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EAN : 9782378803476
255 pages
L' Iconoclaste (09/03/2023)
4.42/5   45 notes
Résumé :
L'amour fusionnel entre un fils et sa mère.
Lorsqu'elle accouche de son premier enfant, la mère de Mathieu Persan s'exclame : « Il ne doit plus jamais rien m'arriver.» Dorénavant, elle vivra à travers ses enfants, se dévouant à eux corps et âme. Mathieu sera le troisième, le petit dernier, le plus drôle, le plus fusionnel aussi. Il grandit, devient père de deux enfants, mais lorsque sa mère atteint l'âge de la retraite, elle lui annonce l'arrivée d'un invité ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Mathieu Persan nous livre un récit d'une profonde intimité, celui de sa maman, victime d'un cancer. Elle a quitté la vie a 68 ans, laissant derrière elle une vie faite de difficultés mais aussi de soulagements. Son mari est un homme profondément aimant qui s'est toujours fait la promesse de ne jamais la faire pleurer. Promesse tenue. Ses parents viennent de loin, leur appartement avec moulures, cheminée et vue sur le donjon de Vincennes a été leur graal pour tenir au chaud leurs 3 enfants.

Cette mère est la figure maternelle par excellence qui a toujours chéri ses enfants, ouvert sa porte aux autres, les dîners étaient animés, pourvu que la vie s'infiltre partout. On peut dire qu'elle a vécu à travers ses enfants, non pas sans raison.

Mathieu Persan et sa plume lumineuse racontent la mort, les formalités qui l'accompagnent et auxquelles personne n'est préparé. Il raconte le deuil et l'étendu d'une possible vie après mais pas sans sa mère, toujours quelque part. J'y ai vu, dans ses mots, un hommage somptueux à sa mère. J'ai ressenti les différentes émotions par lesquelles l'auteur est passé pendant son deuil, notamment cette colère fracassante de constater que dans le métro, ligne 1, pour rentrer à la maison après avoir établi le décès de sa mère, la vie continue pour les autres passagers, que le stoïcisme demeure entre ses rames de métro, comme si aucun tremblement de coeur n'avait eu lieu.

Dans cette histoire qui est celle de sa famille, Mathieu Persan utilise un humour parfaitement dosé sur des sujets pourtant graves et la sensibilité qui pétille entre ses lignes a achevé de m'émouvoir. &#xNaN

« Mais en miroir de cette liberté il y a le vertige de se rendre compte que la mort, on n'y connaît rien, alors qu'elle demeure la seule certitude de notre vie. »
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SUBLIME & ÉMOUVANT 💫 Coup de ❤️

"Il ne doit plus jamais rien m'arriver". Cette phrase est celle que la mère de l'auteur, Mathieu Persan s'est exclamée suite à la naissance de son premier enfant. Désormais, sa vie sera consacrée à ceux qu'elle a mis au monde alors qu'ils n'avaient rien demandé. Elle fera en sorte qu'ils soient les plus heureux possible et Mathieu sera le troisième de la fratrie. Une vie paisible jusqu'à l'arrivée d'un invité indésiré... le cancer.

Ce roman c'est des souvenirs d'enfance, un combat maternel à armes et chances inégales, le néant qu'il faut affronter et la joie de vivre qu'il faut peut à peu retrouver...

Ce roman c'est une pépite absolue. Une plume magnifique qui m'a offert une farandole d'émotions. Malgré le sujet triste à pleurer, l'auteur réussit le pari de nous livrer une histoire particulièrement lumineuse, et de nous faire sourire à de nombreuses reprises tant certaines scènes sont cocasses.

"En miroir de cette liberté il y a le vertige de se rendre compte que la mort, on n'y connaît rien, alors qu'elle demeure la seule certitude de notre vie."
C'est vrai ça, puisqu'elle est inévitable, pourquoi ne nous donne t-on pas davantage les armes pour l'affronter?

Une plume magnifique qui nous raconte l'avant mais aussi l'après. Que faire face au vide de l'absence quand l'être cher n'est plus? À travers ces pages, avec une sensibilité sans pareille, c'est un hommage sublime qui nous est livré. Beaucoup de tendresse et de pudeur. le rire qui l'emporte face à la douleur. Quand la vie reprend ses droits avec cet amour fusionnel qui borde le coeur, en guise de souvenir. ✨️

"Maman allait démontrer que si la vie entraîne inévitablement la mort, la réciproque est aussi vraie. Qu'au-delà de la mort, elle allait faire naître des moments de vie, des souvenirs, des histoires qui traverseraient le temps."

