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EAN : 9782811108946
228 pages
Karthala (04/04/2013)
3.33/5   3 notes
Résumé :
La violence fait partie de notre vie, qu’elle soit d’ordre économique, politique, familial ou qu’elle soit présente dans certaines formes au travail. Mais si ces violences sont aujourd’hui étudiées ou dénoncées, d’autres restent méconnues. C’est le cas du harcèlement entre élèves.
Le collège correspond au passage à l’adolescence. Accéder à ce statut n’est pas simple. L’adolescent doit gérer la puberté, la mutation physique et psychologique, la transformation ... >Voir plus
Que lire après Le harcèlement au collège. Les différentes faces de la violence scolaireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je vous propose une séance "vie de Babelio" :

"Alors, qui se sent harcelé ou a été témoin de harcèlement ?"

greg320i (agacé) : M'dame, à toute heure j'entends des horreurs qui font peur, me mettent en sueur ; c'est sanglant, ça me glace, c'est dégueulasse.
"Est-ce que quelqu'un sait qui dit toutes ces horreurs à greg ?"
- Moi, j'donne ma langue au chat.
"Merci de la blague Mattéo. Mais tu devrais. greg en fait un joli usage de la langue : il sait manier les mots, merveilleuse musique, murmure magique.
Bon greg, t'inquiète pas, t'as plein d'amis ici."

"Qui d'autre veut s'exprimer ?"
- Moi je trouve que Piatka elle me snobe.
"Qu'est-ce qui te fait dire ça, Mattéo ?"
- Bah, même quand je lui parle, elle a tout le temps le nez dans son bouquin, vous avez vu.
"Je ne sais pas si c'est vraiment du harcèlement... Et tu lui parles de quoi ?"
- Bah de foot.
"Tu ne peux pas essayer de lui parler d'un livre ?"
- Ouais, mais j'en ai jamais lu de livre, moi.
"D'habitude tu n'es pas gêné pour parler des choses que tu ne connais pas ou que tu n'as pas faites."

"Qui d'autre veut s'exprimer ?"
SMadJ : Moi, Mattéo se fout tout le temps de ma gueule à cause de mon nom, ça s'fait pas.
- Ben, c'est imprononçable, son truc. Quand je dis smach ou smart, il le prend mal, alors maintenant je l'appelle le SM et ça lui va pas non plus.
"Très malin, Mattéo. SMadJ, tu écris bien, tu es beau alors Mattéo est jaloux. Et puis, tu n'as pas le profil d'un harcelé, tu as plein d'amis. "

"Quelqu'un d'autre veut s'exprimer ?"
Meeva : Moi, Hugo me propose tout le temps de me chatouiller le nombril avec son petit doigt pour me faire rigoler. Comme j'aime bien me marrer, je dis oui, mais c'est pas mon nombril qu'il chatouille.
Hugo : Ben, c'est pas mon petit doigt non plus.
- Non mais apparemment, c'est petit quand même.
"Mattéo !"
Meeva : Mais j'suis pas la seule, madame, toutes les filles s'en plaignent mais elles osent pas le dire.
"Écoutez les filles, vous avez toutes pris Hugo comme ami. Vous savez il faut être plus claires avec lui, il est un peu bourrin peut-être."

"Mais Meeva, pourquoi tu pleures ?"
Meeva : Parce que moi en plus, je suis victime d'ostracisme. Ils me mettent tous à part. J'ai pas d'amis. Vous avez vu, greg320i en a 142, Piatka en a 319, SMadJ en a 195, Hugo en 245 et moi 16.


Sinon, j'ai vraiment lu ce livre !

Pour les adeptes du "hier, c'était mieux" : la violence en milieu scolaire a toujours existé.
Par exemple, des graffiti fixant des insultes ("suceur", "vieux mignon") ont été découvert sur les murs de Pompéi.
Entre 1870 et 1879, on a compté 80 révoltes sur les 100 lycées de France, pour lesquelles il était souvent nécessaire de faire intervenir les forces de l'ordre.

Il s'agissait de violences politiques, contre l'institution.
Au 20ème siècle, ces violences se calment et font place au chahut, parfois violent.


