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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Le prince sans couronne" est un roman historique dans lequel j'ai eu du mal à rentrer. Quelque chose dans le ton, le style m'a plus fait penser à un récit documentaire qu'à une fiction. Mais, passés le prologue et le premier chapitre, je m'y suis fait et, en fait, j'ai été plutôt intéressé par ce premier tome de la trilogie "La malédiction des Médicis".
Patrick Pesnot y relate la vie romancée de Laurent de Médicis, dit le Magnifique, héritier de la fortune de deux générations de banquiers florentins prospères, mécène des artistes italiens de ce XVe siècle et, de ce fait, initiateur de la Renaissance.
A la tête de la famille la plus puissante de Florence, il est également un des membres actifs de la politique si particulière de la péninsule italienne de l'époque. Celle-ci se compose d'alliances entre familles dirigeantes des villes-états (Florence, Milan, Venise, Naples), et de guerres civiles menées par des armées de mercenaires dirigées par des condottieres ; sans compter les menées des papes qui essayent d'agrandir les états pontificaux.

Au final, j'ai apprécié cette plongée dans la Florence du XVe siècle qui m'a donné envie de m'intéresser plus en profondeur à Laurent le Magnifique. Je remercie donc la Masse Critique de Babelio de m'avoir choisi et les éditions Archipoche de m'avoir offert ce livre.
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Je suis ravie d'avoir eu la chance de découvrir ce livre. Cela a été un très bon moment de lecture, on se laisse emporter par l'histoire de Laurent le Magnifique, Médicis de son nom.
Sa vie est un vrai Roman avec un grand R et il est rare pour une biographie dont on connait la fin de nous tenir en haleine comme cela jusqu'à la dernière page. le challenge est réussi.
Qui dit Médicis dit jeux de pouvoirs avec ses pseudo-alliances et ses alliés de toujours. Tout ceci nous donne un fragile équilibre entre diplomatie (ou quelque chose qui y ressemble), politique, religion, non-dits, secrets de famille et surtout argent : c'est assez passionnant ! Et vivre au temps de Laurent le Magnifique c'est aussi vivre dangereusement, et Patrick Pesnot le montre bien au travers des crimes et des meurtres mais aussi des règlements de compte sans oublier une justice quelque fois assez inhumaine (pendaison, écartèlement …)
A côté de cela, la Renaissance s'installe et nous en met plein les yeux. On croise les plus grands : Leonard de Vinci (qui doit beaucoup à Laurent le Magnifique d'ailleurs), Benozzo Gozzoli ou Botticelli. Pour les plus curieux et notre grand plaisir, Patrick Pesnot nous fait la description de quelques grandes oeuvres comme la fresque peinte dans la chapelle du pallazo par Benozzo Gozzoli « Adorazione dei Magi» ou l' « Annonciation » de Leonard de Vinci et « le printemps » de Botticelli. Prenez le temps de mettre devant vos yeux ces tableaux (voir les images sur le blog) et laissez-vous guider par l'auteur !
Patrick Pesnot a une très grande rigueur dans ses explications de tableaux mais aussi dans la description de Florence et de ses personnages. Certains diront que cela met de la distance entre l'histoire et le lecteur. Pour moi, cette rigueur me plait et me rassure et ne nuit en aucune manière à l'histoire mais la consolide.
Le seul petit bémol : il aurait été judicieux d'avoir un arbre généalogique au début pour nous familiariser avec cette grande famille Médicis

Donc, un livre qui se lit facilement, un livre qui nous apprend énormément de choses sur Laurent le Magnifique mais aussi Florence, ses us et coutumes, ses règles et ses arts. Un livre très complet que j'ai dévoré !
Lien : https://ideeslivres.jimdo.co..
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C'est le type meme du roman historique a prendre en vacances, tres agréable a lire et, en meme temps, collant de pres a ce que l'on sait de ce célébrissime Medicis que tous connaissent sous le nom de "Lorenzo le Magnifique" et cela surtout depuis la superbe série tv sur l'épopée des Medicis. Il devait son surnom de "Magnifique" a son exceptionnelle prodigalité envers les grands artistes florentins dont les créations et la compagnie lui procuraient un grand plaisir. C'est un personnage que l'auteur n'a pas grand mal a nous rendre sympathique et que je rangerais pour ma part volontiers dans la catégorie des grands baiseurs de l'Histoire avec en sus la qualité d'avoir été aussi l'un des grands mécenes de la Renaissance italienne.

