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EAN : 9782211108317
140 pages
L'Ecole des loisirs (30/09/2015)
3.69/5   116 notes
Résumé :
Antoine et Tony n'ont rien prémédité, rien comploté. Ce matin-là, ils ont fait la course sur le chemin du collège. Comme ça, pour s'amuser, pour savoir qui des deux courait le plus vite. Mais au bout du parking, ils n'ont pas ralenti, ni rebroussé chemin, ils ont continué à petites foulées, sans se concerter. La cité s'est éloignée et ils ont envoyé balader leurs soucis et leurs sombres pensées. Pour Tony, la hantise de se faire expulser vers l'Ukraine et d'avoir à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 116 notes
L'histoire de 2 ados de 13 ans qui, sur un coup de tête, se mettent à courir côte à côte. Ce n'est pas prémédité, ce n'est pas une fugue, ce n'est pas un acte engagé, cela démarre comme un jeu. Un matin, ils courent et ne s'arrêtent plus. Inconsciemment, ils fuient. La fuite face à un quotidien violent et étouffant pour l'un, la fuite face à la politique, face à l'injustice...
Cette course deviendra un hymne à la liberté, un hymne au droit de vivre et surtout de rêver...
C'est une très belle histoire pour jeune, mais aussi pour les adultes pour lesquels il faut parfois rappeler que les enfants aussi ont droit à la parole, et qu'ils ont aussi des rêves à défendre.
Eric Pessan entraîne le lecteur dans cette course et on le suit sur le même rythme tout au long de ce petit livre. Il est un bel ambassadeur du droit à la parole des enfants à travers cette histoire.
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Ils n'ont rien prémédité. Ça commence par une petite course entre deux copains pour rigoler en allant au collège, et puis une foulée en entraîne une autre. Les voilà partis pour sécher la première heure de cours... et plus, finalement, beaucoup plus.

Ces deux garçons qui courent, ce sont Antoine et Tony. On les appelle 'les Tonio'. Ils ont treize ans, vivent dans la grisaille d'une banlieue bétonnée, sont bons élèves mais un brin indisciplinés.
Tony vit dans la crainte de l'expulsion de ses parents, parce qu'il leur « manque deux ou trois tampons sur deux ou trois formulaires ».
Antoine est malheureux, en colère, frustré : son père passe ses nerfs sur lui. Quand il voit des affiches de gamins avec des cocards, il se dit qu'il n'est pas vraiment maltraité, lui, non, il se prend juste des baffes et se fait engueuler quand le bonhomme est énervé (souvent !).

Il faut être ado, sans doute, pour avoir suffisamment de courage et d'insouciance pour « quitter le chemin quotidien pour emprunter un sentier exceptionnel », pour fuir les emmerdes sur un coup de tête, comme ces 'Tonio'.

Belle histoire d'amitié, de solidarité, de courage, de persévérance, d'espoir.
Je m'y suis un chouïa ennuyée parce que je ne suis guère friande de road-trip, ni de course/marche.
Les adolescents qui rêvent de taper du poing sur la table, de tout envoyer balader, ne serait-ce que quelques jours, devraient beaucoup aimer, en revanche - de même que ceux (jeunes et moins jeunes) qui trouvent un défoulement salutaire dans le sport...
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Quand les mots ne suffisent plus à dire son mal être.

Un roman assez court écrit à la première personne. Antoine, élève de 4e, raconte comment un matin il part en courant avec son copain Tony et ils ne s'arrêtent plus. Chacun fuit une difficulté particulière, ils ne trouvent plus de mot à mettre sur ce mal être alors ils courent côte à côte pendant quasiment une semaine.
« Tony a sa tristesse. J'ai ma colère. On ne va plus rebrousser chemin. » page 20

Le lecteur suit alors les pensées d'Antoine qui gère au mieux son souffle, qui analyse les forces qui lui restent quand la fatigue arrive, qui surveille la douleur de sa cheville fragile. Parfois ses pensées sont assaillies par les problèmes auxquels il tente d'échapper, puis le rythme de la course lui permet d'oublier à nouveau.
Une solidarité quasi muette s'instaure entre les deux copains. Pas besoin de parler, ils se comprennent et se soutiennent.
Mais lorsqu'ils sont à bout de force, ils ne veulent pas que tout cela soit vain, ils ne veulent pas avoir couru inutilement. Antoine a alors une idée, un dernier défi.

L'auteur aborde subtilement des thèmes difficiles et pourtant d'actualité, avec une grande pudeur et du respect pour ses personnages. Aucun pathos inutile, les simples faits suffisent.
J'ai aimé la réflexion autour du défi sportif et la gestion de l'effort. Puis le bien être que cela apporte malgré la fatigue physique.
Il fallait oser écrire un roman qui raconte (presque) juste une course à pied !
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Beau petit roman, que ce « Aussi loin que possible ». Il se lit d'une traite, je suis passé au travers de ses 138 pages en à peine une soirée. C'est que l'auteur Éric Pessan est allé droit à l'essentiel, beaucoup d'action et, surtout, des jeunes personnages poignants, saisissants, qui ne peuvent que nous interpeler.

Un jour comme les autres, en se rendant à l'école, Tony décide de faire la course. Et Antoine lui emboite le pas. Faut quand même lui montrer qu'il court aussi vite. Mais aucun des deux n'arrête. le bout du stationnement, le centre commerical, la banlieue, etc. Et ils continuent, toujours plus loin. Sans trop savoir pourquoi. Ou, en fait, si : Tony craint d'être expulsé avec sa famille vers l'Ukraine. Antoine n'a rien à perdre à le suivre, à part quelques baffes de son père. Ils veulent éviter de penser à leurs soucis. Ils sont aux prises avec des difficultés auxquelles ils ne peuvent rien, des problèmes d'adultes. Et ils réagissent de la seule façon qu'ils connaissent, qui est à leur portée : la couse. Ce qui n'était qu'un jeu d'enfant devient, inconsciemment, un moyen de protestation.