La discipline et les pratiques punitives ont évoluées.
Avant le 18ème siècle, l'enfant est considéré comme une âme à sauver, un être à corriger donc à punir, par la punition corporelle car le corps est le meilleur moyen d'atteindre l'âme.
Au 18ème siècle, les Jésuites donnent une éducation basée sur l'humiliation afin d'éveiller la culpabilité de l'enfant, qui n'en est pas pourvu.
Au 20ème siècle, l'enfant est au centre de la famille. Il y a suppression des châtiments corporels, la punition a une place réduite.

Différentes formes de violence s'expriment à l'école, le harcèlement en est une : il y aurait 15% d'élèves concernés en France, 6% de victimes et 9% d'auteurs.
Le harcèlement peut être physique ou verbal.
Un des signes inquiétant, pour repérer les victimes, est l'isolement et le repli sur soi, bien sûr.
L'effet de groupe est un facteur aggravant pour l'auteur, bien sûr.

Je n'ai pas trouvé que ce livre proposait de solutions pertinentes ni pour repérer ce phénomène, ni pour lutter contre lui.

Par contre la conclusion du livre, elle, est pertinente :
"S'il est un fait qu'on ne peut éradiquer, la violence, il est par contre tout à fait possible de la diminuer et la réduire. Ainsi lutter contre le harcèlement, c'est prévenir le risque qu'il ne se prolonge pas à l'âge adulte dans l'entourage, dans la cellule familiale et dans le milieu professionnel."


Je me suis permis, dans la plus grande innocence, d'utiliser des personnages existant dans le beau monde de Babelio.
Si l'un d'entre eux y voit un inconvénient, qu'il n'hésite pas à me le faire savoir, je modifierai.
Sinon, merci de votre participation.
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Une étude pour réaliser un livre sur la violence et le harcèlement en milieu scolaire.

C'est un ouvrage très structuré que celui ci, partant de la violence en générale; comment elle s'est formée, son évolution dans le temps, pourquoi la violence entre les hommes. Ensuite on retrouve la violence scolaire au fil du temps car on se rend compte qu'elle a toujours existé mais qu'elle n'était pas considérée de la même manière, ni les enfants d'ailleurs. certains "jeu" dangereux existent depuis bien longtemps.

Il a fallu du temps, et une nouvelle mentalité pour considérer un enfant comme un être à part entière avec ses droits. de là, on part sur d'ou vient la violence scolaire ? des enfants eu mêmes ? des sanctions et disciplines non adaptées ?

De toutes ces hypothèse découle une enquête menée auprès de collèges privés et publics, ZEP et non classés. Les résultats bien que trop peu pour exprimer un avis national permettent d'établir quelles sont les violences à l'école, d'ou elles proviennent, comment elles s'expriment, les ressentis des agresseurs et des victimes, ainsi que les aides mises en place par les établissements.

De nombreux témoignages sont là pour nous aiguiller et parfois nous étonner. Qui pensait que la victime deviendrait bourreau ? ou bien que les groupes influencés par leur "chef" ne se rendent même pas compte de ce qu'ils font ? Pourquoi est ce aussi dur à repérer ?

Beaucoup d'auteurs ayant écrits sur ce sujet sont cités, plusieurs fois, permettant de recouper les études entre elles. Par contre les témoignages racontés une première fois dans leur intégralité, sont souvent repris au cours de l'oeuvre ce qui est parfois répétitif pour le lecteur qui aimerait davantage de matière. Cependant cet ouvrage suffit pour comprendre ce qu'est la violence à l'école, comment elle s'organise, pourquoi et jusqu'où elle peut mener. Et surtout, ce qui peut être entrepris pour enrayer le processus.

Un livre simple, qui évoque tous les aspects du problème bien que axé sur un trop petit nombre de collèges/lycées et répétant certaines parties de témoignages trop souvent. Une plus grande surface d 'étude aurait donné une étude plus complète et agréable à lire.
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Dominique-Manuela Pestana dresse ici un portrait des violences au collège et plus particulièrement du harcèlement entre élèves. Son étude est très documentée. Elle s'appuie d'abord sur une enquête réalisée dans différents collèges de région parisienne et de Normandie et sur des témoignages de personnels encadrants et d'élèves. Elle reprend aussi nombre de travaux réalisés par des sociologues français et étrangers qui ont étudié les violences entre élèves.

