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Charlotte Ellison et Thomas Pitt tome 8 sur 32

Anne-Marie Carrière (traductrice) (Traducteur)
EAN : 9782264035110
384 pages
10-18 (04/04/2002)
3.72/5   155 notes
Résumé :
Londres, juin 1887. Pendant que l'inspecteur Thomas Pitt enquête sur un cadavre en morceaux retrouvé dans un cimetière, Emily, la sœur de son épouse Charlotte, se repose avec son mari Lord George Ashworth chez Oncle Eustace, à Cardington Crescent.
Elle ne s'amuse guère car son époux flirte avec l'éclatante Sybilla, femme de William, fils unique d'Eustace. Pour reconquérir son mari volage, Emily fait bonne figure et accorde un baiser furtif à Jack Radley, invi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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🌿🧸Huitième tome de la série Thomas et Charlotte Pitt.🧸🌿


Emily Ashworth (soeur de Charlotte) est complètement perturbée. Son mari, George flirte sans discrétion avec Sybilla. Dépitée, Emily décide de tout faire pour reconquérir son époux en le rendant jaloux. Cela tombe fort à propos avec la présence de Jack Radley avec qui elle échange un baiser à la vue de tous. le soir même son mari lui annonce la fin de sa relation avec Sybilla et le lendemain il est retrouvé empoisonné.

Thomas Pitt est appelé d'urgence pour faire la lumière sur cette affaire. Sa belle-soeur est-elle coupable ? L'inspecteur se serait bien passé de cette histoire puisqu'il a déjà une enquête à mener sur des morceaux de cadavre découvert dans un cimetière...


Thomas et Charlotte se retrouvent contraints de plonger dans les secrets familiaux, les secrets d'alcôve qu'on aimerait tous voir cacher au plus profond des oubliettes. Dans cette nouvelle enquête, Anne Perry nous offre la possibilité de partager le quotidien de la famille Marsh dont la renommée et le milieu social sont tels qu'on ne pourrait douter d'eux. La venue de Charlotte dans cet environnement afin de prêter assistance à sa soeur permet de découvrir que tout n'est que façade dans la société anglaise. Une fois seule, cette bonne société anglaise dévoile de nombreux travers...


Comme toujours, Anne Perry nous relate la condition des femmes pendant la période victorienne comme un carcan social. Ici, c'est encore plus flagrant où la femme n'est qu'une marchandise qu'on vend sous la forme d'un mariage afin d'asseoir une position, acquérir une richesse ou un titre. La seule exigence demandée aux femmes est de concevoir un ou des héritiers mâles afin de perpétuer le nom.
Quant aux liaisons, elles sont perçues et acceptées différemment. Autant un homme est considéré avec bienveillance pour ses écarts de conduite ; autant une femme peut être mise au ban de la société voire apporter la honte dans sa famille. Cette différence est essentiellement due au pseudo enfants qui pourraient découler de ces liaisons et compromettre une lignée.


Pour en revenir au récit, l'enquête policière débute sur la découverte de morceaux de corps dans un cimetière pour être ensuite éclipsée par la mort de George et les soupçons pesant sur Emily. Cette partie est omniprésente et comme d'habitude, Anne Perry aime prendre son temps en faisant traîner les choses, les situations avec par moment de nombreuses répétitions et une stagnation du récit. L'enquête s'accélère ensuite brutalement avec le retour de la première enquête et la découverte du suspect et de ses raisons. Au final, une fin vite expédiée et qui laisse sur sa faim à mon sens avec un dénouement qui permet de sauver les apparences.


