Je crois bien que c'est le livre de peinture le plus proche de la nature que j'ai eu entre les mains. On sent que l'artiste est connectée à la forêt, qu'elle l'aime certes mais surtout qu'elle en est imprégnée, qu'elle est concernée par la relation au vivant.
Grâce à elle, j'ai commencé à maitriser les branches des arbres, peut-être parce que j'étais inspirée par la douceur de ce qu'elle avait peint, un conifère tout en délicatesse. Elle guide dans les teintes, l'ordre, le sens (du haut vers le bas de l'arbre). J'ai peint ses paysages, pas assez nombreux à mon goût parce que oui j'en aurais aimé bien plus. C'est joli bien sûr une fougère, mais un peu triste seul sur une page, je préfère la grandeur des lacs, la beauté d'immenses forêts. Elle a une poésie qui s'exprime pleinement dans les paysages.
Les illustrations sont fort jolies, les photos très réussies. Les pas à pas restent succins, davantage décrits que montrés. Ce livre est une invitation à suivre son inspiration, pas à reproduire fidèlement. C'est là toute sa richesse.
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Je suis une autodidacte et tout ce que je sais aujourd'hui sur l'aquarelle, je l'ai appris toute seule et assimilé au prix de nombreux essais.
On m'a récemment demandé s'il n'était pas presque impossible de devenir artiste sans avoir suivi un cursus spécialisé. Aujourd'hui, je peux dire en toute honnêteté que j'ai acquis plus de connaissances en peinture au cours de ces quatre dernières années que durant mes études.
Si nous ne changeons pas fondamentalement notre mode de vie et notre relation avec la nature, la forêt telle que je vous l'ai présentée dans ce livre n'existera plus dans seulement quelques années.
Avant d'essayer de représenter la nature, un artiste doit apprendre à l'observer.