Les deux garçons vont courir ainsi pendant quelques jours, faire un bon bout de chemin. En route, ils vivront quelques péripéties (l'asthme, le chien qui grogne, le sandwich volé au dépanneur, etc.) qui permettent de rompre un peu avec la monotomie de la course. Un seul point négatif : le roman est un peu trop léger à mon gout. On a l'impression d'être en surface. On sait peu de choses sur Antoine et Tony. Quelques flashbacks d'Antoine permettent de connaître des brides de son histoire, le commencement de son amitié avec Tony, mais c'est tout. J'aurais apprécié en savoir plus. Toutefois, faut dire que ça se prête bien à l'oeuvre. Pas le temps de s'étaler et surtout pas de s'arrêter sur l'histoire des protagonistes, il faut courir avec eux, les suivre.
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Le récit d'une course, d'une fuite en avant pour échapper à la lourdeur du quotidien, et puis tout s'emballe. C'est bien écrit, prenant et juste.
Lu en quelques heures, c'est un bon roman jeunesse destiné aux adolescents.
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critiques presse (1)
Ricochet
25 janvier 2016
Un roman profondément étrange et riche en réflexions.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
C'est quoi, deux heures ? Un cours d'histoire-géo, un cours de maths. Bientôt, un cours d'arts plastiques. Une matinée, un minuscule bout de vie où rien ne se produit, où rien ne se passe. Combien de fois ai-je perdu deux heures sans m'en rendre compte ?
(...)
J'ai remplacé deux heures banales de ma vie par deux heures magnifiques.
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Moi, je ferai comme d'habitude : j'imiterai la signature de mon père. Je préfère risquer de recevoir une gifle s'il se rend compte un jour que j'ai contrefait sa signature qu'être certain de m'en prendre une si je lui montre le billet. En trichant, j'ai une chance sur deux. En étant sincère, je perds à tous les coups.
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La peur de Tony, c'est la police un matin qui te conduit directement avec tes parents dans un avion. Ou pire : qui conduit tes parents et te laisse, toi, en arrière, avec ta soeur et ton frère, parce que vous avez le droit de rester, mais pas les parents. Et tu te retrouves dans un foyer, ou une famille d'accueil, alors que tu as une famille, une vraie, unie, aimante. Une vraie famille à qui il manque deux ou trois tampons sur deux ou trois formulaires.
Et ma peur à moi, c'est mon père relevant la tête de son assiette, ou détachant les yeux de l'écran de la télévision, m'apercevant, clignant des yeux comme s'il était surpris, comme si c'était impossible que je sois encore là, et m'appelant d'une voix trop lente « Antoine », d'une voix sucrée et écoeurante, « viens là », d'une voix que je connais si bien et qui signifie que mon père a besoin de passer ses nerfs sur moi.
(p. 41)
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On rate une heure d'histoire-géo. On rate un possible contrôle. On gagne la joie de l'instant. On ira penauds à la vie scolaire faire signer un billet de retard. Tony, sans doute, le montrera à ses parents. Moi, je ferai comme d'habitude : j'imiterai la signature de mon père. Je préfère risquer de recevoir une gifle s'il se rend compte un jour que j'ai contrefait sa signature qu'être certain de m'en prendre une si je lui montre le billet. En trichant, j'ai une chance sur deux. En étant sincère, je perds à tous les coups.
(p. 25)
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Qui sait ce qui se passe dans la tête d'une mouette ? Que comprennent-elles de Tony et de moi lorsqu'elles nous survolent ? Nous voient-elles simplement ou sont-elles comme tout le monde : préoccupées par elles seules ?
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Videos de Éric Pessan (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Éric Pessan
Le jeudi 25 mai 2023, les éditions Aux forges de Vulcain, représentée par David Meulemans, ont présenté aux libraires les deux romans qu'elles publient à la rentrée littéraire 2023 : MA TEMPÊTE d'Eric Pessan et AVANT LA FORÊT de Julia Colin. Ces deux romans sortent le vendredi 25 août 2023. Cette présentation est destinée à des professionnels du livre, qui doivent, au sein d'une rentrée littéraire de quatre cent titres, se répartir des lectures, et les faire pendant l'été, pour pouvoir à la rentrée conseiller des romans aux lectrices et lecteurs. Par manque de temps, l'exercice n'a pas été préparé. Nous sommes donc loin d'un standup à l'américaine, millimétré. Mais c'est cette raison même qui nous fait aimer cette vidéo : David commence sa présentation, et là, cela prend un tour inattendu car la diffusion avait prévu une surprise, une explosion de cotillons, pour fêter le succès du roman de Gilles Marchand, LE SOLDAT DESACCORDE. La "diffusion" ? La diffusion, c'est ainsi que l'on nomme dans le monde du livre les personnes qui font le lien entre les maisons d'édition et les libraires. Bien sûr, une maison d'édition a des liens directs avec les libraires. Mais la diffusion met au service des livres publiés toute une armée de personnes qui permettent d'apporter, à toutes les librairies francophones, de Paris à Santiago, les informations requises sur les nouveautés. Sans la diffusion, il n'est guère possible de donner à un livre l'écho qu'il mérite. Merci aux diffuseurs et à leurs représentantes et représentants !
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