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Charlotte Ellison et Thomas Pitt tome 13 sur 32
EAN : 9782264057594
416 pages
12-21 (16/08/2012)
3.73/5   92 notes
Résumé :
Alors que Thomas et Charlotte Pitt assistent ensemble - une fois n'est pas coutume - à une représentation théâtrale, le juge Samuel Stafford meurt empoisonné dans une loge voisine. Il s'apprêtait à rouvrir le dossier d'un homme condamné cinq ans plus tôt à la pendaison pour le plus horrible des meurtres. L'Inspecteur Pitt se retrouvent donc avec deux enquêtes criminelles à mener ; or police et magistrature ne semblent guère disposées à lui faciliter la tâche. Heureu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Encore une histoire qui démarre sur les chapeaux de roues pour l'inspecteur Thomas Pitt. Pour une l fois qu'il peut profiter d'une représentation théâtrale en compagnie de sa douce et tendre moitié, alias charlotte, ne voila-t-il pas qu'un juge occupant la loge voisine décède brusquement. On va très vite découvrir qu'il a été empoisonné ….
Heuuuh…Stop !.....Un empoisonnement ? Mais ?? Il me semble bien que le titre de cet épisode est « le crucifié de Farriers'Lane ». Bon, ce n'est qu'en enquêtant sur le profil de la victime que nous allons découvrir, en même temps que Pitt, que le juge Stafford était sur le point de réouvrir une ancienne affaire qui datait d'il y a cinq années.
Un homme avait été crucifié, et le présumé coupable jugé, condamné à la pendaison et exécuté dans la foulée. Et si l'on avait condamné un innocent ?
Pour trouver le meurtrier du juge Stafford, Pitt va devoir aussi s'intéresser à cette ancienne affaire, les deux meurtres étant plus que probablement liés.
C'est entre autre dans le milieu des artistes que l'enquête va se diriger, ce qui va aussi nous permettre de découvrir un peu plus la mère de Charlotte. Mais les suspects foisonnent et il faudra aussi fouiner dans des endroits où Charlotte pourra évoluer sans se faire remarquer.
Une très bonne enquête, sur fond d'antisémitisme et de préjugés, et où l'on mesure bien que dans ce domaine, les choses n'ont pas vraiment évolué dans le bon sens depuis….


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J'adore savourer un roman policier d'Anne Perry de façon régulière, je me promène dans les rues de Londres, je pénètre chez des gens riches, je bois du thé en savourant des sandwiches au concombres, j' écoute les derniers potins mondains, je fais la connaissance de personnalités politiques, d'artistes, de messieurs honnêtes ou avides de pouvoir et de belles dames cherchant un futur mari ou un moyen de passer le temps agréablement.
L'époque victorienne est magnifiquement décrite, on sent le ragoût de mouton qui cuit durant des heures sur la cuisinière à bois de Charlotte, la femme de l'inspecteur Pitt, on entend les sabots des chevaux qui passent dans les rues, emmenant des gens au spectacle ou à une soirée musicale, on voit le brouillard qui recouvre les allées sombres des bas quartiers...
Dans cette enquête, l'inspecteur Pitt va une fois encore avoir besoin de son épouse pour résoudre un crime, en effet, alors qu'ils assistaient à une soirée au théâtre, un juge est mort dans une loge à côté de la leur et il semble que cela ne soit pas accidentel. Ce juge s'apprêtait à rouvrir une affaire jugée cinq ans plus tôt et à la suite de laquelle un jeune homme avait été déclaré coupable de meurtre et pendu.

