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EAN : 9782876861381
479 pages
François Bourin (01/09/1994)
3.78/5   9 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition Source : François Bourin - 10/1992)


Si Pierre Dac (1893-1975) n'avait pas existé, une certaine forme d'humour resterait à inventer : l'humour loufoque. Ses innombrables admirateurs n'ont pas oublié ses sketches débités d'une voix monocorde ni ses Pensées, dont l'une des plus célèbres demeure : " Celui qui est parti de zéro pour n'arriver à rien dans l'existence n'a de merci à dire à personne. " Mais qui conna... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
S'il y en a un qui a bien sa place dans cette collection Seghers-humour (où nous avons déjà accueilli Goscinny, Breffort, Bacri, et Cami) c'est bien Pierre Dac.
On a tendance à voir en Pierre Dac (1893-1975) un humoriste. Bien que la véracité de cette assertion n'altère en rien son authenticité ni sa réalité virtuelle, qui d'ailleurs ne cède en rien à sa réelle virtualité, j'ai le regret de vous dire que c'est un peu court, jeune homme.
Avant d'être un humoriste, Pierre Dac, je vous l'apprends si vous ne le savez pas, et si vous le savez, je ne vous apprends rien, était un drôle de rigolo. Pendant la guerre, trouvant qu'il manquait d'occupations, et qu'il souffrait au contraire d'un trop plein d'Occupation, il partit à Londres se mettre au vert, et là il débita dans un micro des incongruités que personne ne comprenait et qui n'étaient même pas drôles. C'est ainsi qu'il mit au point son système humoristique : dire des choses tellement banales qu'elles en perdent leur banalité et deviennent drôles, c'est marrant, non ?
Alors quand on me dit que Pierre Dac est un amuseur, laissez-moi rire. C'est un scientifique, oui madame, oui monsieur. Il est l'inventeur du biglotron et du schmilblick, merveilleuses machines « qui ne servent à rien et donc, par définition servent à tout », dont l'action est souveraine « dans des domaines variés allant de la physique thermonucléaire jusqu'à la pratique de la gynécologie dans l'espace ».
Pierre Dac était également un cuisinier hors pair : on lui doit quelques recettes succulentes telles que la sauce aux câpres sans câpres, le médaillon de veau surprise (la surprise, c'est qu'il n'y a pas de veau), et celle qui qui réjouit nos papilles depuis plusieurs décennies, la toujours délicieuse confiture de nouilles…
Pierre Dac également philosopha (je n'ai pas dit file au sofa, j'ai dit philosopha, du verbe philosopher, même si file au sofé ça veut rien dire) On lui doit des pensées dont la portée intellectuelle est à mon boucher ce que le piano est à bretelles :
“Un très ancien proverbe birman dit :"Rien ne sert de courir si on n'est pas pressé et rien ne sert de marcher si on n'est pas foutu de se tenir debout".

“Un autre très ancien proverbe birman dit :"Rien ne sert de pisser si on n'en a pas envie".

“Un tout autre très ancien proverbe birman, plus ancien encore que les deux précédents, dit je ne me rappelle pas trop quoi au juste tellement il est ancient”.

“Quand à la Saint Médard il tombe de la pluie, de la neige, de la grêle, des hallebardes et de la suie, on est tranquille pour quarante jours plus tard, parce que, à part tout ça, qu'est-ce que vous voulez qu'il tombe ? Oui, je sais, mais enfin c'est plutôt rare”.

“Enfin, le sarcastique et prophétique proverbe qui dit :"Rira bien qui rira le dernier" gagnerait à être ainsi modifié :" quand celui qui rit le dernier a bien fini de rire, personne ne rigole plus".

Alors oui, je vous l'accorde (à sauter), je suis bon prince (sans rire), Pierre Dac a, deci-delà et même cahin-caha, n'ayons pas peur des mots, commis quelques échappées dans le domaine de la franche rigolade, comme ce célèbre sketch (que vous trouverez en citation), “Le Sâr Rabindranath Duval”, écrit avec l'assistance fortement imbibe de son complice et ami Francis Blanche.

Il y a encore beaucoup d'autres pans de la personnalité de Pierre Dac qui restent à découvrir, notamment le fameux pan-talon, décousu de fil blanc, qu'on a tort de traiter par dessus la jambe…

Mais il se fait tard, il ne me reste plus qu'à envoyer des baisers à l'assistance publique ; Bonsoir, mesdames, bonsoir, mesdemoiselles et bonsoir, messieurs.

Poil aux yeux.



