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Charlotte Ellison et Thomas Pitt tome 6 sur 32
EAN : 9782264035271
384 pages
10-18 (23/05/2002)
3.67/5   161 notes
Résumé :
Londres, 1886. Le corps d'un jeune aristocrate est retiré des bas-fonds de Bluegate Fields. L'autopsie révèle qu'Arthur Waybourne, seize ans et déjà syphilitique, a été violé puis noyé dans un bain. Malgré les récriminations du père, un lord soucieux de sauvegarder les apparences, tout indique que le crime a été commis par un familier. Entravé par un supérieur soucieux de ménager la haute société, contrarié par un second qui singe les manières de l'aristocratie, l'i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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🛁🌈Tome 6 de la saga Charlotte et Thomas Pitt.🌈🛁


Thomas Pitt est appelé dans un égout où git le cadavre d'un jeune homme nu. Rapidement, le mort est identifié comme Arthur Waybourne, fils aîné d'une famille aristocrate. L'autopsie révèle également que le jeune homme a été noyé non pas dans le fleuve, mais dans une baignoire et, qu'il présentait des signes évidents de viol et de syphilis.
La famille d'Arthur est atterrée par la nouvelle. Rapidement, les preuves semblent se focaliser sur le précepteur de la famille... alors que de nombreuses incohérences se font jour et des pressions de toutes parts.


Et voilà une énième enquête du duo Pitt. Bon, j'avoue préférer la série des Monk où l'ambiance et le ton sont plus sombres, mais les Pitt sont pas mal dans leur genre.
Cette nouvelle aventure aurait d'ailleurs pu être une intrigue pour William Monk au vu de l'intrigue, de l'organisation du récit et de l'ambiance délétère dans l'aristocratie.


Le cadavre de Bluegate Fields nous propose une plongée dans les quartiers glauques de Londres, où de jeunes enfants sont contraints de s'adonner à la prostitution pour vivre. Opposé à cela, Anne Perry nous offre une vision tout autre avec l'intérieur de la famille Waybourne et de son entourage, environnement plaisant, sain et loin de toute cette horreur. Cette disparité d'atmosphère met en lumière plusieurs aspects noirs de la civilisation britannique et notamment, permet de mettre en lumière les pressions exercées sur les enquêteurs afin de résoudre l'affaire rapidement, sans faire de vague avec un suspect idéal...


La structure de ce roman est assez proche de l'univers des Monk puisque le roman débute par une enquête puis un procès, où Charlotte Pitt (tout comme Hester Monk). La différence se fait au niveau de la troisième partie, post-procès où Charlotte et Thomas décident de mener leur enquête séparément afin de sauver un innocent d'une mort certaine.


Le cadavre de Bluegate Fields ne se démarque en rien de l'univers d'Anne Perry. Comme toujours, nous retrouvons la même organisation avec un crime dans un quartier spécifique de Londres, Pitt qui mène l'enquête et de nombreuses énigmes à résoudre via un jeu d'hypothèses, fausses pistes... Pour au final nous révéler la clef du mystère sous la forme d'une évidence. À chaque fois j'ai l'impression d'entendre Anne Perry me dire : "MAIS C'ÉTAIT POURTANT ÉVIDENT !" 🤪


Cette enquête aborde des sujets tabous et condamnés à l'époque, à savoir les relations homosexuelles et la prostitution des enfants. Anne Perry fait d'ailleurs un travail remarquable concernant la société anglaise de l'époque et prend un malin plaisir à souligner l'hypocrisie de ce milieu au travers de nombreuses allusions. Ainsi, le père d'Arthur est peiné par la mort de son fils, mais indigné qu'on le dise syphilitique au point de mettre en doute les qualités du médecin légiste et de demander l'avis de son médecin de famille. C'est un vrai plaisir à lire.


Côté récit, comme toujours quelques lenteurs dans le récit qui donne par moment un rythme cassé à l'intrigue. le début du livre est plutôt bon avec la découverte du cadavre, son identification, le procès. Une fois cette partie passée, le récit s'encroûte un peu avec de nombreuses répétitions, des visites inutiles au précepteur en prison pour grosso modo lui dire "Je vous sais innocent et j'essaie de faire quelque chose pour vous". Mais bon, notre patience est récompensée avec un final dans la veine d'Anne Perry : l'INATTENDUE ÉVIDENCE !
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Les enquêtes de l'inspecteur Pitt se succèdent et se ressemblent mais j'avoue que je ne m'en lasse pas.
Le cadavre d'un jeune homme est retrouvé dans les égoûts mais à la surprise générale, il ne s'agit pas d'un pauvre gamin des rues, mais du fils aîné d'un aristocrate des beaux quartiers.

