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EAN : SIE249905_210
Gallimard (01/01/1953)
4.33/5   9 notes
Résumé :
Tome 1 : Eloges, La gloire des rois, Anabase, Exil
Tome 2 : Vents, Amers, Chronique - Index bibliographique
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Saint-john Perse est l'auteur de grands poèmes épiques, mythiques et incantatoires .Son oeuvre nous fait découvrir un monde foisonnant au coeur de l'aventure cosmique .
Saint-John Perse parle de « renouement », renouement du passé et du présent, de mondes qui existent ensemble, d'une rive à l'autre; d'enracinement cosmique et visionnaire, de divinités telluriques présentes et insaisissables, d'un panthéisme ténébreux, d'une Terre mystérieuse et magique.
Une poésie envoûtante, une langue raffinée, un rythme inimitable, une imagerie sublime...
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
La gloire des rois
HISTOIRE DU REGENT



   Tu as vaincu ! Tu as vaincu ! Que le sang était beau, et la main
   qui du pouce et du doigt essuyait une lame !...
C’était
   il y a des lunes. Et nous avions eu chaud. Il me souvient des femmes qui
fuyaient avec des cages d’oiseaux verts ; des infirmes qui raillaient ; et des
paisibles culbutés au plus grand lac de ce pays... ; du prophète qui courait
derrière les palissades, sur une chamelle borgne...
   Et tout un soir, autour des feux, on fit ranger les plus habiles de ceux-là
   qui sur la flûte et le triangle savent tenir un chant.
   Et les buchers croulaient chargés de fruit humain. Et les Rois couchaient nus
dans l’odeur de la mort. Et quand l’ardeur eut délaissé les cendres fraternelles,
   nous avons recueilli les os blancs que voilà,
   baignant dans le vin pur.
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La gloire des rois
CHANSON DU PRÉSOMPTIF



   J’honore les vivants, j’ai face parmi vous.
   Et l’un parle à ma droite dans le bruit de son âme
   et l’autre monte les vaisseaux,
   le Cavalier s’appuie de sa lance pour boire.
    (Tirez à l’ombre, sur son seuil, la chaise peinte du vieillard.)

*

   J’honore les vivants, j’ai grâce parmi vous.
   Dites aux femmes qu’elles nourrissent,
   qu’elles nourrissent sur la terre ce filet mince de fumée...
   Et l’homme marche dans les songes et s’achemine vers la mer
   et la fumée s’élève au bout des promontoires.

*

   J’honore les vivants, j’ai hâte parmi vous.
   Chiens, ho ! mes chiens, nous vous sifflons...
   Et la maison chargée d’honneurs et l’année jaune entre ses feuilles
   sont peu de choses au cœur de l’homme s’il y songe :
   tous les chemins du monde nous mangent dans la main !
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« Lavez, lavez l’histoire des peuples aux hautes tables de mémoire : les grandes annales officielles, les grandes chroniques du Clergé et les bulletins académiques. Lavez les bulles et les chartes, et les Cahiers du Tiers Etat ; les Covenants, les Pactes d’alliance et les grands actes fédératifs ; lavez, lavez, ô Pluies ! tous les vélins et tous les parchemins, couleur de murs d’asiles et de léproserie, couleur d’ivoire fossile et de vieilles dents de mules … Lavez, lavez, ô Pluies ! les hautes tables de mémoire.
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Venez et nous suivez, qui n’avons mot à dire : nous remontons ce pur délice sans graphie où court l’antique phrase humaine ; nous nous mouvons parmi de claires élisions, des résidus d’anciens préfixes ayant perdu leur initiale, et devançant les beaux travaux de linguistique, nous nous frayons nos voies nouvelles jusqu’à ces locutions inouïes , où l’aspiration recule au-delà des voyelles et la modulation du souffle se propage, au gré de telles labiales mi-sonores, en quête de pures finales vocaliques.
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Ah ! toutes choses de mémoire, ah ! toutes choses que nous sûmes, et toutes choses que nous fûmes, tout ce qu’assemble hors du songe le temps d’une nuit d’homme, qu’il en soit fait avant le jour pillage et fête et feu de braise pour la cendre du soir ! — mais le lait qu’au matin un cavalier tartare tire du flanc de sa bête, c’est à vos lèvres, ô mon amour, que j’en garde mémoire.

Chanté pour celle qui fut là
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