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Inévitable pour suivre l'histoire de l'humour en France, mais lu comme ça, ça date, il me manque l'acteur qui allait avec.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
LE SAR RABINDRANATH DUVAL

(écrit avec Francis Blanche)


FRANCIS BLANCHE : Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, j’ai le grand plaisir honorifique de présenter à vous ce soir, n’est-ce pas, tout à fait exceptionnellement, dans le plus simple appareil, une beauté qu’on vient d’arracher on ne sait pas quoi d’ailleurs ! De vous présenter le Sâr Rabindranath Duval, qui est le descendant authentique des grands Sârs, des grands visionnaires de l’Inde, n’est-ce pas ! Votre Sérénité…
PIERRE DAC : Hum ! Hum !
FRANCIS BLANCHE : Vous avez bien dîné déjà ? Bon ! Vous descendez des grands Sârs de l’Inde, n’est-ce pas ?
PIERRE DAC : Oui
FRANCIS BLANCHE : Vous êtes né dans l’Inde ?
PIERRE DAC : Je suis né dans l’Inde.
FRANCIS BLANCHE : A quel endroit de l’Inde ?
PIERRE DAC : Châteauroux.
FRANCIS BLANCHE : A Châteauroux ! Extraordinaire ! Vraiment ! D’ailleurs, je crois savoir de source sûre que votre père était Hindou !
PIERRE DAC : Hindou, oui.
FRANCIS BLANCHE : Votre grand-père ?
PIERRE DAC : Hindou.
FRANCIS BLANCHE : Et votre arrière-grand-père ?
PIERRE DAC : C’était un dur.
FRANCIS BLANCHE : Voilà donc par conséquent, n’est-ce pas, il a depuis de longues années la pratique de la vision hindoue. Dites-moi, votre Sérénité, vous avez le don de double vue ?
PIERRE DAC : Oui, je vois double.
FRANCIS BLANCHE : Il voit double ! Je m’en doutais un peu d’ailleurs, vous voyez donc, mais c’est héréditaire ?
PIERRE DAC : Héréditaire.
FRANCIS BLANCHE : C’est atavique
PIERRE DAC : Non, c’est à moi.
FRANCIS BLANCHE : Je veux dire, c’est congénital ?
PIERRE DAC : Non c’est quand j’ai trop bu.
FRANCIS BLANCHE : Il faut dire, n’est-ce pas, je tiens absolument à préciser que sa Sérénité fait de grands exercices tous les jours, quotidiennement presque, pour conserver son don de double vue. Il fait le yoga, n’est-ce pas. Vous faites le yoga ?
PIERRE DAC : Oui, oui.
FRANCIS BLANCHE : C’est le yoga de…
PIERRE DAC : De la marine !
FRANCIS BLANCHE : Et il surveille également de très près son alimentation… Quelle est votre alimentation ? Qu’est-ce que vous prenez pour votre dîner ?
PIERRE DAC : Uniquement de la cuisine à l’huile !
FRANCIS BLANCHE : La cuisine des Sârs ?
PIERRE DAC : La cuisine des Sârs, oui.
FRANCIS BLANCHE : Oui, mais pourquoi ?
PIERRE DAC : Parce que les Sârs dînent à l’huile !
FRANCIS BLANCHE : Les Sârs dînent à l’huile ! Vraiment, ce n’est pas trop tiré par les cheveux du tout parce qu’il n’en a plus ! Alors si vous permettez, nous allons nous livrer sur quelques personnes de l’assistance publique, çà des expériences tout à fait extraordinaires. Votre Sérénité, je vais vous demander de vous concentrer soigneusement.. Voilà ! Vous êtes concentré ?
PIERRE DAC : Je suis concentré.
FRANCIS BLANCHE : Il est concentré, comme on dit chez Nestlé… parfait ! Votre Sérénité, concentrez-vous bien, vous êtes en transe ?
PIERRE DAC : Oui, je suis en transe napolitaine.
FRANCIS BLANCHE : En transe napolitaine, n’est-ce pas ? Votre Sérénité, concentrez-vous bien, et dites-moi, je vous prie, quel est le signe zodiacal de Monsieur ?
PIERRE DAC : Monsieur est placé sous le double signe du Lion et du Fox à poil dur.
FRANCIS BLANCHE : Oui, dites-moi quel est son caractère ?
