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Mjöllnir tome 2 sur 3
EAN : 9782302030671
56 pages
Soleil (21/08/2013)
4.08/5   44 notes
Résumé :
Au sein du Midgard, Thor le nain s’est vu doté du pouvoir de la foudre via le marteau Mjöllnir et a pris la route de l'Arc-en-Ciel afin de sauver son fils accidentellement blessé. Ayant atteint la citadelle humaine de Rakensen avec un nombre grandissant de ses pairs l’ayant pris pour symbole, Thor découvre au contact de l’ambitieux seigneur des lieux, qu’il est la réincarnation du dieu Thor et que son hôte n'est autre que Loki, son demi-frère divin. Leur inimitié an... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Vaut pour les tomes 1 et 2.

S'il a officié (en plus d'autres oeuvres de fantasy) sur la série Elfes (le temps de deux tomes) Olivier Peru s'est également employé à nous livrer sa vision des Nains, un archétype incontournable du genre fantasy, bien que peut-être moins présent, dans la production actuelle, que leur (quasi) antithèse à longues oreilles. Alors, ne le cachons pas, je partais avec un a priori plutôt favorable, moi qui, à l'occasion d'une partie de Dongeons et Dragons avait davantage tendance à choisir le guerrier court sur patte, bourru, mais bon camarade qu'une chochotte d'Elfe avec son arc long. Un gros bourrin ? Mais voyons le Nain est rempli d'émotions et n'hésite pas à les exprimer...

Ces deux tomes forment un diptyque d'héroic fantasy assez classique dans le fond, comme dans la forme, mais fort bien fait et qui a le mérite de ne pas négliger la réflexion, malgré un divertissement de qualité.
Dans le tome 1, nous faisons la connaissance de Thor, un Nain qui, pour venger la mort de plusieurs des siens, tués dans les arènes d'Hakonn, chef de clan humain qui organise des jeux sanglants, monte une expédition punitive qui a toute les chances d'être la dernière, tant le rapport de force est déséquilibré. Mais la fierté des Nains est légendaire et son prix peut aller jusqu'au sacrifice ultime. Pourtant Thor, bien qu'il fut autrefois un grand guerrier, aspire à présent à vivre en paix, avec sa famille, mais les lois ancestrales sont impitoyables. Finalement acculé par Hakonn, blessé de plusieurs flèches, il lui propose un duel et, contre toute attente, remporte la victoire en invoquant la foudre, à l'aide du marteau que son adversaire a bien voulu lui laisser. Très vite, le long de la route de l'Arc-en Ciel, la rumeur enfle : et si Thor, le Nain, était en réalité Thor le Dieu ? Très vite, le seigneur Liktur, un des chefs humains les plus puissant, envoie une mission diplomatique au village de Thor, lui qui refuse en bloc son nouveau statut...

L'univers de Mjollnir est plutôt sympathique et les amateurs de fantasy s'y retrouveront aisément. On peut, à la imite, lui reprocher de ne guère innover, pourtant en y regardant de plus près des subtilités s'y cachent. Basé sur une cosmogonie scandinave (Thor, Odin, Loki, les Ases, Asgard et tout le bataclan) les peuples qui y vivent sont les humains, les Elfes et les Nains. Les seigneurs des hommes dominent largement les deux autres races, franchement sur le déclin, surtout les Elfes. Les divers clans humains se sont installés le long de la route de l'Arc-en-Ciel qui mène, selon la légende, en Asgard. Les Elfes ne sont plus que l'ombre d'eux-même et Olivier Peru pousse loin leur déchéance : . Mais le traitement des Nains est aussi quelques peu en décalage, avec les poncifs du genre, bien que de façon moins spectaculaire. La plupart des clans ont, en effet, quitté leurs anciennes demeures souterraines pour vivre dans des villages assez humains dans leur conception. Ils pratiquent davantage l'élevage que les travaux de la mine. En bref, ils ont adopté le mode de vie des dominants, bien que s'accrochant à leurs vieilles coutumes qui fondent leur identité. Pour autant, un certain nombre vit encore dans les grottes et regardent leurs frères de la surface de haut. Ainsi, avec une remarquable économie de moyen, Olivier Peru façonne une dynamique historique ou mythes et histoire s'entremêlent ce qui donne une vrai densité et une crédibilité à son univers. Par ailleurs, il questionne véritablement la notion "d'identité nationale" : qu'est-ce qui fonde l'identité d'un peuple ? Comment évolue-t-elle ?

Dans le tome 2, suites aux tragiques événements du tome 1 les grandes manoeuvres sont engagées contre Asgard et c'est bien Ragnarök qui se profile à l'horizon. Un tome dense, au niveau du contenu, puisqu'il prétend, à la fois, nous narrer la guerre en cours et mettre en lumière, à coup de flashbacks, la genèse de la rivalité entre Thor et Liktur. du coup on a l'impression que les auteurs rament pour tout faire rentrer dans les 52 pages et, à la limite, une trilogie aurait peut-être été plus indiquée, vu l'ampleur de la tâche. Sinon il me reste à terminer par le dessin de Pierre-Denis Goux, qui est vraiment très bon, lisible, expressif avec des décors relativement soignés et des compositions de planche typique de chez Soleil.

