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Critique de seshat123


Je commence en remerciant Fémi Peters pour l'envoi de son livre (et pour sa patience) ; quelle bonne idée ce livre voyageur !

Entrer en littérature comme on entre en religion. C'est la voie que Willy se choisit à l'âge de 16 ans. Il rejoint le couvent de Notre-Dame-des-Lettres pour consacrer sa vie à l'écriture. Il fait voeux « d'écriture, de lecture et de culture ». Dirigé par la mère supérieure Gabrielle -qui le prend en affection et devient son plus fidèle soutien - le couvent regroupe 50 écrivains reclus partageant leur foi en la littérature. Au fil des pages, le lecteur découvre la vie de Willy de jeune novice à écrivain confirmé.

Un couvent d'écrivains ? Reclus ? Lorsque Fémi Peters m'a expliqué la trame de son roman j'ai été plus qu'intriguée, son idée va à l'encontre de ce que j'imagine nécessaire à un écrivain. La théorie de l'éponge vous connaissez ? L'écrivain nourrit son inspiration de ce qui l'entoure, de ce qu'il vit, de ce qu'il voit, entend, ressent comme une éponge qui aspire l'eau autour d'elle... J'étais donc très curieuse de lire son roman.

Fémi Peters a inventé Notre-Dame-des-Lettres pour rendre hommage à la littérature. Ériger la littérature en religion. N'étant pas croyante l'idée ne m'enthousiasme pas vraiment, même si je comprends bien qu'il s'agit là d'un hommage (un témoignage de foi ?) de la part de l'auteure. En fait, ce que je retiens surtout du couvent ce sont les règles strictes, les voeux (de chasteté !! ), la réclusion des écrivains, les privations (nourriture frugale)... rien de très joyeux. J'en oublierais presque sa bibliothèque qui me ferait sans aucun doute pâlir d'envie. L'idée d'imaginer la littérature en reine/déesse était si prometteuse alors pourquoi enfermer les écrivains dans un carcan aussi austère ? Pour moi lire rime avec plaisir. de plus, j'aime trop ma liberté pour pouvoir concevoir que je pourrais m'épanouir sans. Bien sûr tout ceci est tout à fait personnel, cela renvoie aux limites de mon imaginaire... Enfin... un peu plus de jouissance n'aurait pas nui... ;-)

Je reviens à mon éponge. Si l'idée de la religion ne me convient pas cela reste tout à fait personnel. Mais l'éponge est une autre histoire. Il en va de la crédibilité du roman, de ses personnages (à mon humble avis). Et c'est là le seul vrai bémol, je suis vraiment désolée mais je ne suis pas convaincue. Enfermer un gamin de 16 ans pour en faire un écrivain, le priver de tout contact ou presque... je ne pense pas qu'il aurait matière à écrire, avec succès encore moins. Je continue donc à voir le cerveau de l'écrivain comme une éponge assoiffée... de vieS.

Je finis volontairement en parlant de la plume de Fémi. Une note positive. Je ne suis qu'une lectrice du dimanche mais je la trouve prometteuse : l'écriture est fluide, agréable et malgré le peu de rebondissements, j'ai toujours eu envie de tourner la page. L'histoire est vraiment originale. de nombreuses citations rythment la lecture. le texte porte à réflexion sur divers sujets, bouscule un peu...

A tous les amoureux des livres, je dis : allez donc découvrir ce couvent, vous pourriez être surpris... par votre imaginaire... Amis de Babelio, pourriez-vous envisager le port de la bure ?? :D
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