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EAN : 9782404010410
288 pages
Gallmeister (02/05/2019)
4.06/5   1008 notes
Résumé :
Maddy s’était juré de ne jamais sortir avec un garçon du même âge qu’elle, encore moins avec un guide de rivière. Mais voilà Dalt, et il est parfait. À vingt ans, Maddy et Dalt s’embarquent dans une histoire d’amour qui durera toute leur vie. Mariés sur les berges de la Buffalo Fork, dans le Wyoming, devenus tous deux guides de pêche, ils vivent leur passion à cent à l’heure et fondent leur entreprise de rafting dans l’Oregon. Mais lorsque Maddy, frappée de vertige... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (275) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 1008 notes
Je viens apporter quelques nuages par ici afin que vous puissiez mieux apprécier le grand soleil qui illumine ce roman. Un peu d'ombre fait toujours du bien.

Bon bon, j'ai lu pas mal de billets sur ce livre « culte » et je dois dire que je m'attendais à découvrir une avalanche de sentiments, un feu d'artifice amoureux grandiose. « Désir ardent », ça promet beaucoup de chaleur.

Je ne vais pas poster un énième résumé sur cette histoire. En bref, ça parle d'un couple, Maddy et Dalton. Passionnés par le rafting, deux enfants, et une femme, Maddy, vingt-sept ans, ravagée, déjà, par une grave maladie, la sclérose en plaque.

Mon listing de tout ce qui m'a dérangée perso dans ce roman :
- Une absence de chronologie. On passe d'un état à un autre sans préparation ni adaptation. Mad et Dalt veulent un enfant, leur désir le plus ardent. Paf chapitre suivant, l'enfant est là. Dalt veut un second enfant, pas Maddie, paf de nouveau l'enfant est là. Assez désarçonnant.
- Trop évasif et pas assez descriptif à mon goût. Comment sont Mad et Dalt? Leurs forces, leurs failles, leur physique. Trop trop imprécis pour me faire happer.
- Les sentiments du couple sont trop hermétiques pour moi. Je n'ai rien perçu de leur attachement.
- Des descriptifs à rallonge sur l'eau, le rafting au début de l'histoire au détriment peut-être d'un peu plus de centrage émotionnel et psychologique sur les deux personnages.
- La première partie m'a beaucoup ennuyée, dû au fait que je n'étais attachée à aucun personnage travaillé de manière trop évasive pour moi. J'ai dû attendre plus de cent pages pour me sentir un peu happée dans l'histoire. Mais là encore, beaucoup d'agacement. Mad est malade, ne veut pas de second bébé, ce que je peux comprendre mais son mari s'acharne et insiste. Elle est où l'empathie et le sentimentalisme lié à ce contexte dramatique ? Rien ressenti.
- Secondairement, la traductrice semble fâchée avec le subjonctif. Totalement absent ici.
- Accessoirement, la littérature américaine ne m'aime pas, les noms, les villes, la traduction, tout cela me rebute un peu.

Je suis donc passée à côté de ce roman adulé. Parce que j'aime les sentiments exacerbés, un fil conducteur clair et transparent, des émotions à la pelle. L'empathie m'a manqué dans ce roman. Pas touchée par ce couple que je n'ai pas cerné, et que j'aurai voulu cerner, pas touchée par la prose, le style, l'histoire. Bref, je reste à la gare et j'embarquerai pour un prochain train.
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Un livre qui fut pour moi en même temps la découverte d'un auteur au style plus qu'agréable et la surprise de lire pour une fois une histoire d'amour où tout n'est pas à l'eau de rose. Rien ne coule de source malgré la rivière proche.

Quel sujet audacieux que celui de l'Amour qui est si puissant que le désir n'en est que plus ardent au fil du temps.

Sans dévoiler l'histoire, je dirai que j'avais été totalement emportée par ce récit qui multiplie les exemples d'empathie, de respect, et que les preuves d'amour valent toujours plus que des mots quand les maux assaillent l'amour.
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De temps en temps, je lis un roman des éditions Gallmeister. J'y trouve le plus souvent dépaysement, nature omniprésente, auteurs sélectionnés avec soin, de belles écritures aux qualités littéraires certaines.
Cette fois-ci, il s'agit du dernier Pete Fromm que je découvre avec son désir le plus ardent, un titre accrocheur.
Bon, j'suis franche, j'ai bien failli m'arrêter à la quatrième de couv. La love story qui vire au cauchemar quand « La putain de sclérose en putain de plaques » s'invite à bord, j'étais pas sûre d'avoir très envie de m'embarquer dans l'aventure, même aux côtés d'un couple non conventionnel, très amoureux et très courageux. Mon désir à moi était moins ardent tout d'un coup.
Mais l'envie de découvrir cet auteur dont je vois passer ici régulièrement des oeuvres chroniquées avec enthousiasme a été la plus forte.