L'inspecteur et son épouse Charlotte vont donc unir leur force pour tenter de découvrir qui a assassiné le garçon mais comme bien souvent, beaucoup de batons leur seront mis dans les roues et ils vont avoir bien du mal à trouver le coupable de ce crime atroce.

La haute bourgeoisie est bien décrite, on comprend que les pires choses pouvaient s'y passer sans que quiconque n'y trouve rien à redire car la peur du scandale était considérée comme le pire des fléaux.
Pas facile donc de poser des questions à un Lord, à une Lady ou même à leur personnel car les secrets les plus inavouables étaient préférables à la révélation publique d'un fait les concernant.

Ce n'est pas la meilleure enquête à mon avis car on n'y apprend pas grand chose de nouveau concernant la vie personnelle de l'inspecteur et de son épouse.
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Ne dérogeant pas à ses habitudes, Anne Perry nous présente, d'entrée de jeu un cadavre : c'est celui d'un jeune homme qu'on a balancé, nu comme un ver, dans les égouts du quartier de Bluegate Fields. Quartier de Londres, qui, sois-dit en passant, n'a rien en commun avec celui de Belgavria. Bref, Bluegate, c'est les bas-fonds londonien.

Après autopsie, le légiste révèle à l'inspecteur Pitt que le jeune homme provenait sans aucun doute d'une bonne famille, qu'il avait seize ans, qu'il est mort noyé, certes, mais pas dans les égouts, mais dans une baignoire et ensuite jeté dans les égouts afin que les rats fassent leur travail.

Ah oui, j'oubliais ! Ce charmant garçon avait la syphilis et fut violé. Ou pire, il était consentant... (oui, à cette époque, c'était plus que mal vu !).

Pitt se lance dans son enquête et découvre l'identité de son cadavre : Arthur Waybourne, un jeune aristocrate.

Voici venu le temps, non pas des rires et des chants, mais d'apprendre au papa que son fiston est mort, noyé, violé et qu'il avait contracté une maladie honteuse (on ne sait jamais dans quelle tasse de café le biscuit a été trempé).

Et c'est là que je me marre car le père, tout imbu de sa Très Haute Respectabilité et Supériorité, se drape dans l'indignation, menace de faire rayer le légiste qui, décidément, ne connait pas son métier et promet de faire examiner le corps de son fils afin de prouver qu'il était sain et que ce légiste bigleux qui a eu son diplôme dans un paquet Bonux a inventé la maladie de sa progéniture.

La chute n'en sera que plus dure... le légiste connaissait son métier et le médecin de famille ne pourra qu'acquiescer. Ce qui n'empêchera pas le père d'essayer de noyer le poisson (oups) en s'inventant une histoire qui arrange mieux sa conscience et ce que les autres pourraient en dire.

L'auteur aborde ici, un autre fait "noir" de la société victorienne : la prostitution des enfants, version "garçon" et des aristocrates ou bourgeois qui en profitaient largement !

En ce temps là, louer les service d'une gamine était monnaie courante...

L'homosexualité, par contre, qui était un péché mortel pour la loi de cette époque (loi radiée depuis peu en Angleterre) est aussi abordée puisque ces hommes sont plus pédophiles que homo étant donné que leurs partenaires sont des mineurs.

Une fois de plus, le portrait de l'aristocratie anglaise de l'époque est passée au vitriol et c'est ce que j'adore : en apprendre plus sur la société de l'époque, celle dont certains pensaient qu'elle était exempte de péchés alors qu'une partie était plus que débauchée.

L'enquête de Pitt se déroule à son rythme et on arrête assez vite le coupable, précepteur des garçons, un être froid et arrogant. Un peu trop vite ? C'est ce que pense Pitt et il va se heurter à son chef de l'époque qui lui ne l'entend pas de cette manière.

Puisque cet homme fut jugé coupable par le jury, c'est que c'est lui ! de plus, il ne faut pas déranger les aristos, ils sont blanc comme neige et patati et patata. Bref, un commissaire bien naïf !

Mais vous connaissez l'inspecteur Pitt, plus tenace que Columbo (le manteau froissé en commun) et les incursions de son épouse Charlotte dans ses enquêtes.

Cette dernière fera croisade, aidée de sa soeur, pour tenter d'enrayer les pratiques indignes qui font que les hommes riches assouvissent leurs pulsions avec des gamins qui n'ont même pas de poils au menton.

Les mentalités doivent changer et les épouses doivent être mises au parfum de certaines pratiques qui sont monnaie courante dans la City.

Si le déroulement du procès du précepteur est un peu long, le reste passe très vite et je ne m'étais pas douté du coupable, une fois de plus.

Charlotte est meilleure enquêtrice que moi ! Et Pitt aussi car c'est lui qui comprendra ce qu'il s'est passé dans le final.

Le Londres de cette époque n'était pas des plus folichon mais c'est toujours un plaisir de découvrir sa noirceur au travers des enquêtes de l'inspecteur Pitt et de son épouse Charlotte.

