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Critique de Alfaric


Comme le dit le proverbe chinois, celui qui recherche la vengeance doit se préparer à creuser deux tombes…

Ylack aurait pu vivre une existence tranquille au sein d'une famille de pisteurs dans une tribu ed gobelins, si un Seigneur Nord n'avait pas été un humain suprématiste adepte du nettoyage ethnique (avec tortures et actes de barbarie, sinon où serait le plaisir de la chose ?). Il aurait préféré mourir avec les siens, mais sur un coup de tête le seigneur décide de céder aux caprices de ses fils Enash et Nyrrad qui veulent chacun avoir un gobelin de compagnie. Pour les humains, Ylack devient Renifleur le meilleur de chiens de chasse, mais traité moins bien que le pire des cabots. Et Renifleur devient aussi le dernier des siens car il a dû tuer de ses propres mains l'avant-dernier des siens...
Il aurait pu se tuer, il aurait pu se sauver, on aurait pu le libérer. Mais le destin a fait son choix : alea jacta est ! Quand débutent les traditionnels games of thrones de mes couilles, Renifleur prouve sa valeur et prend une place de plus en plus importante au sein du clan. Il apporte les preuves de l'assassinat du seigneur, il retrouve celui qui a tenté d'assassiné son successeur, et après avoir traqué durant une année entière le fantôme des montagnes il revient avec la certitude qu'elles contiennent des ressources et des trésors pourrait faire la fourtune et la gloire du clan ! Nyrrad part avec Renifleur et une escorte solidement armée pour les récupérer, mais Renifleur revient seul pour expliquer à Enash qu'un vieux gobelin dopé à la moriatis les a tous tué à part son frère qu'il s'amuse à torturer chaque jour que les dieux font. Enash part avec toute son armée récupérer son frère, les ressources et le trésor elfique abandonné (oh oui, Mon Précieux !), et commence alors un slasher qui amène tous les personnages au coeur de la folie et tous les lecteurs et les lectrices vers l'horrible vérité !

Nous sommes dans un récit à chute, et il faudra le relire et revoir l'ambiguïté de chaque situation, chaque expression, chaque dialogue et chaque dessin pour comprendre combien est implacable la narration qui joue avec nous. Mais Olivier Peru semble de plus en plus atteint du « Syndrome Jacques Martin », à savoir que sa carrière avance et plus ses récits sont tragiques, genre sombre et violent avec l'envie de te pendre une fois la dernière page tournée. Ici noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir… Les auteurs nous enferment avec les personnages dans la Boîte de Pandore pour ramper dans l'obscurité, et quand on pense entrevoir la lumière s'est pour mieux d'éteindre !
On nous jette à la figure toute la haine de l'humanité à la figure, mais Renifleur tient bon pour finalement trouver sa place. Et en trouvant sa place il fait changer d'avis sur lui tout ceux qui l'ont haï et méprisé, à part Nyrrad qui l'a toujours considéré comme un ami et par Gallens qui a fini par se déclarer son ami : ce sont eux qui ont le destin le plus cruel…

Olivier Peru est machiavélique, et les dessins sombres de Giovanni Lorusso colorisés par J. Nanjan collent bien au sujet (notez que le trio sort 2 bandes dessinées le même mois : voir "Wyatt Earp's last hunt"). Mais il est bien difficile d'apprécier à sa juste travail un récit qui déroule le tapis rouge à tout ce qu'il a de pire en l'Homme !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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