Marie-Hélène Prouteau. D'où vient que ce recueil "
Je n'ai d'autre désir" du poète
Bernard Perroy et du peintre algérien
Rachid Koraïchi me donne l'impression de me trouver sous la voûte de plein cintre d'une église romane ? Tout y est simple et épuré comme l'arc de pierre qui s'élève à la verticale au-dessus des turbulences et des tollés du monde.
Ces vers et ces encres de Chine, on les goûte non comme de la pâte de papier noircie de mots et de dessins mais comme un choral de
Jean-Sébastien Bach qui s'élève sous cette voûte à travers les épaisseurs du temps. Plénitude et lumière de ces mots. Simplicité des motifs géométriques, en particulier les palmes et les croissants. « Nuit de palmes, encore ».
Il y a celui qui dessine, il y a celui qui écrit. À chaque page, un double chemin de signes. Pour une même expérience spirituelle, mystique peut-être. Trois parties, qu'accompagnent sur le seuil les citations de
Salah Stétié,
Andrée Chédid,
Thérèse de Lisieux. En ces
poèmes de deux à quatre vers, nous cheminons depuis la nuit vers le jour. Dans la nuit où se joue « un besoin d'autre chose », ce sera le sentiment d'une présence, divine peut-être, comme le laisse à penser la majuscule parfois de mise.
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