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Charlotte Ellison et Thomas Pitt tome 10 sur 32
EAN : 9782264057716
384 pages
12-21 (16/08/2012)
3.57/5   158 notes
Résumé :
Le gentilhomme ligoté au réverbère de Westminster Bridge est vêtu très élégamment - fleur à la boutonnière, chapeau haut de forme, écharpe blanche habillée -, mais il est mort, la gorge tranchée. Qui a tué Sir Lockwood Hamilton, cet homme charmant et l'un des plus consciencieux membres du Parlement ? Avant même que l'inspecteur Thomas Pitt ne commence son enquête, l'un des collègues de Sir Lockwood rencontre lui aussi la même destinée au même endroit. Charlotte, la ... >Voir plus
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🎩🔪🏤Tome 10 de la saga Thomas et Charlotte Pitt.🏤🔪🎩


A Westminster, les parlementaires britanniques ont de quoi craindre pour leur vie. Un égorgeur rôde sur le pont et prend un malin plaisir à égorger les éminents représentants du peuple. le vice est poussé au maximum puisque le député est laissé debout, ne tenant que par son écharpe à la vue de tous.
Lorsque Sir Lockwood Hamilton est découvert par une prostituée, Thomas Pitt ne prend pas encore conscience que ce n'est qu'un début. Persuadé qu'il s'agit de crimes politiques, l'enquête le conduit sur la piste d'opposant avant que Vyvyan Etheridge soit retrouvé égorgé de la même manière. Crime en série ? Erreur de victime au départ ? Cette fois-ci, Thomas Pitt se lance sur la piste d'un suspect inattendu et qu'il aimerait par-dessus tout voir innocenter. Doit-il mettre ses opinions de côté au profit des preuves ?


Cette nouvelle enquête est saisissante non pas en raison des crimes perpétrés, mais des développements sociétaux référencés et décrits dans ce roman. En effet, Anne Perry nous relate la condition des femmes britanniques de l'époque qui est assimilable à celle d'objet. Ainsi, nous apprenons que les femmes sont des êtres secondaires, soumises aux hommes. Elles ne peuvent ni posséder de fortune (qui revient automatiquement au mari), ni décider de l'éducation de leurs enfants, ni même avoir droit de citer en quoi que ce soit. Heureusement, Anne Perry nous relate les évolutions de la société britannique puisque les femmes dans ce roman sont considérées comme des personnes depuis 6 ans seulement. le droit de vote leur est cependant refusé, les hommes alléguant le fait qu'elles choisiraient des élus sur leur physique, leurs bons mots ou leur manière de se vêtir. Bref, les femmes seraient frivoles.


Cette question sur le droit des femmes transparait dans cette enquête au travers du personnage de Florence Ivory, qui suite à de nombreux abus de son mari, a préféré le quitter et perdre tout ce qu'elle possédait dont ses enfants. La sphère politique est également mise en avant avec cette assemblant sensé représenter et protéger l'ensemble des Britanniques et pourtant, élaborant des lois patriarcales et fâcheuses à l'encontre des femmes, êtres de seconde zone ne servant qu'à procréer et paraître en société.


Malgré cet aspect sociétal très sombre et passionnant, l'auteur adoucit l'ensemble de son oeuvre avec les missives innocemment candides d'Emily, la soeur de Charlotte partie en voyage de noces en Europe. le contraste entre la situation idyllique d'Emily et l'enquête menée par Emily est frappant.

Le grand bémol concerne les interactions du couple Thomas-Charlotte. À part les soirées passées ensemble, le couple n'enquête pas comme lors de la précédente enquête ensemble. Chacun vit sa vie de son côté, enquête et tente de trouver des pistes.


Au final, L'Égorgeur de Westminster Bridge est une excellente enquête policière où le suspens est présent jusqu'aux dernières pages.🤩
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Londres, 1888. Trois membres du Parlement britannique sont assassinés à quelques jours d'intervalle, sur le Tower Bridge, alors qu'ils rentraient chez eux, après avoir assisté à séance tardive au parlement...pourquoi l'assassin a-t-il choisi, chaque fois, une mise en scène macabre : après avoir tranché la gorge de sa victime, il l'attache à un réverbère, par son écharpe blanche...Et pourquoi s'être acharné sur Sir Lockwood Hamilton, Vyvyan Etheridge et Cuthbert Sheridan, trois gentlemen, qui faisaient partie de la même société, mais ne partageaient pourtant pas les mêmes opinions politiques.

Nous retrouvons avec plaisir Thomas Pitt et sa femme Charlotte : Thomas est sur le point de décrocher une promotion bien méritée, et Charlotte envie sa soeur, qui, remariée, découvre la France et l'Italie au cours de son voyage de noces....

