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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le temps de la ripaille à foison et des promesses de ventres ronds se profilant à l'horizon, je vous emmène, une fois encore du côté ma bibliothèque désordonnée avec ce petit ouvrage d'Anne Perry. Longtemps mis de côté, je me suis enfin décidée à m'atteler à sa lecture, il faut dire que ni le titre ni la couverture n'avaient réussi à me mettre en haleine et ne pouvant pas me résoudre à le laisser vierge indéfiniment et à l'approche des fêtes, son dépucelage s'imposait comme une évidence.

Anne PERRY, auteure londonienne née en 1938 se fit connaître et reconnaître depuis le succès international des enquêtes du couple Pitt et celles du détective amnésique William Monk. Très axée époque victorienne, comme ce sera le cas dans le présent ouvrage, et un soupçon historienne dans l'âme, elle s'intéresse également à d'autres périodes historiques qui ont marqué nos sociétés telles que la Révolution ou encore la Première Guerre Mondiale.

Il ne s'agit pas d'une nouvelle, bien qu'à première vue son petit volume, 150 pages, et l'aboutissement de l'intrigue, si je peux le dire ainsi, aurait pu le faire penser. Une sorte de petit essai alors, publié en Novembre 2011, parmi les nombreux qui ornent les rayons de la collection Grands Détectives de 10/18 créée par Jean-Claude Zylberstein, Série « Petits crimes de Noël », tout un programme.

Les Détectives en Culottes Courtes

Aux premiers abords, grosse référence à une première de couverture plutôt enfantine et mièvre, petite esquisse d'une rouquinette blafarde, j'ai pensé à un conte pour bambins façon Peau d'Âne de mauvaise facture. Bonté divine, ce présent s'avère finalement être un polar, pour jeunes âmes c'est certain, mais un polar tout de même, mes voeux se trouvaient donc partiellement comblés.

Le résumé quelque peu décousu qui nous est dressé de l'oeuvre mérite que l'on établisse au préalable quelques connexions. Si l'évidence d'une comparaison entre l'héroïne, la jeune londonienne Gracie Phipps, et l'Oliver Twist que nous connaissons tous, ne m'a pas sauté aux yeux, n'en prenons pas ombrage et représentez-vous une pauvre gamine, façon Les Misérables, luttant avec acharnement et courage contre la rudesse et la puanteur des rues afin de subvenir avec ses petits moyens aux besoins de sa famille, enchaînant les commissions diverses et les tâches laborieuses à répétition.

Et comme la vie ne vous réserve pas toujours de bonnes surprises, période de Noël incluse, le fardeau de Gracie allait s'alourdir considérablement, par un soir d'hiver, (on s'en doute en même temps), le menant tout droit dans les bras d'une choupinette mal accommodée, recroquevillée sur le trottoir, du nom de Minnie Maude Mudway, récemment en deuil, son oncle Alf ayant été retrouvé gisant sur le pavé londonien alors qu'il effectuait sa tournée du soir, et à la recherche de l'âne Charlie qui était lui aussi du voyage. Les fillettes s'embarquent alors dans une aventure que l'on attend pleine de rebondissements, s'improvisant un instant détective en herbe afin de traquer le meurtrier impitoyable et camé, au passage mais nous aurons le temps d'y revenir, dans les rues de Londres.

Une Lecture Pleine de Désespoir

Une fois la dernière page retournée, je suis restée quelques minutes perplexe, n'envisageant pas indispensable d'en faire la critique, c'est dire si j'ai véritablement pu m'imprégner de l'histoire.

Mais à la réflexion, et hormis la notoriété de son auteure, sans doute non usurpée de reine du polar victorien, je me dois de souligner les aspects positifs de ce court roman. le style et l'écriture n'ont rien de très originaux, un brin passe partout, mais présentent tous deux l'avantage d'accrocher un jeune public et de lui permettre de suivre sans peine le déroulement de l'intrigue afin de s'initier à une lecture plus sombre, meurtre oblige.
Pas d'étalages grammaticales alambiqués ou de triturations des méninges en vue, à lire donc éventuellement, comme ce fût mon cas lors d'un trajet en train, ou d'une pause pipi pour les adeptes de cette pratique.

Cependant, l'ambition et les intentions de l'auteure ne m'ont pas paru toujours très claires, résultat de longueurs descriptives architecturales à outrance, le plan cadastral de ce vieux quartier londonien n'aura plus de secret pour vous, mélangées à des faits de société plutôt misérables avec l'introduction notamment de l'opium sur le marché noir.
Pour la faire courte, on se balade sans trop d'enthousiasme entre guenilles imprégnées de déjections, pupilles d'enfants dilatées d'émerveillement à l'approche des préparatifs des fêtes et fricotage avec un cartel de drogue.

