Frère Cadfael, tome 5 : Le lépreux de Saint-Gilles

Marc avait été un assistant scrupuleux, aux gestes doux et précis. À sa place, Cadfael avait hérité - pour ses péchés - du plus joyeux, du plus candide, du plus insouciant et du plus maladroit des chérubins, toujours confiant, jamais abattu, un novice mal dégrossi de dix-neuf ans qui n'avait jamais dépassé le stade heureux de ses douze ans. Il avait deux mains gauches, mais son zèle et sa confiance en soi étaient absolus.

Le bonheur, c'est ce que l'on peut saisir au vol à chaque jour qui passe et garder en mémoire pour y repenser ensuite.

Cadfael avait hérité - pour ses péchés - du plus joyeux, du plus candide, du plus insouciant et du plus maladroit des chérubins, toujours confiant, jamais abattu, un novice mal dégrossi de dix-neuf ans qui n'avait jamais dépassé le stade heureux de ses douze ans.

J’ai appris ici que le bonheur, c’est ce que l’on peut saisir au vol à chaque jour qui passe et garder en mémoire pour y repenser ensuite.

Ce ne fut pas un beau spectacle que celui de cet être humain qui, pris de panique, essayait de s'enfuir, se débattait comme un chat sauvage lorsqu'il fut encerclé et hurla des imprécations de défi lorsqu'il fut maîtrisé et réduit à merci.

A la noblesse répond la noblesse, pensa Cafdael. Il y a des alliances qui transcendent les liens de parenté, les frontières des nations et même l'abîme infranchissable des religions. Et il était fort possible que Guimar de Massard se sentit plus proche des califes Fatimides que de Bohémond, de Beaudouin et de Trancrède, qui se disputaient leurs conquêtes comme des enfants capricieux.