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Charlotte Ellison et Thomas Pitt tome 3 sur 32
EAN : 9782264035295
320 pages
10-18 (05/12/2002)
3.66/5   312 notes
Résumé :
Un crime sordide vient troubler la quiétude huppée de Paragon Walk. Tandis que l'inspecteur Pitt, chargé de l'affaire, se heurte à l'hostilité et au mutisme des résidents du quartier, son épouse Charlotte, assistée de sa sœur Emily, la charmante Lady Ashworth, ne se laisse pas intimider par cette omerta de classe. De garden-parties en soirées, elles font tomber un à un les masques de l'élite. Les façades respectables de Paragon Walk se lézarderont peu à peu pour exp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 312 notes
👑Troisième tome de la série Thomas et Charlotte Pitt.👑


Une année est passée après les événements ayant eu lieu dans Callander Square. Thomas Pitt et Charlotte sont les heureux parents d'une petite fille, Jemina. Emily Ashworth, la soeur de Charlotte attend son premier enfant ; et comme chaque été, les Ashworth passent la saison dans leur maison d'été à Paragon Walk.
Malheureusement, le crime ne prend jamais de vacances. Pitt est amené à enquêter dans ce quartier suite au viol et l'assassinat de Fanny Nash, jeune fille de 17 ans. La suspicion et les regards en biais deviennent rapidement très pesants entre les différents résidents de ce quartier.
Charlotte Pitt, inquiète pour la santé d'Emily, décide de lui venir en aide et, par la même occasion de mener son enquête afin d'aider son époux.


Troisième tome et toujours le même plaisir à suivre le récit. Anne Perry nous dresse ici un portrait peu reluisant de la société anglaise avec ses codes et ses secrets. C'est très simple, tout est permis et toléré du moment que cela est fait dans la plus stricte discrétion. Ce mot d'ordre par contre ne concerne pas les femmes. Anne Perry ouvre son récit par le viol et le meurtre d'une jeune fille. Rapidement, le ton est donné avec l'idée qu'ELLE l'aurait cherché, qu'ELLE a dû provoquer son agresseur, qu'ELLE en avait envie... Bref, la victime passe à l'état d'accusé. Pire, les habitants du quartier semblent peu désireux de découvrir qui de leur voisin aurait commis le crime.🤨
Ne parlons pas non plus de la sphère "artificielle" de ce petit monde qui se résume à choisir de belles robes, donner et se rendre à des réceptions, cancanner sur les autres, afficher son argent, et tenter de trouver une alliance maritale financièrement acceptable. L'oisiveté est à l'ordre du jour et donne des êtres imbus de leur personne, et incapables de se donner des limites.
Bref, le côté sociétal dans cette série est vraiment passionnant et lève le voile sur pas mal de fantasmes que les films ou séries véhiculent sur cette société chic anglaise de l'époque victorienne.


Un des autres aspects positifs de cette série concerne la sphère féministe. Comme dit précédemment, il est effarant de voir comment est perçu le viol dans cette société anglaise. Les femmes ne sont que des trophées exhibées par leurs maris et n'ont vocation qu'à se pavaner et enfanter, si possible de fils afin de transmettre le titre. Anne Perry aborde d'ailleurs cela de manière saisissante avec les différents personnages féminins rencontrés dans le récit.


Enfin, l'enquête policière est certes intéressante, mais elle n'est pas mise en avant. En effet, l'inspecteur Pitt ne faisant pas partie de cet univers très select, son enquête est entravée par de nombreux non-dits. L'aide apportée par sa femme et sa belle-soeur lui permet de pousser les investigations sur l'un ou l'autre des personnages. Par contre, Anne Perry nous propose comme toujours une succession de crime et manie le suspens avec brio afin de garder son lecteur captif. La scène de la cheminée est horriblement sinistre.


Au final, un troisième volet tout aussi captivant que les précédents. La société anglaise très select de l'époque victorienne est décortiquée cyniquement par Anne Perry. Un vrai régal à lire.😊
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N'ayant jamais rien lu de cette auteure, j'ai, comme d'habitude, fait quelques recherches biographiques. Ce fut une erreur. Car apprendre que la reine du policier victorien a elle-même commis un meurtre à 16 ans avec son amie fusionnelle ( celui de la mère de cette dernière, à coups de brique sur la tête...) est assez dérangeant. Je sais, il faut dissocier l'auteur(e) de son oeuvre, mais cet élément a perturbé ma lecture.

Acheté par hasard et d'occasion, ce livre est la troisième enquête ( d'une longue série) menée par Charlotte et de son mari, policier, Mr Pitt. J'ai trouvé plaisante et précise la reconstitution de cette époque victorienne, ici, au sein de l'aristocratie hautaine et hypocrite.

