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Critique de Lunartic


Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du titre King Charlie paru aux éditions Poulpe Fictions. Je les remercie infiniment pour cet adorable envoi qui m'aura permis de retomber en enfance le temps d'une lecture qui a pour ainsi dire du chien !

Il faut se l'avouer, les histoires où un être humain, adulte ou enfant, se réincarne en animal dans le but de lui inculquer une morale, cela n'a rien de véritablement original. le schéma a déjà été répété à de multiples reprises, rien de nouveau sous le soleil, mais j'étais néanmoins extrêmement curieuse de voir ce que Delphine Pessin, autrice dont je découvrais la plume avec ce roman, allait nous proposer.

Pour ma part, j'ai été profondément touchée par l'aussi brève que palpitante épopée de Charles, petit garçon égocentrique qui ne se rend même pas compte de la chance qu'il a d'être qui il est et de posséder tout ce qu'il a tant sur le plan affectif que matériel. Au fond, ce garnement bourré de défauts est comme vous et moi : loin d'être un mauvais bougre, il avait juste fini par prendre tout ce qui constitue son quotidien pour acquis parce qu'il n'a toujours connu que ça et cela ne lui avait jamais traversé l'esprit qu'il puisse en être autrement. Comme je le disais précédemment, ce livre ne révolutionne en rien la littérature jeunesse ou en général mais il a le mérite d'être lumineux et ébranlant dès les toutes premières pages. Il s'en dégage effectivement une certaine candeur et sincérité qui ont su me frapper le coeur, en plein dans le mile. King Charlie m'a rappelé l'un des films de mon enfance, au scénario en tout point ou presque similaire, j'ai nommé Fluke. Les deux oeuvres dégagent à mon sens la même innocente désarmante ainsi cette teneur émotionnelle tout ce qu'il a de plus prégnante qui retourne l'estomac autant qu'elle réchauffe les coeurs. Fluke s'adresse peut-être à un public plus adulte et a un aspect plus solennel dans son propos mais j'ai retrouvé chez King Charlie les mêmes valeurs intrinsèques, cette importance fondamentale accordée à l'entraide, à l'amitié et à la nécessité de savourer l'instant présent et la beauté simple de l'existence, de ces choses qui ne s'achètent pas. Dans tous les cas, je vous recommande autant l'un que l'autre. En écrivant ces lignes, je réalise également que cela fait maintenant des années que j'ai pas vu Fluke et qu'un revisionnage imminent s'impose. Merci King Charlie de m'avoir fait me souvenir de l'existence de ce fabuleux et poignant film.

Pour en revenir au roman en soi, j'ai immédiatement accroché, que ce soit avec ses personnages certes un peu caricaturaux mais paradoxalement aussi tout ce qu'il y a de plus réalistes et proches de nous, avec le ton spontané et entraîné donné au récit ou bien encore avec les illustrations pétillantes et qui ne manquent assurément pas de personnalité et de charme que l'on doit à la talentueuse Églantine Ceulemans. Très sincèrement, King Charlie ne manque pas d'atouts de séduction : il s'agit d'un roman jeunesse truculent à souhait, doté d'un humour qui détonne et fait indubitablement mouche et qui nous délivre un diantrement beau message d'humilité et de tolérance. Mon seul véritable regret réside en réalité dans sa longueur : le roman aurait pu faire le double de pages que cela ne m'aurait pas gênée le moins du monde, bien au contraire. J'ai parfaitement conscience qu'il cible un lectorat plus que jeunesse mais l'ajout de quelques chapitres supplémentaires n'aurait pas été de trop. Cela aurait justement permis d'étoffer une intrigue prometteuse, qui nous réservait encore de sacrées surprises tant au niveau des rebondissements que de l'évolution des divers protagonistes et qui in fine se termine de façon bien trop abrupte à mon goût. Après, il se peut que l'autrice envisage une suite ; je l'espère du fond du coeur en tout cas.

Autre petit bémol de cette parution d'ordre purement esthétique cette fois : la couleur vert foncé de la tranche et de la quatrième de couverture qui ne s'accorde pas du tout avec le bleu de la première de couv'. Je sais, cela fait très Cristina Cordula comme remarque, au niveau de la superficialité, ça se situe là mais il fallait tout de même que je le dise car soyons honnête, l'apparence d'un livre joue grandement dans sa force d'attraction et je trouverais cela fortement dommage qu'il puisse mal se vendre ou ne pas inspirer confiance pour une simple et stupide raison de mauvais mariage des couleurs. Néanmoins, il s'agit clairement là d'un minuscule détail et cela ne change rien au fait que le travail éditorial de Poulpe Fictions est comme toujours de qualité.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à laisser sa chance à King Charlie, et ce que vous aimiez nos compagnons canins ou non. de mon côté, je considère que j'ai eu du flair en me plongeant dans la lecture de cet ouvrage tête la première sans trop me poser de questions. Je ne le regrette en effet absolument pas, tant ce livre m'a fait l'effet d'une authentique bouffée d'air frais qui ne pouvait se révéler être que salvatrice en ces temps de grand froid et de morosité. Pour ma part, je me suis sentie rayonner de l'intérieur en lisant ce livre et je puis vous garantir que cela fait un bien fou ! Alors, prêts à laisser l'enfant et le canidé qui sommeillent en vous se réveiller ? L'expérience en vaut le détour, croyez-moi !
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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