Elodie Petit/5
9 notes
Résumé :
« On habite ce que l’on peut : la faïence, la baignoire, le hlm, le trottoir, on construit une cabane. Du début à la fin on utilise l’amoure comme survie collective. » Fiévreuse plébéienne est un texte qui interroge la façon d’habiter son corps, le monde, ses désirs. Ça parle d’amoure, de précarité, de joie punk et émo, de sexualité. Ça emmêle directement le corps au politique, ça prône haut et fort l’expérimentation et la satire, ça précise une vo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Un recueil incroyablement intéressant pour sa forme, son style et la langue qu'il déploie. J'ai adoré comment la poétesse part de références populaires pour les brasser avec un imaginaire érotique cru et une réflexion brillante sur le langage et l'écriture. L'affirmation du corps et du sexe lesbiens en poésie y prend une grande place et si je ne suis pas toujours à l'aise face à ce genre de texte, j'aime bien qu'une telle visibilité leur soit donnée. Je n'avais encore rien lu des Editions du Commun mais je me suis trouvée plutôt convaincue par leurs choix formels, notamment au niveau de la police inclusive utilisée. C'est très troublant, mais ça se marie ici très bien avec le propos et le projet d'écriture de l'autrice.
critiques presse (1)
Fiévreuse plébéienne est un recueil qui sue du désir de conquérir et de jouir de ses conquêtes. Un livre d’amour et de sexe [...]. Enfin, le livre se veut aussi porte-drapeau, celui d’une poésie d’en bas, vulgaire dans les deux sens : c’est-à-dire à la fois populaire – pour ne pas dire prolétaire – et sans distinction.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (3)
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Je poussière
[…]
Je sèche complètement face au monstre de ma poitrine
J’abdique pleine de haine et aigrie, je me retire de
la scène. J’ai peur d’être utilisée, pompée, abusée,
réduite. Elle roule un pétard. Ça me rend froide,
pathologiquement secrète et jalouse. Je suis malade
et je ronge mon âme sciemment. Je poussière.
[…]
Je sèche complètement face au monstre de ma poitrine
J’abdique pleine de haine et aigrie, je me retire de
la scène. J’ai peur d’être utilisée, pompée, abusée,
réduite. Elle roule un pétard. Ça me rend froide,
pathologiquement secrète et jalouse. Je suis malade
et je ronge mon âme sciemment. Je poussière.
La langue bâtarde…
La langue bâtarde est le fuit névrosé
de l’accouplement d’une langue littéraire ténue
avec un langage de rue, un argot rural, une langue
de trottoir, un dialogue vide de repas de famille.
Elle est vulgaire dans le sens où elle ne se soucie
pas de sa réception, elle est.
Elle parle trop fort, elle ne s’arrime pas là
où il faut, elle se contrefout des règles.
Elle s’invente au fur et à mesure qu’elle raconte.
Elle râpe.
Elle écorche.
Sa poésie naît du trouble, du mélange, du choc.
[…]
La langue bâtarde est le fuit névrosé
de l’accouplement d’une langue littéraire ténue
avec un langage de rue, un argot rural, une langue
de trottoir, un dialogue vide de repas de famille.
Elle est vulgaire dans le sens où elle ne se soucie
pas de sa réception, elle est.
Elle parle trop fort, elle ne s’arrime pas là
où il faut, elle se contrefout des règles.
Elle s’invente au fur et à mesure qu’elle raconte.
Elle râpe.
Elle écorche.
Sa poésie naît du trouble, du mélange, du choc.
[…]
On crépit les murs et ça arrache la peau des bras
et des genoux
on vernit les volets
les entourages des portes fenêtres
collent aux doigts
le soleil tape dessus.
et des genoux
on vernit les volets
les entourages des portes fenêtres
collent aux doigts
le soleil tape dessus.
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