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Charlotte Ellison et Thomas Pitt tome 4 sur 32

Anne-Marie Carrière (traductrice) (Traducteur)
EAN : 9782264035134
320 pages
10-18 (04/04/2002)
3.68/5   202 notes
Résumé :
4e de couverture édition 10/18 Grands détectives n° 2943 de novembre 1998 ISBN 9782264023445 :

"Bas les masques", tel paraît être le mot d'ordre d'Anne Perry dans la série de romans où elle met en scène un couple de héros "victoriens", l'inspecteur Thomas Pitt et son épouse Charlotte, les personnages de roman policier les plus pittoresques et attachants qui nous aient été donnés à découvrir ces dernières années. Dans le Londres de la fin du XIXe siècl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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🐴☠️Quatrième tome de la saga Pitt.☠️🐴


Une soirée tranquille. Une sortie de concert. Un couple hélant un cab pour rentrer chez eux. Un cocher mort depuis des semaines.
C'est ainsi que débute l'enquête de Pitt. Découvrir qui a bien pu déterrer le corps de Lord Augustus Fitzroy-Hammond, du cimetière de Resurrection Row pour le mettre à la place du cocher. Simple désir de choquer ? Mais lorsque d'autres corps sont découverts, tous en lien avec le quartier de Gadstone Park, l'inspecteur Pitt ne peut faire fi des coïncidences...


Ce quatrième opus débute son intrigue de manière magistrale et saisissante avec un mort qui l'est depuis plusieurs semaines. Cependant, une fois cet aspect sensationnel passé, l'intrigue se révèle sans grand attrait, pour ne pas dire sans cohérence. En effet, ce côté inattendu est vite effacé au profit d'une intrigue insipide, sans réel objectif conduisant à une résolution finale des plus invraisemblables.
Heureusement, le côté historico-sociologique du livre au travers des conditions de vie dans les hospices décrites de manière crue offre un second souffle à ce livre. Anne Perry décrit sans fioritures où les êtres les plus pauvres finissent, lieux pires que la rue où la dignité et l'humanité sont inexistantes. le contraste est accentué par les personnages du roman, tous issus des beaux quartiers qui ne se pressent pas pour changer ses conditions, n'en ayant pour beaucoup pas conscience. Pour eux, un pauvre est un pauvre qui ne cherche pas à s'élever. Leur donné une éducation, à manger ? À quoi bon ! C'est cru, c'est effarant, mais c'est le point fort des romans d'Anne Perry ne nous plonger le nez sur des éléments sociétaux d'époque.

L'autre grand point fort de cette série concerne la famille de l'inspecteur. Dans Resurrection Row, cet élément est quasi inexistant. Certes, Charlotte est présente et dialogue un peu. Cependant son rôle est assez restreint, se résumant à récurer sa cuisine, repasser son linge, servir de la soupe à son époux... Bref, loin de la Charlotte rencontrée dans les précédents tomes, aimant jeté son grain de sel dans les enquêtes de son mari.
Au final, le roman est sauvé par la présence d'un personnage croisé lors du premier volet, à savoir Dominic Corde, son beau-frère, époux de sa soeur, Sarah assassinée. Ce personnage permet à l'inspecteur Pitt ne faire preuve d'un peu de jalousie et à Charlotte de tourner la page de son passé.



Au final, même si l'intrigue semble aguichante au premier abord, le roman manque cruellement de vraisemblance et de consistance. Ce n'est pas le meilleur de la série, mais Anne Perry est humaine.
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Mais qu'est-ce qui leur prend, à ces cadavres en putréfaction, de sortir de leurs tombes ? La terre ne leur conviendrait-elle pas ? Ils ont oublié d'éteindre le gaz ? le voisinage est-il à ce point trop silencieux pour que l'un d'eux ait soudain l'envie irrépressible de se faire conducteur de cab ?

Y aurait-il des Vampires à Londres ? Des zombies à Leicester Square ? Avouez qu'il y a de quoi tomber en pâmoison devant ce conducteur plus que faisandé. L'argent n'a pas d'odeur, mais lui, oui !