L'intrigue bien bien la route, j'ai eu plaisir à retrouver des personnages emblématiques et à suivre leurs nouvelles péripéties personnelles ou celles directement liés à l'enquête en cours.
Charlotte, l'épouse de Pitt, est une jeune femme issue de la haute bourgeoise, mais son mariage avec un policier l'a exclu de son ancienne vie sociale, elle consacre donc une bonne partie de son temps à se mêler plus ou moins discrètement et avec plus ou moins de subtilité des enquêtes policières de son mari.
J'ai bien aimé découvrir le milieu judiciaire de l'époque, que ce soit le travail d'enquête sur le terrain, le travail des avocats ou celui des juges lors d'un procès.
Cette enquête est véritablement haletante, car elle mêle la vie personnelle d'un homme, le juge assassiné, à sa vie professionnelle, et nous emmène dans les arcanes du pouvoir, de la justice et du sens du devoir.
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Thomas Pitt, vous êtes un inspecteur de police comme on en fait plus (sauf dans les livres et les séries). Vous êtes tenace, perspicace, têtu, malin et vous suivez les pistes tel un chien de chasse suivant du gros gibier.

Incorruptible, pour vous la notion de Justice passe avant tout. Il en est de même pour votre femme, bien que, parfois, elle prenne un peut trop de risques...

En tout cas, Pitt, votre droiture devrait être citée en exemple et copiée !

Au cas où certains ne suivraient pas (ceux du fond, à côté du radiateur), j'apprécie très fort les enquêtes de Thomas Pitt, aidé de sa femme Charlotte.

Par contre, je ne sais parfois plus les titres que j'ai lu et ce livre, j'étais persuadée de l'avoir lu. Il n'en était rien... Heureusement que je m'en suis rendue compte en fouillant des mes notes.

Parce que je vais vous dire, moi, lecteurs, que celui-là mérite son lot d'étoiles à la cotation boursière !

Mais venons-en au principal :

En découvrant le titre, je m'attendais à tomber sur une enquête autour d'un "fraîchement" crucifié, mais en fait, nous commençons par l'empoisonnement d'un juge, alors qu'il était au théâtre.

Devinez qui était non loin ? L'inspecteur Thomas Pitt, son épouse Charlotte et Caroline, la maman de Charlotte.

Un juge raide mort, ce n'est pas courant... Empoisonné avec de l'opium, encore moins...

Petit bémol ? Celui-ci avait, apparemment, l'intention de réouvrir un procès, vieux de cinq ans, où il avait siégé en tant que juge à la Cour d'Appel !

Quel procès ? Celui de Godman, un acteur, juif (vous comprendrez l'importance de sa nationalité ensuite) déclaré coupable d'avoir crucifié l'amant de sa soeur à la porte d'un maréchal-ferrant de Farriers' Lane.

Jugé coupable, en première instance et en appel, il fut pendu haut-et-court sous les vivas du bon peuple... Dois-je préciser qu'il clamait son innocence ?

Ce crime horrible (la crucifixion, pas la pendaison) avait déclenché des émeutes antisémites lors de l'arrestation de Godman, puisque, selon ces braves gens, seul un juif aurait eu le culot de crucifier un homme.

On murmure même qu'ils auraient déjà fait le coup à un type, du temps d'un certain Ponce Pilate, un homme fort propre qui se lavait les mains...

Bref, vous l'aurez compris, le climat, en Angleterre, à cette époque, était anti-juif et propice à tout faire flamber chez ces pauvres gens qui n'étaient coupables que d'avoir une autre religion et d'autres croyances, sans oublier qu'ils avaient crucifié, à une époque lointaine, Notre Seigneur Jésus-Christ, ce que le bon peuple anglais n'avait toujours pas avalé. Amen !

Cette tension, on la ressentira tout au long du roman, les juifs étant accusé de tous les maux, dont celui de ne pas être vraiment des "êtres humains" comme les autres. Édifiant !

Je me suis dit, en lisant certaines répliques, pas piquée des vers : "Mais quel esprit étroit ils avaient, à cette époque..." et une petite voix m'a susurré "à cette époque seulement ?".

Non, rien ne change en ce bas monde. le livre nous fait comprendre que les esprits étroits d'alors le sont toujours.

En tout cas, c'est aussi un camouflet adressé à la peine de mort (à l'époque, on les pendait) et, qui sait, aux erreur judiciaires... Je n'en dirai pas plus.