Lorenzo est probablement ce qui s'est fait de mieux en matiere de grand bourgeois éclairé et flamboyant de la Renaissance italienne, période "Quattrocento". Né dans une famille a la fois riche, puissante, raffinée et, last but not least, aimante envers ses enfants, Lorenzo est d'excellente constitution (jamais malade), intelligent, curieux d'esprit, pas méchant mais trop préoccupé des plaisirs des sens et de l'esprit pour se soucier vraiment des autres, croyant en Dieu (du moins, le croit-il) mais peu préoccupé de morale chrétienne - ce qui se concoit étant donné l'immoralité ostentatoire du haut clergé de son époque - il est avant tout tres sensuel et ultra sensible au charme des jolies filles. le fait qu'il ait "une gueule" comme on dit, avec son long nez et son prognatisme mandibulaire (machoire inférieure avancée), ne l'empeche nullement de conquérir le coeur des dames, bagout (il leur compose des vers de circonstance), prestance physique et fortune obligent. le roman n'en parle pas, mais Lorenzo était aussi - semble-t-il - myope, ce qui expliquerait en partie son caractere plutot pacifique, en contraste avec celui habituel des puissants males de son temps.

Lorenzo n'aura donc pas été homme d'épée ni meme particulierement doué pour les affaires, mais son héritage intellectuel, physique et matériel, combiné avec une bonne étoile lui ayant permis de survivre a tous les mauvais coups dont était prodigue cette époque de conspirateurs et de spadassins, lui ont permis de traverser la vie comme un météore... jusqu'a ce que le destin lui présente la facture. Celle-ci, sous la forme d'une sale maladie auto-immune, elle aussi héritée helas - la "malédiction des Médicis" -, a transformé en calvaire ses dernieres années avant qu'il ne rende son ame au Créateur a l'age de quarante-trois ans. Lorenzo n'aura finalement pas laissé une grande trace dans l'histoire et aura meme, du fait de son désintéret relatif pour les affaires, un peu contribué a amorcer le déclin de la dynastie des Medicis, mais nul doute que sa sensualité débridée a généreusement répandu ses flamboyants genes parmi la population de la douce toscane.
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Merci à Babelio et Archipoche pour cette belle découverte !
Nul besoin de connaître en détail l'histoire des Médicis pour apprécier ce roman historique. C'est avec plaisir qu'on se laisse entraîner en pleine Renaissance grâce au style fluide et rythmé de Patrick Pesnot.
Le prince sans couronne retrace la vie de Lorenzo de Médicis. Amours, famille, complots, protection des arts… tous les ingrédients sont présents. Mais je retiendrai principalement les deux derniers. Lorenzo de Médicis le protecteur des arts qui, au fil des pages, nous donne l'opportunité de croiser Lippi, Boticcelli, de Vinci et Michelange. Mais surtout Lorenzo le Magnifique, propulsé à la tête de Florence et au milieu des luttes de pouvoirs à vingt ans à peine : la tentative de prise de Prato par Nardi, la révolte de Volterra, la haine viscérale opposant Lorenzo au pape Sixte IV, la conjuration des Pazzi et l'assassinat de son frère Giuliano, la guerre… Lorenzo, en fin stratège, avance ses pions, noue et dénoue les alliances pour la survie de la cité florentine.
Mais, au crépuscule de sa vie, malade, en proie aux difficultés financières et alors qu'il a lui-même fait entrer le ver dans la pomme en obtenant le rappel du moine fanatique Savonarola en sa ville, on ne peut que pressentir que le Florence pour lequel Lorenzo s'est battu toute sa vie finira par s'éteindre avec lui.
Et à la fin de ce premier tome, une forte envie de continuer la lecture de ce triptyque et de faire encore un bout de chemin avec Les Médicis.
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Alors si vous connaissez uniquement de Patrick Pesnot "La Rose et le Bourreau", il vous faudra faire table rase de tout ce que vous y avez aimé avant de vous plonger dans ce début de saga. En effet, ici, pas de roman historique mais plutôt un récit historique. En effet, Patrick Pesnot nous livre l'histoire de Lorenzo de Médicis, depuis son enfance jusqu'à sa mort. Là encore, pour les allergiques aux biographies, vous ne serez pas déçu car l'auteur a un talent de conteur indéniable et sait faire la part des choses entre l'historique et le poétique. Son ambition n'a pas été de rédiger un ouvrage historique stricto senso mais de brosser l'histoire d'un homme hors du commun dont le destin n'a rien à envier à certains films d'action.

Ce qui est intéressant dans ce roman, c'est de voir comment un enfant, idolâtré par son grand-père, Cosimo de Médicis (le premier des Médicis à avoir réussir à créer un empire à la fois financier et politique à Florence), se retrouve petit à petit formé pour devenir le futur maître de la ville. On parlerait presque d'une sorte de roman d'apprentissage où le héros fait son expérience politique mais aussi sentimentale avant de devenir l'un des personnages les plus puissants du pays. On assiste ainsi à cette éducation et cette période de formation qui ne laisse rien au hasard, même en ce qui concerne les sentiments entre frères lorsque Lorenzo tombe amoureux de la même femme que son cadet Giuliano et que ce dernier se résigne par amour fraternel et soumission politique. C'est parfois cruel mais une chose se dégage de cette famille, c'est ce sentiment impérieux qui consiste à garder toujours en tête l'unique chose importante et qui mérite qu'on lui sacrifie tout : l'aura de Florence.