Allez hop, on le refiche dans sa boi-boite, cet aristocrate cavaleur (mais sans pieu dans le coeur) et il réintègre sa demeure. Avec les asticots, l'aristo !

Mais voilà ti pas que le dimanche, notre brave Lord Augustus - qui s'était déjà retrouvé sur le cab et qui fut ré-enterré dans la boi-boite - nous rejoue la fille de l'air ! Notre brave cadavre puant est retrouvé assis à l'Église, ce qui fera hurler sa veuve.

Ce n'est donc pas un vampire... puisqu'il est dans un lieu saint.

STOP ! Lecteur cartésien, ne t'en va point, nous sommes dans un polar victorien, et chez Anne Perry, pas de zombies.

Non, c'est juste qu'un petit malin s'amuse à déterrer les cadavres et fait tourner la police en bourrique.

Pitt en est à se demander si la mort de Lord Augustus Fitzroy-Hammond ne serait pas suspecte et que quelqu'un veuille attirer l'attention dessus.

Diable, on l'a tout de même extirpé deux fois de son repos éternel ! Faut pas pousser bobonne dans les orties, tout de même, surtout lorsqu'elle est en string.

C'est bougrement louche, toutes ces "sorties" du père Augustus qui n'a même pas le droit de se transformer en humus en toute tranquillité.

Mais voilà que l'invasion des cadavres cavaleurs commence et que ça se déterre un peu partout ! Pitt en perd son latin.

Avec Anne Perry, pas besoin d'attendre la page 200 pour avoir son lot de cadavres ou de sang.

Directement, elle vous plonge dans le sujet comme on plonge un petit gâteau dans son thé : des cadavres qui puent et un plus frais ensuite.

Tous n'ont pas dépassé leur date de péremption... Un peu de fraîcheur dans les cadavres, ça fait du bien.

Dans cette enquête, l'inspecteur Pitt est plus présent et j'ai adoré retrouver cette chère tante Vespasia, qui n'a jamais sa langue en poche (et qui a dû la balader ailleurs dans sa jeunesse).

Cette chère dame adore le franc-parler de Charlotte, soeur d'Emily, sa nièce par alliance. Même notre inspecteur dégingandé, elle l'apprécie.

Ce qui a de bien avec Anne Perry c'est que, contrairement à Conan Doyle, elle nous plonge VRAIMENT dans le Londres de la reine Victoria et sans complaisance.

La misère, vous la côtoyez ! Les femmes qui travaillent comme des malades et doivent encore faire le trottoir pour payer leur loyer, elle ne vous le cache pas.

Les enfants exploités dans les hospices, elle vous en parle. Les lois mal faites et que les aristos trouvent très bien puisqu'elles privent les pauvres des droits essentiels, elle vous fiche le nez dedans.

De plus, l'auteur ne se prive pas de mêler le sexe glauque dans les enquêtes de l'inspecteur Pitt : prostitution, proxénétisme, homosexualité (consentie ou pas), pédophilie, TOUS les sujets sont abordés dans ses différents romans, y compris les débuts de la pornographie photo.

300 pages durant lesquelles on ne s'ennuie pas, découvrant tout un arrière-plan (et train) de la ville de Londres très très sombre.

Au final ? Bluffée !

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Thomas Pitt est appelé à enquêter sur une affaire peu banale. Un mauvais plaisantin, probablement fou, s'amuse à profaner des tombes pour en exhumer les cadavres, qu'il place ensuite aux quatre coins de Londres. Plusieurs familles en deuil, certaines appartenant à la haute société, doivent identifier leurs morts à la morgue, ce que certains supportent mal.
Pitt a hâte de trouver le coupable étant donné la gravité des infractions commises et l'émoi qu'elles provoquent à Gadstone Park, l'un des beaux quartiers de Londres.

