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Citations sur Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 10 : L'égorgeur .. (14)

[...] Parfois des êtres qui paraissent proches cachent une solitude douloureuse qu’un étranger ne peut percevoir; d’autres, qui semblent poursuivre leur chemin sans tenir compte de l’existence de leur conjoint, vivent en parfaite harmonie; leurs silences tiennent au fait qu’ils n’ont pas besoin de parler pour se comprendre; leurs petites disputes cachent parfois une tendre chaleur et une grande loyauté.
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Charlotte, en revanche, avait commis un sacrilège en épousant un policier, créature socialement aussi peu respectable qu'un chasseur de rats ou un huissier.
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C'était une prostituée ordinaire, comme des milliers d'autres à Londres en cet an de grâce 1888. Une fille publique, peut être un peu voleuse, qui propagerait involontairement des maladies vénériennes et qui mourrait jeune.
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Pitt se détendit enfin ; le noeud d'angoisse qui l'étreignait se dénoua peu à peu. Quel bonheur d'entendre parler de choses aussi simple, aussi ordinaires que la couleur d'un tissu, la reprise d'une tournure, de fleurs sur un chapeau ! C'était ridicule, dérisoire, mais ô combien sain !
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une femme célibataire était pour la plupart un objet de compassion, une créature ayant échoué dans la mission qui lui était impartie : fonder un foyer et élever des enfants.
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En rédigeant son testament, il a le droit de disposer comme il l'entend des biens meubles et immeubles que vous possédiez avant votre mariage. Il peut même faire cadeau de vos bijoux à ses maîtresses si l'envie lui en prend.
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La bonne revint quelques instants plus tard et la fit passer dans un grand salon, qui semblait la seule pièce de la maison destinée à recevoir des visiteurs. Deux portes-fenêtres occupaient le mur du fond. Un tissu fleuri tapissait fauteuils et coussins. Un bouquet de jonquilles était disposé dans un vase, sur une petite table ronde aux pieds en bambou. Pourtant, en dépit de son charme et de sa luminosité, la pièce paraissait curieusement austère. Charlotte comprit au bout d'un moment pourquoi elle éprouvait cette sensation : contrairement à chez elle, où le salon était décoré de photographies de Daniel et Jemima, ici, aucune trace de la présence de l'enfant de Florence Ivory. Le dessus de la cheminée, le rebord intérieur des fenêtres, la table, le haut des vitrines étaient vides. Elle n'aperçut aucun travail d'aiguille en cours de réalisation, pas de laine ou de coton à broder, pas de boîte à couture. Un coup d'oeil à la grande bibliothèque lui permit de constater que ses rayonnages supportaient nombre d'ouvrages politiques et philosophiques. Aucun roman d'amour, aucune littérature légère ou enfantine. On eût dit que les deux femmes avaient souhaité chasser de la maison toute trace de souvenir douloureux et ne désiraient pas créer un véritable foyer. C'était à la fois fort compréhensible et très triste.
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Dans un fracas métallique, le train quitta la gare à l'immense coupole noircie par la suie et la fumée pour rouler au grand jour, longeant des usines, des rangées de maisons, traversant l'immense ceinture de banlieue qui entourait la ville la plus riche et la plus peuplée du monde. Londres comptait plus d'Ecossais, d'Irlandais et de catholiques qu'il n'y en avait en Ecosse, en Irlande, ou à Rome.
Le grouillement de cette énorme métropole était impressionnant. Pitt, assis le nez à la vitre, regardait défiler d'interminables alignements de maisons collées les unes aux autres, salies par la fumée et les escarbilles s'échappant des innombrables convois qui passaient chaque jour. Environ quatre millions de personnes vivaient là, des enfants abandonnés au visage cireux, mourant de faim et de froid, aux gens les plus beaux, les plus riches et les plus doués de cette nation civilisée. Londres était le coeur d'un empire qui s'étendait dans le monde entier, berceau des arts, du théâtre, de l'opéra, du music-hall, du rire, mais aussi capitale de toutes les exactions, de tous les abus, où régnait une volonté d'enrichissement effrénée.
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Pitt s'approcha de la bibliothèque. Les choix d'un homme en matière de livres en disent long sur sa personne, si les ouvrages ont été lus ; s'ils ne sont là que pour impressionner le visiteur, ils révèlent les auteurs dont l'opinion compte pour leur propriétaire. Et s'il ne s'agit que d'un alignement de volumes destinés à la décoration, on peut en conclure que l'on a affaire à quelqu'un de superficiel. Dans les rayonnages, Pitt releva des ouvrages d'histoire, de philosophie et quelques chefs-d’œuvre de la littérature classique, qui, à en jugé par leur degré d'usure, avaient été beaucoup lus.
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A présent venait le moment qu'il haïssait le plus, à l'exception peut-être du dénouement de l'affaire, lorsqu'il comprenait enfin les passions qui avaient engendré une tragédie. Il devait aller informer les membres de la famille du défunt, être témoin de leur émotion, de leur douleur, puis, à partir de paroles, de gestes, d'expressions fugitives passant sur les visages, tenter de démêler les fils lui permettant d'obtenir quelques renseignements. Très souvent il découvrait à cette occasion de noirs et douloureux secrets de famille sans lien avec le crime, des turpitudes ou des faiblesses que l'on désirait à tout prix cacher, quitte à lui mentir.
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