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La malédiction des Médicis tome 3 sur 3
EAN : 9782377352425
320 pages
Archipoche (06/02/2019)
3.6/5   10 notes
Résumé :

Descriptif
1688 : naïve, pure et pieuse, Violante-Béatrice de Bavière arrive à Florence à l'âge de seize ans pour épouser Ferdinand de Médicis, le mari qu'on lui a choisi. Malgré l'amour que lui porte sa femme, Ferdinand retourne à sa vie de débauche, le mariage à peine célébré. Violante se rapproche alors de son beau-frère Jean-Gaston, jeune homme doux et introverti auquel elle peut se confier. Leur attirance est réciproque, mais ambiguë. Marié sur o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ça y est! Je clos la trilogie de la malédiction des Médicis de Patrick Pesnot avec ce dernier tome consacré à la fin de la suprématie de cette célèbre famille sur Florence et sur le Grand Duché de Toscane. Je remercie les éditions Archipoche de me l'avoir envoyé.

En 1661, la famille des Médici de Florence souhaite de nouveau s'allier avec le royaume de France. Après avoir marié leur fille Catherine de Médicis au Roi Henri II, un siècle auparavant et Marie de Médicis au Roi Henri IV à la fin du XVIème, l'héritier Cosimo III épouse la cousine de Louis XIV, la Princesse Marguerite-Louise. Malheureusement, l'union se révèle être désastreuse : les époux se détestent et la jeune épouse en fait voir de toutes les couleurs à sa belle-famille. Malgré tout, trois enfants naissent : Ferdinando, Anna-Maria-Luisa et Gian Gastone. Cosimo III fonde alors beaucoup d'espoir sur les futurs alliances matrimoniales de ses enfants car d'eux va déprendre l'avenir du Duché de Toscane. Il se rapproche alors du Saint Empire Germanique et fait épouser son aîné, Ferdinando à la sage Violante-Béatrice de Bavière, en 1688.

Ce troisième tome est original par rapport aux deux premiers car il est en rupture totale. Si les deux premiers tomes étaient entièrement consacrés à deux fortes personnalités : Lorenzo il Magnifico et le second à Cosimo Ier de Toscane, ce troisième au contraire se disperse autour de tous les personnages cités précédemment, ce qui en fait un roman choral. J'y vois là une manière pour l'auteur de démontrer à quel point le pouvoir de la famille des Médici s'étiole en cette fin de XVIIème siècle, notamment à cause de l'absence d'une figure dominante autour de laquelle la famille aurait pu se rassembler. Au contraire de leurs aînés, les derniers héritiers se révèlent non seulement incompétents dans leur fonction de dirigeant ce qui les coupe radicalement de leur peuple mais leur absence d'héritier achève également leur déchéance.

De plus, dans ce troisième tome, l'opposition est très forte entre les hommes et les femmes. Les premiers apparaissent très influençables : Cosimo III est excessivement pieux et laisse les prêtres diriger sa vie et Florence tandis que ses deux fils Ferdinando et Gian Gastone ont des moeurs plus relâchées et laissent libre cours au plaisir de leur chair. Les femmes, au contraire, possèdent des fortes personnalités mais apparaissent toutes très différentes : la mère de Cosimo III, Vittoria della Rovere tenait la cour de Toscane d'une main de fer ; Marguerite-Louise ne supportant pas l'étiquette tient à vivre sa vie comme elle l'entend, indépendamment de son époux, Cosimo III ; quant à Violante-Béatrice de Bavière, elle est le fameux « Ange de miséricorde » dont la sagesse ne suffit pas à recadrer les moeurs excessifs de son mari Ferdinando et de son beau-frère Gian Gastone.

En conclusion, bien que j'ai préféré les deux premiers tomes de la Malédiction des Médicis de Patrick Pesnot consacrés à Lorenzo et à Cosimo Ier, ce troisième roman n'est pas en reste et clôt admirablement cette trilogie bien documentée, écrite et immersive. Je la recommande donc entièrement pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur cette grande famille italienne.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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L' « Ange de miséricorde » est le troisième et dernier tome de « La Malédiction des Médicis ». L'action se déroule près d'un siècle après la fin du deuxième volet « Les lys de sang ». Une fois encore, Patrick Pesnot délivre un roman de très bonne facture, au style très fluide.

Si le premier tome relatait l'apogée des Médicis et le second son déclin, le dernier caractérise la déchéance du clan.

Etonnamment, c'est non à Florence, mais à la cour de Louis XIV que débute le roman. Pour des raisons politiques, le roi impose à sa cousine, Marguerite-Louise, un mariage avec Cosme de Médicis, fils du grand-duc Ferdinando II. Union, non pour le meilleur, mais bien pour le pire tant le caractère rebelle de Marguerite-Louise et celui dévot de Cosme sont incompatibles.

Ces derniers donnent néanmoins naissance à trois enfants qui porteront chacun à leur façon les stigmates de l'union désastreuse de leurs parents : Ferdinando (mais ce dernier est-il vraiment le fils de Cosme ?), Anna Maria Luisa, et Gian-Gastone. L'aîné est marié avec une princesse allemande, intelligente et simple, Violante-Béatrice de Bavière.