Pitt est plus actif dans cet opus que dans le crime de Paragon Walk et c'est Charlotte qui se retrouve au second plan, bien occupée par sa cuisine, son ménage et l'éducation de sa petite Jemima. Etrange de voir cette femme si active et si fière transformée en parfaite ménagère.
J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la tante Vespasia. La vieille dame m'a pourtant semblé moins vive que dans le crime de Paragon Walk.
La bonne société est encore une fois odieuse dans ce volume. Mais un certain mouvement réformateur se fait sentir. Gravitant autour de la tante Vespasia et prenant peu à peu de l'ampleur, ce mouvement se concentre sur l'aide à apporter aux pauvres. Certains aristocrates se rendent compte des conditions de vie déplorable des classes les plus pauvres de la société et décident d'agir afin de lutter contre certaines injustices. Plus que dans les autres volumes, la pauvreté est décrite dans ce qu'elle a de plus dur.
Au niveau de l'enquête proprement dite, je ne peux pas me plaindre. Moi qui aime lire de temps à autre un polar bien "gore", je ne pensais pourtant pas pouvoir en trouver chez Anne Perry, étant donné l'époque à laquelle se situent ses intrigues. Et j'avais tort : les exhumations s'enchaînent et les situations dans lesquelles les cadavres sont retrouvés sont toutes plus choquantes les unes que les autres. Sans oublier les scènes d'identification à la morgue. le polar sanglant, ça peut être agréable à lire, à condition de le consommer avec modération.
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Ce volume des aventures policières de l'inspecteur Pitt est original mais ce n'est pas un des meilleurs, tout simplement parce que la résolution de l'affaire est totalement improbable et même carrément tirée par les cheveux.
Un homme est retrouvé mort en plein centre ville, le problème vient du fait que cet homme a déjà été enterré plusieurs semaines plus tôt !
Pourquoi a t'on déterré un cadavre ?
Sa mort était-elle suspecte ?
Dans ce roman, l'inspecteur Pitt sera confronté comme souvent à des personnes issues de la haute bourgeoisie et il n'obiendra que de piètres résultats dans son enquête.
Heureusement que son épouse et sa soeur ont l'habitude de se mêler de tout car ce sont elles qui lui apporteront des réponses face à ce mystère qui semble insoluble.
J'ai trouvé qu'il y avait de nombreuses longueurs dans ce tome et la fin est vraiment peu crédible.
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Le cadavre d'un homme qui avait déjà été inhumé est découvert dans la rue. Alors que Pitt est chargé de l'enquête, une personne du passé de Charlotte refait surface.

Ce quatrième tome est dans la lignée des précédents: des crimes dans la haute société victorienne poussent les personnages à mener l'enquête dans un quartier de Londres, un parallèle est fait entre les différentes classes de la société et on en apprend plus sur l'Histoire de l'époque. Ce schéma fonctionne toujours aussi bien et d'autant plus avec moi que je suis particulièrement friande de huis-clos et que, si on n'est pas à proprement parler dans un lieu fermé concrètement, on reste dans un contexte qui l'est socialement et on se focalise sur un groupe de personnages limités.

Comme à chaque tome, l'autrice ajoute une question sociale qui sert de toile de fond à l'intrigue. Avec ce quatrième opus, on continue de se pencher sur la misère des classes les plus pauvres. S'y ajoute ici une dimension politique. La condition féminine reste également d'actualité, à travers notamment le personnage de Charlotte, mais aussi celui, haut en couleurs, de la tante Vespasia et des différents personnages rencontrés.

Ce tome peut être lu indépendamment, mais soyez prévenu-e-s qu'il spoile les évènements des précédents opus, y compris la résolution de la première enquête. D'autre part les personnages et leur vie évoluent au fil de leurs aventures. Si vous comptez lire plus d'un tome, il est indispensable de les lire dans l'ordre.