À l'arrivée, mon coeur balance entre quatre et cinq étoiles. Quand même !
Bien sûr, il s'agit d'une très belle histoire d'amour sublimée par les épreuves que les héros, Maddy et Dalton, rencontrent. La nature, entre Wyoming et Oregon, est bien au rendez-vous. On sent que Pete Fromm maitrise le job : histoire bien ficelée, rythmée, justesse de ton sans pathos excessif. On ne s'ennuie jamais, et c'est déjà beaucoup.

Mais il en faut un peu plus pour passer la barre des quatre étoiles.
Je crois que c'est la force positive qui se dégage de ce roman qui fait tout simplement du bien et lui donne son supplément d'âme. Ce n'est pas l'obstacle (la maladie ici) qui compte finalement mais la façon dont on le surmonte. Pete Fromm l'illustre avec talent et humour. Très important l'humour, oui, j'allais l'oublier, le liant majeur de l'aventure : ce couple est doté d'une bonne dose d'auto-dérision salvatrice qui force l'admiration et les aide à faire reculer leurs propres limites, tout en faisant passer le lecteur du rire…aux larmes.
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Pete Fromm , un auteur que j'admire beaucoup . Ses romans trahissent un grand humaniste sensible et sincère .
Ses récits sont autant de déclarations d'amour à la vie tout simplement .

"Indian Creek " , une ode à la nature et à la jeunesse a bouleversé bien des lecteurs par sa force et sa poésie . Mais, voici que " Mon désir le plus ardent " survient comme le couronnement de la maturité .
C'est comme une voix qui s 'élève vers un sentiment d'éternité , c'est une grande âme qui vient nous raconter une histoire d'amour qui atteint le sublime par son intensité .

Cette histoire est celle de Maddy et Dalton .
D'abord, tout jeunots , ce sont deux coeurs purs en parfaite osmose avec une nature belle et sauvage qui s'enivrent d'amour et de liberté .
C'est là, au milieu des rivières que le jeune couple va se construire et vivre les moments d'un intense bonheur .
Sans dévoiler l'intrigue , on peut déjà dire qu'il puise en partie dans ce terreau son amour immense : une force inébranlable face à la maladie de Maddy .
A deux, ils vont mener une lutte sans failles et si certains jours le bonheur a un goût de souvenir, ils s'en contentent et avancent à défaut d'espérer .
Quelle leçon !
Et , la vie va , comme on dit ! Les années passent ...

Cette histoire , on la vit intensément avec chacun des personnages , tous aussi merveilleux les uns que les autres . Et pourtant, pas de pathos, peu de larmes .
Tout au long du récit, de l'énergie , de l'humour ,de la vigueur malgré les obstacles et la souffrance .
Et de l'amour comme s'il en pleuvait !

Ce n'est pas un texte que j'ai envie de décortiquer . Cette émouvante histoire d'amour est , je crois, une des lectures les plus intimes qui soient et l' une des plus belles que j'ai pu lire .
Un récit magnifique pour méditer .






