Citations sur Y a-t-il une erreur qu'ils n'ont pas commise ? (22)
le gouvernement, sur la gestion des masques, n'a pas été lamentable, il a été bien plus que ça. Non seulement, il n'a pas protégé ses soldats sur la ligne de front, les soignants, mais il a méprisé toutes les professions qui étaient aussi exposées à l'infection au coronavirus. Je parle des pharmaciens, qui recevaient des malades et ont été contaminés par milliers. Je parle des 10 000 policiers contaminés car obligés de s'approcher pour vérifier les autorisations de sortie des Français. Et je n'oublie pas les éboueurs, chargés de ramasser nos poubelles, les caissiers et autres personnels d'entrepôts, les hommes et femmes de ménage des hôpitaux, les journalistes disséminés dans les services Covid-19 pour couvrir l'actualité, les services funéraires, les laborantins à qui l'Etat a transmis la mission de dépistage. Je n'oublie pas non plus les routiers, ceux qui approvisionnent la France en nourriture ou en oxygène, entre autres.
Autre illustration des demandes folles faites aux médecins aujourd'hui, concernant l'éthique: Le 19 mars dernier, Emmanuel Hirsch, professeur d'éthique médicale à l'Université Paris-Saclay, écrit dans une lettre publiée dans Médiapart:
"La hiérarchisation des choix doit être faite selon des protocoles. Cela permet de neutraliser la responsabilité: le soignant a ainsi moins le sentiment d'assumer personnellement une décision à impact vital." Phrase écrite en pleine crise du coronavirus, je le rappelle.
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Avec des collègues, nous décidons de lui répondre.Je ne vais pas retranscrire ici toute la lettre, juste dire que nous nous sommes radicalement opposés à sa proposition et dit que nous voulions "assumer notre responsabilité de traiter chaque malade qui nous accorde sa confiance au mieux des connaissances médicales les plus récentes". Nous avons ajouté qu'"aucun médecin ne peut accepter de traiter un patient qui lui accorde sa confiance selon des normes étrangères à sa seule conscience.
De même il n'est pas possible de nous interdire l'utilisation de médicaments potentiellement efficaces dans un contexte d'urgence absolue". La lettre s'achève en lui disant, enfin, qu'à nos yeux"la responsabilité médicale est assurée par le médecin, elle ne se délègue pas".
Enfin le troisième élément sur lequel se fonde la décision médicale, est le choix du malade. Un médecin digne de ce nom, respectant le serment d’Hyppocrate, doit expliquer à son patient les forces ou les faiblesses des publications scientifiques, lui parler de son expérience et de celle de ses confrères. Ensuite, il doit lui exposer avec rigueur et honnêteté, les différentes solutions proposées. En dernier ressort, c'est au malade de décider quel traitement il va prendre. Dans l'art de la médecine, l'éthique, la déontologie, est cruciale.
Quand je suis face à un patient et que le choix de la prise en charge est délicat, je me dis toujours: " Et si c'était pour moi ou ma famille, que ferai-je?" Cela m'a toujours guidé.
maintenant qu'on sait que les ministres détruisent activement l'hôpital public, mettons le zoom sur les médecins généralistes. Enfin, leur "élite".
Et voyons comment ils s'allient à l'Etat pour achever le travail de destruction de l''hôpital. Très récemment, le Conseil national des généralistes enseignants (CGNE) dont le chef de file, le Pr Pierre Louis Drouais, siège à la Haute Autorité de santé (Quelle récompense!) et dans le conseil scientifique Covid-19 de l'Elysée (Quel hasard!) a poursuivi cette politique néfaste envers l'hôpital public et surtout les centres hospitalo-universitaires. En effet, le CGNE a supprimé du jour au lendemain sans aucune concertation, les postes d'internes de médecine générale de la plupart des services hospitaliers. Pour ne les mettre que dans les cabinets de médecine générale. Cette décision a mis à genoux de nombreuses équipes hospitalières. Et plus grave encore, nos futurs généralistes n'ont pratiquement plus de formation ni d'exercice à l'hôpital avant d'être lâchés dans la nature pour s'installer.
En tant que chef de pôle, on m'a demandé de suivre une formation de management, réalisée par des profs de HEC, la célèbre école de commerce. J'ai participé à plusieurs sessions avec une vingtaine de chefs de service. Les profs avaient pour mission de reformater nos cerveaux malades de médecins. Ce n'était pas dit comme ça, mais c'était clairement ça. Il fallait oublier l'art de soigner ou la compassion, vieilles balivernes, mais apprendre la conquête de part de marché face aux cliniques privées. On nous faisait faire des jeux de rôle, où l'un jouait le directeur d'hôpital, l'autre le directeur de ARS, l'autre le chef de service mauvais élève.
Après la mise en place de la loi HPST, j𠆚i été chef de pôle. Les pôles sont des regroupements de services définis en « unités de gestion » avec des objectifs de rentabilité, de concurrence avec l’hospitalisation privée. Parmi les directeurs généraux qui se sont succédé à la tête de l𠆚ssistance publique-Hôpitaux des Paris (AP-HP), une directrice venait de chez Danone. Pour le dire rapidement, on avait ordre de gérer l’hospitalisation de nos malades comme la production de pots de yaourt dans un marché concurrentiel.
On apprend que les tests diagnostiques seront réservés aux malades avec des symptômes et que les personnes sans symptômes n'en auront pas besoin. Mais qui souffle au Président ces âneries à l'oreille ! Une fois qu'on est tombé malade, il n'est pas d'une grande utilité d'avoir un test pour dire... que vous êtes malade.
Mais au fil des semaines, il est devenu difficile de cacher l'incompétence, la dissimulation et l'inaction de ceux qui prétendent nous gouverner.
Avant de nous quitter, la ministre de la Santé Agnès Buzyn prend deux mesures phares confirmées par son successeur Olivier Véran, quand il arrive le 17 février : il envoie à l'étranger les derniers masques qui nous restent, c'est déjà très fort, mais, et c'est encore plus fort, il ramène le virus en France, à bord des avions de l'armée de l'air.
Non, Sibeth, les Français ne sont pas si bêtes. page 21