Tout tourne autour de cette ville que Lorenzo va s'évertuer à protéger des attaques des puissances voisines et surtout de celles du Pape qui lui voue une haine farouche. Là encore, le clergé n'en sort pas grandi : un pape débauché, autoritaire et prêt à tout même au meurtre pour parvenir à ses fins ou au recours à des mercenaires pour mener ses armées... Une des scènes les plus réussies du roman restera à mes yeux celle se déroulant dans une église où Lorenzo échappe de peu à un assassinat mais y perd un être proche. C'est d'ailleurs étonnant car cette scène digne des plus grands romans de Dumas rappelle également une scène très réussie d'un ouvrage de fantasy que j'ai lu l'an dernier, "Reine de cendres" d'Erika Johansen. Comme quoi, il se passait bien plus de choses trépidantes dans les églises autrefois qu'aujourd'hui. Les conséquences seront d'ailleurs terribles avec des scènes d'exhibitions ou de vengeances morbides dignes des pires films d'horreur.

Un autre intérêt du roman, c'est de voir comment Lorenzo va offrir un prestige artistique à Florence en devenant sans doute l'un des plus grands mécènes de la Renaissance dans la mesure où il saura mettre en avant des artistes comme Botticelli, Verrochio ou même de Vinci dont il sauvera la tête quand ce dernier se retrouvera piégé pour une affaire de moeurs. Cet amoureux des lettres (il est poète lui-même à ses heures perdues) et des arts en tous genres gardera d'ailleurs cette ambition jusqu'à son dernier souffle malgré les soucis financiers que cela impliquera pour sa propre bourse et celle de sa ville-état. Rien que pour cet aspect du personnage, ce roman vaut la peine d'être découvert.

Pour les amateurs d'Histoire teintée d'une pointe de romanesque, ce roman est fait pour vous d'autant que la plume de Patrick Pesnot y témoigne encore une fois d'un amour pour notre langue et de son vocabulaire d'une richesse infinie.

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La grandeur la beauté et la politique

Cette histoire commence en 1456 pour se terminer en 1492, date de la mort de Lorenzo Medici. A travers l'enfant puis l'homme, nous suivrons l'histoire de Florence et de quasiment toute l'Italie.

Pourquoi le Prince sans couronne ? Tout simplement parce qu'il aura dirigé la politique de cette ville pendant toute sa vie d'adulte mais sans avoir osé en supprimer son apparence d'être toujours une République. Il négociera et sera toujours traité comme un Prince par des Papes, des Ducs et même des Rois, comme Louis XI par exemple.

Bien sûr nous sommes ici dans un roman historique et non un livre d'Histoire. Qu'est ce qui est vrai ? Qu'est ce qui relève davantage du roman ? Il est assez facile de faire la différence.

Lorenzo de Medici c'est la renaissance dans toute sa splendeur et ses richesses. Il fréquentera des architectes, des sculpteurs, des peintres comme Botticelli, Vinci, Fra Angelico et bien d'autres.

Toute sa puissance va lui venir de son statut de très riche banquier, sa fortune ayant été crée par son grand-père Cosimo Medici. Celui-ci ne manquera jamais de lui rappeler que sans celle-ci il ne serait plus rien. C'est elle aussi qui permet à la famille de se faire d'importantes alliances et de consolider ainsi la puissance de la Toscane. Bien sûr il était un dictateur, mais sans vouloir l'afficher.

Le territoire italien se composait alors de cinq grandes puissances : la Toscane, Milan, Venise, le Vatican et Naples. Chacune de celles-ci ne pensait qu'à augmenter son importance et cela par tous les moyens dont : les mariages, l'assassinat, l'argent et les alliances. Celles-ci sont cependant toujours douteuses car les intérêts évoluent.

A cette époque le Pape était davantage préoccupé des affaires terrestres que de celles du ciel. La plupart du temps ils ont un paquet d'enfants, ou proches, à caser par tous les moyens. Quasiment tous les cardinaux en ont et il en va de même du clergé dans son ensemble. On devient même cardinal à treize ans !

Lorenzo va devoir naviguer dans ce contexte. Les guerres entre ces puissances sont nombreuses et se font par des Condottierri dont la fidélité restera toujours fragile.

Après Lorenzo la famille Medici va perdre de sa gloire pour la perdre tout à fait après Catherine de Medicis puis Marie de Medicis.

J'ai bien aimé ce livre. Il est agréable et passionnant à lire. D'autre part il m'a permis, une fois de plus, d'avoir le sentiment de vivre dans la région à laquelle je suis le plus attaché.
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1492. La foudre s'abat sur Florence. Savonarole, le moine fanatique, a vu le glaive de Dieu déchirer le ciel toscan. La ville expie pour les péchés du Magnifique. Lorenzo se meurt. le premier des Florentins se retourne une dernière fois sur son flamboyant passé.
Lien : https://books.google.fr/book..
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