PIERRE DAC : Impulsif, parallèle et simultané.
FRANCIS BLANCHE : Quel est son avenir ?
PIERRE DAC : Monsieur a son avenir devant lui, mais il l’aura dans le dos chaque fois qu’il fera demi-tour.
FRANCIS BLANCHE : Il est vraiment extraordinaire ! Voulez-vous me dire, à présent, quel est le signe zodiacal de Mademoiselle ?
PIERRE DAC : Mademoiselle est placée sous le triple signe bénéfique de la Vierge, du Taureau et du Sagittaire avant de s’en servir.
FRANCIS BLANCHE : Ah ! C’est ça. Il a raison ! Il a mis dans le mille, comme disait Jean-Jacques Rousseau. Votre Sérénité, au lieu de vous marrer comme une baleine… Excusez-nous, sa Sérénité est en proie aux divinités contraires de l’Inde : Brahma et Vishnou. Brahma la guerre et Vishnou la paix ! Voulez-vous me dire, votre Sérénité, quel l’avenir de Mademoiselle ?
PIERRE DAC : L’avenir de Mademoiselle est conjugal et prolifique.
FRANCIS BLANCHE FRANCIS BLANCHE : Ah ! Prolifique ?
PIERRE DAC : Oui.
FRANCIS BLANCHE : Qu’est-ce que ça veut dire ? Elle aura des enfants ?
PIERRE DAC : Oui.
FRANCIS BLANCHE : Des enfants ?
PIERRE DAC : Des jumelles.
FRANCIS BLANCHE : Des jumelles ! Combien ?
PIERRE DAC : Une paire ! Avec la courroie et l’étui !
FRANCIS BLANCHE : Voulez-vous, à présent, je vous prie, me dire quel est le signe zodiacal de Monsieur ?
PIERRE DAC : Ce monsieur est placé sous le signe de Neptune, Mercurochrome.
FRANCIS BLANCHE : Quels sont ses goûts ?
PIERRE DAC : Monsieur a des goûts sportifs. Son sport préféré, le sport cycliste.
FRANCIS BLANCHE : Bien. Qu’il peut pratiquer sans inconvénients ?
PIERRE DAC : Oui, mais à condition toutefois de se méfier.
FRANCIS BLANCHE : Se méfier. De qui ? De quoi ?
PIERRE DAC : De certaines personnes de son entourage qui prétendent que sa compétence dans le domaine de la pédale exerce une fâcheuse influence sur son comportement sentimental.
FRANCIS BLANCHE : Ah ! Encore une fois vous avez mis dans le mille. Mais, dites-moi, qu’est-ce que vous lui conseillez municipal ?
PIERRE DAC : Je lui conseille vivement de ne pas changer de braquet et de surveiller son guidon.
FRANCIS BLANCHE : Votre Sérénité, tout à fait autre chose à présent. Pouvez-vous me dire quel est le sexe de Monsieur ?
PIERRE DAC : Masculin.
FRANCIS BLANCHE : Oui. Vous êtes certain ?
PIERRE DAC : Oui. Vous pouvez vérifier.
FRANCIS BLANCHE : Non, non, on vous croit sur parole ! Et dites-moi, quelle est sa taille ?
PIERRE DAC : Un mètre soixante-seize debout, un mètre cinquante-six assis, zéro mètre quatre-vingt-trois roulé en boule.
FRANCIS BLANCHE : Et dites-moi, il pèse combien ?
PIERRE DAC : Oh !... deux fois par mois !
FRANCIS BLANCHE : Non, non ! Excusez-le Sâr, n’est-ce pas, il ne comprend pas bien le français. Je vous demande quel est son poids P.O.I.X. ?
PIERRE DAC : Soixante-douze kilos cinq cents. Sans eau sans gaz et sans électricité.
FRANCIS BLANCHE : Oui. Dites-moi quel est le degré d’instruction de Monsieur ?
PIERRE DAC : Secondaire.
FRANCIS BLANCHE : Oui. Est-ce que Monsieur a des diploums ?
PIERRE DAC : Oui, Monsieur est licencié. Licencié G.L.
FRANCIS BLANCHE : Licencié G.L. ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
PIERRE DAC : ça veut dire qu’il travaillait aux Galeries Lafayette et qu’on l’a foutu à la porte.
FRANCIS BLANCHE : S’il vous plaît, votre Sérénité, concentrez-vous bien, combien Monsieur a-t-il de dents ?
PIERRE DAC : Trente dedans et deux dehors !