Pour conclure, Meurtres à Cardington Crescent n'est pas une enquête transcendante en soi. Elle permet de découvrir un peu plus Emily Ashworth, la soeur de Charlotte. de même, à la différence de l'enquête précédente, le couple Pitt ici est un peu plus dans l'action, un peu plus dans les sentiments avec des éclats de voix, des émotions à fleur de peau.😊
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Huitième épisode des aventures de Charlotte et William Pitt, cet épisode commence sur les chapeaux de roues pour notre policer. En effet, s'occuper d'une affaire de corps démembrés n'est pas vraiment l'enquête la plus simple sur laquelle il va devoir se pencher.
Cependant, son attention et sa concentration vont être prises à partie car un drame dans sa famille est sur le point de se jouer.
Emily, la soeur cadette de Charlotte va perdre son époux, le comte d'Ashworth dans des circonstances on ne peut plus suspectes…. Les suspects ne sont pas très nombreux et tous gravitent dans la sphère familiale d'Emily, même si pour l'instant c'est elle qui reste la principale suspecte.
C'est dans cette atmosphère lourde et pleine de non-dits et de sous-entendus que Charlotte va faire de son mieux pour aider son époux et surtout sa soeur afin de la disculper des soupons qui pèsent sur elle.
Un épisode ou personnellement j'ai trouvé rapidement la clef du mystère ( pour une fois), mais cela n'a pas gâché le plaisir de ma lecture .



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En ce jour d'été de l'année 1887, une vieille dame promène tranquillement son chien près du cimetière St Mary de Bloomsbury... Un chien qui lui échappe brusquement, entre dans le cimetière où il déniche une proie macabre dans des buissons : un torse humain, enveloppé dans du papier. C'est l'Inspecteur Thomas Pitt, appelé sur place, qui va enquêter.

A Cardington Crescent, Eustace March, veuf et sa mère, l'aïeule Lavinia March, savent recevoir : il est vrai qu'ils aimeraient bien que Tessie - la dernière des dix filles d'Eustace et de sa femme, Olivia - se décide à épouser Jack Radley. le jeune homme fait partie des invités de marque qui se retrouvent dans leur belle propriété : il y a là cousins : Lord George et Lady Emily Ashley, la grand-mère de Tessie, Lady Vespasia Cumming-Gould, et pour finir William, le fils d'Eustace, et sa femme Sybilla. Lady Ashley est désespérée de constater que son mari, George, ne cache plus l'amour qu'il porte à Sybilla, jeune femme flamboyante et bien seule. le couple ne se cache même plus. Emily se venge en flirtant avec Jack Radley. Au matin, George est retrouvé mort, empoisonné. Qui aurait pu commettre le crime ? Seule, sa veuve aurait eu intérêt à sa disparition. Alors que tout accuse Emily, Charlotte Pitt, sa soeur aînée, vient la rejoindre au plus vite.

Meurtres à Cardington Crescent nous permet de retrouver le duo formé par Charlotte et Thomas Pitt. Un meurtre a été commis sur un lord au sein d'une famille de la haute bourgeoisie. Tout doit être mis en oeuvre pour retrouver au plus vite le coupable - quitte à désigner sa veuve, pour éviter tout scandale. Charlotte et Emily mèneront une enquête des plus discrètes, au sein de la famille, alors que l'inspecteur Thomas Pitt, secondé par l'agent Stripe, commence à interroger la maisonnée de façon tout à fait officielle.

Je retrouve toujours avec plaisir des enquêtes qui se déroulent au 19ème siècle, en Angleterre. Anne Perry sait reconstituer une époque dans ses moindres détails. Chacune de ses enquêtes s'attache à dépeindre une faille de la société victorienne.
Dans Meurtres à Cardington Crescent, Eustace March représente le patriarche imbu de sa personne, misogyne, père de dix filles et d'un fils. Sa femme est morte après avoir porté onze enfants en quinze ans ; il n'a de cesse de reprocher à son fils et à sa belle fille de ne pas avoir d'enfants.
Les enfants... En 1887 ils sont très nombreux à Londres, les familles ayant couramment dix enfants. Mais les plus pauvres doivent se prendre en charge très tôt, les plus aisés ne vivent pas avec leurs parents, confiés à des domestiques dès leur naissance. Dans Meurtres à Cardington Crescent, Anne Perry jette un regard plein de pitié sur ces enfants, maltraités ou négligés, et dépeint de manière tragique l'entêtement cruel de certains hommes pour qui les enfants sont avant tout un signe de richesse sociale.