L'enquête, confiée à Thomas, nous mène à ses côtés dans la capitale britannique : quatre millions d'habitants y coexistent, des enfants abandonnés, mourant de faim, aux plus riches. Les meurtres pourraient-ils avoir commis par des anarchistes ? ou par des partisans pro-irlandais ? Ou, pourquoi pas, par une suffragette ? Thomas ne néglige aucune piste. Celle-ci le mène à Florence Ivory, soupçonnée du meurtre du député Vyvyan Etheridge qui ne l'avait pas soutenue, malgré ses appels à l'aide désespérés. Florence est une jeune femme divorcée. Son ex mari a joué de toutes les influences possibles pour lui faire retirer la garde de sa fille, la privant définitivement de tout droit de visite - le seul tort de Florence étant d'être une suffragette, militant pour le droit de vote des femmes.

Alors que l'enquête piétine, Vespasia, la tante de Charlotte, et son amie Zenobia font appel à Charlotte. Vespasia est convaincue de l'innocence de Florence. Comment faire éclater la vérité ? Un trio bien improbable, constitué de Charlotte, Vespasia et Zenobia, va mener à sa manière une enquête complexe, au sein de la haute société...
Il s'agit de faire éclater la vérité à tout prix !

L'égorgeur de Westminster Bridge est un roman policier au titre un peu accrocheur en français ; un roman bien écrit, qui mêle suspense et récit tragique, et nous fait réfléchir au destin poignant de certaines suffragettes.
Un beau moment de lecture.




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Cette enquête de l'inspecteur Pitt nous entraîne dans les milieux politiques.
L'histoire se déroule à Londres dans les années 1880 et un parlementaire est retrouvé assassiné de façon horrible, égorgé et accroché à un lampadaire.
L'inspecteur devra une fois de plus découvrir qui a pu faire une chose aussi atroce, et cela sera d'autant plus compliqué qu'il est très difficile de pénétrer dans les grandes maisons bourgeoises, et que les milieux politiques sont tout aussi difficiles d'accès.

Dans cette enquête, sa femme Charlotte sera également bien présente, elle tentera de pénétrer dans l'univers de suffragettes, ces femmes qui luttaient pour obtenir le droit de vote, à une époque où les droits des femmes étaient très réduits.
En effet, elles ne pouvaient pas être propriétaires d'un bien immobilier, elles n'avaient aucun droit sur leurs enfants, aucun pouvoir de décision légalement…et celles qui tentaient d'obtenir davantage de droits étaient très mal perçues, voire carrément rejetées par la bonne société.

Cette enquête n'est pas ma préférée car, hormis les passages sur les suffragettes, les passages qui se déroulent au Parlement ou avec des hommes politiques m'ont semblé un peu ennuyeux.
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L'Egorgeur de Westminster Bridge sort peu à peu des sentiers battus tout en promettant les mêmes promesses que les autres tomes.

Anne Perry s'attaque à un sujet brûlant de l'époque victorienne : le droit de vote des femmes et par extension : leur place, leur rôle selon la loi et la société anglaise de l'époque.
Pour aborder ces sujets, elle prend comme enquête une intrigue qui va bien faire piétiner le couple Pitt : un déséquilibré - du moins cela semble l'être - égorge des députés qui sortent de nuit de la session parlementaire et traverse Westminster Bridge pour rejoindre leurs pénates rive sud. Après moult piétinements, un lien ténu semble se faire entre une victime et une féministe qui a des comptes à rendre ...
La fin est une nouvelle fois très surprenante. On peut y aller de nos conjectures mais avec une telle intrigue, impossible de savoir la fin. Il n'y a plus qu'à se laisser porter dans cette sombre histoire que nous présente Anne Perry.

Cette histoire est aussi l'occasion de révéler le couple plus complice que jamais. L'un cherchant à combler l'autre, au détriment de ses aspirations personnelles, l'autre s'interrogeant et prenant peu à peu conscience de la chance d'avoir un tel conjoint.

C'est une nouvelle fois une enquête intéressante qui se lit vite, bien. de quoi laisser présager une suite dans cette même veine.

Challenge Trivial Reading V
Challenge A travers l'histoire 2020
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Challenge Plumes féminines 2020
Challenge Séries 2020
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Un polar historique sans surprise, ni bonne, ni mauvaise. Anne Perry écrit des séries de qualité. Si celle-ci, Charlotte et Pitt n'est pas ma préférée, je la trouve tout de même de très bonne tenue. Et ce tome qui met en scène le combat des suffragettes et la législation concernant les droits des femmes dans le mariage est tout à fait prenant. Une des choses que j'apprécie chez cet auteur est que l'on apprend toujours beaucoup de choses sur le thème qu'elle aborde, thème souvent lié à la condition des femmes.

En 1885 les députés doivent prendre position sur divers sujets : le Home Rule, le désir de certaines femmes de voter, alors que si peu de temps auparavant, elles étaient encore considérée comme propriétés de leur mari ainsi que leurs bIens, jusqu'à leurs vêtements et sans pouvoir de décision sur l'éducation des enfants. Biens peu d'hommes sont favorables au vote des femmes mais assez peu de femmes aussi. Beaucoup craignent que si elles acquièrent trop de droits, les hommes n'aient plus d'obligations envers elles. Elles préfèrent donc la sujétion avec la protection plutôt que de devoir s'assumer.