Les personnages souffrent, pour la plupart d'entre eux, cruellement de consistance et d'épaisseur, ce qui m'amène à la conclusion tout à fait personnelle que pour la patte Dickensienne il faudra repasser. Je regrette amèrement l'absence de suspense, alors qu'Anne PERRY disposait des moyens pour qu'il en soit autrement, on peut déplorer le manque d'investigations et de recherches, la solution nous est quasiment livrée sur un plateau d'entrée de jeu… le livre n'a de polar que le nom, dommage. En revanche, il me semble honnête de rappeler que ce roman s'inscrit dans une série consacrée à cette effigie et que son succès sera d'autant plus retentissant auprès d'un public novice plein d'espoir tout comme son intitulé.

Pour l'heure, mes espérances personnelles vont davantage se diriger vers ces perles littéraires qui ont bâti sa renommée inébranlable, point de sarcasme je vous l'assure.

Lien : https://lesplumots.wixsite.c..
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Anne Perry nous a habitué depuis quelques années au petit polar de Noël, reprenant l'un des personnages de la saga des Pitt, comme Lady Vespasia ou Emily, la soeur de Charlotte. Cette fois-ci, il s'agit de Gracie Phipps, la jeune bonne, quelque temps avant son arrivée chez les Pitt. Dans une histoire sans queue ni tête, Gracie Phipps aide la petite Minnie Maude à retrouver son âne et l'oncle Alf qui l'accompagnait. Deux partis pris qui ont pour moi desservi cette histoire : Anne Perry s'éloigne complètement de la haute société victorienne dont elle maîtrise parfaitement les codes pour décrire les bas-fonds de Londres sans grande conviction (en tout cas pas celle d'un Dickens), et la mise en scène de deux enfants, dont la narration du point de vue de Gracie rend la lecture lourde et répétitive. Grosse déception donc pour ce roman de saison, que j'attends avec impatience tous les ans.

(J'aurais dû me fier à mon instinct : le changement des jolies couvertures vintage des précédents romans de Noël par cette typographie western ne me plaisait pas du tout… ;-) )
Lien : http://passionlectures.wordp..
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Vous le savez si vous êtes un(e) fidèle de ce blog, Anne Perry fait partie de mes autrices chouchous de polars historiques et en décembre, j'aime me plonger dans ses petits crimes de Noël.

Cette année, j'ai jeté mon dévolu sur Un Noël plein d'espoir, heureuse de retrouver Gracie Philipps, la petite bonne de Charlotte et Thomas Pitt.

Je sais que ses histoires de Noël n'arrivent pas à la cheville de ses romans mais je passe, en général, un bon moment. Malheureusement ce ne fut pas le cas cette fois car, pour moi, cette histoire s'est révélée bien trop brouillonne au point que j'ai eu du mal à la suivre alors qu'elle est très courte.

Le récit, bien qu'il respecte les codes du genre, est baclé avec un dénouement cousu de fil blanc, zéro suspens pour moi et c'est bien dommage.

Autre point négatif : Anne Perry tartine généreusement son histoire de bons sentiments, à un point tel que cela en devient indigeste.

Ce que j'ai aimé, en revanche, c'est la toile de fond historique toujours aussi bien rendue et la découverte de la rencontre entre Gracie et Maisie, deux fillettes bien attachantes, qui seront plus tard au service des Pitt, et de leur enfance.

Vous l'aurez compris, mauvaise pioche pour moi, mais je compte tout de même continuer la découverte des petits crimes de Noël d'Anne Perry, j'en ai d'ailleurs plusieurs dans ma PAL !
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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J'ai commencé ce livre le jour de Noël et j'étais contente de lire « la semaine avant Noël » sur la première page. Il y avait un véritable esprit de Noël dans tout le livre mais il a été très difficile à lire pour moi en version originale.

J'aime les histoires qui se déroulent en Angleterre, particulièrement pendant l'époque Victorienne, mais je ne m'attendais pas à trouver des dialogues écrits à la façon de l'époque. Pour une française, ce n'est pas facile de suivre ce que les personnages veulent dire tout le temps. Je ne sais pas ce que les dialogues donnent en français mais en anglais ça donne ça : « “I'm looking fer Charlie. ‘E's the one wot's lost, an' summink might ‘ave ‘appened to ‘im”, pour ceux qui connaissent un minimum l'anglais, vous vous rendez bien compte qu'il faut beaucoup se concentrer pour comprendre et que l'on n'apprécie pas toujours le livre. J'ai trouvé l'histoire très courte, j'ai du mal à me soucier de personnages quand il n'y a qu'un seul tome et que le livre est aussi court. Je n'ai pas eu le temps de m'y attacher.

En plus, l'histoire n'était pas très réaliste, une petite fille de 8 ans et une autre de 13 ans enquêtent sur le meurtre de l'oncle de la plus jeune des deux filles. L'enquête était rapide, trop simple and j'ai eu l'impression que l'auteure ne l'avait écrit qu'en quelques heures. Je l'ai terminé en moins de quatre jours et je pense que je vais oublier l'histoire assez vite. Pas exceptionnel mais quand même sympa à lire. J'ai trouvé que le livre était destiné à un trop jeune public. J'espère que tous les dialogues d'Anne Perry ne sont pas écrits de la sorte ou je ne lirai pas un autre de ses livres en version originale. Au moins, j'ai lu un livre de Noël cette année.
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