FRANCIS BLANCHE : Voilà ! Très bien ! Monsieur a-t-il des complexes ?
PIERRE DAC : Oui ! Monsieur fait un complexe… A certains moments, il prend sa vessie pour une lanterne.
FRANCIS BLANCHE : Et alors ?
PIERRE DAC : Et alors, il se brûle !
FRANCIS BLANCHE : Dites-moi, Votre Sérénité, mon petit bonhomme, dites-moi de quelle nationalité est Madame ?
PIERRE DAC : Française.
FRANCIS BLANCHE : Oui. Et son père ?
PIERRE DAC : Esquimau !
FRANCIS BLANCHE : Et sa mère ?
PIERRE DAC : Pochette surprise !
FRANCIS BLANCHE : Très bien !... Et ta sœur ?
PIERRE DAC : Ma sœur, elle bat le beurre, et quand elle battra…
FRANCIS BLANCHE : Bon, bon, oui, ça va…
PIERRE DAC : Escroc, voleur !
FRANCIS BLANCHE : Espèce de mal élevé, mauvaise éducation excusez-le, il n’y a pas longtemps… Il en a une touche là-dessus ! Tiens encore il y a trois ans, il n’avait même pas un plateau, il avait directement le pied de la table… Mais enfin, ça c’est autre chose… Votre Sérénité, pouvez-vous me dire, s’il vous plaît…
PIERRE DAC : Oui ?
FRANCIS BLANCHE : Euh !...
PIERRE DAC : Quoi ?
FRANCIS BLANCHE : Qu’est-ce que vous pouvez me dire ?
PIERRE DAC : Je peux vous dire que vous ne savez plus votre texte.
FRANCIS BLANCHE : Si vous êtes si intelligent, dites-moi donc qu’est-ce que je dois vous demander à présent ? Votre Sérénité, pouvez-vous me dire, c’est très important, concentrez-vous, pouvez-vous me dire quel est le numéro du compte en banque de Monsieur ?
PIERRE DAC : Oui.
FRANCIS BLANCHE : Vous pouvez le dire ?
PIERRE DAC : Oui !!
FRANCIS BLANCHE : Vous pouvez le dire ??
PIERRE DAC : Oui !!!
FRANCIS BLANCHE : Il peut le dire !!! Bravo ! Il est extraordinaire, il est vraiment sensationnel. Votre Sérénité, quelle est la nature du sous-vêtement de Monsieur ?
PIERRE DAC : Monsieur porte un slip.
FRANCIS BLANCHE : Oui. De quelle teinte ?
PIERRE DAC : Saumon fumé.
FRANCIS BLANCHE : Tiens, tiens, en quoi est-il ?
PIERRE DAC : En chachlick mercerisé.
FRANCIS BLANCHE : Ah ! Il a un signe particulier ?
PIERRE DAC : Oui. Il y a quelque chose d’écrit dessus.
FRANCIS BLANCHE : Quoi donc ?
PIERRE DAC : Suivez la flèche.
FRANCIS BLANCHE : C’est merveilleux. Tout à fait extraordinaire !!! Votre Sérénité, Monsieur que voici que voilà a-t-il un signe particulier ?
PIERRE DAC : Oui. Un tatouage.
FRANCIS BLANCHE : Ah ! Un tatouage ! Très intéressant ! C’est bien exact, n’est-ce pas ? Je ne le lui fais pas dire ! C’est bien exact ! Et où se trouve situé le tatouage de Monsieur ?
PIERRE DAC : Je suis extrêmement fatigué, je m’excuse…
FRANCIS BLANCHE : Allons, allons… Monsieur Schumacker…
PIERRE DAC : C’est très délicat et je suis fatigué…
FRANCIS BLANCHE : Il est dans un état épouvantable, excusez-le. Votre Sérénité, je vous demande où se trouve situé le tatouage de Monsieur.
PIERRE DAC : Le tatouage de Monsieur est situé à un endroit que l’honnêteté et la décence m’interdisent de préciser davantage.
FRANCIS BLANCHE : Ah bon ! Mais qu’est-ce que vous entendez par là ?
PIERRE DAC : Oh ! Par là j’entends pas grand-chose !
FRANCIS BLANCHE : Je vous prie de vous concentrer davantage, espèce de malotrou ! Alors, que représente le tatovage de Monsieur, s’il vous plaît ?
PIERRE DAC : Bon ; Le tatouage de Monsieur représente… enfin, lorsque Monsieur est en de bonnes dispositions… le tatouage rep
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PENSEES MEDICALES, CHIRURGICALES ET PHARMACEUTIQUES


