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🐴☠️Quatrième tome de la saga Pitt.☠️🐴


Une soirée tranquille. Une sortie de concert. Un couple hélant un cab pour rentrer chez eux. Un cocher mort depuis des semaines.
C'est ainsi que débute l'enquête de Pitt. Découvrir qui a bien pu déterrer le corps de Lord Augustus Fitzroy-Hammond, du cimetière de Resurrection Row pour le mettre à la place du cocher. Simple désir de choquer ? Mais lorsque d'autres corps sont découverts, tous en lien avec le quartier de Gadstone Park, l'inspecteur Pitt ne peut faire fi des coïncidences...


Ce quatrième opus débute son intrigue de manière magistrale et saisissante avec un mort qui l'est depuis plusieurs semaines. Cependant, une fois cet aspect sensationnel passé, l'intrigue se révèle sans grand attrait, pour ne pas dire sans cohérence. En effet, ce côté inattendu est vite effacé au profit d'une intrigue insipide, sans réel objectif conduisant à une résolution finale des plus invraisemblables.
Heureusement, le côté historico-sociologique du livre au travers des conditions de vie dans les hospices décrites de manière crue offre un second souffle à ce livre. Anne Perry décrit sans fioritures où les êtres les plus pauvres finissent, lieux pires que la rue où la dignité et l'humanité sont inexistantes. le contraste est accentué par les personnages du roman, tous issus des beaux quartiers qui ne se pressent pas pour changer ses conditions, n'en ayant pour beaucoup pas conscience. Pour eux, un pauvre est un pauvre qui ne cherche pas à s'élever. Leur donné une éducation, à manger ? À quoi bon ! C'est cru, c'est effarant, mais c'est le point fort des romans d'Anne Perry ne nous plonger le nez sur des éléments sociétaux d'époque.

L'autre grand point fort de cette série concerne la famille de l'inspecteur. Dans Resurrection Row, cet élément est quasi inexistant. Certes, Charlotte est présente et dialogue un peu. Cependant son rôle est assez restreint, se résumant à récurer sa cuisine, repasser son linge, servir de la soupe à son époux... Bref, loin de la Charlotte rencontrée dans les précédents tomes, aimant jeté son grain de sel dans les enquêtes de son mari.
Au final, le roman est sauvé par la présence d'un personnage croisé lors du premier volet, à savoir Dominic Corde, son beau-frère, époux de sa soeur, Sarah assassinée. Ce personnage permet à l'inspecteur Pitt ne faire preuve d'un peu de jalousie et à Charlotte de tourner la page de son passé.



Au final, même si l'intrigue semble aguichante au premier abord, le roman manque cruellement de vraisemblance et de consistance. Ce n'est pas le meilleur de la série, mais Anne Perry est humaine.
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Mais qu'est-ce qui leur prend, à ces cadavres en putréfaction, de sortir de leurs tombes ? La terre ne leur conviendrait-elle pas ? Ils ont oublié d'éteindre le gaz ? le voisinage est-il à ce point trop silencieux pour que l'un d'eux ait soudain l'envie irrépressible de se faire conducteur de cab ?

Y aurait-il des Vampires à Londres ? Des zombies à Leicester Square ? Avouez qu'il y a de quoi tomber en pâmoison devant ce conducteur plus que faisandé. L'argent n'a pas d'odeur, mais lui, oui !

Allez hop, on le refiche dans sa boi-boite, cet aristocrate cavaleur (mais sans pieu dans le coeur) et il réintègre sa demeure. Avec les asticots, l'aristo !

Mais voilà ti pas que le dimanche, notre brave Lord Augustus - qui s'était déjà retrouvé sur le cab et qui fut ré-enterré dans la boi-boite - nous rejoue la fille de l'air ! Notre brave cadavre puant est retrouvé assis à l'Église, ce qui fera hurler sa veuve.

Ce n'est donc pas un vampire... puisqu'il est dans un lieu saint.

STOP ! Lecteur cartésien, ne t'en va point, nous sommes dans un polar victorien, et chez Anne Perry, pas de zombies.