Poignant et intense, un premier roman magistral que je ne suis pas prête d'oublier !
Je recommande, immensément. ❤️

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Vous avec régulièrement croisé, même sans le savoir, le travail de Mathieu Persan en librairie, car il réalise entre autres de très nombreuses (et très belles) couvertures. Dans ce premier roman, il rend un hommage intime à sa mère décédée d'un cancer il y a quelques années. Il raconte avec beaucoup de pudeur et de tendresse la femme et la mère qu'elle fût, et si nos yeux se font souvent humides on s'amuse pourtant beaucoup de certaines scènes truculentes dont elle-même aurait beaucoup rigolé. Un vie haute en couleurs qui donne lieu à un récit pétillant, malicieux et particulièrement touchant : un premier roman réussi que je vous invite à découvrir à votre tour.

📖 Il ne doit plus jamais rien m'arriver de Mathieu Persan a paru le 9 mars aux éditions de l'Iconoclaste. 300 pages, 20€.

🔗 Service de presse de la librairie.
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Tout d'abord il y a ces trois silhouettes dans une rue déserte, la nuit sans doute, un graphisme sobre et beau.
Ensuite il y a Mathieu Persan, l'auteur de ce premier roman est un illustrateur de talent qui est d'avantage habitué aux couvertures des romans qu'il crée pour d'autres, qu'au sien.
Enfin, il y a cette famille unie autour des parents,
Elle, une mère qui a oublié d'être femme et épouse à partir du jour où elle a donné la vie,
Lui le père, amoureux comme au premier jour de celle qui grâce à lui ne doit plus jamais pleurer,
Eux, les enfants, frères et soeur unis, la fratrie entourée, choyée, aimée par cette mère qu'ils adorent,
Et l'invité surprise, celui dont personne ne veut, le cancer.
Avec une grande tendresse et parfois une belle dose d'humour, l'auteur raconte la maladie, la perte de celle qui s'en va comme le disent souvent avec ellipse les personnels médicaux pour annoncer un décès. Puis la suite, toute la suite, enfin presque. L'assurance vie, le cimetière, les pompes funèbres, mais au fait, comme habille-t-on un défunt ? le verre que l'on boit à la santé de ceux qui restent et à tous ces souvenirs qui nous reviennent lorsque l'on partage le deuil, le départ, la perte d'un être cher.
Ensuite, il faut dire, aux enfants, soutenir le père, vivre avec mais sans.
Ce roman, ou récit, n'est pas triste malgré son sujet qui devrait être profondément déprimant. On y sent tout l'amour d'un fils pour sa mère, cette complicité, ces silences et tous ces mots jamais dits, ni par l'un ni par l'autre, mais que chacun sait et ressent au fond de lui. C'est un bel hommage empreint de sensibilité et de tendresse à tout ce qu'elle a donné à ses enfants tout au long de sa vie.
…...............
J'ai retrouvé tout ça et plus encore dans ce récit-roman, lu d'une traite, car impossible à lâcher. J'y ai trouvé une belle écriture, un flot de sentiments, d'amour, d'empathie, de tendresse et de tristesse auquel on ne peut qu'adhérer.

