Avant d'exposer ma critique, il faut savoir que je n'ai pas joué à "Resident Evil 0", je ne connaissais donc pas le scénario et ne peux donc pas comparer l'ouvrage avec le jeu. Ainsi, j'ignore s'il y a des erreurs scénaristiques...
"Resident Evil Zero Hour" est une préquelle au premier tome rédigé par Stephani Danelle Perry ("La conspiration d'Umbrella"). Il met en avant divers événements se situant quelques heures avant l'intervention de l'équipe Alpha de S.T.A.R.S. dans le Manoir Spencer. Ici, on suit l'équipe Bravo qui, au lieu d'aller à Racoon City, est en fait la première équipe à débarquer sur le terrain d'Umbrella Corp... En effet, leur hélicoptère a dû se poser en urgence à cause d'un éclair qui a grillé toutes les commandes. Par miracle, tous les membres de l'équipe sont en vie... Pendant que l'un d'entre eux tente d'évaluer les dégâts et/ou de réparer ce qu'il peut, les autres soldats décident d'explorer les lieux. Ce qu'ils trouvent est effrayant : un transport militaire accidenté avec, apparemment, un fugitif condamné à mort en cavale, un train étrange avec de nombreux cadavres à l'intérieur, ... Mais surtout, des créatures tout droit sorties de l'enfer !
Les deux protagonistes de ce volume 7 sont Billy, alias le lieutenant William Coen, et Rebecca Chambers. Un système de narration alternée permet de passer d'un personnage à un autre et de comprendre comment chacun perçoit les événements. J'apprécie ce système car il permet de mieux s'attacher aux personnages. Ces derniers ont une personnalité captivante et assez bien exploîtée. Très vite, on apprend que Billy est le passager "dangereux" condamné à mort, mais qu'il est bien plus que cela... Il est surtout un ancien militaire au passé trouble. Plus tard (vers la moitié du roman), il révélera pourquoi il a été arrêté et condamné à mort... Son récit est assez intéressant. Quant à Rebecca, elle est une jeune recrue, une bleue, qui essaye de montrer que malgré son âge, elle n'est pas une "petite fille". Elle sait se débrouiller, elle a du cran et ne recule devant rien...
Leur rencontre dans le train est assez classique, mais j'ai apprécié l'humour dont chacun a fait preuve. En effet, les deux héros n'hésitent pas à s'envoyer quelques piques ou à se tester. Si au début une certaine méfiance se tient entre eux, elle s'estompe peu à peu au fil des rencontres monstrueuses auxquelles ils vont devoir assister. L'évolution de leur relation est touchante. Comme dans les autres tomes, l'auteure a su transmettre l'émotion de chacun.
Grâce à cet opus, le lecteur va pouvoir comprendre qui a inventé le Virus T, pourquoi et comment. En effet, S. D. Perry va nous plonger au coeur d'une vieille histoire de vengeance : les co-fondateurs d'Umbrella, Albert Wesker, William Birkin et James Marcus, ont de lourds secrets qui vont exploser au grand jour... D'autres révélations permettront également d'également savoir comment l'équipe Bravo a disparu. le lecteur découvrira également un bestiaire assez varié. En plus des zombies ou des chiens, d'autres créatures abominables vont également faire leur apparition, notamment les sangsues. Il y a d'autres monstres que je ne connaissais pas forcément, mais dont la description m'a conquise. Je ne vous en dis pas plus. En tout cas, sachez que l'on plonge aisément dans l'ambiance et l'univers effrayant de cet ouvrage.
Bon, il faut avouer que globalement les Resident Evil sont toujours rédigés de la même façon :
Une équipe bien entraînée débarque dans un lieu infesté de zombies ou autres créatures mutantes. Ce groupe doit survivre en combattant des hordes de revenants ou de gros monstres (exemple ici : le boss scorpion dans le train) et en résolvant des énigmes. On notera une présence féminine jolie, mais pas cruche et qui sait se battre, mais aussi un méchant tapis dans l'ombre qui ne se révèle qu'à la fin. Ce même méchant qui est en fait un gros boss à combattre à plusieurs reprises à cause de mutations... Mais tout se termine avec un happy end.
Il n'y a donc pas de réelles surprises scénaristiques, cependant cela ne me dérange pas. L'histoire se lit bien, c'est fluide, simple et dynamique. S. D. Perry sait très bien décrire les scènes d'action (qui sont vraiment nombreuses). Elle sait aussi donner un certain dégoût au lecteur grâce à ses descriptions de monstres ou les métamorphoses... Parfois, on distingue quelques détails glauques ou sanglants, mais rien de bien méchant pour le genre "Horreur" (il y a d'autres ouvrages qui sont bien plus gores tels que ceux de Graham Masterton). Cela reste donc assez soft.
J'ai été très satisfaite de ce septième tome dont la trame et la plume de l'auteure est prenante. C'est une histoire simple avec de nombreux "déjà-vus", mais qu'importe. J'apprécie l'univers des Resident Evil et c'est un régal de (re)plonger dedans. De plus, j'ai passé un très bon moment et j'ai eu envie de regarder quelques vidéos du jeu. Les passionnés ou les adeptes de la saga seront certainement ravis de cette lecture. E.C.
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C'est avec ce volume numéro 7 que la saga des novellisations du célèbre jeu Resident evil s'arrête. L'aventure de ce récit se déroule juste avant l'histoire du 1er volume, c'est à dire le 23 et 24 juillet 1998 au moment du crash de l'hélicoptère de l'équipe Bravo des S.T.A.R.S. envoyé pour enquêter sur une série de meurtres avec traces de cannibalisme sur le corps. Nous savons enfin ce qui est arrivé juste avant l'arrivée de l'équipe Alpha en suivant le personnage de Rebecca Chambers. Aventure agréable à lire avec tous les ingrédients habituelles de la série.
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J'ai adoré le jeu RE ZÉRO et c'est avec un pincement au coeur que je termine cet opus en roman. Comme toujours SD PERRY arrive à extraire parfaitement les données du jeu sous forme de roman sans trop entrer dans les détails inutiles. J'avais vraiment l'impression de rejouer aux côtés de Billy et Rebecca. Merci encore SD PERRY ! Juste une petite erreur de la maison d'édition (juste toute petite erreur ^^) le tome devrait être numéroté 0 et non 7 car il s'agit d'un tome se plaçant avant "la conspiration d'Umbrella". Mais bon mise à part cela, j'ai ADORE cette novélisation !!!
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Le rire leur était un exutoire indispensable pour conserver un semblant de santé mentale. Mais regarder un corps mutilé et continuer de rire serait le symptôme d'un problème d'un ordre radicalement différent...
Le type était mort depuis un bon moment; il lui manquait une partie de la joue droite, ce qui lui donnait l'air d'arborer un sourire en coin, et les lèvres de ses plaies étaient noires de pourriture.
Jusqu'à ce soir, elle n'avait pas cru aux zombies, ni aux bioarmes, ni aux conspirations de multinationales à la devanture humanitaire...
Cette baraque est aussi accueillante que le nid d'amour de Barbe Bleue.
il avait un sigle inscrit sur le dos du blouson. Un S, un T, un A...
... et il ou elle disparut.