L'hindouisme

Extrait du Mahabharata : les Pandava arrivent (dissimulant leur état) à la cour de Virata.

La belle au doux sourire et aux yeux noirs releva ses cheveux aux extrémités bouclées, irréprochables, noirs, fins, doux et longs et les noua pour les cacher (sous son vêtement) du côté droit. Krsnä était revêtue d'un seul grand vêtement très sale. Déguisée en sairandhrï, elle se mit à errer d'un air misérable.

Pendant qu'elle tournait en rond, des hommes et des femmes coururent vers elles dès qu'il la virent et lui demandèrent qui elle était et ce qu'elle venait faire là. Elle leur répondit :
- Je suis une sairandhrï venue ici pour faire le travail de celui qui voudra bien m'employer.

Mais sa beauté, son apparence autant que sa voix délicate les empêchèrent de croire qu'elle était une servante venue assurer sa subsistance.

Or, Kaikeyï, l'épouse hautement estimée de Viratä regardait du haut de sa terrasse et aperçut la fille de Drupada. En la voyant dans cet état, sans protecteur et habillée d'une seule pièce de vêtement, elle l'appela et lui demanda :
- Ma chère, qui es-tu et que viens-tu faire ici ?
L'autre lui répondit :
- Je suis une sairandhrï venue ici pour faire le travail de celui qui voudra bien m'employer.

Sudesna dit :
- Une beauté telle que toi ne peut être ce que tu dis, femme splendide. Tu as plutôt l'air d'être la maîtresse d'un grand nombre de servantes et de serviteurs de toutes sortes.

Tes chevilles sont fines, tes cuisses se touchent, tu es profonde de trois manières (par la voix, ton intelligence et ton nombril), tu as six parties du corps proéminentes (ton nez, tes yeux, tes oreilles, tes ongles, ta poitrine et l'attache de ton cou).

Tu es maquillée de rouge aux cinq endroits requis et tu as la voix balbutiante d'un hamsa. Tu as de beaux cheveux et une belle poitrine, le teint sombre, les hanches et les seins arrondis. Marquée (de tous ces signes propices), tu es comme une jument du Cachemire.

Tes yeux ont des paupières arquées, tes lèvres charnues forment une sphère, tu as la taille fine, ton cou (a trois plis) tel un coquillage, tes veines ne sont pas apparentes, ton visage est pareil à la pleine lune.

Par tes yeux de pétales de lotus d'automne, par ton parfum de lotus d'automne, par ta beauté, tu es pareille à Srï qui se tient sur un lotus d'automne.

Dis moi qui tu es ma chère, car tu n'es certainement pas une servante...

Extrait des sept Upanishads - Garuda Upanishad - Chap. VI des douze Charmes contre les poisons

Au commencement, Brahman le Créateur prononça ces douze Charmes curatifs lors des premiers sacrifices célébrés aux jours de la Nouvelle et de la Pleine lune.

Douzième Charme, noté L (verset 23 de l'ouvrage)

Que tu ne sois que l'assistant de tous ces êtres venimeux : araignées, scorpions, serpents, insectes de toutes sortes, Démon ! ou que tu sois la puissance qui anime les plantes vénéneuses ou les animaux venimeux, je dis ce Charme contre toi :

Om ! Im ! Il bouge ! Il bouge ! Ton énergie divine, Garuda, va faire oeuvre pie ! Elle va le faire pour moi ! Elle qui a la forme de tous les poisons, Elle va corrompre le poison ! Elle va l'assécher ! le détruire ! Elle va emporter au loin le poison ! Le poison a été tué ! Il a été détruit dans le corps de ce malade ! Il a été dissous ! exterminé ! Oui le poison a été mis à mort par ton Charme, Garuda ! Il a été frappé par l'arme d'Indra, Svâhâ.