Si on y ajoute le personnage de Vittoria della Rovere, le lecteur est ainsi en présence des principaux protagonistes de ce roman, dont il suit l'évolution principalement pendant le règne de Cosme, devenu Cosimo III, dans une cité des lys où de grandes faveurs sont accordées au clergé alors que le peuple de Florence est dans le même temps accablé d'impôts.

On constate dans ce livre une approche de l'auteur différente de celle adoptée dans les deux premiers tomes. Là où « le Prince sans couronne » se consacrait quasi exclusivement à la personne de Lorenzo le Magnifique, « Les Fleurs de Lys » principalement à celle de Cosimo Ier, « L'ange de miséricorde » s'intéresse à une multitude de membres du clan Medicis, mettant en exergue qu'aucun des protagonistes de ce dernier tome ne peut à lui seul rivaliser avec la flamboyance ou la tyrannie des premiers.

Le thème de la dualité est également très présent dans le roman.
La différence de caractère entre personnages masculins et féminins est ainsi très frappante.
Les premiers sont, dans l'ensemble, faibles et lâches : Cosimo III, incapable de tenir tête à sa mère excessivement pieuse, Fernandino se livrant à une vie de débauche et Gian-Gastone suivant finalement le même chemin que son frère.
A l'inverse, les secondes, bien que très différentes les unes des autres, sont présentées comme des femmes de caractère : Vittoria Della Rovere et Anna Maria Luisa (de même que, quoique moins présente, Anne-Marie Françoise de Saxe Lauenburg) par leur austérité, Marguerite-Louise par son insoumission, Violante-Béatrice par sa sagesse et même Ménica, jeune paysanne qui devient une poétesse reconnues.

De même, l'opposition entre « vice » et « vertu » est omniprésente. D'un côté, les excès de débauche, chez Marguerite-Louise, Ferdinando et Gian-Gastone. de l'autre les excès religieux, chez Vittoria Della Rovere, Cosimo III et Anna Maria Luisa. Et au centre, Violante-Béatrice, voix de la raison et souffle d'air frais tout au long du roman.

Enfin, la quasi-absence de l'art dans ce volet apparaît comme un signe annonciateur supplémentaire de la fin des Médicis.

Et, à titre personnel, pour avoir éprouvé la sensation d'être projeté au coeur de l'action, je pense que je garderai longtemps en mémoire la scène du face à face entre Gian-Gastone et le marquis Serristori.
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La trilogie de la Malédiction des Médicis, mais également la dynastie de la célèbre famille florentine, s'achève avec L'Ange de miséricorde. Après son mariage désastreux, Cosimo III compte sur l'union de son fils Ferdinando avec Violante de Bavière pour perpétuer la lignée, cependant le nom des Médicis est destiné à s'éteindre, en dépit de tous les efforts déployés.

À l'instar des deux tomes précédents, ce fut une lecture très intéressante et très riche d'un point de vue historique, néanmoins elle est celle parmi les trois que j'ai le moins appréciée, pour des raisons subjectives plus que qualitatives.

On s'éloigne non seulement de la Renaissance (qui est ma période chouchou en ce qui concerne l'Italie) pour entrer dans l'ère moderne, mais aussi des Médicis eux-mêmes, puisqu'il s'agit du récit de leur déclin. Quoiqu'ils interviennent régulièrement, ce sont Marguerite-Louise et Violante les véritables protagonistes de cette histoire.

Et si la deuxième est attachante (d'ailleurs, je me réjouis d'avoir découvert son existence, car je n'avais jamais entendu parler d'elle jusqu'à présent), la première est tout simplement odieuse et méprisable.

En relisant mes anciennes chroniques, j'ai vu que j'avais reproché aux Lys de sang sa succession d'évènements un peu trop rapide. Ici, c'est le contraire, j'aurais préféré qu'on ne s'attarde pas autant sur Marguerite-Louise qui accapare presque le premier tiers du livre.

Je soulignais également le style un peu trop épuré de Patrick Pesnot, et si, avant ce tome, sa plume ne m'avait pas vraiment dérangée, je n'en dirais cette fois pas autant. Les transitions manquent parfois de fluidité, et j'ai même trouvé l'auteur un peu… avare en mots, dirais-je, dans certains passages. Un comble pour moi qui n'aime d'ordinaire rien tant que la sobriété !

M'enfin, ces points négatifs que je relève ne m'ont pas empêchée d'apprécier cette histoire, et je garderai un souvenir très positif de cette trilogie dans son ensemble, même si mon affection pour Lorenzo de Médicis fait que j'ai une nette préférence pour le Prince sans couronne.

Amateurs de Médicis, de Toscane et tout simplement d'Histoire avec un grand H, je vous recommande vivement ces romans !
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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Nous allons cette fois à la fin des Médicis, ( ce qui va me pousser à lire le dernier des Médicis de Dominique Fernandez. Patrick Pesnot nous offre avec ce troisième épisode de bons moments de lecture avec son savoir faire et son sens de l'ellipse.
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Clap de fin sur le dernier tome. Un pan de l'histoire des Médicis que je ne connaissais pas et la découverte d'une princesse et d'un duc passionnants.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Gain Gastone à sa belle-sœur Violante :
« Comprenez-vous maintenant où se loge le vrai pouvoir de la religion... Quand les corps sont rompus, les réseaux cessent de penser! » (p. 240)
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