Le harcèlement se révèle être un phénomène récurrent dans tout le monde occidental. Des chercheurs scandinaves et britanniques ont commencé à l'étudier dès les années 90, quand les Français semblent encore découvrir l'ampleur du phénomène suite à la médiatisation de certains faits divers.
Les témoignages des personnels encadrants (principaux, enseignants, CPE, infirmières, assistantes sociales) et des élèves victimes et bourreaux, sont tous finement analysés et éclairent les différentes faces du harcèlement.

A la fin de l'étude, cependant des questions subsistent. On dit que le phénomène reste difficilement détectable et que d'ailleurs les bourreaux n'ont pas toujours conscience de leurs actes. C'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles l'auteur n'a recueilli que peu de témoignages de harceleurs et que leur portrait reste succinct. Mais peut-être faut-il comprendre que tout élève peut un jour devenir harceleur, à la faveur d'une rencontre d'une victime potentielle, lors d'une période de mal-être, etc.

Là se situe toute la perversité du phénomène qui peut prendre toutes les formes, insultes répétées, menaces, coups, racket... L'auteur aurait pu d'ailleurs évoqué plus longuement les nouvelles formes de harcèlement apparues avec les réseaux sociaux.

Une excellente étude à faire connaître dans nos établissements scolaires.
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Le livre s'ouvre sur un poème choc. Après un historique de la violence scolaire, l'auteur se penche plus particulièrement sur la violence entre élèves, en s'appuyant sur des témoignages de collégiens et sur une enquête menée dans plusieurs collèges auprès de professionnels .
On prends vite conscience de la gravité que peut atteindre le harcèlement entre pairs, peut être trop souvent considéré comme banal. Une bibliographie et des adresses de site web complète bien cet ouvrage que je recommande à tous parents ayant un enfant qui va entrer ou qui est déjà au collège. Sans s'alarmer, il permet, entre autre, de savoir à qui s'adresser lorsque le harcèlement surgit dans la vie de son enfant. Très intéressant.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Objet sociomédiatique, la violence à l'école a "mille visages" : banale, institutionnelle, individuelle, collective, explicite, implicite, consciente ou inconsciente, à sensation avec les médias. Il n'existe pas une mais des violences scolaires qui, elles, revêtent différentes formes. Et l'école en voit arriver de nouvelles à travers des jeux auxquels s'adonnent les enfants, comme celui du foulard. On se trouve face à une autre expression de la violence en réponse, non plus à une simple atteinte physique de l'autre, mais à un jeu de défi pour parvenir à s'intégrer dans un groupe, accompagné d'une mise en danger car certaines pratiques conduisent jusqu'à la mort.
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Le harcèlement se définit usuellement comme une forme de comportement agressif, caractérisé par la répétition et l'abus de pouvoirs. Les chercheurs qui l'ont étudié le présentent comme une violence à long terme, physique ou psychologique, perpétrée par un ou plusieurs agresseurs (bully) à l'encontre d'une victime (bullied) qui se trouve dans l'incapacité de se défendre, en position de faiblesse, l'agresseur agissant dans l'intention de nuire à sa victime.
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Il nous éclaire sur la perception de la victime par ses camarades qui, avec le temps, peut subir des changements car, par les assauts et insultes répétées, la personne harcelée peut être perçue comme quelqu'un sans valeur qui "demande presque à être battue" et qui "mérite d'être harcelée" ; ces changements de perception contribuent également à une diminution d'éventuels sentiments de culpabilité de la part des agresseurs.
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On demande à l'école, qui avant tournait le dos à la société, de s'ouvrir, de s'adapter aux besoins de l'économie, de s'assurer de la rentabilité des diplômes, de former aux nouvelles technologies, bref d'être moderne, efficace. Elle n'incarne plus les finalités traditionnelles de l'intégration républicaine, de la grande culture et de la formation professionnelle d'un petit nombre.

La transformation de la situation scolaire tient aussi à l'arrivée, dès le collège, de nombreux publics d'élèves qui ne correspondent plus aux normes anciennes de l'institution. Beaucoup d'élèves, issus de la massification, sont étrangers aux normes et aux règles de l'école.
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