Non, c'est juste qu'un petit malin s'amuse à déterrer les cadavres et fait tourner la police en bourrique.

Pitt en est à se demander si la mort de Lord Augustus Fitzroy-Hammond ne serait pas suspecte et que quelqu'un veuille attirer l'attention dessus.

Diable, on l'a tout de même extirpé deux fois de son repos éternel ! Faut pas pousser bobonne dans les orties, tout de même, surtout lorsqu'elle est en string.

C'est bougrement louche, toutes ces "sorties" du père Augustus qui n'a même pas le droit de se transformer en humus en toute tranquillité.

Mais voilà que l'invasion des cadavres cavaleurs commence et que ça se déterre un peu partout ! Pitt en perd son latin.

Avec Anne Perry, pas besoin d'attendre la page 200 pour avoir son lot de cadavres ou de sang.

Directement, elle vous plonge dans le sujet comme on plonge un petit gâteau dans son thé : des cadavres qui puent et un plus frais ensuite.

Tous n'ont pas dépassé leur date de péremption... Un peu de fraîcheur dans les cadavres, ça fait du bien.

Dans cette enquête, l'inspecteur Pitt est plus présent et j'ai adoré retrouver cette chère tante Vespasia, qui n'a jamais sa langue en poche (et qui a dû la balader ailleurs dans sa jeunesse).

Cette chère dame adore le franc-parler de Charlotte, soeur d'Emily, sa nièce par alliance. Même notre inspecteur dégingandé, elle l'apprécie.

Ce qui a de bien avec Anne Perry c'est que, contrairement à Conan Doyle, elle nous plonge VRAIMENT dans le Londres de la reine Victoria et sans complaisance.

La misère, vous la côtoyez ! Les femmes qui travaillent comme des malades et doivent encore faire le trottoir pour payer leur loyer, elle ne vous le cache pas.

Les enfants exploités dans les hospices, elle vous en parle. Les lois mal faites et que les aristos trouvent très bien puisqu'elles privent les pauvres des droits essentiels, elle vous fiche le nez dedans.

De plus, l'auteur ne se prive pas de mêler le sexe glauque dans les enquêtes de l'inspecteur Pitt : prostitution, proxénétisme, homosexualité (consentie ou pas), pédophilie, TOUS les sujets sont abordés dans ses différents romans, y compris les débuts de la pornographie photo.

300 pages durant lesquelles on ne s'ennuie pas, découvrant tout un arrière-plan (et train) de la ville de Londres très très sombre.

Au final ? Bluffée !

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Ce volume des aventures policières de l'inspecteur Pitt est original mais ce n'est pas un des meilleurs, tout simplement parce que la résolution de l'affaire est totalement improbable et même carrément tirée par les cheveux.
Un homme est retrouvé mort en plein centre ville, le problème vient du fait que cet homme a déjà été enterré plusieurs semaines plus tôt !
Pourquoi a t'on déterré un cadavre ?
Sa mort était-elle suspecte ?
Dans ce roman, l'inspecteur Pitt sera confronté comme souvent à des personnes issues de la haute bourgeoisie et il n'obiendra que de piètres résultats dans son enquête.
Heureusement que son épouse et sa soeur ont l'habitude de se mêler de tout car ce sont elles qui lui apporteront des réponses face à ce mystère qui semble insoluble.
J'ai trouvé qu'il y avait de nombreuses longueurs dans ce tome et la fin est vraiment peu crédible.
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Thomas Pitt est appelé à enquêter sur une affaire peu banale. Un mauvais plaisantin, probablement fou, s'amuse à profaner des tombes pour en exhumer les cadavres, qu'il place ensuite aux quatre coins de Londres. Plusieurs familles en deuil, certaines appartenant à la haute société, doivent identifier leurs morts à la morgue, ce que certains supportent mal.
Pitt a hâte de trouver le coupable étant donné la gravité des infractions commises et l'émoi qu'elles provoquent à Gadstone Park, l'un des beaux quartiers de Londres.

