AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le tour du cadran (20)

Les gens ont du courage lorsqu'ils sont en groupe. Surtout s'il s'agit de s'en prendre à quelqu'un qui a les mains enchaînées.
Commenter  J’apprécie          190
Il est possible que je l'aurais quittée dans quelques semaines. Il n'y a pas qu'elle, il y a d'autres jeunes filles bien mieux que cette Sonia Hartmann. Mais comme elle a rompu avec moi hier, je ne peux pas vivre sans elle aujourd'hui. La dernière bouchée - Vous comprenez ?
Commenter  J’apprécie          190
En ce qui concerne le chien Cyrus, il est impossible de déterminer avec une certitude absolue la race à laquelle il appartenait. On ne devrait pas être trop éloignés de la vérité en le classant, sommairement, dans la famille des roquets : poils blancs avec des taches brunes, caractère intrépide, doué de rappel, capable de donner la patte et de faire le beau.
Commenter  J’apprécie          172
Que l'humanité s'arroge le pouvoir de punir, voilà l'origine de toutes les déficiences intellectuelles... Si la justice n'avait pas inventé le châtiment, il y a déjà longtemps que l'on aurait trouvé le moyen de rendre tous les crimes impossibles, superflus ou inutiles. Quels progrès aurions-nous faits en toutes choses si nous n'avions ni gibet, ni cachot ! Plus d'incendies, faute d'incendiaires. Plus d'armes, plus d'assassins... Plus de voleurs, chacun ayant selon ses besoins et ses désirs... Je me dis parfois qu'il est heureux que la maladie ne soit pas un crime, car, nous n'aurions plus de médecins, nous n'aurions que des juges...
Commenter  J’apprécie          150
«La suite des événements, Dieu merci, ne me concerne plus ! se dit Demba en accélérant le pas, je suis maintenant complètement désengagé...» Le mot lui plut, il se le répéta. « J'annonce par la présente mon désengagement», dit-il en prenant l'expression d'un diplomate confirmé qui s'apprête à faire une déclaration d'une importance capitale. Il s'arrêta un instant et s'inclina légèrement devant un interlocuteur invisible pour lui signifier qu'il se considérait désormais complètement «désengagé» par rapport à l'évolution de la situation.
«Complètement désengagé» répéta-t-il plusieurs fois, comme s'il ne pouvait se détacher de ce mot, qui semblait avoir l'étonnante propriété de faire apparaître toutes les choses sous un jour réconfortant, consolant. Et il parvint presque à imaginer, sans une once de haine, de colère ou de douleur, que Sonia Hartmann allait partir demain en voyage avec un autre et que lui-même resterait tout seul.
Commenter  J’apprécie          150
- Que dites-vous ? Un saut dans l'inconnu. Très bon. Parfait. Vous avez sans doute vous-même déjà sauté ? Dans l'inconnu. Pas encore ?

Demba faisait tous ses efforts pour maîtriser ses nerfs, parler calmement et ne pas céder à un des ces accès de colère.

- On regarde en bas, n'est-ce pas ? et, au début, on n'a pas peur, on se dit : il le faut. La peur - une peur atroce - ne vient qu'à l'instant précis où l'on perd l'équilibre pour se lancer dans le vide. À ce moment précis seulement. Alors l'on voit tout ce qui vous entoure avec une acuité accrue. On sent des gouttes de sueur perler sur son front. Et puis... Et puis, qu'est-ce qui se passe ? Je vous le demande !
- Je ne vois pas où vous voulez en venir..., répondit Willy Eisner, très étonné.
- Non ?... Vous ne voyez vraiment pas ? cria Demba, alors comment pouvez-vous avoir l'audace de parler, comme vous dîtes, «d'un saut dans l'inconnu» ? Moi, rien que d'employer cette expression, j'ai déjà des sueurs froides et les genoux qui tremblent. Mais vous, vous en parlez comme cela, comme si de rien n'était...
Commenter  J’apprécie          130
– Vous savez, cher baron, lui ai-je répondu, je suis tenu par le secret professionnel ! J’ai les mains liées, mais… Stanislas Demba s’arrêta, fronça les sourcils et dévisagea son compagnon :
– Que dites-vous là ? Les mains liées ?
– Oui. Parce que évidemment…
– Vous avez donc les mains liées. Cela doit être gênant ?
– Qu’entendez-vous par là ?
– Je dis que cela doit être gênant, répondit Demba avec un sourire ironique, les mains liées ! J’imagine que l’on a le bout des doigts qui commence à gonfler, à cause de la circulation, comme s’ils allaient éclater, et que la douleur vous lance jusque dans l’épaule…
– Que dites-vous ?
Commenter  J’apprécie          110
La prison, c'est bien la dernière survivance de la torture, la plus insoutenable. Les petits supplices - le carcan, le chevalet - ont été abolis, mais on a conservé la plus atroce : le cachot.
Commenter  J’apprécie          70
Mr le conseiller Klementi marchait d'un pas lent et avait en outre l'habitude de s'arrêter très souvent, tout en poursuivant la conversation - de préférence au beau milieu des rues les plus fréquentées, comme s'il fallait qu'il gênât les autres pour se sentir lui-même véritablement à son aise.
Commenter  J’apprécie          60
Il s’était attendu à ce que son adversaire, en le voyant, se montrât confus, abasourdi, consterné, totalement déconcerté. Mais au moment où il se retrouva face à lui, il vit que son visage avait pris une étrange expression. Ce n’était ni la peur, ni la honte qui se lisait dans les traits de M. Skuludis, mais une surprise, une stupéfaction sans égale, sans nom. Il regarda Demba, bouche bée, et de sa main droite tendue, aussi hiératique qu’une statue d’Apollon, il désigna, comme frappé de stupeur, les mains de Demba. Les mains ! Les mains !
Commenter  J’apprécie          60






    Lecteurs (173) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2864 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}