Les quatre cent pages se sont déroulée au rythme de l'enquête de Thomas Pitt, aidé de temps en temps par son épouse.

Non seulement il doit résoudre la mort du juge, mais aussi comprendre quelles preuves il avait découvert pour avoir décider d'interroger, cinq ans après, les protagonistes, les avocats, les témoins et les juges de la Cour d'Appel.

Y a-t-il un rapport entre la mort du juge et le procès ? Oui ? Non ?

Pitt hésite, se tâte, enquête, ce qui n'est pas facile car casse-gueule. Beaucoup ont à perdre dans cette histoire, si, d'aventure, il s'avérait que le procès ne fut pas équitable et l'enquête bâclée.

Se pourrait-il que le coupable de la crucifixion ne le soit pas et que l'on ait pendu un innocent ?? Si oui, très grave !

Pitt aura bien besoin de sa sagacité pour venir à bout de cette enquête, tout en sachant que, si erreur il y a eu au procès, c'est tout le système judiciaire anglais qui risque de trembler sur ses fondations, les juges qui risquent d'être remis en question et puis, la populace était tellement contente de pendre un juif.

Cette haine, on la ressentira vraiment tout au long du roman avec les clichés de fous que la société anglaise avait sur eux.

L'autre côté du livre qui m'a plu, c'est l'amusement que j'ai ressenti avec la mère de Charlotte, veuve, qui nous la joue "cougar" en tombant amoureuse d'un homme plus jeune qu'elle, déclenchant l'ire de sa fille qui ne veut pas voir sa mère batifoler avec un acteur qui a l'âge d'être son fils.

Dans ce roman, Caroline Ellison se montre sous un autre jour, sortant du carcan dans lequel on l'a forcée à entrer et découvrant l'amour. Tout à fait différente de son rôle dans "L'étrangleur de Cater Street".

A un moment, j'ai pensé que madame Perry n'avait pas potassé la manière de crucifier une personne, étant donné qu'il est dit que des clous de maréchalerie étant fixés dans les paumes et les pieds de l'homme.

Hors, la paume des main étant trop fragile pour supporter le poids du corps, les clous étaient enfoncés dans les avant-bras, entre le radius et le cubitus (oui, oubliez les représentations du Christ en croix, ce n'est pas la réalité).

Et là, elle nous le faisait tenir avec des clous dans les mains ?

Ouf, l'honneur fut sauf lorsque dans la description, le policier déclara qu'en plus des clous dans les paumes des mains, il y en avait aussi dans les avant-bras.

Ce que j'ai adoré dans le livre ? La petite claque sur mon nez dans les cent dernières pages ! (trois, en fait, de claques sur mon nez).

Toute fière d'avoir remarqué un détail qui clochait lors de la mort du juge Stafford, j'étais persuadée de détenir mon coupable dès les premières pages, mon sentiment se renforçant un peu plus sur la fin, sans que je sache le mobile.

Mes claques, je me les suis prise avec plaisir, Madame Anne Perry ayant bien mélangé les cartes et ayant gardé tous les atouts dans sa manche.

Oui, j'avais raison avec mon coupable, mais il me manquait encore beaucoup de chose ! Ce furent les trois claques.

Un régal, cette lecture et cette plongée dans le Londres victorien et la discussion entre Pitt et... Oscar Wilde, qui lui donnera une information de première catégorie.


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Encore une enquête qu'on a plaisir de lire, signée Anne Perry. Un honorable juge est retrouvé mort, empoisonné à l'opium dans sa loge au théâtre. Pitt et Charlotte ne sont pas loin et l'enquête lui est rapidement confiée.
Très vite, on sent que la mort du juge a un rapport avec une affaire sombre qui a défrayé la chronique : le meurtre d'un homme, crucifié. le coupable? Un acteur juif qui l'aurait tué car la victime aurait séduit sa soeur. L'affaire aurait été jugée, puis jugée en appel et le juge serait l'un des juges d'appel.