Avec beaucoup d'habileté, Charlotte et Thomas trouveront le lien entre les deux enquêtes.

Un très beau moment de lecture.

Qui me permet de conclure sur une note plus personnelle.
Le 5 février 2014 je me suis inscrite sur Babelio - c'est ma collègue Stéphanie qui m'a convaincue, et elle a eu raison ! Nous avions commencé par des quiz.

10 ans déjà !
Et ma première critique, un texte d'Annie Ernaux : Regarde les lumières mon amour (sur un supermarché de Cergy, Val d'Oise), qui m'a permis de faire la connaissance d'une première babeliote, Séverine !

En dix ans, que de critiques/citations parcourues sur le site ! Que de belles lectures et d'émotions partagées ! de belles rencontres auteurs/autrices !
Merci à vous toutes et tous dont je connais le pseudo, que je retrouve quasi quotidiennement sur le site ! Merci à celles et ceux dont je connais le visage, avec qui j'ai eu des conversations passionnantes dans la vraie vie, vous vous reconnaîtrez sans peine.
Merci à toute l'équipe Babelio ! Je n'oublierai jamais certaines rencontres avec des autrices et des auteurs, comme celle d'Eleanor Catton à l'ambassade de Nouvelle-Zélande ! La dernière rencontre avant le confinement fut triste.... et la première après le déconfinement redonnait un peu d'espoir.

Je vous souhaite de découvrir encore et encore de beaux textes et de continuer à les partager.
Avec mes amitiés
Babel95 (Claude)



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L'inspecteur Thomas Pitt est encore une fois chargé d'une enquête difficile puisque sa belle-soeur, la soeur de sa femme, est soupçonnée du meurtre de son époux.
Pénétrer dans les secrets familiaux est extrêmement périlleux et la carrière de Pitt pourrait bien en pâtir s'il n'avait, une fois encore, recours à l'intelligence et au courage de Charlotte, sa femme, pour l'aider à y voir plus clair.

L'époque victorienne est merveilleusement bien décrite, on voit bien que les femmes n'avaient malheureusement pas leur mot à dire concernant leur propre existence, elles ne pouvaient pas choisir leur époux, ne pouvaient pas voter, ne disposait pas de leur propre argent, ne pouvaient prendre aucune décision hormis celles concernant la maison ou les enfants, elles étaient considérées comme fragiles et pas très intelligentes, juste bonnes à donner des ordres aux domestiques et à faire des héritiers.

L'enquête est un peu longue, les mêmes faits et les mêmes arguments sont répétés en boucle pendant pas mal de pages et la fin est finalement un peu brusque et sans trop de surprise.
Ce n'est pas la meilleure des enquêtes de l'inspecteur Pitt mais elle nous fait découvrir un peu mieux la condition des femmes de la haute société à l'époque victorienne.
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Londres, 1887. Pitt enquête sur un corps coupé en morceaux retrouvé dans un cimetière, tandis qu'Emily et son mari séjournent chez un oncle de celui-ci. Une épreuve difficile pour Emily, George ayant une liaison avec l'épouse de son cousin.

L'autrice applique la même recette que dans les précédents tomes, en mettant cette fois encore l'accent sur le huis-clos domestique et les travers de la haute société londonienne. Au luxe dans lequel vivent ces oisifs aux préoccupations futiles s'opposent la noirceur des bas-fonds dans lesquels enquête Pitt.

Ce tome traite de thèmes déjà rencontrés dans les précédents: la condition des femmes pendant l'ère victorienne, les difficultés des classes pauvres, la misère des quartiers populaires, les violences envers les femmes et les enfants, etc. L'autrice s'appuyant sur un contexte historique réaliste, ça fait froid dans le dos. On a beaucoup d'occasions de s'indigner cette fois encore.