Un bon tome d'une bonne série. J'ai hâte de lire le suivant
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
— Ce sera tout ? [...]Puis-je noter que l’homme a été identifié et le faire préparer pour l’enterrement ?
— Oui, vous pouvez le faire. Lord Augustus Fitzroy-Hammond. La famille vous fera part des dispositions à prendre[...]. Rien de particulier à signaler sur le cadavre ?
— Rien du tout ! [...] Excepté qu’il est décédé voilà plus de trois semaines et qu’il a déjà été enterré. Mais je suppose que vous le saviez déjà.
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Carlisle le conduisit un peu plus loin, là où une demi-douzaine de gamins décousaient des pantalons; certains ne devaient pas avoir plus de quatre ans.
-Trois de ceux-là sont à Bessie, expliqua Carlisle. Regardez-les. Avant, ils travaillaient chez eux, à domicile; mais la construction de la nouvelle voie de chemin de fer a nécessité l'évacuation des taudis. Leur maison a été rasée. Le mari de Bessie et ses aînés fabriquaient des boîtes d'allumettes - deux pence et demi pour cent quarante-quatre allumettes et, avec ça, ils étaient obligés d'acheter eux-même la pâte et la ficelle. Autrefois, Bessie travaillait pour l'usine d'allumettes Bryant & Mays. Elle souffre aujourd'hui de phosphorisme chronique, une nécrose de la mâchoire causée par le phosphore, ce qui explique sa curieuse façon de parler. Elle a seulement trois ans de plus que Lady Alicia. Vous ne l'auriez jamais cru, n'est-ce pas?
C'en était trop pour Dominic, qui murmure, épouvanté:
-Je voudrais sortir d'ici...
-Eux aussi, vous savez...
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- Je ne comprends pas que l'on puisse faire une chose pareille... déterrer un cadavre ! A la rigueur, si on avait voulu le disséquer, comme le font les étudiants en médecine, ou bien l'utiliser pour des cérémonies de magie noire. Mais là, rien ! Le corps est intact.
- Aucune marque particulière ?
Pitt avait posé cette question à tout hasard, par routine. Il ne s'attendait pas à ce que le cadavre portât des traces quelconques. C'était un simple cas de profanation de sépulture, rien de plus, l'oeuvre d'un malade mental aux idées perverses.
- Aucune, monsieur, répondit l'employé. Un homme âgé, soigné de sa personne, bien nourri, un peu corpulent, ce qui n'a rien d'étonnant, à son âge. Des mains très douces, très nettes. Je n'avais jamais vu le cadavre d'un lord, mais il est tel que je me l'était imaginé.
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- Bien sûr, certaines femmes ont des langues de vipère, observa Pitt, fournissant au major exactement ce qu'il avait envie d'entendre. De plus, l’oisiveté est la mère de tous les vices.

Le major Rodney parut surpris. Venant d'un policier, il ne s'attendait pas à cette perception du monde.

- Très juste ! approuva-t-il avec vigueur. Voilà pourquoi je veille à ce que mes soeurs soient toujours occupées à des tâches domestiques, et apprennent des choses à leur portée, sur l'entretien des maisons et des jardins, par exemple...

- Et les questions d'actualité, l'histoire, la politique ? reprit Pitt, le menant doucement là où il voulait en venir.

- La politique ? Soyons sérieux ! Les femmes ne s'intéressent pas à la politique. Elles n'y entendent rien. C'est une occupation qui ne leur convient pas. Je constate que vous n'y connaissez rien aux femmes, inspecteur !
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- Où va le monde, grands dieux ! De mon temps, des choses pareilles n'existaient pas. Les gens savaient tenir leur place. Ils étaient bien trop occupés à travailler pour aller profaner les tombes de leurs supérieur (*). Mais de nos jours, ils ont une curiosité et un appétit déplacés. L'école est responsable ! N'importe qui reçoit de l'instruction, ce n'est pas normal. Voyez ce qu'il vient de se passer ici. Même une église n'est plus un lieu sûr. C'est pire que si les Français nous avaient envahis.


(*) "supérieurs" est à prendre au sens "leurs supérieurs dans la classe sociale"

Diatribe de Alicia Fitzroy-Hammond, vieille dame acariâtre s'il en est...
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ils indiquent toujours le lieu du crime
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