C'est toujours très difficile de refermer un recueil de poésies. On n'est jamais sur d'en avoir vraiment terminé la lecture. Et puis, quelques jours après, on n'y revient, on l'ouvre à n'importe quelle page pour retrouver à nouveau les sensations premières.
C'est ce qui m'arrive avec ce recueil de
Pessoa. A travers les hétéronymes d'
Alberto Caeiro et de Ricardo Reis, l'auteur nous parle surtout de la nature, du présent, de la contemplation, de l'être...
Pour
Pessoa, la nature se contemple comme elle se présente. Nul n'est besoin d'en décrypter les mystères ou d'y voir une quelquonque présence divine. Il en va de même de l'amour. Prendre les choses pour ce qu'elles sont, dans l'instant, comme elles viennent et savoir s'en satisfaire. Voilà ce qu'il faut faire. Et s'en délécter suffisamment, s'en nourrir pour les métaboliser en soi. La lecture de ces poèmes, pour peu qu'on y prenne le temps, nous offrent un moment de grande sérénité.
Bon, comme toujours, je m'exalte et je m'extraie très vite hors des contingences quotidiennes. C'est d'ailleurs pour cela que j'aime la poésie. Mais, tout cela n'est que mon ressenti, subjectif bien entendu, mais je peine à redescendre sur terre... Ce livre sera pour quelques temps encore un de mes livres de chevet.
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