Cependant, je n'ai pas considéré l'enquête comme bien passionnante. Elle démarre après le viol et l'assassinat d'une jeune fille de la haute société londonienne. Seule, la culpabilité finale est assez inattendue. Les conversations mondaines, aux sous-entendu acerbes, m'ont ennuyée.

Mais le personnage original de Charlotte m'a bien plu. Déclassée par son mariage, elle n'en a pas honte ,fait preuve de perspicacité et d'une franchise désarmante. Rebelle, elle ne mâche pas ses mots et s'indigne facilement. L'amour qu'elle porte à son mari est touchant.

Ce n'est pas pour autant que je replongerai dans d'autres enquêtes d'Anne Perry, cette lecture ne m'a pas convaincue ni séduite. Son succès auprès des lecteurs est en tout cas indéniable. Néanmoins, ce n'est pas ma tasse de thé...
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Cette troisième enquête de l'inspecteur Pitt et de son épouse Charlotte se déroule, comme très souvent, au sein d'un quartier très huppé de Londres, dans les années 1880.
Une jeune fille de très bonne famille, Fanny Nash, âgée d'à peine 17 ans, a été violentée (il faut comprendre "violée" mais cela était trop choquant et vulgaire à l'époque pour le dire ainsi) et assassinée.
Cela jette l'opprobe sur toute la rue car il est totalement inenvisageable que le coupable soit un habitant du quartier, il ne peut s'agir que d'un domestique saoûl ou d'un fou.
L'inspecteur ira de maison en maison afin d'interroger tout le monde mais n'obtiendra que de piètre résultat car la bonne société ne souhaite pas divulguer quoi que ce soit qui les concerne.
Heureusement que son épouse et la soeur de celle-ci ont des relations dans le grand monde, en se faisant recevoir chez les uns, en allant à des soirées ou en échangeant des ragots, elles aideront l'inspecteur à y voir plus clair.
Ce volume a le mérite de parler du viol et montre bien qu'à l'époque, toute la faute retombait sur la victime et faisait retomber la honte sur toute sa famille.
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Le crime de Paragon Walk est le troisième roman de la série Charlotte et Thomas Pitt, mais peut être lu indépendamment des autres ouvrages.

Nous sommes à Londres, au début de l'été 1885. Fanny Nash, une jeune fille de dix-sept ans, a été violée et poignardée. Elle demeurait à Paragon Walk, quartier des plus huppés, chez son frère Diggory Nash, et est morte dans les bras de sa belle-soeur Jessamyn. L'enquête s'annonce difficile pour l'Inspecteur Thomas Pitt : les membres de l'artistocratie londonnienne considèrent la police avec le plus grand des mépris - les policiers respectueux de l'étiquette doivent se présenter à l'entrée des fournisseurs - mais Thomas Pitt n'est pas un policier conformiste - il souhaite plus que tout découvrir le coupable. Etablir des alibis est particulièrement difficile : le monde des aristocrates est un monde d'oisifs, et les hommes de la haute société ont bien du mal à se rappeler ce qu'ils faisaient ce soir-là, entre leurs visites au club, les soirées particulières, le jeu et la boisson....
Charlotte, la jeune femme de Thomas Pitt, est issue de ce milieu, et sa soeur, Emily, devenue par son mariage Lady Ashworth, demeure à Paragon Walk avec son mari, Lord George Ashworth. Emily, bien décidée à rayer George de la liste des suspects, fait appel à Charlotte : les deux soeurs vont participer aux réceptions, aux soirées organisées dans Paragon Walk, afin d'en apprendre plus sur ses habitants, et mettre à jour leurs secrets. Charlotte permet ainsi à Thomas de découvrir de l'intérieur un monde dont il est totalement exclu.
Un fait divers sordide permet à Anne Perry de mettre l'accent sur la place accordée aux femmes dans une société hypocrite et malsaine : Fanny Nash, la toute jeune fille modeste, presque invisible, a été violée parce que, d'une manière ou d'une autre, elle l'a cherché - et lors de ses obsèques, au grand désespoir de Charlotte, personne ne semble la regretter ou la pleurer. Mais la bonne société de Paragon Walk n'est pas au bout de ses peines : une disparition, puis un suicide vont frapper de plein fouet ses certitudes et ses moeurs vont peu à peu se révéler.... La révélation de l'auteur du crime est bien amenée, glaçante....

J'ai aimé découvrir, dans ce troisième roman de la série, lu en VO, le personnage de la grande tante d'Emily, Lady Vespasia Cumming-Gould, au caractère bien trempé, qui connaît mieux que personne tous les membres de l'aristocratie - et depuis fort longtemps, et ne se laisse pas impressionner. Son humour est dévastateur. Lady Vespasia et Charlotte se ressemblent et apportent fraîcheur et insolence dans un monde figé.