Pitt est plus actif dans cet opus que dans le crime de Paragon Walk et c'est Charlotte qui se retrouve au second plan, bien occupée par sa cuisine, son ménage et l'éducation de sa petite Jemima. Etrange de voir cette femme si active et si fière transformée en parfaite ménagère.
J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la tante Vespasia. La vieille dame m'a pourtant semblé moins vive que dans le crime de Paragon Walk.
La bonne société est encore une fois odieuse dans ce volume. Mais un certain mouvement réformateur se fait sentir. Gravitant autour de la tante Vespasia et prenant peu à peu de l'ampleur, ce mouvement se concentre sur l'aide à apporter aux pauvres. Certains aristocrates se rendent compte des conditions de vie déplorable des classes les plus pauvres de la société et décident d'agir afin de lutter contre certaines injustices. Plus que dans les autres volumes, la pauvreté est décrite dans ce qu'elle a de plus dur.
Au niveau de l'enquête proprement dite, je ne peux pas me plaindre. Moi qui aime lire de temps à autre un polar bien "gore", je ne pensais pourtant pas pouvoir en trouver chez Anne Perry, étant donné l'époque à laquelle se situent ses intrigues. Et j'avais tort : les exhumations s'enchaînent et les situations dans lesquelles les cadavres sont retrouvés sont toutes plus choquantes les unes que les autres. Sans oublier les scènes d'identification à la morgue. le polar sanglant, ça peut être agréable à lire, à condition de le consommer avec modération.
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Le cadavre d'un homme qui avait déjà été inhumé est découvert dans la rue. Alors que Pitt est chargé de l'enquête, une personne du passé de Charlotte refait surface.

Ce quatrième tome est dans la lignée des précédents: des crimes dans la haute société victorienne poussent les personnages à mener l'enquête dans un quartier de Londres, un parallèle est fait entre les différentes classes de la société et on en apprend plus sur l'Histoire de l'époque. Ce schéma fonctionne toujours aussi bien et d'autant plus avec moi que je suis particulièrement friande de huis-clos et que, si on n'est pas à proprement parler dans un lieu fermé concrètement, on reste dans un contexte qui l'est socialement et on se focalise sur un groupe de personnages limités.

Comme à chaque tome, l'autrice ajoute une question sociale qui sert de toile de fond à l'intrigue. Avec ce quatrième opus, on continue de se pencher sur la misère des classes les plus pauvres. S'y ajoute ici une dimension politique. La condition féminine reste également d'actualité, à travers notamment le personnage de Charlotte, mais aussi celui, haut en couleurs, de la tante Vespasia et des différents personnages rencontrés.

Ce tome peut être lu indépendamment, mais soyez prévenu-e-s qu'il spoile les évènements des précédents opus, y compris la résolution de la première enquête. D'autre part les personnages et leur vie évoluent au fil de leurs aventures. Si vous comptez lire plus d'un tome, il est indispensable de les lire dans l'ordre.

Un bon tome d'une bonne série. J'ai hâte de lire le suivant
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Comme d'habitude, je me suis plongée avec délectation dans l'univers d'Anne Perry. J'ai retrouvé avec joie les personnages de Charlotte et Thomas Pitt, ainsi que les éléments récurrents de cette série.

L'intrigue en elle-même est intéressante puisqu'elle part d'un individu qui déterre des cadavres. Comme à son habitude, Anne Perry fait appel des proches des Pitt dans son roman . de même, Anne Perry nous ballade durant toute son oeuvre, si bien que la question mentale récurrente est "Mais quel est ce lien???". Enfin, on retrouve sa tendance à dénoncer les écarts de richesse entre la haute aristocratie vernie de respectabilité qu'en apparence et le reste de la population londonienne. Ici Anne Perry a carrément mis l'accent sur les hospices et l'illusion de l'aristocratie face à ce genre de lieu.