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Peut-être que pour mieux cerner ce livre il suffirait de se plonger dans la couverture. Comme si tout y avait été savamment orchestré, soupesé, au millimètres près.
Il y aurait tout d'abord ce rose omniprésent, enclin dans un premier temps à faire fuir l'allergique aux séries rose bonbon, mais prompt à retenir celui qui y verrait des nuances de rouge et un manque si évident de discrétion que ça en deviendrait louche. Forcément. Pour n'y voir au final non plus du rose pur, mais un rouge désenchanté comme du sang délavé, malade. Une subtile annonce d'une histoire d'amour et de vie, annonçant peut-être le thème d'un amour plus fort que tout, allez savoir.
Il y aurait aussi cette photo noir et blanc en bandeau, proclamant de loin une abstraction, invitant à y regarder de plus près. Non ce n'est pas une chevelure ou une crinière que cette main caresse. Tout simplement de l'eau, aussi pure que peut l'être l'eau. Comme si l'histoire était proche de l'élément naturel.
Il y aurait aussi du mouvement suggéré dans ce bandeau, qui n'en doutons plus nous plonge plus précisément dans le scénario. L'eau est dans deux états, calme et sombre en amont de la main, bouillonnante et troublée en aval. Comme si le mouvement suggérait l'avancée de l'histoire. On pourrait croire à un courant que la main tente de retenir, mais c'est sûrement la main qui administre le mouvement, l'obturateur ayant figé tout cela. Une main peut-être tremblante qui sait, dévoilant derrière elle des tourbillons de matière grise comme écumée de myéline, telle des synapses devenues folles. Comme si tout cela avait été fait exprès, pour évoquer une maladie peut-être bien, allez savoir.
Il y aurait encore autre chose, assez subtil en y regardant à la loupe, qui confirmerait l'ensemble des investigations. Le mouvement de l'eau dessine comme une bague sur l'annulaire de la main féminine, et ce malgré le remous. Comme s'il y avait vraiment une histoire de mariage et de couple à l'intérieur, plus forte que les aléas.
Il y aurait ensuite le besoin d'éloigner la couv', pour une vue d'ensemble. Le tout s'éclairerait alors d'évidence, un parfait équilibre comme un petit miracle qui donnerait envie de se plonger dans la lecture. À commencer par le titre.
Mais peut-être que tout ceci ne serait dû qu'au hasard, comme le suggèrerait insidieusement le titre où les mots désir et ardent résonneraient en allitération sur un coup de «d». Ce que semblerait confirmer d'ailleurs d'autres livres de la maison Gallmeister, habituée des couvertures à dominantes unies surplombées d'un bandeau noir et blanc.
Peut-être même que tout ceci ne serait qu'un délire interprétatif du lecteur lambda comme moi, comme si j'étais resté baba devant la couv' à la fin de ma lecture, regrettant que celle-ci se termine, tentant de prolonger en vain le petit miracle. Un peu comme si j'avais eu du mal à me résoudre au point final.
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critiques presse (1)
Actualitte
28 janvier 2020
Si les passages les plus émouvants ne sont pas larmoyants, car ils conservent toujours une ironique distance avec les événements les plus sombres, il n’est pas toujours aisé de s’affranchir d’une impression de déjà lu, de déjà éprouvé.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (127) Voir plus Ajouter une citation
...Comment en est-on arrivés là ?
Je ne parle pas de la maison, je parle de nous. On ne se dit plus rien on évite le vrai sujet, comme s’il allait finir par se lasser de nous et partir.
-Quoi ?
-On n’a pas de secrets l’un pour l’autre, Dalt. Mais tu as trouvé un emploi sans me le dire. Et une maison. Une maison qui pourra s’adapter au pire.
-C’est juste que...
-C’est juste qu’on a peur. (..)
-Ne nous laissons pas envahir par la peur au point de ne plus se parler. D’accord, Dalt ? Ce serait vraiment dommage. De laisser une maladie à la con nous faire ça.
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Peu importe la gravité de ta maladie, Mad, tu n’es pas devenue moins intéressante. Putain. Au contraire. Si j’étais à ta place, je ne serais probablement déjà plus de ce monde, j’aurais sauté dans la Lava sans radeau ni gilet, une enclume attachée aux pieds. Mais toi...(Il marque une pause, choisissant ses mots avec soin avant de se lancer.) Hormis ces sautes d’humeur, qui sont juste un autre symptôme de ta putain de maladie, Mad, ils ne font pas partie de toi, tu continues à avancer.
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- Il faut qu'on les prévienne, Dalt. Absolument, absolument, il le faut.
- De quoi, Mad ? Les prévenir de quoi ?
- Je sais pas. La vie.
- Combien elle est belle ?
- Oui, voilà. C'est exactement ce que je pensais.
(…)
- Je les préviendrais, dit-il. De faire très attention au bonheur. Je leur dirai qu'il risque de les prendre par surprise, de leur couper le souffle, et qu'ils en voudront toujours plus.

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Au lieu d’échanger des alliances qui, en plus d’être des symboles de possession archaïques, selon Dalton, sont également à l’origine des innombrables mines d’or à ciel ouvert qui éventrent nos montagnes et empoisonnent nos rivières, nous allons tremper nos mains dans l’eau et la laisser couler entre nos doigts mêlés, nous unissant dans un voyage aussi long que celui du courant, un cycle plus grand et plus éternel que n’importe quel anneau.
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J'éviterai de penser à ce qui m'attend sur le long terme. N'est-ce pas la condition préalable numéro un pour avoir un bébé ? Ne pas réfléchir ? Ne pas réfléchir aux chromosomes en trop, aux parties manquantes, à la colique, à la crise des deux ans, à la rage adolescente – merde, au terrorisme international, au réchauffement climatique ? Si on réfléchissait vraiment à quoi que ce soit, pouf, on serait foutus, on passerait nos vies tapis dans un coin, trop terrifiés pour ne serait-ce qu'ouvrir les yeux.
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Le Lac de nulle part, Pete Fromm
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