Dans ce contexte un député est assassiné lors de son retour chez lui après la fin de la séance au Parlement. Les recherches se tournent vers une femme divorcée dont le mari a réclamé et obtenu la garde de la fillette qu'il lui avait laissé élever dans un premier temps. Cette femme ayant fait appel au député qui lui avait assuré son soutien avant de changer d'avis et de prendre le parti du mari, sa colère pourrait l'avoir poussée au meurtre. Mais un second député est assassiné dans les mêmes conditions. le premier meurtre était il une erreur d'identification ? Pitt enquête sur les familles comme sur les milieux anarchistes. Comme d'habitude Charlotte s'en mêlera.

Un volume tout à fait intéressant surtout par les données sociales bien présentes.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
[...] Parfois des êtres qui paraissent proches cachent une solitude douloureuse qu’un étranger ne peut percevoir; d’autres, qui semblent poursuivre leur chemin sans tenir compte de l’existence de leur conjoint, vivent en parfaite harmonie; leurs silences tiennent au fait qu’ils n’ont pas besoin de parler pour se comprendre; leurs petites disputes cachent parfois une tendre chaleur et une grande loyauté.
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La bonne revint quelques instants plus tard et la fit passer dans un grand salon, qui semblait la seule pièce de la maison destinée à recevoir des visiteurs. Deux portes-fenêtres occupaient le mur du fond. Un tissu fleuri tapissait fauteuils et coussins. Un bouquet de jonquilles était disposé dans un vase, sur une petite table ronde aux pieds en bambou. Pourtant, en dépit de son charme et de sa luminosité, la pièce paraissait curieusement austère. Charlotte comprit au bout d'un moment pourquoi elle éprouvait cette sensation : contrairement à chez elle, où le salon était décoré de photographies de Daniel et Jemima, ici, aucune trace de la présence de l'enfant de Florence Ivory. Le dessus de la cheminée, le rebord intérieur des fenêtres, la table, le haut des vitrines étaient vides. Elle n'aperçut aucun travail d'aiguille en cours de réalisation, pas de laine ou de coton à broder, pas de boîte à couture. Un coup d'oeil à la grande bibliothèque lui permit de constater que ses rayonnages supportaient nombre d'ouvrages politiques et philosophiques. Aucun roman d'amour, aucune littérature légère ou enfantine. On eût dit que les deux femmes avaient souhaité chasser de la maison toute trace de souvenir douloureux et ne désiraient pas créer un véritable foyer. C'était à la fois fort compréhensible et très triste.
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Drumond – (Il se tient debout devant le feu, les mains croisées dans le dos. Bientôt il s’écarte pour laisser son employé se réchauffer) Alors, du neuf ?
Pitt – Malheureusement pas grand-chose de plus, monsieur.
Drumond – (Avec une lueur d’espoir dans les yeux) Avez-vous interrogé les députés ayant vu Lockwood juste avant son assassinat ? (témoins principaux dans l’horrible affaire qui nous occupe – il va sans dire que Pitt aurait pu omettre ce précieux élément)
Pitt – Oui, monsieur. Nous avons aussi interrogé les boutiquiers, les prostituées qui vendaient leurs services sur et sous le pont (pas dans la Tamise il fait froid en ce moment) . Et aussi la vendeuse de fleurs, le vendeur de sandwichs, le cocher et le chien errant qui traînait sur le pont au moment du meurtre. Aucun n’a vu quoi que ce soit de suspect.
Drumond – (Les sourcils froncés) Bon. Bon. Eh bien, comme vous le savez, la presse est après nous. Il faut impérativement résoudre cette affaire. (Mais pas les autres)
Pitt – Oui monsieur, je mets tous mes hommes dessus. (Enfin comme apparemment c’est sa seule affaire…)
Pitt s’éloigne en gouttant sur le plancher.
Pitt - Drumond a raison. On ne peut pas laisser cet égorgeur en liberté plus longtemps, ou bientôt ce sera l’émeute !
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Charlotte, en revanche, avait commis un sacrilège en épousant un policier, créature socialement aussi peu respectable qu'un chasseur de rats ou un huissier.
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Dans un fracas métallique, le train quitta la gare à l'immense coupole noircie par la suie et la fumée pour rouler au grand jour, longeant des usines, des rangées de maisons, traversant l'immense ceinture de banlieue qui entourait la ville la plus riche et la plus peuplée du monde. Londres comptait plus d'Ecossais, d'Irlandais et de catholiques qu'il n'y en avait en Ecosse, en Irlande, ou à Rome.
Le grouillement de cette énorme métropole était impressionnant. Pitt, assis le nez à la vitre, regardait défiler d'interminables alignements de maisons collées les unes aux autres, salies par la fumée et les escarbilles s'échappant des innombrables convois qui passaient chaque jour. Environ quatre millions de personnes vivaient là, des enfants abandonnés au visage cireux, mourant de faim et de froid, aux gens les plus beaux, les plus riches et les plus doués de cette nation civilisée. Londres était le coeur d'un empire qui s'étendait dans le monde entier, berceau des arts, du théâtre, de l'opéra, du music-hall, du rire, mais aussi capitale de toutes les exactions, de tous les abus, où régnait une volonté d'enrichissement effrénée.
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ils indiquent toujours le lieu du crime
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