Bref, pour tout les amateurs de fantasy c'est que du bon, voir du très bon, surtout le tome 1 et on espère vivement un nouveau cycle. Fan des Nains de tous les pays, unissez-vous !!!
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Le scénario suit sa route presque logique, logique entamée dans le tome 1. L'on voit toute l'intelligence de Loki pour manipuler son frère Thor, s'octroyer ses pouvoirs et déclencher sa vengeance, sa folie. Ca il est bien question de vengeance ici et vengeance rime avec trahison. Ces deux sentiments rythment à bon train la bd, et ce rythme éffréné est servi par une bonne dose de violence et de sang. Dans ce premier tome, Thor nous avait prévenu: "les nains aussi savent faire couler le sang".
Les histoires s'entremêlent toujours de manière intelligente, nous révélant peu à peu les liens qui les unissent, nous ammenant progressivement vers la conclusion. Mias il se passe tellement de choses dans ce tome 2 que cela en devient trop dense pour tenir en un seul volume. Un tome 3 n'aurait pas été de trop tant j'ai l'impression qu'Olivier Péru peine à faire contenir son histoire dans ce dyptique. J'ai parfois même l'impression qu'il la bâcle pour qu'elle tienne dans les 56 pages.
Je ressent surtout cela dans le traitement des 3 personnages principaux, les trois frères divins, Thor, Loki et Balder. Spécialement dans celui de Balder, sensé être le dieu de la sagesse, de l'amour et de la lumière. Je trouve son revirement de personnalité plus que discutable. Au nom de la sagesse, il est concevable de considérer cette divinité comme prête à tout pour sauver son royaume d'Asgard, y compris d'aller jusqu'à la trahison fraternelle. Mais le revirement se fait trop vite, trop brutalement et trop facilement. Sans doute est ce pour servir au plus vite l'histoire et mettre ainsi en exergue la rivalité entre les frères et accentuer la puissance de Loki, capable à ce point là du récit de manipuler même le dieu de la sagesse. Ce personnage et sa position et donc son importance auraient valu quelques pages supplémentaires afin d'approfondir ce revirement.
Le traitement d'Odin est également à mon goût plus qu'insuffisant et décevant. Au final, il n'est présenté que comme une divinité vieillissante, dont la vie ne tient qu'à un fil, littéralement. Il y a d'ailleurs à travers ce fil, confusion entre les Nornes et les Moires grecques. Les Nornes tissent le destin de tous les êtres qui peuplent les 9 royaumes; elles le gravent sur du bois. Le tissage est plus un symbole qu'un véritable attribut et l'origine du mot "norn", incertaine, pourrait être dérivée d'un mot signifiant "tresser", et ainsi se référer au fait qu'elles tissent les fils du destin mais, dans les légendes nordiques, jamais il n'en n'est question. Contrairement aux Moires ( les Parques romaines), qui elles, tissent, déroulent et coupent le fil de la vie de tous les mortels. Mais passons, ce n'est qu'un détail...
Odin donc, qui a vaincu les Géants en les pétrifiant et qui le restent uniquement parce qu'il garde leur pouvoir en lui, ce qui témoigne de sa puissance, est réduit à néant par ce simple fil. Facilité, raccourci scénaristique...!? Je ne saurais le dire.
Alors je ne dis pas qu'il s'agit là d'une mauvaise bd. Loin de là. Je dis simplement que je suis déçu par le traitement, par les choix d'Olivier Péru dans la manière d'utiliser les figures légendaires, de leur symbolisation et de leurs attributs pour servir son histoire, et de leur caractérisation, ainsi que par sa conclusion trop bâclée à mon goût. Pourquoi ne pas avoir écrit une trilogie....?
Sinon je reconnais là tout le talent de cet auteur et confirme mon intérêt à son égard. Dans Mjöllnir, il pose très clairement la question de l'identité. Identité individuelle et culturelle. La recherche et l'affirmation de notre identité, quelle qu'elle soit, passe par la reconnaissance, la lutte et l'acharnement à faire reconnaître son individualité et donc son authenticité. Malgré tous les pouvoirs qu'on lui reconnaît, son héros, Thor, se revendique nain et père avant tout. Et Olivier Péru a choisi un nain, un petit être pratiquement sans importance, qui n'a pas oublié ses racines, pour cristalliser le combat que nous devons mener pour nous distinguer "de la masse"....

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Thor n'a qu'une idée en tête, sauver son fils en allant chercher son âme dans les profondeurs de Niflheim. Loki pourrait l'aider... ou le manipuler... Si Thor le dieu semble avoir changer avec sa réincarnation en nain, ce n'est pas le cas de Loki toujours aussi perfide qui ne souhaite que se venger du père des Dieux.

