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Citations sur La gueule-du-loup (19)

On voit des fantômes, des démons, des zombies, des vampires, et une fois que l'on se retrouve seul, on a beau savoir que ce n'étaient que des effets spéciaux, que ce sont des fictions, on garde une tension un peu électrique en soi, on a tendance à regarder plus facilement dans les coins sombres, on prend la peine de refermer la porte entrouverte du placard de la chambre, mais on dort, paisiblement.
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Ce sont les méchants ogres qui dévorent les fillettes,
ou les loups, les vampires, les démons des enfers.
Les histoires et les fables décrivent ces calvaires,
on a beau les connaître, elles demeurent abstraites.

Quel enfant de nos jours a encore peur des loups ?
Ils vivent dans les livres, dans les films et les zoos.
Il n'y a plus de danger, pas besoin de héros ;
de ces peurs imbéciles, on se moque après-coup.

Pourtant ces contes de fées sont des métaphores :
la véritable horreur peut prendre bien des visages,
des drames monstrueux menacent les enfants sages.

Il est impossible de lutter, d'être assez fort,
quand le frère entre dans le lit de la sœur,
elle pense au loup, pour ne pas mourir de terreur.
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C'est d'ailleurs l'expression la plus souvent revenue dans les médias et dans les conversations : la guerre. J'imagine que l'image est faite pour marquer les esprits, on parle de guerre pour prévenir qu'il y aura des pertes et pour symboliser la lutte, mais je sais bien que ce n'est pas une guerre qui se prépare, nous serons à l'abri dans la maison, personne ne nous bombardera et ne nous tirera dessus. Une guerre, ce n'est pas ça. Là, nous sommes dans l'attente, il s'agit de glisser la vie entre parenthèses, nous allons longtemps additionner les heures en espérant que la maladie nous épargnera, une lutte par le vide.
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Après tout, c'est peut-être pour la même raison que plus tard j'écris des romans : pour briser les malédictions (c'est-à-dire, littéralement : pour que les choses ne demeurent pas non et mal dites).
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J'ai découvert une chose très importante : on peut être blessé, se cacher à soi-même sa blessure et commencer à en souffrir trente ans plus tard.
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Maman nous a peu parlé de cette maison, elle a rarement évoqué son enfance, sa jeunesse, j'ai toujours l'impression qu'elle ne s'est mise à exister qu'une fois adulte.
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Mon souffle, lent et profond, d'une exemplaire régularité, un souffle métronomique sur lequel il serait possible de décompter la trop molle avancée du temps, je l'écoute, ça m'occupe. J'écoute le souffle qui va et vient, posé. je compte. 1, 2, 3, 4, 5...
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Tout est tellement confus, j'ai besoin de mettre mes idées, mes sensations comme mes pensées, au clair ; et je crois bien qu'écrire reste la meilleure façon de le faire. Une fois sur le papier, les choses ont l'air plus facilement compréhensibles.
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Enfermez les gens dans un même endroit et ils deviennent rapidement fous.
Non, ce n'est pas ça: enfermez les fous dans un même endroit et ils deviennent rapidement violents.
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Je n'ose l'attraper, de peur que Maman ne déboule à nouveau, je l'entends interroger Nono, comme s'il allait s'intéresser à un bouquin de poésie. Pour rien au monde Nono ne touchera un livre, il a trop peur qu'on l'oblige à le lire.
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