Lu dans le cadre des challenges : "PAL Noire à Zéro" de George, "Vingt mille lieues sous mes étagères" du Cannibal Lecteur (moi), "Thrillers et Polars" de Liliba et "I Love London" de Titine et Maggie (pour les adresses des challenges, voir mon site).
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Thomas Pitt est confronté au meurtre plutôt sordide d'un jeune aristocrate, retrouvé dans les égouts de Bluegate Fields, l'un des quartiers mal famé de Londres. Et ce jeune garçon a été violé, et contracté la syphilis...
Thomas doit donc enquêter une nouvelle fois dans les beaux quartiers, où les codes et les apparences peuvent souvent être bien plus importants que la vérité. Très vite, un suspect est arrêté, puis condamné. Mais Thomas, sous l'influence de Charlotte, n'est pas convaincu de sa culpabilité...

C'est toujours un plaisir de retrouver Charlotte et Thomas Pitt. On plonge une nouvelle fois dans ce Londres de l'époque victorienne. Anne Perry nous dépeint ici un des côtés tabous de cette société : la prostitution des enfants.
Un bon cru, ce sixième volume : même si le véritable coupable est identifiable assez rapidement, l'enquête est bien menée, le contexte de ce Londres fin de siècle est toujours très intéressant.
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Le cadavre de Bluegate Fields est selon moi, une des enquêtes les plus difficiles de l'inspecteur Thomas Pitt.
Face à un crime sordide, ( un jeune homme est retrouvé mort dans les égouts ) il peine à mener son enquête de part le silence de la " haute société" d'où est issue la victime et aussi de part la pression de sa hiérarchie : il faut un coupable et vite !!
On découvre dans cet épisode tous les aspects sordides du milieu de la prostitution de Londres du dix-neuvième siècle .
Sans sa femme Charlotte, toujours aussi fine mouche, Thomas Pitt aurait être eu de la peine à découvrir le coupable dans cette Angleterre victorienne où on tait tellement de choses....
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
[...] un être humain devait avoir le droit de conserver un certain degré d’intimité, il fallait lui accorder la possibilité d’oublier et de relever le front. Un assassin doit expier son crime, mais ses péchés et ses fautes n’ont pas à être systématiquement livrés en pâture au public pour que chacun les passe au crible et s’en souvienne. Parfois, les victimes elles-mêmes sont doublement punies : une première fois par l’outrage subi et la seconde – la pire – quand les autres l’apprennent, s’en emparent avec avidité et en imaginent chaque détail le plus intime.
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Les gens se souviennent rarement des bons conseils que vous leur donnez. Ils s’en attribuent le mérite. Mais donnez-leur-en un mauvais, ils se souviendront aussitôt que l’idée ne venait pas d’eux et penseront que c’est vous qui êtes à blâmer. Pire que cela, ils s’empresseront de mettre tout le monde au courant.
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Dans ma jeunesse, une dame n'arrivait pas à l'improviste, comme un colis que l'on n'attend pas. Ah, les bons usages se perdent ! Tiens, je suis sure que tu vas t'acheter un de ces engins du diable, avec des fils et des sonnettes et Dieu sait quoi encore. Comment appelle-t-on ça, déjà ? Un téléphone ! Pfft !!
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- Les gens se souviennent rarement des bons conseils que vous leur donnez. Ils s'en attribuent le mérite. Mais donnez-leur-en un mauvais, ils se souviendront aussitôt que l'idée ne venait pas d'eux et penseront que c'est vous qui êtes à blâmer. Pire que cela, ils s'empresseront de mettre tout le monde au courant.
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...Allons-y ! A la prison, et vite !
- Oh, y a pas besoin de se presser...Y peuvent pas aller loin. Sauf ceux qu'on va pendre. Or, pas de pendaison prévue ces jours-ci - pas avant trois semaines. Je suis toujours au courant. Y aura des centaines de personnes pour assister à ça. Dans les années passées, j'en ai vu des milliers, c'est moi qui vous l'dis.
- Allons, dépêchez-vous ! aboya Pitt, révolté à la pensée que des milliers de gens puissent se presser pour assister à une exécution.
C'était pourtant la vérité : une exécution publique était même considérée comme un divertissement dans certains milieux. Le propriétaire d'une chambre donnant sur la prison pouvait la louer jusqu'à vingt-cinq guinées, pour une bonne pendaison. Les gens venaient pique-niquer, boire du champagne et manger des friandises.
Qu' y avait-il de si fascinant dans l'agonie d'un être humain pour qu'elle soit perçue comme une distraction ? Etait-ce la conjuration de leur propre peur ou un sacrifice au destin contre la violence qui plane, même au-dessus des vies les plus protégées ? L'idée que l'on pût y prendre plaisir le rendait malade.
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