dans le quartier des plaisirs, c'est à l'okiya Tsushima, une okiya de première catégorie, que la jeune fille deviendra Kitsune...

C'est dans le Japon de l'ère des Shogun que nous emmène Christian Perrissin et que l'on suit le destin de la jeune Setsuko, vendue par son père, un samouraï déchu, alcoolique et désargenté, dans une maison de Geisha. Sous la coupe de Okaa-San Tsushima, celle qui, désormais sera Kitsune, devra parfaire son éducation si elle veut devenir une vraie Geisha et non pas rester servante ou prostituée. le personnage de Kitsune est particulièrement attachant, elle qui a le sentiment d'avoir été abandonnée par son père. L'auteur nous livre un récit très documenté sur les us et coutumes des Geishas et l'art japonais. Un premier tome enrichissant et intimiste à l'ambiance douce et suave. Graphiquement, Christian Durieux nous offre de magnifiques planches en noir et blanc, au trait particulièrement délicat et au découpage varié.
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Geisha est une bande dessinée annoncé en deux tomes.
Dans ce 1er tome, Setsuko, vendue par son père à une Okiya, devient Kitsune et fait le dur apprentissage des futurs geisha dans le Japon de la fin du 19e siècle.

Les auteurs se sont bien documenté sur le Japon de cette époque et sur la vie d'anciennes geisha. le scénario est bien ficelé.

On y suit les déboires de cette jeune fille dans ce monde très fermé et où y règne une grande rivalité et pas mal de jalousie et son apprentissage du Shamisen dans lequel elle trouve du réconfort.

Les dessins en noir et blanc sont remarquable et rempli de détail notamment sur les kimonos.
J'ai bien aimé cette bd et l'ambiance qu'on y ressent et j'attends le prochain tome avec impatience.
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Setsuko a sept, avec ses parents et sa petite soeur elle part de son petit village pour rejoindre la grande ville. La-bas ses parents espèrent des jours meilleurs. Hélas! C'est la ruine qui les attends et un jour son père amène Setsuko à l'okiya Tsushima, une maison de plaisir où officie les geishas. Désormais son nom sera Kitsune et elle ne reverra jamais sa famille. Elle devra obéir, apprendre à danser et à jouer du shamisen.

Très belle BD qui nous amène dans les coulisses de l'apprentissage sélectif des geishas. Dans un ton intimiste et presque de reportage, nous suivons la petite Kitsune qui va grandir dans l'okiya et faire ses premiers pas de geisha (à suivre dans le prochain tome). On se situe globalement au début du XXe siècle , l'ambiance est feutrée et l'on s'aperçoit vite à la fois de la sévérité de leur vie et des liens complexes qui unit les geisha entre jalousie et fraternité.

Le dessin est très sobre, dans des nuances de gris très douces. J'ai trouvé dommage le manque de couleurs et de détails. On a envie de voir la beauté des étoffes des geishas, les couleurs de leur maquillage, les contrastes avec ce qui les entourent.
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Le monde sulfureux et mystérieux des Geishas a quelque chose de terriblement attrayant.
Cet univers cloisonné, strict, intransigeant et cruel est souvent propice à une histoire riche. Ici, nous suivons les premiers pas de Setsuko dans l'okiya à laquelle son père adoré l'a vendue.
L'histoire m'a beaucoup plu. J'ai beaucoup aimé le fait que pour une fois la jeune femme destinée à devenir geisha ne soit pas une beauté mystérieuse et captivante mais que son talent soit moins évident que le simple physique.
Les auteurs nous font également découvrir de nombreux aspects de la vie, de la formation et des spécificités des Geishas de façon intéressante sans être trop didactique.
Le monde de ces dames de compagnies est trop souvent assimilée sans concession à la prostitution et cette BD rend également plus claire la frontière parfois trouble entre les deux mondes.
Par contre, si le dessin est plutôt bon, je regrette le choix des auteurs de ne pas avoir exploité la moindre couleur. Pour moi, je monde "des saules et des fleurs" est très coloré ne fut-ce que par les maquillages et les riches kimonos. De simples touches de couleur auraient été plus propice que le simple (quoique très réussi) camaïeu de gris. C'est un peu comme les vieux livres d'art en noir et blanc : c'est beau mais on passe tout de même à côté d'un élément essentiel.

J'ai aussi relevé un petit quelque chose qui m'a un peu dérangée:
Page 74, la professeure de shamizen dit ceci : "Tu connais la position du corps, ton jeu de manque pas de finesse, tes ornements ont du charme. Mais je n'ai pas entendu de musique. Tu pourras divertir les gens, accompagner l'acteur qui chante sur scène, mais tu ne seras pas musicienne."
Et dans "Tous les matins du monde" de Pascal Quignard, chapitre 10, Sainte-Colombe dit à Marais : "Vous connaissez la position du corps. Votre jeu ne manque pas de sentiment. (...)Vos ornements sont ingénieux et parfois charmants. Mais je n'ai pas entendu de musique. (...) Vous pourrez aider à danser les gens qui dansent. Vous pourrez accompagner les acteurs qui chantent sur la scène (...)mais vous en serez pas musicien."
Ce n'est pas grand chose mais j'aime rendre à César ce qui lui appartient.
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Cette bande dessinée était dans notre PAL depuis un moment déjà. Et j'avais, une première fois, essayé de la lire, mais je n'étais pas entré dedans. Pourquoi ? Je serais bien incapable de le dire. Aucune raison objective, mais, parfois, ce n'est pas le bon moment.