Bref, je le conseille bien évidemment à tout ceux ayant déjà savouré des romans de Anne Perry, on n'est bien entendu pas déçu!
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Et de quatre pour les enquêtes de l'inspecteur Pitt !

ici, il va se retrouver face à une situation inédite : des cadavres que l'on déterre !! On ne sait pas trop vers où nous emmène Anne Perry dans cet épisode machiavélique à souhait .
De plus, il faut bien un moment qu'il y ait un petit meurtre qui se rajoute à tout cela, histoire de pimenter l'enquête qui semble tourner en rond ..

Dans Ressurection Row, Charlotte voit réapparaitre son ex beau frere Dominic Corde qui se retrouve lui aussi mêlé à cette sombre histoire.

Dans cette enquête , on découvre aussi une autre face de Londres, beaucoup plus cachée : celle des miséreux, et Anne Perry aborde aussi sans concession la condition des femmes qui n'ont pas la chance de naitre dans des milieux aisés !!

Une enquête qui je le reconnais, m'a tenue en haleine jusqu'au bout !
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Etrange affaire pour l'inspecteur Thomas Pitt : des messieurs bien, ou presque tous bien, s'ingénient à quitter cercueil et tombe pour conduire un cab, rejoindre leur banc à l'église pendant l'office du Dimanche...Que faut-il comprendre ? Doit on enquêter sur leur mort ? Sur leur famille ? Sur eux même ? Mais voila qu'en voulant réinstaller un de ces messieurs dans ce qui aurait du être sa dernière demeure, on trouve la tombe déjà occupée...Et le mort qui squatte la place a bel et bien été assassiné, lui !
Et tout cela concerne des habitants de Gadstone Park où vit le belle soeur de Thomas ! Sa femme, Charlotte va évidemment vouloir s'en mêler...
Dans le même temps, dans les salons du même quartier on parle beaucoup des hospices : ces endroits fort peu hospitaliers où on entasse les pauvres, hommes, femmes, enfants pour les mettre au travail. Et cela ne vient à l'idée de personne d'instruire les enfants pour qu'ils ne reproduisent pas le même modèle que leurs parents !
Lord Jermyn, un voisin, pense justement aborder le sujet à la Chambre des Lords : chacun ne pourrait-il pas en parler à ses amis pour qu'il soit soutenu ?
Pleins de bonnes intentions affichées mais fort peu honnêtes et tout à fait hypocrites : voila comment nous allons découvrir les habitants de ce riche quartier de Londres, bien typique de cette époque victorienne telle qu'Anne Perry nous la décrit (et telle qu'elle était...).
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Je ne lis pas les enquêtes de Thomas Pitt et de sa femme Charlotte dans l'ordre. Après avoir lu L'incendiaire de Highgate, j'ai lu Resurrection Row, quatrième volume de leurs enquêtes et je dois dire que je n'ai pas été déçue. Nous sommes plongés immédiatement dans le feu de l'action, insolite, macabre, avec Pitt lui-même. Son enquête, pour laquelle il va devoir tout d'abord lutter, juste pour qu'elle ait réellement lieu, va le mener de très respectables salons aux plus sordides taudis, sans qu'il se départisse de sa volonté de découvrir la vérité et d'aider les plus démunis (même si cela doit causer de légers retards dans son enquête). Il faut dire qu'il a fort à faire avec un assassin qui prend plaisir à brouiller les pistes et à semer derrière lui de macabres fausses pistes.
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Encore un bon moment passé avec le couple Pitt. J'aime ces romans historiques policiers où l'ambiance nous transporte à une autre époque. Ici on se retrouve à patauger dans la fange du Londres victorien, dans une ambiance à la Dickens.

Des cadavres déterrés sont retrouvés dans des positions incongrues et nous voilà en train de soupçonner tout le monde.

Charlotte est un peu en retrait dans ce tome, on la retrouve en ménagère accomplie, ce qui m'a un peu surprise, elle manquait un peu de relief. Mais j'adore toujours autant la tante Vespasia, vieille dame au caractère bien trempé.

Bref, un bon moment de lecture.

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