Pitt se retrouve donc à enquêter sur les deux histoires. D'autant que si on suppose un drame domestique chez le juge tout le ramène invariablement à cette triste affaire. Pour cela, il est secondé comme de coutume par Charlotte. Mais aussi par Caroline, Vespasia, Micah Drummond et Gracie. Lire des enquêtes de Pitt, c'est lire également l'interaction avec tout ce petit monde qui évolue au fur et à mesure des tomes. Or, si on peut lire les enquêtes sans que ce soit nécessaire d'avoir tout lu, je trouve qu'avoir en tête le cycle entier apporte une certaine richesse appréciable.

Anne Perry profite de ce tome pour aborder plusieurs thèmes : la sacro-sainte justice britannique pour commencer. Difficile quand l'erreur judiciaire est en coulisse... Les mariages à l'époque victorienne qui se font souvent sans sentiments, qui poussent à des adultères ou alors à des épousailles réprouvées par la société car rang social, religion ou encore réputation entrent en jeu... Enfin Anne Perry aborde l'antisémitisme , très présent dans cette Europe du XIX e s.

Un tome dans lequel je ne me suis pas ennuyée. Je me répète mais Anne Perry est pour moi une valeur sûre.


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Dans un roman de Ann Perry, le déroulé est souvent le même mais cela fait partie de l'intérêt justement de cette série : j'ai retrouvé avec plaisir Thomas Pitt et son épouse Charlotte. Ils vont assister tous les deux une représentation théâtrale au cours de laquelle un homme est empoisonné. Thomas va mener l'enquête officielle et Charlotte va mener l'enquête parallèle… Qui aidera quand même son mari à résoudre l'enquête…
Cette enquête trouve sa source dans une précédente affaire, celle d'un assassinat ignoble (le crucifié du titre), il y a cinq ans un homme avait été crucifié et un acteur de théâtre avait été condamné…et pendu. Au XIXe siècle, en Angleterre, la peine de mort est très rapidement appliquée.
Les rebondissements sont nombreux et on peut suivre avec plaisir la peinture de cette époque avec des nobles ou des bourgeois riches plein de préjugés. En face de cette population très riche dans le reste de Londres la population est souvent misérable…
Ce roman montre également un antisémitisme virulent, antisémitisme que je ne soupçonnais pas du tout …
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Drummond tressaillit.

- Encore faudrait-il prouver l'adultère, Pitt. Il y a un abîme entre tomber amoureux d'une femme mariée et assassiner son époux ! Ce sont des gens civilisés, tout de même !

Pitt ne jugea pas utile de lui faire remarquer que le crime n'était pas l'apanage des barbares, qu'étaient aux yeux de la bonne société les autres races et les classes sociales défavorisées; d'ailleurs, tel n'était pas le fond de la pensée de Drummond.
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- Il est curieux de constater, ajouta-t-il avec un sourire amer, que des gens qui ne franchissent quasiment jamais la porte d'une église d'un bout de l'année à l'autre puissent soudain développer une telle susceptibilité religieuse.

- Il est plus facile et plus satisfaisant d'être mortellement offensé par une injure faite à votre Dieu que de le servir chaque jour en changeant votre manière de vivre. On se sent dans son bon droit lorsque l'on crie haro sur les pécheurs. Cela coûte moins cher que de consacrer son temps et son argent à soulager la misère des autres.
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- Il était mort depuis un bon bout de temps. Le corps était déjà raide. Faut dire qu'il ne faisait pas très chaud.
Il s'efforça de contrôler le timbre de sa voix.
- Je... Je préfèrerais ne pas entrer dans les détails, monsieur, si ça ne vous dérange pas.
- Inutile, en effet.
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Caroline la suivait de près, toute de printemps vêtue dans un ensemble vert, composé d'une jupe fourreau et d'une veste cintrée garnie d'un col de zibeline, et coiffée d'une extravagante capeline à plumes coquettement inclinée sur le côté gauche de son visage.
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