https://domiclire.wordpress.com/2023/04/17/il-ne-doit-plus-jamais-rien-marriver-mathieu-persan/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le roman commence avec l'annonce du cancer de la mère de l'auteur dont elle décèdera, deux ans plus tard, à l'âge de 68 ans. Sa maladie et sa mort plongent l'auteur dans le passé, dans son enfance et ses réminiscences, dans toutes ces petites choses qui ont construit leur famille dont la mère était le pilier. La femme s'est effacée derrière la mère qui a consacré son amour, son énergie à protéger ses enfants; à la naissance de son premier enfant, elle prononce cette phrase "il ne doit plus jamais rien m'arriver" comme un mantra pour conjurer le malheur, comme une protection contre ce qui lui est peut-être arrivé à elle lorsqu'elle était jeune.
Cette auto-fiction est un hommage plein d'amour et de tendresse d'un fils pour sa mère, restée droite jusqu'au bout pour que sa famille ne ploie pas sous le fardeau de la maladie et d'une mort annoncée. C'est aussi la recherche par un fils de la femme qui se cachait derrière la mère dévouée. C'est également l'image d'une famille unie que la mère a su bâtir et consolider et à laquelle elle a donné la force de surmonter sa disparition.
L'auteur manie l'humour mâtiné d'une immense tendresse et l'ironie pour tenir à distance la douleur. Le/la lecteur/trice passe des larmes au sourire devant des scènes cocasses parfaitement décrites (le choix du cercueil, le scellement de la pierre tombale avec le couinement du pistolet à joint,....) qui déclenchent le rire du père et des fils car en ces moments, l'émotion est à fleur de peau et peut exploser en pleurs ou en rires.
Magnifique primo-roman qui émeut, car il nous renvoie à la perte de notre mère, à la peur du jour où cela arrivera ou à la douleur enfouie mais jamais disparue qu'un tel livre fait affleurer avec la douceur qu'apporte le temps qui passe.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Le mariage, les enfants, la retraite, le cancer et la mort. Et il ne lui est plus rien arrivé.
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Et la douleur, dans tout ça ? Oh, elle viendra. Elle est patiente, il faut lui laisser le temps. Elle viendra quand le temps coulera à nouveau de son flux régulier. Après les pompes funèbres, les banques, les assurances, les notaires et les papiers. Quand on sera redevenu une pierre poreuse, qu’elle se sera insinuée dans les fissures et qu’un beau jour d’hiver elle fera se fendre l’armure, d’un coup, sans crier gare. Elle sera là dans les joies, dans les bonnes nouvelles, dans ces moments de partage qu’on ne peut plus partager. Elle viendra dans un texto qu’on commence presque à rédiger pour demander comment ça va. Elle s’invitera aux anniversaires qu’on ne fêtera presque plus. Elle nous surprendra des années après, en tombant sur une de ses amies qu’on aura pas vue depuis longtemps. Alors on réalisera qu’on ne connaîtra jamais maman vieille, parée d’une chevelure argentée. Que jamais on ne verra poindre la lumière de ses yeux derrière des paupières tombantes marquées par le passage élégant du temps. Oui, elle viendra la douleur, mais pour l’heure, elle ne va pas gâcher la fête.
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J’ai vu mes parents faire le deuil des leurs et j’ai appris. J’ai appris que face à la mort, on fait comme on peut, avec ce qu’on a. J’ai vu que le deuil était autant une histoire de vie que de mort.
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Parce qu'on ne sait pas faire autrement, avec cette musique, devant ce cercueil. Mais on ne pleure pas de tristesse, non. On ne sait pas trop ce qu'on pleure. On a les poils qui se dressent, des frissons dans le dos et le coeur qui s'emballe. On pleure en réalisant qu'on se sent plus vivant que jamais. Et ces larmes, c'est finalement tout sauf la mort, c'est un trop-plein de vie.
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Ces traditions, qui tenaient plus de la superstition qu’autre chose, ma mère les a apprises, les a absorbées et a continué à les faire vivre. Ce n’était pas son héritage, mais elle a embrassé cette culture pourtant si différente avec enthousiasme. Elle a même été jusqu’à apprendre à faire quelques plats traditionnels avec mamie :
- Alors, ma fille, vous allez voir c’est très simple, on va faire le pain. Vous allez d’abord prendre une bassine.
- Une bassine ? Vous voulez dire le grand saladier là-bas ?
- Oui oui, ma fille, la bassine, là-bas, c’est ça. Alors vous faites le levain avec un verre d’eau chaude.
- D’accord, ça fait combien d’eau à peu près ?
- Ben, un verre, ma fille.
- Oui, mais ça dépend de la taille du verre, un grand ? un petit ?
- Mais non, ça dépend pas, ma fille, un verre c’est celui-ci, c’est tout. On prend ce verre.
- D’accord, un verre de cuisine standard, donc.
- Ne compliquez pas les choses, ma fille, on prend ce verre, on prend toujours le même, c’est simple ! Ensuite, vous allez prendre de l’huile et vous allez faire quatre tours.
- Quatre tours ?
- Oui, quatre tours. Vous prenez la bouteille et vous laissez couler en faisant quatre fois le tour de la bassine, c’est simple, ma fille, vous allez voir.
- Mais ça fait combien, parce que ça dépend de la taille de la bassine et du débit d’huile quand même ?
- Mais non, ça dépend pas, ma fille. Ça dépend pas, on prend toujours la même, de bassine, c’est comme le verre. Ensuite vous allez mettre un peu de sucre et la même quantité de sel plus un peu.
Ah, ça la bousculait, maman. Tout son petit monde scientifique bien rangé, toutes ses lignes bien droites, elles se voyaient courbées, affinées, adoucies par sa belle-famille.
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