A titre de renseignement pharmaceutique utile, il est signalé que c'est la pharmacie Lopez qui sera de garde dimanche prochain à Santiago-du-Chili.

Le pire qui puisse arriver à un dermatologue malchanceux, c'est le manque de peau.

Certaines voies urinaires sont encore plus impénétrables que les voies du Seigneur.

En médecine empirique un bon guéri vaut mieux que deux qui ne le sont pas.

Contrairement à ce qui a été précédemment signalé, ce n'est pas la pharmacie Lopez, mais la pharmacie Gomez qui sera de garde dimanche prochain à Santiago-du-Chili.

L'aphorisme de Glockenspiehl qui dit qu'un client mort est un client perdu est compensé par l'apophtegme de Spatzmuller qui dit qu'un nouveau-né est un client trouvé en puissance de le devenir.

L'hystérectomie est une opération qui, pour n'être pas du Saint-Esprit, n'en donne pas moins la possibilité de pécher sans concevoir.

Une bonne intervention parlementaire vaut mieux qu'une bonne intervention chirurgicale, ce qui, pour autant, ne met pas un bon parlementaire à l'abri d'en subir une bonne.

En raison du décès subit du pharmacien Gomez qui devait remplacer le pharmacien Lopez, il n'y aura pas de pharmacie de garde dimanche prochain à Santiago-du-Chili.

L'appendice, c'est le post-scriptum de l'organisme.

A la faculté de médecine et de pharmacie, il est communément admis que les comprimés ne sont pas systématiquement des imbéciles diplômés.

Les suppositoires à la nitroglycérine sont beaucoup plus efficaces que ceux à la glycérine pure, mais se révèlent beaucoup plus bruyants.

A la suite du subit décès du pharmacien Gomez et afin de ne pas laisser la population de la capitale chilienne privée de ravitaillement pharmaceutique dominical, c'est tout de même la pharmacie Lopez qui, de gré ou de force, sera de garde dimanche prochain à Santiago-du-Chili.

Il est plus facile d'attraper les oreillons par contagion qu'un moustique au lasso par occasion et par surprise.

Je me suis souvent demandé, et me le demande souvent encore, ce qui peut bien différencier une mauvaise bronchite d'une bonne.

La plus grave erreur et la plus lourde faute que puisse commettre un chirurgien distrait est de remplacer, au cours d'une greffe organique, le duodénum d'un client par le quatuor de Rigoletto de Verdi.

A la suite du service de garde ordonné contre le gré de son propriétaire, la pharmacie Lopez est en vente depuis dimanche dernier à Santiago-du-Chili.
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-Y a pas plus à tortiller du cuir chevelu pour friser droit que de tourner autour du pot pour onduler à froid, mais, faut dire ce qui est, y a plus de saisons.
-Non, en effet, y en a plus et la faute en est aux marchands,
-Quels marchands?
-Les marchands des quatre saisons, naturellement.
-Vous croyez?
-J'en suis sûr, vu qu'à force de les vendre, il finit par ne plus en rester.
-C'est la seule explication.
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Discours

Voici le discours que Pierre DAC prononça le dimanche 24 septembre 1972 à 11h30, à Meulan ( Yvelines), lors de l'inauguration du square PIERRE DAC avec une statue le représentant en perruque avec un parapluie. Le sénateur-maire de la ville, Mme Brigitte Gros prononça à cette occasion un discours auquel le Roi des Loufoques dut répondre.
Ce texte avait été publié dans l'Os à Moelle et offrait l'avantage de servir en toute circonstance .
" Mesdames, Messieurs,
Les circonstances qui nous réunissent aujourd'hui sont de celles dont la gravité ne peut échapper qu'à ceux dont la légèreté et l'incompréhension constituent un conglomérat d'ignorance que nous voulons croire indépendant de leurs justes sentiments. L'exemple glorieux de ceux qui nous ont précédés dans le passé doit être unanimement suivi par ceux qui continueront dans un proche et lumineux avenir, un présent chargé de promesses que glaneront les générations futures délivrées à jamais des nuées obscures qu'auront en pure perte essayé de semer sous leurs pas les mauvais bergers que la constance et la foi du peuple en ses destinées rendront vaines et illusoires.
C'est pourquoi je lève mon verre en formant le vœu sincère et légitime de voir bientôt se lever le froment de la bonne graine sur les champs arrosés de la promesse formelle enfouie au plus profond de la terre nourricière, reflet intégral d'un idéal et d'une mystique dont la liberté et l'égalité sont les quatre points cardinaux en face d'une fraternité massive, indéfectible, imputrescible et légendaire."
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Une mauvaise photo qui rappelle vos traits vaut mieux qu'un beau paysage qui ne vous ressemble pas.
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Radio Londres. La guerre en direct de Jacques Pessis.
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