Un deuxième tome tout aussi convainquant que le premier dans ce mélange de fantasy et de légendes vikings. de manigances en manigances, Loki pourrait bien arriver à ses fins et déclencher Ragnarok! Ce tome va donc ce conclure sur cette célèbre bataille prédisant la fin des dieux.
De nombreux flash-backs (que l'on reconnait aisément grace à une palette monochrome de brun) permettent de reconstituer la vie des dieux avant leur réincarnations.
Thor parait bien peu maitre de son chemin tout au long de ce tome. Suivant les consignes de Loki et de sa fille Hell, toujours dans l'espoir de sauver son fils. On aimerait de lui un peu plus de combat, un peu comme sur les dernières planches!
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Oui j'ai pris mon temps pour lire ce tome 2, et je l'ai vraiment apprécié. Si l'histoire ne révolutionne pas vraiment le genre, elle est suffisamment originale pour accrocher le lecteur. Les dessins sont toujours superbes, c'est sombre et sanglant, violent, voire désespéré.

Pour moi la fin était un peu décevante, j'avoue, j'attendais quelque chose d'un peu plus "Ragnarock'n roll", c'est assez convenu, mais bon, l'ensemble est d'un excellent niveau, tant scénaristique que niveau dessins !
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On a ici deux auteurs vraiment très sympathiques. Je le dis d'autant plus facilement que je les ai rencontrés et que le dessinateur est bisontin. Parlons tout de suite du dessin, donc. Pierre-Denis Goux avait commencé la série Merlin - le Prophète avec Jean-Luc Istin au scénario mais il se sentait bridé dans son dessin. Il a donc quitté la série en bons termes et a plongé dans Mjöllnir. Avec succès, soyons honnêtes. le dessin est puissant, les personnages sont expressifs, le trait est précis, les détails sont nombreux, le découpage des planches est très bien foutu. C'est un vrai bon dessin qui colle en outre parfaitement à cet univers de fantasy mythologique.

Quant au scénario, il est signé Olivier Péru que j'ai découvert avec Mjöllnir mais qui écrit aussi des livres sans images. du coup, j'ai lu Martyrs avant Mjöllnir ce qui m'avait permis de voir la qualité du garçon pour construire un univers riche et diversifié. Dans cette série, Olivier Péru revisite la mythologie nordique avec Thor, Loki et Ragnarök. Au lieu de reprendre les personnages tels qu'on les connaît traditionnellement, Péru rajoute une touche personnelle pour secouer tout ça et créer une histoire originale. Si revisiter une légende / mythologie peut s'avérer casse-gueule, on peut clairement estimer que Péru et Goux s'en sont admirablement sortis. Ils livrent un diptyque puissant, cohérent et particulièrement réussi.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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critiques presse (3)
Auracan
07 octobre 2013
Avec l’effet de surprise en moins et quelques petits défauts [...], ce second opus reste néanmoins très agréable à lire et se situe dans le haut du panier de la Fantasy. La relecture des mythes vikings fonctionne en plein et surtout, ne s’étire pas en longueur. Ce qui rend ce diptyque riche et consistant.
Lire la critique sur le site : Auracan
Bedeo
11 septembre 2013
Batailles, courage et trahison, de quoi faire un excellent scénario à rebondissements ! Un grand coup de chapeau pour la qualité des dessins, qui avait déjà été souligné lors de la critique du tome 1.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Sceneario
20 août 2013
Un excellent deuxième opus qui clôture la légende de Thor le Nain à lire urgemment dans la collection Soleil Celtic.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Autrefois, nul elfe ne réclamait le bien d'autrui. Nul elfe ne convoitait. Mais les temps passent et changent les cœurs comme les âmes. En se découvrant mortels, les elfes ont appris le goût de l'amertume, le désir, le manque et l'espoir de lendemains meilleurs. Ils ont appris ce que c'était qu'être faible.
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- Odin, notre vénéré père, nous a imposé une épreuve. Il voulait que nous devenions meilleurs. Il ne nous laissera pas revenir à lui comme de simples enfants, demandant pardon. Les dieux sont cruels. (Loki)
- Tu n'es pas meilleur qu'eux. (Thor)
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Toute fin est un recommencement. Après la guerre viennent la paix et la reconstruction.
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Vidéo de Olivier Peru
No Zombie - La nouvelle BD d'Olivier Peru avec Evgeniy Bornyakov et Benoît Dellac au dessin.
Résumé : Joseph était un zombie jusqu'à ce que le vaccin le ramène... Mais le goût du sang et l'esprit de la meute n'ont pas disparu en lui ; il est aujourd'hui un No Zombie. Il sillonne les routes pour sauver des zombies, un par un, et de rares survivants à l'agonie. Les No Zombies ne sont qu'une goutte d'eau dans l'océan, ils sont pourtant le dernier espoir du monde.
En savoir plus : https://www.editions-soleil.fr/bd/series/serie-no-zombies/album-no-zombies-t01
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