L'intrigue policière quand à elle repose, comme toujours dans cette série, davantage sur la psychologie des personnages et les relations entre eux que sur une action débridée, mais ça fonctionne très bien, même si quelques détails manquaient peut-être un peu d'approfondissement pour mon goût. le plus gros reproche que j'ai à faire à cet opus est le même qu'aux précédents: la conclusion est trop abrupte.

Une lecture assez prenante qui a su maintenir mon intérêt jusqu'à la fin, bien qu'un élément concernant un des personnages récurrents m'ait dérangée (même si c'est peut-être réaliste dans le contexte, finalement). S'agissant d'un tome 8, les protagonistes et les relations entre eux sont déjà bien développés, je vous recommande de ne pas commencer la série par ce tome si vous voulez en saisir toutes les subtilités, mais l'intrigue policière en elle-même ne nécessite pas d'avoir lu les précédents.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Toute enquête criminelle policière met au jour davantage que le simple crime: multitude de petits péchés, de secrets douloureux, de peccadilles honteuses qui, une fois découverts, peuvent détruire l’amour ou l’amitié et anéantir une confiance mutuelle qui, en d’autres circonstances, aurait pu supporter toutes sortes d’épreuves.
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[...] des parangons de vertu peuvent être mortellement ennuyeux et, tout en les appréciant, on fuit leur compagnie. A l’inverse, les créatures les plus cruelles se montrent parfois très attachantes — aussi longtemps que leur laideur ne transparaît pas au grand jour.
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Pour l'amour du ciel, Charlotte, soyez prudente !
Il la prit par les épaules.
- Emily ferait peut-être mieux de rentrer chez elle, et vous l'accompagneriez.
- Non !
Elle le repoussa et releva fièrement le menton.
- Thomas, si nous ne démontrons pas la culpabilité du véritable assassin, Emily risque la pendaison ! Au mieux, le doute entachera son nom durant le reste de son existence. Les gens ont la mémoire longue. On chuchotera derrière son dos qu'elle a peut-être tué son mari. Même si elle se sent de taille à supporter ces commérages, Edward, lui, n'en sera pas capable !
- Je trouverai l'assassin sans vous, fit Pitt d'un ton sévère.
Elle lui fit face, les traits tendus, les yeux étincelants.
- C'est possible. Mais moi, contrairement à vous, je peux ouvrir grand mes yeux et mes oreilles dans cette maison. Emily est ma soeur et je resterai pour l'aider. Ce serait une erreur de nous enfuir ; vous ne parviendrez pas à m'en faire démordre. D'ailleurs, à ma place, vous agiriez de même.
Pitt réfléchit, pesant le pour et le contre.....
.... Très bien, soupira-t-il, mais encore une fois soyez prudente, par pitié ! Il y a un assassin dans cette maison. Et il a peut-être un complice.
- Je le sais, dit-elle avec douceur, je le sais, Thomas.
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- Il lutte pour que le droit de vote soit accordé aux femmes, répondit Vespasia du tac au tac.
- Ridicule ! s’exclama Eustace. Bêtises dangereuses et perte de temps ! Donnez-leur le droit de vote et Dieu seul sait avec quel Parlement nous allons nous retrouver ! A coup sûr, une brochette de têtes brûlées, de révolutionnaires et d’incompétents ![...] Les femmes ont été désignées par Dieu pour devenir épouses et mères ; pour réconforter, nourrir et élever les enfants. C’est une haute et noble tâche. Mais elles ne possèdent ni l’esprit, ni la force d’âme, ni le tempérament nécessaires pour gouverner ; le croire est aller à contre-courant de la nature.
- Eustace, lorsque Olivia vous a épousé, je lui ai dit qu’elle épousait un imbécile, répliqua paisiblement Vespasia. Et au fil des années, je n’ai pas eu l’occasion de revenir sur mon jugement, au contraire.
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Le crime domestique est l'une des tragédies de la condition humaine. Une maison, supposée être un sanctuaire pour ceux qui l'habitent, se révèle trop souvent n'être qu'un enfer. Dieu seul sait ce qui s'y passe...
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ils indiquent toujours le lieu du crime
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