Mais cette deuxième tentative a été la bonne. Cette bande dessinée est tout à fait captivante ! Les dessins en noir et blanc retranscrivent une atmosphère en dégradés de gris : moi, ça me parle vraiment. Peut-être les trois/quatre premières pages comportent-elles un peu trop de notes de bas de pages, qui explicitent des mots en japonais, mais cela se ralentit très rapidement. Est-ce cela qui avait bloqué ma première lecture ? Je ne sais pas, mais je ne peux que vous conseiller de passer outre : cela en vaut le coup !

L'histoire est assez classique : une famille pauvre, qui ne parvient pas à boucler les fins de mois ; une tension croissante entre les parents, la mère reprochant au père de ne pas réellement vouloir s'en sortir ; l'accident comme mode d'intervention de la fatalité. Setsuko, quoi qu'il en soit, se retrouve plongée dans un monde qui n'est pas le sien, dont elle ne connait pas les codes, mais qui peut lui assurer une vie tranquille et préservée. Les motivations du père étaient-elles pures ? On ne le saura pas – l'histoire nous est racontée par Setsuko, nous n'avons donc pas accès à la vérité du père -.

Pour moi, et, j'imagine, pour un certain nombre de lecteurs, le monde des geishas est assez obscur. Et cette bande dessinée est l'occasion de toucher du doigt certaines de ses particularités. On s'imagine souvent, vu d'Occident, les geishas comme des espèces prostituées de luxe, choisies pour leur beauté, formées aux arts. Mais la réalité est bien plus complexe… et probablement pas totalement accessible avec nos « cadres de références ». En tout cas, cette lecture permet de mieux percevoir la ligne de démarcation qui existe entre les deux.

Enfin, je ne peux pas ne pas dire un mot des dessins. Je suis littéralement sous le charme. Il y a des variations de teinte, dans les gris, avec des effets d'un réalisme parfois sidérant – je pense par exemple aux silhouettes dans une rue par temps de brume, en page 24 -. Bref, mention spéciale pour les dessins !

La culture japonaise vous intrigue ? Vous avez plus de 18 ans – bon, on est quand même dans une maison de plaisir ! – ? Vous ne savez pas ce qu'est un shamisen ? Alors Geisha est pour vous ! Quant à moi, je vais vite aller regarder si la deuxième partie est déjà disponible…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Une BD sur le monde des geishas depuis l'apprentissage des jeunes filles assez rudes. Un sujet dont je n'ai pas eu l'occasion de lire.
Au delà de ce quotidien qui a ses règles, il y a aussi les relations entre les différents membres de cette maison, les questions d'une jeune fille sur son avenir et sur sa famille.
Les auteurs ont réussi à nous faire plonger dans cet univers, dans ce quotidien, dans ce huis-clos où règne une ambiance très particulière, un peu pesante.
Setsuko est très attachante. Un peu naïve, lâchée sans l'avoir vu venir dans cette fosse aux lions, pas vraiment belle mais assez tenace. Une personnalité intéressante qui renferme aussi encore un peu de poésie.
Les dessins sont sublimes avec un trait très particulier. Les détails des vêtements, des décors, de la végétations, sont précis. Ce dégradé et ce flou sert à merveilles le noir et le blanc. Ils sont doux mais aussi sombres, ce qui va très bien à l'ambiance.
Un bon premier tome. J'ai hâte de découvrir la suite et la fin de cette histoire et de voir comment va évoluer Kitsune.
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Une plongée dans l'univers très particulier de l'éducation des geishas au Japon soutenue par un trait d'une très grande légèreté, une transparence propre à la pudeur nécessaire (et propre au contexte japonais) pour que transparaissent les émotions sans que les personnages n'aient à les exprimer.
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Je n'ai pas trop l'habitude de lire des bandes dessinées, mais quand elles sont de qualité et esthétiquement réussies, pourquoi pas ? Dans le Japon du début du vingtième siècle, une toute jeune fille d'une dizaine d'années est vendue par son père et c'est une plongée, à travers des dessins noirs et blancs délicats et élégants dans le monde sévère et raffiné des geishas.
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Je viens de faire un voyage dans un monde un peu étrange pour un regard d'occidentale : le monde de Geisha, qui d'ailleurs existe toujours !!
Aujourd'hui c'est un choix (enfin j'imagine) mais au début du XXème siècle, les jeunes filles étaient vendues telles des esclaves, et ne devaient se racheter elles-mêmes par le travail..... enfin devait essayer de se racheter.
C'est un univers presque clos, où les relations des unes avec les autres sont assez complexes et presque politiques. Une ambiance un peu particulière qui me semble être assez bien décrite dans cette BD.
J'ai beaucoup aimé suivre le parcours de l'héroïne, j'ai l'impression de découvrir avec elle les codes et usages de ce milieu.
Une seconde partie est annoncée, j'espère qu'elle ne tardera pas trop.
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Au delà de l'histoire d'une petite fille Setsuko que son père va vendre à Mme Tsushima afin d'en faire une geisha, au delà des descriptions très précises de ce monde de femmes, monde de sacrifices, de paraître, de paraître, d'absence d'amour, c'est d'abord un album magnifique pour son graphisme. Les dessins, noirs et blancs, sont précis, émouvants, font ressortir la beauté de chaque chose, nous transportent véritablement dans ce monde des geishas. le texte ne fait que rajouter un plus à cet album.
Précision il s'agit du T1
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