Un roman qui mêle allègrement esprit et conversations de salon, belles robes, prix des framboises, sorbets et limonades, façons de calmer les dents qui percent....
Une lecture qui nous plonge dans un univers dont on a du mal à se détacher, la dernière page lue.

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Fanny Nash, une jeune fille de bonne famille, est rentrée d'une courte visite chez une amie pour mourir dans les bras de sa belle-soeur. La jeune victime a été violée avant d'être sauvagement poignardée.
L'inspecteur Thomas Pitt est chargé de l'enquête, ce qui promet d'être difficile. Fanny vivait chez son demi-frère, à Paragon Walk, l'un des hauts lieux de la noblesse londonienne. Pitt pourra-t-il enquêter dans un milieu aussi fermé ?
C'est d'ailleurs à Paragon Walk que vit Emily, la jeune soeur de Charlotte, devenue Lady Ashworth après son mariage. Ces liens familiaux, loin de faciliter la tâche de Pitt, sont plutôt inquiétants : que faire si George, le mari d'Emily, est mêlé de près ou de loin au drame qui agite le quartier ?

Cette enquête de Thomas Pitt était des plus agréables !
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé les personnages d'Anne Perry lors de ma seconde incursion dans cette série d'enquêtes.
Mais en vous parlant de l'enquête comme étant celle de Thomas, je me trompe presque... le pauvre semble effectivement peu présent et, surtout, peu efficace. Ce sont surtout Charlotte et Emily qui accomplissent le gros du travail policier, furetant à droite et à gauche, questionnant avec plus ou moins de tact et de discrétion les habitants de Paragon Walk. Il faut dire que les deux femmes semble mieux adaptées à ce milieu qu'un policier. le pauvre Pitt est d'ailleurs considérés par ses suspects potentiels comme la lie de la société. Honneur aux dames pour cette enquête !
Les différents habitants de Paragon Walk m'ont profondément choquée. Ces personnes se considèrent elles-mêmes comme le gratin de la société, mais leurs manières laissent souvent à désirer. Enfermées dans le carcan de codes sociaux aussi fermement que dans les corsets de l'époque, les familles de Paragon Walk frisent la grossièreté lorsqu'elles sont confrontées à des personnes ne faisant pas partie de leur petit cercle, de leur "milieu". Plus d'une fois, Pitt se sent honteux et Charlotte se voit vertement remise à sa place : celle d'une femme de basse extraction. Heureusement, la jeune Mrs Pitt n'a pas la langue dans sa poche et sait quoi répondre aux langues de vipère de Paragon Walk.
Le meurtre, dans un tel milieu, est des plus choquants pour ceux qui en font partie. Paragon Walk n'hébergeant que des gentlemen, il est tout à fait inconcevable, pour les habitants, d'imaginer l'un de ceux-ci s'en prenant à la pauvre Fanny. Pourtant, le résultat de l'enquête montrera bien que le criminel s'est toujours caché dans le quartier... Bien fait pour eux, non ?
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
En un sens, un crime, c’est excitant, à condition qu’il ne nous touche pas de trop près. On répète à satiété que c’est atroce, que le simple fait d’en parler nous rend positivement malades, mais, en même temps, on profite de la moindre occasion pour remettre le sujet sur le tapis.
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Toute cette cérémonie complexe, couteuse, de deuil était destinée à soulager la conscience des vivants, afin qu'ils eussent l'impression d'avoir payé leur tribut pour pouvoir décemment oublier Fanny et se consacrer aux plaisirs de la saison.
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Le succès d’un mensonge dépend en grande partie du désir qu’a l’interlocuteur d’y croire[...]
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Il n'était pas partisan de la pendaison. C'était pourtant chose courante, l'un des moyens mécaniques de la société de se purger de son mal ; néanmoins, il trouvait cela répugnant. Il en savait trop sur les crimes, sur la peur ou la folie qui les engendraient. Il avait vu et senti la misère noire, les morts et les maladies innombrables dues à la faim dans les quartiers pauvres, et il savait qu'il existait des assassins aux mains propres, une extermination à distance que la société du profit aveugle ne voyait même pas. On mourait de faim à cent mètres des morts par obésité.
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Charlotte réprima une envie de rire. C'était aussi guindé et ridicule qu'une vieille danse d'antan. Elle jeta un regard dans la pièce. Il avait raison ; tout le monde paraissait mal à l'aise, et le fait de manger détendait l'atmosphère. Il était vulgaire de manifester son émotion en public, du moins pour les hommes. Les femmes étaient censées être fragiles, même si les larmes leur valaient un froncement de sourcils : c'était gênant et personne ne savait vraiment comment réagir en pareille circonstance. Mais on pouvait toujours s'évanouir; c'était tout-à-fait acceptable et offrait l'excuse idéale pour se retirer.
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ils indiquent toujours le lieu du crime
ils indiquent toujours l'heure du crime
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